Préavis de grève déposé par le SNALC pour le Brevet (surveillance et correction)

Nasopi a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:

F.Lemoine a écrit:C'est vrai, la formulation est maladroite. Je sais que l'autisme est une pathologie (nous avons un enfant autiste au collège). Je pensais que la formulation "comportement autiste" n'équivalait pas à "autisme".

Le sens par extension est dans plusieurs dictionnaires, alors... Puis zut quoi, il est évident qu'il ne s'agit en rien de critiquer les autistes. Ça me rappelle une polémique absurde sur l'emploi du mot "cancer" à propos du chômage ou de l'assistanat il y a quelques années...

Quand on est concerné par l'autisme (la pathologie), cet emploi du mot est blessant quand même. Il est vrai qu'on le rencontre de plus en plus souvent, et ça me fait mal à chaque fois.

Alors, je te prie de m'excuser. J'espère que tu as compris qu'il s'agissait d'une maladresse.

Bien sûr, F.Lemoine.
Ici 45 candidats annoncés par correcteur ; c'est la même chose à peu près que l'année dernière.

Maissa a écrit:

corailc a écrit:

Asha Kraken a écrit:

Je n'ai pas compris le sens de la phrase.

Nasopi :

Je veux dire que je m’en vais une fois mon paquet fini. L’an passé c’était 30 dans mon coin. Je n’ai cependant pas la précision du nombre de copies à corriger sur mon ordre de mission, ça m’ennuie un peu.

Les contractuels aussi sont convoqués ?  

Bien sûr. Leurs contrats sont même prolongés de deux jours parfois pour qu'ils puissent surveiller / corriger...

Loreleii a écrit:

Audrey a écrit:A Bourg-en-Bresse, 47 candidats annoncés par correcteur dans mon centre, soit 10 de plus que l'an dernier (j'ai eu l'info par une copine qui est secrétaire de correction, vu qu'on ne nous a pas mis le nombre de candidats sur nos convocs, contrairement à d'habitude).
Je suis contente de faire grève.

C'est énorme ! Impossible pour moi de corriger tant de copies en une journée !!

Audrey a écrit:Nous sommes, depuis des années, convoqués deux jours. Mais on n'a jamais eu autant de copies...

Mes collègues sont convoquées pour 55 candidats. Quand j'ai été convoquée, je ne crois pas avoir eu moins de 50 candidats, et la première année, nous en avions une soixantaine. Il est évident dans ces conditions qu'il est impossible de corriger en une journée, et quand on approche la soixantaine de candidats et qu'on est un peu lent comme moi, deux jours, ce n'est pas de trop...
(et c'est pour ça que je me demande bien comment corrige ma collègue qui dit ne corriger systématiquement que sur une journée. Comment on corrige 50 candidats en français sur une journée ?)

J'ai reçu ce matin un mail de l'inspecteur avec en pièce jointe les consignes et le corrigé pour la correction du brevet.
J'aurai pu poster dans "hallucination du jour" notamment pour la question 7 sur 2 points (question sur la neige) le corrigé indique : "ne pas noter l’exactitude de la réponse mais l'effort de pensée et d'argumentation pour cette question difficile. Accepter le point de vue du candidat qui ne comprend pas à condition qu'il s'appuie sur le texte pour justifier sa réponse."

babette a écrit:J'ai reçu ce matin un mail de l'inspecteur avec en pièce jointe les consignes et le corrigé pour la correction du brevet.
J'aurai pu poster dans "hallucination du jour" notamment pour la question 7 sur 2 points (question sur la neige) le corrigé indique : "ne pas noter l’exactitude de la réponse mais l'effort de pensée et d'argumentation pour cette question difficile. Accepter le point de vue du candidat qui ne comprend pas à condition qu'il s'appuie sur le texte pour justifier sa réponse."

LadyJane a écrit:

babette a écrit:J'ai reçu ce matin un mail de l'inspecteur avec en pièce jointe les consignes et le corrigé pour la correction du brevet.
J'aurai pu poster dans "hallucination du jour" notamment pour la question 7 sur 2 points (question sur la neige) le corrigé indique : "ne pas noter l’exactitude de la réponse mais l'effort de pensée et d'argumentation pour cette question difficile. Accepter le point de vue du candidat qui ne comprend pas à condition qu'il s'appuie sur le texte pour justifier sa réponse."

Hermione0908 a écrit: Mes collègues sont convoquées pour 55 candidats. Quand j'ai été convoquée, je ne crois pas avoir eu moins de 50 candidats, et la première année, nous en avions une soixantaine. Il est évident dans ces conditions qu'il est impossible de corriger en une journée, et quand on approche la soixantaine de candidats et qu'on est un peu lent comme moi, deux jours, ce n'est pas de trop...
(et c'est pour ça que je me demande bien comment corrige ma collègue qui dit ne corriger systématiquement que sur une journée. Comment on corrige 50 candidats en français sur une journée ?)

Mais pourquoi ne remet-on pas en cause, enfin, cette spécificité des corrections du DNB?

Alors que pour le bac on peut corriger chez soi, à son rythme, le chien à ses pieds, sa musique préférée en fond sonore, pour le brevet les conditions sont inhumaines, humiliantes, psychologiquement destructrices. J'ai eu à pratiquer les deux, et il n'y aucune comparaison.

Insurgeons-nous enfin, si l'on veut conserver ce diplôme, contre ces modalités de correction inacceptables!

Hermione0908 a écrit:

LadyJane a écrit:

babette a écrit:J'ai reçu ce matin un mail de l'inspecteur avec en pièce jointe les consignes et le corrigé pour la correction du brevet.
J'aurai pu poster dans "hallucination du jour" notamment pour la question 7 sur 2 points (question sur la neige) le corrigé indique : "ne pas noter l’exactitude de la réponse mais l'effort de pensée et d'argumentation pour cette question difficile. Accepter le point de vue du candidat qui ne comprend pas à condition qu'il s'appuie sur le texte pour justifier sa réponse."

J'ai essayé une réponse construite et j'ai eu du mal.

Moi aussi, je suis vraiment dégoûtée qu'on puisse nous sortir des "corrigés" de cette nature. C'est hallucinant. Bon courage aux collègues qui vont être chargés de donner les consignes de correction aux correcteurs parce que là c'est

Albius a écrit:

Hermione0908 a écrit: Mes collègues sont convoquées pour 55 candidats. Quand j'ai été convoquée, je ne crois pas avoir eu moins de 50 candidats, et la première année, nous en avions une soixantaine. Il est évident dans ces conditions qu'il est impossible de corriger en une journée, et quand on approche la soixantaine de candidats et qu'on est un peu lent comme moi, deux jours, ce n'est pas de trop...
(et c'est pour ça que je me demande bien comment corrige ma collègue qui dit ne corriger systématiquement que sur une journée. Comment on corrige 50 candidats en français sur une journée ?)

Mais pourquoi ne remet-on pas en cause, enfin, cette spécificité des corrections du DNB?  

Alors que pour le bac on peut corriger chez soi, à son rythme, le chien à ses pieds, sa musique préférée en fond sonore, pour le brevet les conditions sont inhumaines, humiliantes, psychologiquement destructrices. J'ai eu à pratiquer les deux, et il n'y aucune comparaison.

Insurgeons-nous enfin, si l'on veut conserver ce diplôme, contre ces modalités de correction inacceptables!

J'ai pratiqué les deux aussi, et je préfère de loin corriger le bac, c'est sans commune mesure. Et on nous fait finalement bien plus confiance pour le bac (copies à domicile contre copies remises au secrétariat de correction dès qu'on quitte la salle par exemple), ce qui semble surprenant au vu de ce qu'on dit du brevet et de son utilité.

@ Thalia : j'ai essayé aussi la réponse construite, mais je n'ai pas réussi. J'ai longuement hésité avec ça aussi :  

@ babette : ce n'est même pas un corrigé ça. "Vous comptez juste dès que l'élève a mis une réponse dans laquelle il cite le texte". Voilà, les consignes de correction tiennent sur une ligne, on économise de l'encre et du papier, c'est très développement durable en plus...

Hermione0908 a écrit:
J'ai pratiqué les deux aussi, et je préfère de loin corriger le bac, c'est sans commune mesure. Et on nous fait finalement bien plus confiance pour le bac (copies à domicile contre copies remises au secrétariat de correction dès qu'on quitte la salle par exemple), ce qui semble surprenant au vu de ce qu'on dit du brevet et de son utilité.

Pas forcément étant donnés les "arguments" entendus pour justifier l'enfer des corrections sur place: il faut que ça aille vite, filière courte, pas de temps à perdre -et en filigrane, si les corrections sont finalement bâclées vu les conditions, ce n'est pas si grave étant donné que tout le monde se :censure: du brevet… et sans doute encore plus des profs de collège , même si certains enseignent aussi au lycée et peuvent comparer.

Mais ne ratiocinons pas et soyons tous grévistes !

Puck a écrit:Mais ne ratiocinons pas et soyons tous grévistes !

Oh, mais nous le sommes -moi, du moins, et encore demain-.

Ce qui n'empêche pas d'avoir une furieuse envie d'en finir avec cet enfer des conditions de correction du DNB contre lesquelles tout le monde râle un peu mais que visiblement personne ne souhaite vraiment modifier pour l'avenir.

Alors suivons les conseils de Brighelli. Corrigeons en notre âme et conscience. Les notes seront catastrophiques. Mais le rectorat les remontera ...
Il n'y a plus de questions de grammaire qui étaient justes ou fausses. Mais on a affaire à des questions subtiles, proches d'un commentaire composé alors qu'en 3e, nos élèves sont souvent dépourvus de la finesse littéraire nécessaire. Ou ne savent pas l'exprimer. Après, on exige des correcteurs qu'ils fassent le grand écart entre ce qu'ils lisent et les consignes de notations. Jusqu'à quand va-t-on subir cette mascarade ?

Voici le barème académique de Lyon (on dirait presque que je vais donner des points pour l'eurovision... :lol: ):

APPRÉCIATION – NOTATION
Appréciation : plus rapide si le devoir est bon. Si la note est basse, justification objective, sans mouvement d’humeur, corrélée à la notation. Pas d’annotation marginale.
Notation : Il est essentiel de tenir prioritairement compte des qualités de la copie. Ne descendre au-dessous de 5/20 que pour une copie véritablement indigente à tous points de vue. 0/15 uniquement si feuille blanche.
• Arrondir la note au ½ point supérieur
• Porter le détail du barème :    /25    et     /15
• Faire les 2 moyennes pour ses copies et les indiquer au professeur harmonisateur (l’une sur le volet /25, l’autre sur volet/15)

I QUESTIONS
• Question 1 : (2 points)
On attend un système d’opposition. Soit l’opposition concrète des deux lieux - le désert (0,5) vs le lieu de l’enfance ou équivalent : maison, parc, jardin… (0,5) -, soit une autre opposition plus abstraite mais pertinente – perdu vs orienté, douceur vs dureté… (cf. corrigé) = 1 point
Une justification à travers des citations ou une forme de reformulation renvoyant à des références précises du texte. = 1 point
• Question 2 : (2 points)
a) Accepter, outre l’identification de la tournure impersonnelle, celle mise en relief ( = forme emphatique, = (tour) présentatif, ou  présentation du sujet) = 1 point
b) N’accepter qu’une seule réponse : le conte = 1 point
• Question 3 : (2 points)
Si la réponse se limite aux sensations avec le relevé des citations, aller jusqu’à 2 points (cf. corrigé).
On valorisera nettement les copies qui s’efforcent de mettre en relation le passé et le présent, les souvenirs et les sensations.
• Question 4 : (1,5 point)
a) Si on n’a pas de découpage = 0. Si on a le découpage, mais pas le lexique = 0. Si on a le découpage et au moins 2 des 3 termes lexicaux = 0,5
b) = 1 point. Se reporter au corrigé.
• Question 5 : (1,5 point)
On n’attend pas forcément une citation exacte : citation ou reformulation précise.
• Question 6 : (2 points)
L’eau de source comme image opposée au désert = 0,5
Une idée juste, même lapidaire = 1 point
+ 1 point si l’on a un développement et une justification.
• Question 7 : (2 points)
Ne pas noter l’exactitude de la réponse, mais l’effort de pensée et d’argumentation pour cette question difficile. Accepter le point de vue du candidat qui  ne comprend pas à condition qu’il s’appuie sur le texte pour justifier sa réponse.
• Question 8 : (2 points)
Dernière ligne du corrigé. 2 points = on évalue les compétences ; une réponse négative mais bien argumentée est possible, s’il y a dialogue avec le texte. On attend au moins 2 exemples.

II RÉÉCRITURE
0,5 ×8 par modification. 4 points maximum pour ce volet (pas de système de bonification ici)
-0,25 pour les erreurs de copie, à concurrence de 1 point avec une « franchise » de 2 fautes (les 2 premières erreurs ne comptent pas). 3ème faute = - 0,25, 4ème faute = -0,5, 5ème faute = - 0,75, 6ème faute = - 1point.

III DICTÉE
• On accepte la majuscule à Terre. On accepte leurs langues.
• Un professeur a écrit au tableau Gangue avec une majuscule : ne pas pénaliser dans la copie.
• * Si il au lieu de « s’il » = -0,25
• -0,25 pt pour quatre erreurs de ponctuation, majuscule, trait d’union ou accent. Maximum - 1 point
• Si une partie des phrases sont écrites au singulier (sujet « il » au lieu de « ils ») = 0,5 à chaque nouvelle erreur.
• Pour la dictée aménagée, accepter « disaient » au lieu de « voulaient ».

IV RÉDACTION
Ne pas sanctionner moins de 50 lignes si les autres qualités sont présentes. Le hors sujet = pas plus de 7,5.
Sujet 1 : Barème indicatif par compétences :
4 points =  cohérence texte/rédaction. 3 points = structure du récit. 4 points = imagination. 4 points = langue.
Sujet 2 : 3 points par compétence du corrigé ou : 5 points pour les idées, 5 points pour la structure, 5 points pour la langue.

C'est pas un peu gênant la publication du corrigé/barème d'une épreuve d'un diplôme national ?

neocdt a écrit:C'est pas un peu gênant la publication du corrigé/barème d'une épreuve d'un diplôme national ?

Pourquoi cela le serait-il?

Ce n'est pas un document classé secret défense.
Je l'ai reçu ce matin par mail, comme tous mes collègues de l'académie.

Audrey a écrit:Voici le barème académique de Lyon (on dirait presque que je vais donner des points pour l'eurovision... :lol: ):

Ce serait risible si ce n'était triste à en pleurer !

Je suis étonnée que les collègues de Lettres du Rhône aient reçu le corrigé... En tant que coordo de centre, je n'ai rien eu...

Ils pourront te briefer :lol:

belote a écrit:Je suis étonnée que les collègues de Lettres du Rhône aient reçu le corrigé... En tant que coordo de centre, je n'ai rien eu...

Je suis dans l'Ain, on l'a reçu via le mail académique... si tu me files ton mail en MP, je t'envoie ce que j'ai reçu de la part de M.D***, l'IPR.

Audrey a écrit:Ce n'est pas un document classé secret défense.
Je l'ai reçu ce matin par mail, comme tous mes collègues de l'académie.

Je m'interrogeais car c'est la première fois que je vois une telle publication... avant même la correction effectuée, mais en même temps je me dis :

1) Il y a les annales des années précédentes, et sans doute qu'il y a les corrigés officiels à l'intérieur !

2) Si on vous l'a transmis par mail, ainsi qu'à l'ensemble des collègues de votre académie, ce n'est, comme vous le mentionnez, certainement pas un secret d'état...

Audrey a écrit:

belote a écrit:Je suis étonnée que les collègues de Lettres du Rhône aient reçu le corrigé... En tant que coordo de centre, je n'ai rien eu...

Je suis dans l'Ain, on l'a reçu via le mail académique... si tu me files ton mail en MP, je t'envoie ce que j'ai reçu de la part de M.D***, l'IPR.

Du coup, une copine vient de me l'envoyer. Merci en tout cas. Si j'avais su... je ne me serais pas embêtée à perdre deux heures à tout retaper hier. Le document a dû être envoyé aux correcteurs, non aux coordo. Logique, quand tu nous tiens.

C'est en tout cas la première fois qu'on a tout avant le jour de correction.... peut-être pour gagner du temps et nous permettre de commencer à corriger directement nos 47 candidats?

Je suis doublement contente de faire grève, crois-moi.