Grève du 19 mai 2015 : et après ?

Je ne suis pas un aussi grand connaisseur que vous des arcanes des examens mais une grève du brevet (voire du bac) annoncée un mois avant laisse le temps au MEN de réquisitionner qui il faut pour assurer le "minimum syndical" non ?
Une grève type Radio France, c'est-à-dire prolongée sur X jours, qui demande, certes, d'énormes sacrifices et des efforts pour rester mobilisés, n'aurait-elle pas davantage de poids pour peser dans les négociations ?

Voilà.

babouchka4 a écrit:

bobo the mok a écrit:Je suis d'accord... une grève le jour du brevet ou plutôt le jour de la correction (car les principaux peuvent toujours organiser l'épreuve avec la vie scolaire)

Et les vie sco qui font grève ?

La vie sco peut faire grève : vu le salaire qu'ils ont, ils préfèrent éviter les jours de gros bordel que sont les jours de grève (dans mon collège, vie sco désertée ce matin :lol: )
Et dans ce cas, l'organisation du brevet devient très compliquée...

Ce qu'il faut, c'est sensibiliser les parents, en communiquant simplement, avec ce qui leur parle localement (les disparitions d'heures, et des projets en cours, la suppression d'options, la suppression de SEGPA avec inclusion des élèves en 6e...)

Jane a écrit:N'avait-il pas été évoqué une action de type "grève du 18" où tout le monde met 18 au brevet ?

Tant qu'à faire grève de quelque chose, entre faire trois heures de route aller retour comme l'an dernier pour aller mettre des 18 à tout le monde et rester chez moi, je préfère la deuxième solution.

Izambard a écrit:Déjà, refusons d'appliquer les consignes de correction des examens. Ils auront une meilleure idée du niveau réel qu'ont produit les merveilles de leur pédagogie.

Euh, je fais ça tous les ans, moi...

Adri a écrit:Ce qu'il faut, c'est sensibiliser les parents, en communiquant simplement, avec ce qui leur parle localement (les disparitions d'heures, et des projets en cours, la suppression d'options, la suppression de SEGPA avec inclusion des élèves en 6e...)

+1 : c'est la prochaine action prévue chez nous. Je n'ai pas réussi à remonter les collègues assez vite pour que quelque chose soit fait au dernier CA mais il y aura une motion votée au prochain et on va communiquer en amont pour que les parents votent pareil. De plus, si on peut mettre le nez des délégués FCPE dans le caca (métaphoriquement parlant) de M. Raoult, c'est tout bénef'.

Après, la grève le jour du brevet, je suis pour aussi.

D'accord avec Adri, une solution possible serait que les parents nous rejoignent à un moment où ils sont disponibles: un dimanche en manif ?

Entendu aujourd'hui devant l'IA : le syndicaliste FO a dit que son syndicat (les autres peut-être, il faudrait vérifier) a lancé un préavis à partir d'aujourd'hui.

Un dimanche AM à Paris ça aurait de la gueule.

Ronin a écrit:Un dimanche AM à Paris ça aurait de la gueule.

Cette possibilité avait déjà été évoquée il y a quelques temps. Il est temps de la remettre à l'ordre du jour.

Je pense que chez nous on va tracter (pas eu le temps de le faire plus tôt, on ne peut pas être sur tous les fronts, on n'est pas si nombreux à être vraiment actifs...)
On a déjà voté une motion au dernier CA, on en préparera une pour le prochain.
La FCPE est au courant, on va prévoir de les rencontrer, pour imaginer une action locale conjointe peut-être (information large des parents pour commencer)

grève pendant le brevet, je suis à 200% pour

Bah, la grève du 18 ça avait évoqué ici, hein je l'ai pas inventée :lol: :lol:
Un dimanche à Paris, pourquoi pas, mais vu la mobilisation pour aller manifester aujourd'hui

Adri a écrit:Ce qu'il faut, c'est sensibiliser les parents, en communiquant simplement, avec ce qui leur parle localement (les disparitions d'heures, et des projets en cours, la suppression d'options, la suppression de SEGPA avec inclusion des élèves en 6e...)

Les parents sont sensibilisés, c'est certain. Il faut les impliquer. Julien Dray a prédit 1 million de personnes dans la rue à la rentrée.

oui mais aujourd'hui beaucoup de conjoints d'enseignants travaillent, ne peuvent garder les enfants. Les parents sont au boulot. Un dimanche, plus de gens sont libres : profs, élèves, parents.

Sphinx a écrit:

Izambard a écrit:Déjà, refusons d'appliquer les consignes de correction des examens. Ils auront une meilleure idée du niveau réel qu'ont produit les merveilles de leur pédagogie.

Euh, je fais ça tous les ans, moi...

Après, la grève le jour du brevet, je suis pour aussi.

Je le fais aussi de refuser les consignes qui consistent à tout accepter ou à ne noter qu'une partie des erreurs de la dictée.
Un bon blocage des examens, c'est la seule chose qui permettrait d'être visible, à condition qu'on ne tombe dans le piège de "oh, les vilains professeurs qui prennent les élèves en otage...".

on n'est pas obligé d'épuiser nos forces là maintenant. Notre boulot est d'informer, beaucoup, et de s’organiser, après. De toute façon, ils ne reculeront pas, ils vont la passer comme ils ont fait pour la loi Macron.
Donc, oui, alerter les députés, il y a des élections régionales à la fin de l'année !
Mais je suis pour la grève du brevet, c'est évident.

Une manif un dimanche, avec les parents, c'est une bonne idée.
Les parents d'élèves de mon collège (FCPE) ont demandé à nous rencontrer, on les voit jeudi soir.

Oui, je crois qu'une manif un dimanche du mois de juin (le 14 ou le 21 par exemple) laisserait le temps d'informer et de poursuivre le travail.
Et dans ce cas-là ça permettrait à tous d'organiser des rencontres avec les parents et les fédérations. Autour de moi, les parents sont très inquiets et hostiles à la réforme. La perte des heures en français notamment ou en maths, l'absence d'options, le caractère très aléatoire et expérimental des EPI, sont autant d'éléments qui les inquiètent.
Cela permettrait surtout de fixer un objectif pour tous ceux qui se sont mobilisés. Dans certaines académies, le délai court entre le retour des vacances et la manif, n'a pas aidé à mobiliser visiblement. C'est ce que me confiait un ami dans un collège où pas un seul n'était en grève aujourd'hui. Et ce mouvement ne pourra déboucher que s'il entraîne les parents et notamment ceux du primaire dont les enfants vont être concernés par la réforme dès 2016...

Ce serait top de réussir, enfin, à réunir PE et PLC pour peser face aux bureaucrates.

Ronin a écrit:Ce serait top de réussir, enfin, à réunir PE et PLC pour peser face aux bureaucrates.

+1 Une manif générale contre les rythmes du primaire, contre la réforme du collège, contre la réforme Chatel, ce serait bien.

Un jour viendra où nous aurons une grève générale dans l'éducation.
Il faudra attendre le retour de la droite au pouvoir afin que les syndicats de la maison PS (SE et SGEN) y appellent également.
Avant cela, tant que la "gauche" (rires) est au pouvoir, c'est du billard pour les destructeurs de l'école publique.

Adri a écrit:Ce qu'il faut, c'est sensibiliser les parents, en communiquant simplement, avec ce qui leur parle localement (les disparitions d'heures, et des projets en cours, la suppression d'options, la suppression de SEGPA avec inclusion des élèves en 6e...)

Il y a beaucoup à faire auprès des gens, qui ont les infos que donnent les médias et entendent les déclarations des invités qui sont pour la réforme... Il faut leur donner les chiffres, les EPI pris sur les disciplines, l'AE supprimé : du précis, du concret, et pas qu'aux parents, cela intéresse tout le monde et nombreux sont ceux qui tombent des nues.

marlène.N a écrit:on n'est pas obligé d'épuiser nos forces là maintenant. Notre boulot est d'informer, beaucoup, et de s’organiser, après. De toute façon, ils ne reculeront pas, ils vont la passer comme ils ont fait pour la loi Macron.
Donc, oui, alerter les députés, il y a des élections régionales à la fin de l'année !
Mais je suis pour la grève du brevet, c'est évident.

et aussi pour la reconductible, mais pas tout de suite, il faut s'organiser pour être nombreux (HIS à utiliser)

Héliandre a écrit:

Adri a écrit:Ce qu'il faut, c'est sensibiliser les parents, en communiquant simplement, avec ce qui leur parle localement (les disparitions d'heures, et des projets en cours, la suppression d'options, la suppression de SEGPA avec inclusion des élèves en 6e...)

Il y a beaucoup à faire auprès des gens, qui ont les infos que donnent les médias et entendent les déclarations des invités qui sont pour la réforme... Il faut leur donner les chiffres, les EPI pris sur les disciplines, l'AE supprimé : du précis, du concret, et pas qu'aux parents, cela intéresse tout le monde et nombreux sont ceux qui tombent des nues.

+ 1 exactement !

Tout à fait d'accord avec le principe d'une manifestation générale !
C'est une bonne façon de responsabiliser le citoyen, puisque c'est de ses gosses qu'on parle, et qu'un virage éducatif n'est envisageable que si la société s'en empare (ça fait un bail que le militantisme des seuls profs ne peut rien seul). Et je connais moi aussi des gens qui descendraient dans la rue alors qu'ils ne le font jamais.
Je pense que cela ferait bien plus trembler le gouvernement qu'une manif de profs dont on peut interpréter les chiffres avec la plus grande opacité (ça a commencé avec le JT national de France 3, là : le gouvernement peut faire ouf, qu'il paraît).

Parce contre, ce sera difficile d'éviter qu'une telle manifestation ne soit l'occasion d'une récupération politique dégueulasse.