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- plotchHabitué du forum
Zazk a écrit:dandelion a écrit:
C'est aussi ce que l'on m'a toujours dit. Après, faire beaucoup de maths, de latin, de grec, ça habitue à travailler beaucoup et mémoriser beaucoup de choses, et ça, ce n'est pas inutile pour s'entraîner à, euh, travailler beaucoup et mémoriser beaucoup de choses?
Nous sommes bien d'accord !
Les maths ne permettent pas de mémoriser grand chose ... Le "par coeur" est plutôt un obstacle à l'apprentissage des mathématiques je dirai même.
- dandelionVénérable
Voici ce que le prof de maths de terminale de mon mari lui a expliqué un jour: "Les maths, c'est fait par des gens qui sont tour à tour des ballerines et des bulldozers" (le bulldozer, c'est le gros bourrin qui doit apprendre par coeur et reproduire, et la ballerine, c'est le gars qui fait sa démonstration en trois lignes élégantes). Je veux bien croire qu'il y ait des élèves qui, en terminale, n'aient jamais eu à travailler en mode bulldozer pour quelque chose sur lequel ils butaient, mais j'ai tendance à penser que ces élèves dotés de facilités rares sont, par définition, rares.plotch a écrit:Zazk a écrit:dandelion a écrit:
C'est aussi ce que l'on m'a toujours dit. Après, faire beaucoup de maths, de latin, de grec, ça habitue à travailler beaucoup et mémoriser beaucoup de choses, et ça, ce n'est pas inutile pour s'entraîner à, euh, travailler beaucoup et mémoriser beaucoup de choses?
Nous sommes bien d'accord !
Les maths ne permettent pas de mémoriser grand chose ... Le "par coeur" est plutôt un obstacle à l'apprentissage des mathématiques je dirai même.
- MarillionEsprit éclairé
JPhMM a écrit:Avoir unebonnemémoire.
Savoir écouter, écrire un texte et faire un schéma en même temps.
Quelques notions de logique, de stats. Et un niveau convenable en anglais écrit.
Hop.
Non, une excellente mémoire.
Ma sœur, aujourd'hui spécialiste, devait apprendre 250 pages par cœur par semaine (première année et internat). Elle a eu son bac S avec mention TB, mais a raté sa première année à 7 places près avec plus de 16/20 de moyenne.
Je me souviens qu'elle me parlait des théories de Galien sur le cœur, très proches de celles enseignées aujourd'hui.
Et le serment d'Hippocrate a été un peu corrigé, mais le lien avec la Grèce est toujours d'actualité.
- lamelimeloÉrudit
excellente mémoire, moral d'acier, pas de vie sociale, savoir se contenter de peu d'heures de sommeil...... :aar: alors latin ou grec, on s'en fiche un peu....
- plotchHabitué du forum
Marillion a écrit:JPhMM a écrit:Avoir unebonnemémoire.
Savoir écouter, écrire un texte et faire un schéma en même temps.
Quelques notions de logique, de stats. Et un niveau convenable en anglais écrit.
Hop.
Non, une excellente mémoire.
Ma sœur, aujourd'hui spécialiste, devait apprendre 250 pages par cœur par semaine (première année et internat). Elle a eu son bac S avec mention TB, mais a raté sa première année à 7 places près avec plus de 16/20 de moyenne.
Je me souviens qu'elle me parlait des théories de Galien sur le cœur, très proches de celles enseignées aujourd'hui.
Et le serment d'Hippocrate a été un peu corrigé, mais le lien avec la Grèce est toujours d'actualité.
C'était la première année de médecine à Marseille ?
- plotchHabitué du forum
dandelion a écrit:Voici ce que le prof de maths de terminale de mon mari lui a expliqué un jour: "Les maths, c'est fait par des gens qui sont tour à tour des ballerines et des bulldozers" (le bulldozer, c'est le gros bourrin qui doit apprendre par coeur et reproduire, et la ballerine, c'est le gars qui fait sa démonstration en trois lignes élégantes). Je veux bien croire qu'il y ait des élèves qui, en terminale, n'aient jamais eu à travailler en mode bulldozer pour quelque chose sur lequel ils butaient, mais j'ai tendance à penser que ces élèves dotés de facilités rares sont, par définition, rares.plotch a écrit:Zazk a écrit:
Nous sommes bien d'accord !
Les maths ne permettent pas de mémoriser grand chose ... Le "par coeur" est plutôt un obstacle à l'apprentissage des mathématiques je dirai même.
En maths on n'apprend pas par coeur et on ne reproduit pas, on apprend ou on démontre (à un stade plus avancé) une mécanique générale qui s'applique dans une infinité de cas particuliers tous différents. Celui qui apprend par coeur ne sait pas passer d'un cas particulier à un autre parce qu'il n'a pas compris la mécanique ou le raisonnement sous-jacent.
- AudreyOracle
plotch a écrit:Marillion a écrit:JPhMM a écrit:Avoir unebonnemémoire.
Savoir écouter, écrire un texte et faire un schéma en même temps.
Quelques notions de logique, de stats. Et un niveau convenable en anglais écrit.
Hop.
Non, une excellente mémoire.
Ma sœur, aujourd'hui spécialiste, devait apprendre 250 pages par cœur par semaine (première année et internat). Elle a eu son bac S avec mention TB, mais a raté sa première année à 7 places près avec plus de 16/20 de moyenne.
Je me souviens qu'elle me parlait des théories de Galien sur le cœur, très proches de celles enseignées aujourd'hui.
Et le serment d'Hippocrate a été un peu corrigé, mais le lien avec la Grèce est toujours d'actualité.
C'était la première année de médecine à Marseille ?
J'ai fait ma première année à Tours, et c'était pareil.
Sérieusement. Le moindre cours te file bien 20 pages par coeur, au minimum.
- BoubouleDoyen
marjolie.june a écrit:Un de mes élèves de 3e, qui souhaite faire médecine plus tard, m'a demandé s'il valait mieux pour lui continuer le latin ou plutôt commencer le grec au lycée (sachant que le grec existe dans le lycée de secteur). Je n'ai pas su quoi lui répondre. L'une des deux langues est-elle vraiment plus utile dans le cadre d'études de médecine ?
Ce qui lui fait le plus envie.
L'important c'est la compétence comme dirait Robine, pas le support.
Grec ou latin, ça oblige à étudier la langue, donc c'est bon.
(Et puis cette vision utilitariste, c'est pragmatique, il est adapté au monde moderne.)
- FlorettebataveNiveau 5
PCEM 1 passée ( et réussie) en 94, soit au creux de la vague du numerus clausus, et grec depuis la 4ème. Très utile pour les racines en histologie, génétique, biochimie, tout ce qui demande de la compréhension et de la logique. Pour l'anatomie, en effet du par cœur, et ce n'était pas mon truc. A mon époque (ancienne, donc) et dans ma fac, pas de QCM et une vraie plus value pour les littéraires, les sciences humaines étant le plus gros coefficient. Avoir reconnu quelques figures de style et l'incipit de Carmen ont dû jouer sur ma réussite.
Pour ton élève, tout ce qui peut lui donner une bonne méthode de travail et de la culture générale sera un plus, le reste sera un mélange de chance et de longues heures à la BU.
Pour ton élève, tout ce qui peut lui donner une bonne méthode de travail et de la culture générale sera un plus, le reste sera un mélange de chance et de longues heures à la BU.
- AudreyOracle
Florettebatave a écrit:PCEM 1 passée ( et réussie) en 94, soit au creux de la vague du numerus clausus, et grec depuis la 4ème. Très utile pour les racines en histologie, génétique, biochimie, tout ce qui demande de la compréhension et de la logique. Pour l'anatomie, en effet du par cœur, et ce n'était pas mon truc. A mon époque (ancienne, donc) et dans ma fac, pas de QCM et une vraie plus value pour les littéraires, les sciences humaines étant le plus gros coefficient. Avoir reconnu quelques figures de style et l'incipit de Carmen ont dû jouer sur ma réussite.
Pour ton élève, tout ce qui peut lui donner une bonne méthode de travail et de la culture générale sera un plus, le reste sera un mélange de chance et de longues heures à la BU.
Marrant... moi en sciences humaines, j'avais eu une dissert à rédiger...et plein de qcm dans les autres matières. ;-)
- plotchHabitué du forum
Si vous voulez faire une première année de médecine, vous avez tous les cours en vidéo ici
http://unf3s.cerimes.fr/paces/unf3s_paces.php
http://unf3s.cerimes.fr/paces/unf3s_paces.php
- User5899Demi-dieu
D'ailleurs, la ministre vous a bien entendue.Zazk a écrit:Sinon, je crois vraiment que ce n'est qu'au lycée qu'un élève comprend tout l'intérêt d'une langue ancienne.
Il faut une certaine maturité qu'on n'a pas encore forcément au collège.
Enfin, pour la seconde phrase.
- PseudoDemi-dieu
Pour médecine, à mon avis, il n'aura besoin ni du latin ni du grec. Après, faut voir si une option lui permettra d'accéder à une classe de bosseurs et d'éviter une classe moins studieuse.
Ma foi, réduire les LA à ça, c'est moche, mais au moins on ne dénature pas la discipline en elle-même en parlant étymologie ou supériorité de l'un sur l'autre. Ca devrait faire des heureux.
Ma foi, réduire les LA à ça, c'est moche, mais au moins on ne dénature pas la discipline en elle-même en parlant étymologie ou supériorité de l'un sur l'autre. Ca devrait faire des heureux.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- NLM76Grand Maître
Je ne sais pas pour médecine. Mais je ne comprends pas le mépris que les uns et les autres expriment pour l'étymologie. Bien sûr que c'est utile et intéressant, et que c'est un des intérêts essentiels de l'étude du latin et du grec.
Et bien sûr que c'est intéressant et utile d'avoir appris le vocabulaire grec en grec, avec du vocabulaire superflu, et pas seulement à travers la liste des racines grecques les plus couramment utilisées. Ces racines ainsi prennent vie.
De même que pour enseigner l'étymologie des mots français aux collégiens, il est préférable d'avoir appris le latin et le grec, que de s'être contenté d'avoir appris par cœur les étymons desdits mots français. Autrement dit, en savoir plus que le nécessaire, ça aide à savoir le nécessaire.
Et bien sûr que c'est intéressant et utile d'avoir appris le vocabulaire grec en grec, avec du vocabulaire superflu, et pas seulement à travers la liste des racines grecques les plus couramment utilisées. Ces racines ainsi prennent vie.
De même que pour enseigner l'étymologie des mots français aux collégiens, il est préférable d'avoir appris le latin et le grec, que de s'être contenté d'avoir appris par cœur les étymons desdits mots français. Autrement dit, en savoir plus que le nécessaire, ça aide à savoir le nécessaire.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Je ne suis pas sûre que le discours sur l'étymologie qui est à la mode ait grand chose à voir avec cette vision de l'étymologie, Nlm! C'est bien plutôt une façon de dire que les LA sont inutiles mais à la rigueur il y a un petit truc utile c'est l'étymologie: poids ça vient de pensum c'est pour ça qu'on met un d . (Lol)
- lamelimeloÉrudit
Pseudo a écrit:Pour médecine, à mon avis, il n'aura besoin ni du latin ni du grec. Après, faut voir si une option lui permettra d'accéder à une classe de bosseurs et d'éviter une classe moins studieuse.
Ma foi, réduire les LA à ça, c'est moche, mais au moins on ne dénature pas la discipline en elle-même en parlant étymologie ou supériorité de l'un sur l'autre. Ca devrait faire des heureux.
D'accord avec Pseudo. Ma fille a passé avec succès sa 1 ère année de médecine ; étant en section internationale en lycée, elle n'a jamais fait de grec ni de latin et là , en 2ème année , elle est ravie d'avoir des facilités extrêmes en anglais....elle assure un 19 minimum aux examens ce qui n'est pas négligeable même si le coefficient est faible.
- MarillionEsprit éclairé
plotch a écrit:Marillion a écrit:JPhMM a écrit:Avoir unebonnemémoire.
Savoir écouter, écrire un texte et faire un schéma en même temps.
Quelques notions de logique, de stats. Et un niveau convenable en anglais écrit.
Hop.
Non, une excellente mémoire.
Ma sœur, aujourd'hui spécialiste, devait apprendre 250 pages par cœur par semaine (première année et internat). Elle a eu son bac S avec mention TB, mais a raté sa première année à 7 places près avec plus de 16/20 de moyenne.
Je me souviens qu'elle me parlait des théories de Galien sur le cœur, très proches de celles enseignées aujourd'hui.
Et le serment d'Hippocrate a été un peu corrigé, mais le lien avec la Grèce est toujours d'actualité.
C'était la première année de médecine à Marseille ?
Non, à Limoges. Mais cela doit être identique partout en France, non ?
- ArverneGrand sage
Comment fait-on pour apprendre 250 pages par coeur par semaine ? Ca me dépasse. C'est comme les acteurs qui arrivent à retenir des centaines de pages de texte. Avec ma mémoire de poisson rouge, j'ai du mal à comprendre.
- lamelimeloÉrudit
ben c'est simple. On ne sort pas, on ne lit pas, on ne regarde pas la tv, on dort peu, on se lave en 5 mn, on met des post-it dans la chambre, dans les toilettes; pour son anniversaire, on fait une apparition d'une demi-heure........et on reste concentré !La liste est longue......Un vrai bonheur, ces études!
- plotchHabitué du forum
Arverne a écrit:Comment fait-on pour apprendre 250 pages par coeur par semaine ? Ca me dépasse. C'est comme les acteurs qui arrivent à retenir des centaines de pages de texte. Avec ma mémoire de poisson rouge, j'ai du mal à comprendre.
Il faut savoir être honnête, ce que l'on appelle ici une "page" n'est pas une page remplie de texte comme peut l'être celle d'un cours de lettres.
La plupart du temps il y'a un schéma et une dizaine de mots correspondants à des zones précises du schéma. Apprendre une telle page nécessite beaucoup moins d'effort de mémorisation que d'apprendre une page de Proust. Il suffit de regarder à quoi cela ressemble ici (cours d'anatomie avec les slides correspondant à ces "pages" à apprendre) pour s'en convaincre :
http://unf3s.cerimes.fr/paces/unf3s_paces_UE5_Anatomie_Grenoble.php
voici un exemple de ces pages : http://unf3s.cerimes.fr/media/paces/Grenoble_1112/palombi_olivier/palombi_olivier_p14/palombi_olivier_p14.pdf
Bien sûr cela fait beaucoup à apprendre ! Mais cela ne correspond nullement à l'idée que l'on pourrait se faire lorsque l'on évoque 250 pages par semaines.
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- VS : le latin et le grec ont-ils chez vous aussi été remplacés par des appellations autres de type "aide" dans vos états de service ?
- Compatibilité grec ancien/latin dans les EDT (3e)
- Latin et études de médecine, droit, sciences, sport, etc.
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