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- Raoul VolfoniGrand sage
Bruno Le Maire, ancien ministre, affirme qu'"il faut remplacer le collège unique par un collège diversifié", et propose de supprimer la deuxième langue vivante obligatoire au collège, ou encore de créer un corps unique d'enseignants, du CP à la 3e, dans une interview à liberation.fr
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/le-maire-remplacer-le-college-unique-par-un-college-diversifie-15-05-2015-4774351.php
- Spinoza1670Esprit éclairé
Le PS est nul donc l'UMP doit faire encore pire. CQFD.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ben oui, recréer les PEGC tiens c'est une excellente idée!
- ZenxyaGrand sage
Il y a un problème de recrutement, donc il faut gérer la pénurie et celle-ci va s'accentuer :
La pénurie est déjà l'explication "officieuse" de la réforme du collège
Article làSelon un rapport remis ce mardi au gouvernement par France Stratégie, le métier d’enseignant est l’un de ceux qui proposent le plus de postes à pourvoir sur la période 2012-2022. Avec 300 000 postes, il arrive en 3e place des métiers qui recrutent sur la période, d’après un graphique du Figaro compilant les données de France Stratégie.
La pénurie est déjà l'explication "officieuse" de la réforme du collège
Article iciClaire Krepper, secrétaire nationale du SE-Unsa a écrit:Ainsi le SNES-FSU a lancé une pétition qui nécessite au bas mot le recrutement de 100 000 enseignants de collège pour en satisfaire les revendications. Et pour assurer un enseignement du latin à tous les élèves avec l’horaire actuel, il faudrait recruter au moins 12000 enseignants de lettres classiques. On voit l’absurdité de telles propositions : alors que le ministère peine à recruter, faute de viviers de candidats, les 60000 enseignants promis sur cinq ans, où irions-nous chercher les 100000 que demande le SNES ? Quant aux enseignants de lettres classiques, impossible de les recruter car les étudiants existants n’y suffiraient pas.
- tit871Niveau 7
la proposition de B.Lemaire me semble tout à fait entendable et digne d'être réfléchie.
- MoonchildSage
Je dois dire que suis assez favorable à l'idée d'en finir avec un collège unique qui est complètement dysfonctionnel ; en revanche, je suis nettement plus hostile à la création d'un corps unique d'enseignants du CP à la 3e car, à moins d'aller vers sa primarisation, l'approche disciplinaire du collège implique que concrètement le métier n'y est pas le même qu'au primaire.
- Presse-puréeGrand sage
L'UNSA ne rêve que d'une chose: voir enfin les LC crever.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- tiptop77Prophète
Moonchild a écrit:Je dois dire que suis assez favorable à l'idée d'en finir avec un collège unique qui est complètement dysfonctionnel ; en revanche, je suis nettement plus hostile à la création d'un corps unique d'enseignants du CP à la 3e car, à moins d'aller vers sa primarisation, l'approche disciplinaire du collège implique que concrètement le métier n'y est pas le même qu'au primaire.
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- yogiSage
tiptop77 a écrit:Moonchild a écrit:Je dois dire que suis assez favorable à l'idée d'en finir avec un collège unique qui est complètement dysfonctionnel ; en revanche, je suis nettement plus hostile à la création d'un corps unique d'enseignants du CP à la 3e car, à moins d'aller vers sa primarisation, l'approche disciplinaire du collège implique que concrètement le métier n'y est pas le même qu'au primaire.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User21714Expert spécialisé
yogi a écrit:tiptop77 a écrit:Moonchild a écrit:Je dois dire que suis assez favorable à l'idée d'en finir avec un collège unique qui est complètement dysfonctionnel ; en revanche, je suis nettement plus hostile à la création d'un corps unique d'enseignants du CP à la 3e car, à moins d'aller vers sa primarisation, l'approche disciplinaire du collège implique que concrètement le métier n'y est pas le même qu'au primaire.
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C'est l'une des plus vieilles lunes du SE-UNSA, notamment: le même corps de la Maternelle à la fac...
Imaginons que les PLC soient alignés sur les PE en obligations de service, soit 27h de présence par semaine, dont 26h face aux élèves, et vous comprendrez les économies qui pourraient être faites. Entendez-vous le tiroir-caisse de la dette sonner?
C'est d'ailleurs pour cela que ça me fait bien rire quand je vois l'UMP critiquer NVB et sa réforme: ils sont prêts à démantibuler l'EN et tout ce qui aura déjà été fait ne sera plus à faire. En fait, tout ce qu'auront fait les Socialistes ne sera que du bonheur en attendant le coup de grâce.
A ce propos, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi les statuts de 1950 ont été remplacés l'an dernier: les PLC doivent s'attendre à participer à toujours plus de réunions sur leur temps de travail institutionnel et donc sans défraiement en heures supplémentaires.
Nous connaissons ce système dans le Primaire depuis 1989 et la loi Jospin: des réunions obligatoires, souvent inutiles, des demandes institutionnelles de plus en plus fréquentes, chronophages et technocratiques et des PE qui tentent d'y échapper, qui par une réunion syndicale, qui par un rendez-vous urgent, qui par adroit filochage.
Pour ma part, je ne vois qu'un moyen de lutter: grève générale dans l'Education Nationale jusqu'à l'ouverture de véritables négociations sur le statut et les obligations de service des professeurs! Je parle bien de négociations, pas de simples discussions, ce qui implique des améliorations des conditions de travail et non l'inverse...
- Roumégueur IerÉrudit
Thierry30 a écrit:yogi a écrit:tiptop77 a écrit:
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C'est l'une des plus vieilles lunes du SE-UNSA, notamment: le même corps de la Maternelle à la fac...
Imaginons que les PLC soient alignés sur les PE en obligations de service, soit 27h de présence par semaine, dont 26h face aux élèves, et vous comprendrez les économies qui pourraient être faites. Entendez-vous le tiroir-caisse de la dette sonner?
C'est d'ailleurs pour cela que ça me fait bien rire quand je vois l'UMP critiquer NVB et sa réforme: ils sont prêts à démantibuler l'EN et tout ce qui aura déjà été fait ne sera plus à faire. En fait, tout ce qu'auront fait les Socialistes ne sera que du bonheur en attendant le coup de grâce.
A ce propos, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi les statuts de 1950 ont été remplacés l'an dernier: les PLC doivent s'attendre à participer à toujours plus de réunions sur leur temps de travail institutionnel et donc sans défraiement en heures supplémentaires.
Nous connaissons ce système dans le Primaire depuis 1989 et la loi Jospin: des réunions obligatoires, souvent inutiles, des demandes institutionnelles de plus en plus fréquentes, chronophages et technocratiques et des PE qui tentent d'y échapper, qui par une réunion syndicale, qui par un rendez-vous urgent, qui par adroit filochage.
Pour ma part, je ne vois qu'un moyen de lutter: grève générale dans l'Education Nationale jusqu'à l'ouverture de véritables négociations sur le statut et les obligations de service des professeurs! Je parle bien de négociations, pas de simples discussions, ce qui implique des améliorations des conditions de travail et non l'inverse...
Enfin, tout se précise. Le statut et ses missions liées va nous faire très très mal, et les récentes réformes sont calées sur les interstices de notre tout beau nouveau statut.
Lemaire ne fait qu'enfoncer le clou de la création du cycle cm1-cm2-6ème, il l'étend jusqu'à la 3ème.
Constat : quelques élèves ont du mal.
Solution : casser le corps enseignant et l'unifier.
Surtout, ne pas vraiment aider les élèves qui ont du mal, et aussi, ne jamais rappeler que tout se passe plutôt bien pour une grande majorité d'élèves.
Il propose aussi des semaines de 20 heures de cours pour les élèves. 20 heures! Autant dire, rien du tout.
Et 100% de réussite au bac, rien que ça. Quel guignol!
On l'avait déjà dit, on est seuls, très seuls, cernés d'Attilas!
- adrifabNiveau 10
Il est plus que temps, si ces folies devaient se concrétiser un jour, que le corps enseignant se révolte une fois pour toutes et pas seulement par un jour de grève par ci par là...Ce n'est plus possible, on n'est même plus malmenés mais carrément piétinés, broyés...
- DesolationRowEmpereur
Roumégueur Ier a écrit:Thierry30 a écrit:yogi a écrit:
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C'est l'une des plus vieilles lunes du SE-UNSA, notamment: le même corps de la Maternelle à la fac...
Imaginons que les PLC soient alignés sur les PE en obligations de service, soit 27h de présence par semaine, dont 26h face aux élèves, et vous comprendrez les économies qui pourraient être faites. Entendez-vous le tiroir-caisse de la dette sonner?
C'est d'ailleurs pour cela que ça me fait bien rire quand je vois l'UMP critiquer NVB et sa réforme: ils sont prêts à démantibuler l'EN et tout ce qui aura déjà été fait ne sera plus à faire. En fait, tout ce qu'auront fait les Socialistes ne sera que du bonheur en attendant le coup de grâce.
A ce propos, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi les statuts de 1950 ont été remplacés l'an dernier: les PLC doivent s'attendre à participer à toujours plus de réunions sur leur temps de travail institutionnel et donc sans défraiement en heures supplémentaires.
Nous connaissons ce système dans le Primaire depuis 1989 et la loi Jospin: des réunions obligatoires, souvent inutiles, des demandes institutionnelles de plus en plus fréquentes, chronophages et technocratiques et des PE qui tentent d'y échapper, qui par une réunion syndicale, qui par un rendez-vous urgent, qui par adroit filochage.
Pour ma part, je ne vois qu'un moyen de lutter: grève générale dans l'Education Nationale jusqu'à l'ouverture de véritables négociations sur le statut et les obligations de service des professeurs! Je parle bien de négociations, pas de simples discussions, ce qui implique des améliorations des conditions de travail et non l'inverse...
Enfin, tout se précise. Le statut et ses missions liées va nous faire très très mal, et les récentes réformes sont calées sur les interstices de notre tout beau nouveau statut.
Lemaire ne fait qu'enfoncer le clou de la création du cycle cm1-cm2-6ème, il l'étend jusqu'à la 3ème.
Constat : quelques élèves ont du mal.
Solution : casser le corps enseignant et l'unifier.
Surtout, ne pas vraiment aider les élèves qui ont du mal, et aussi, ne jamais rappeler que tout se passe plutôt bien pour une grande majorité d'élèves.
Il propose aussi des semaines de 20 heures de cours pour les élèves. 20 heures! Autant dire, rien du tout.
Et 100% de réussite au bac, rien que ça. Quel guignol!
On l'avait déjà dit, on est seuls, très seuls, cernés d'Attilas!
Pas 100% de réussite au bac, 100% d'emplois à la sortie.
- Roumégueur IerÉrudit
DesolationRow a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Thierry30 a écrit:
C'est l'une des plus vieilles lunes du SE-UNSA, notamment: le même corps de la Maternelle à la fac...
Imaginons que les PLC soient alignés sur les PE en obligations de service, soit 27h de présence par semaine, dont 26h face aux élèves, et vous comprendrez les économies qui pourraient être faites. Entendez-vous le tiroir-caisse de la dette sonner?
C'est d'ailleurs pour cela que ça me fait bien rire quand je vois l'UMP critiquer NVB et sa réforme: ils sont prêts à démantibuler l'EN et tout ce qui aura déjà été fait ne sera plus à faire. En fait, tout ce qu'auront fait les Socialistes ne sera que du bonheur en attendant le coup de grâce.
A ce propos, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi les statuts de 1950 ont été remplacés l'an dernier: les PLC doivent s'attendre à participer à toujours plus de réunions sur leur temps de travail institutionnel et donc sans défraiement en heures supplémentaires.
Nous connaissons ce système dans le Primaire depuis 1989 et la loi Jospin: des réunions obligatoires, souvent inutiles, des demandes institutionnelles de plus en plus fréquentes, chronophages et technocratiques et des PE qui tentent d'y échapper, qui par une réunion syndicale, qui par un rendez-vous urgent, qui par adroit filochage.
Pour ma part, je ne vois qu'un moyen de lutter: grève générale dans l'Education Nationale jusqu'à l'ouverture de véritables négociations sur le statut et les obligations de service des professeurs! Je parle bien de négociations, pas de simples discussions, ce qui implique des améliorations des conditions de travail et non l'inverse...
Enfin, tout se précise. Le statut et ses missions liées va nous faire très très mal, et les récentes réformes sont calées sur les interstices de notre tout beau nouveau statut.
Lemaire ne fait qu'enfoncer le clou de la création du cycle cm1-cm2-6ème, il l'étend jusqu'à la 3ème.
Constat : quelques élèves ont du mal.
Solution : casser le corps enseignant et l'unifier.
Surtout, ne pas vraiment aider les élèves qui ont du mal, et aussi, ne jamais rappeler que tout se passe plutôt bien pour une grande majorité d'élèves.
Il propose aussi des semaines de 20 heures de cours pour les élèves. 20 heures! Autant dire, rien du tout.
Et 100% de réussite au bac, rien que ça. Quel guignol!
On l'avait déjà dit, on est seuls, très seuls, cernés d'Attilas!
Pas 100% de réussite au bac, 100% d'emplois à la sortie.
Oui, j'ai fourché en lisant trop vite!
Désolé, mais c'est encore 'mieux' : 0% de chômeurs, 100% de travailleurs!
Quand on connaît l'état de l'industrie et de l'agriculture, ça laisse songeur!
- CathEnchanteur
Non mais c'est n'importe quoi, là...
- adrifabNiveau 10
Critiquer la réforme de NVB pour proposer ça !!
Donc, il n'y aurait plus que 4 disciplines obligatoires dans son petit cerveau. Dont acte. Comment compte-il recycler les enseignants d'espagnol, d'allemand, de svt, de physique-chimie, de technologie, d'eps, d'arts plastiques, d'éducation musicale...qui auront forcément moins d'heures car devenus optionnels ? Ne défendait-il pourtant pas l'allemand dans une de ses tirades ? Là, c'est encore mieux pour les germanistes, il fait carrément de la LV2 une option ! Quel hypocrite, quel guignol ! Et dire que ce type, bardé de diplômes, passe pour l'un des plus raisonnables de son camp, c'est ce qui est encore le plus désolant, voire le plus inquiétant...
Donc, il n'y aurait plus que 4 disciplines obligatoires dans son petit cerveau. Dont acte. Comment compte-il recycler les enseignants d'espagnol, d'allemand, de svt, de physique-chimie, de technologie, d'eps, d'arts plastiques, d'éducation musicale...qui auront forcément moins d'heures car devenus optionnels ? Ne défendait-il pourtant pas l'allemand dans une de ses tirades ? Là, c'est encore mieux pour les germanistes, il fait carrément de la LV2 une option ! Quel hypocrite, quel guignol ! Et dire que ce type, bardé de diplômes, passe pour l'un des plus raisonnables de son camp, c'est ce qui est encore le plus désolant, voire le plus inquiétant...
- e-WandererGrand sage
La droite avait déjà proposé de supprimer l'agrégation, et à terme le CAPES. Mais ça avait été retoqué en commission à l'Assemblée (le 6 juillet 2011). C'était une proposition de Grosperrin, qui a aujourd'hui un poste éminent à la commission éducation du Sénat. Il était évident que l'idée allait revenir sur le tapis…
Le but est clair :
– 20 h de tronc commun + 6 à 8 h de parcours optionnel => moins de profs, on endigue la pénurie d'enseignants, sans être obligé de les augmenter.
– Corps unique => on met l'UNSA dans sa poche, on met fin aux vieilles rancœurs de beaucoup d'instituteurs/PE. Diviser pour régner. On supprime les concours, qui donnaient un poste à vie, pour les remplacer par un diplôme de master "métiers de l'enseignement" : le diplômé doit aller démarcher pour se faire embaucher, sans garantie de résultat. On donne au CDE un rôle d'agent recruteur, et tout pouvoir sur son équipe pédagogique. Accessoirement, on économise quelques postes à la fac : une préparation spécifique à l'agrégation dans une fac moyenne, c'est 2 à 3 temps pleins d'enseignants-chercheurs. Et les jurys des concours nationaux coûtent aussi un peu d'argent…
Comme je l'ai écrit ailleurs, je ne sais pas bien qui on enverra enseigner en banlieue parisienne si on supprime les concours : actuellement, beaucoup de provinciaux sont contraints d'aller à Créteil, et y vont parce qu'ils ont un poste à vie et la possibilité de repartir au bout de quelques années. S'il est question d'aller spontanément à 500 km de chez soi pour candidater sur un poste pourri en CDI, et sans aucune garantie de pouvoir un jour avoir un poste correct, ça ne peut pas marcher : les provinciaux préféreront faire autre chose et rester au moins dans leur région. J'imagine encore plus mal la façon dont on recrutera des TZR à cheval sur plusieurs établissements. Je ne sais pas comment vous raisonnez, mais je vois mal un enseignant aller voir plusieurs CDE pour quémander quelques heures ici, quelques heures là… Si on lui propose un emploi du temps incomplet, le premier réflexe sera de décliner l'offre et d'aller voir ailleurs !
Enfin, les concours permettent aussi aux petites facs d'exister : si vous avez le CAPES ou l'agrégation, on ne vous demande pas si vous avez eu votre master à la Sorbonne ou à Lorient. Là, elles seront en grand danger.
Sur le fond : je m'attendais à ce que Lemaire, qu'on nous présente comme germanophile, propose un système à l'allemande, avec distinction entre Realschule et Gymnasium. Il propose plutôt un système à l'anglaise, avec menu à la carte. Selon les options choisies, votre bac vaudra quelque chose ou rien du tout. C'est consternant.
Le but est clair :
– 20 h de tronc commun + 6 à 8 h de parcours optionnel => moins de profs, on endigue la pénurie d'enseignants, sans être obligé de les augmenter.
– Corps unique => on met l'UNSA dans sa poche, on met fin aux vieilles rancœurs de beaucoup d'instituteurs/PE. Diviser pour régner. On supprime les concours, qui donnaient un poste à vie, pour les remplacer par un diplôme de master "métiers de l'enseignement" : le diplômé doit aller démarcher pour se faire embaucher, sans garantie de résultat. On donne au CDE un rôle d'agent recruteur, et tout pouvoir sur son équipe pédagogique. Accessoirement, on économise quelques postes à la fac : une préparation spécifique à l'agrégation dans une fac moyenne, c'est 2 à 3 temps pleins d'enseignants-chercheurs. Et les jurys des concours nationaux coûtent aussi un peu d'argent…
Comme je l'ai écrit ailleurs, je ne sais pas bien qui on enverra enseigner en banlieue parisienne si on supprime les concours : actuellement, beaucoup de provinciaux sont contraints d'aller à Créteil, et y vont parce qu'ils ont un poste à vie et la possibilité de repartir au bout de quelques années. S'il est question d'aller spontanément à 500 km de chez soi pour candidater sur un poste pourri en CDI, et sans aucune garantie de pouvoir un jour avoir un poste correct, ça ne peut pas marcher : les provinciaux préféreront faire autre chose et rester au moins dans leur région. J'imagine encore plus mal la façon dont on recrutera des TZR à cheval sur plusieurs établissements. Je ne sais pas comment vous raisonnez, mais je vois mal un enseignant aller voir plusieurs CDE pour quémander quelques heures ici, quelques heures là… Si on lui propose un emploi du temps incomplet, le premier réflexe sera de décliner l'offre et d'aller voir ailleurs !
Enfin, les concours permettent aussi aux petites facs d'exister : si vous avez le CAPES ou l'agrégation, on ne vous demande pas si vous avez eu votre master à la Sorbonne ou à Lorient. Là, elles seront en grand danger.
Sur le fond : je m'attendais à ce que Lemaire, qu'on nous présente comme germanophile, propose un système à l'allemande, avec distinction entre Realschule et Gymnasium. Il propose plutôt un système à l'anglaise, avec menu à la carte. Selon les options choisies, votre bac vaudra quelque chose ou rien du tout. C'est consternant.
- JacqGuide spirituel
adrifab a écrit:Critiquer la réforme de NVB pour proposer ça !!
Donc, il n'y aurait plus que 4 disciplines obligatoires dans son petit cerveau. Dont acte. Comment compte-il recycler les enseignants d'espagnol, d'allemand, de svt, de physique-chimie, de technologie, d'eps, d'arts plastiques, d'éducation musicale...qui auront forcément moins d'heures car devenus optionnels ? Ne défendait-il pourtant pas l'allemand dans une de ses tirades ? Là, c'est encore mieux pour les germanistes, il fait carrément de la LV2 une option ! Quel hypocrite, quel guignol ! Et dire que ce type, bardé de diplômes, passe pour l'un des plus raisonnables de son camp, c'est ce qui est encore le plus désolant, voire le plus inquiétant...
Surtout que passer le reste des matières en option signera la mort de ces options. C'est amusant, ou triste, de voir une personne qui protestent contre la réforme proposée et ses éventuelles conséquences sur le grec et la latin, proposer pire, à savoir "tout" en option.
M. Lemaire devrait aussi savoir que sa majorité a imposé une LV2 obligatoire en LP et que la rendre optionnelle au collège proposerait beaucoup de problèmes. Il devrait aussi se rappeler que le début du collège à minima (socle commun), du collège pipeau avec validation de compétences, c'est sa majorité qui l'a initié, et pas la gauche qui ne fait que poursuivre l'oeuvre de destruction commencée par le couple Darcos-Chatel.
En finir avec le collège unique pourrait se faire à condition de remettre en place des classes type 4e et 3e techno et SEGPA pour les élèves qui en ont besoin de l'un ou de l'autre, pas de brader l'enseignement au collège.
Lemaire n'est pas un modéré, c'est un libéral dans beaucoup de domaines, et entre autre en matière d'éducation. Comme ses amis (Fillon par exemple) il ne pense qu'à détruite le statut des enseignants. Juppé est dans la même optique, même s'il ne le dit pas de la même façon.
- CathEnchanteur
(Au LP, la LV2 ne concerne pas les sections indus).
Je propose le retour du latin en 5ème pour tous et le choix entre latin et grec en 4ème.
Je propose le retour du latin en 5ème pour tous et le choix entre latin et grec en 4ème.
- adrifabNiveau 10
Jacq a écrit:adrifab a écrit:Critiquer la réforme de NVB pour proposer ça !!
Donc, il n'y aurait plus que 4 disciplines obligatoires dans son petit cerveau. Dont acte. Comment compte-il recycler les enseignants d'espagnol, d'allemand, de svt, de physique-chimie, de technologie, d'eps, d'arts plastiques, d'éducation musicale...qui auront forcément moins d'heures car devenus optionnels ? Ne défendait-il pourtant pas l'allemand dans une de ses tirades ? Là, c'est encore mieux pour les germanistes, il fait carrément de la LV2 une option ! Quel hypocrite, quel guignol ! Et dire que ce type, bardé de diplômes, passe pour l'un des plus raisonnables de son camp, c'est ce qui est encore le plus désolant, voire le plus inquiétant...
Comme ses amis (Fillon par exemple) il ne pense qu'à détruire le statut des enseignants. Juppé est dans la même optique, même s'il ne le dit pas de la même façon.
Simple question : pourquoi nous détestent-ils tous ??
- adrifabNiveau 10
e-Wanderer a écrit:La droite avait déjà proposé de supprimer l'agrégation, et à terme le CAPES. Mais ça avait été retoqué en commission à l'Assemblée (le 6 juillet 2011). C'était une proposition de Grosperrin, qui a aujourd'hui un poste éminent à la commission éducation du Sénat. Il était évident que l'idée allait revenir sur le tapis…
Le but est clair :
– 20 h de tronc commun + 6 à 8 h de parcours optionnel => moins de profs, on endigue la pénurie d'enseignants, sans être obligé de les augmenter.
– Corps unique => on met l'UNSA dans sa poche, on met fin aux vieilles rancœurs de beaucoup d'instituteurs/PE. Diviser pour régner. On supprime les concours, qui donnaient un poste à vie, pour les remplacer par un diplôme de master "métiers de l'enseignement" : le diplômé doit aller démarcher pour se faire embaucher, sans garantie de résultat. On donne au CDE un rôle d'agent recruteur, et tout pouvoir sur son équipe pédagogique. Accessoirement, on économise quelques postes à la fac : une préparation spécifique à l'agrégation dans une fac moyenne, c'est 2 à 3 temps pleins d'enseignants-chercheurs. Et les jurys des concours nationaux coûtent aussi un peu d'argent…
Comme je l'ai écrit ailleurs, je ne sais pas bien qui on enverra enseigner en banlieue parisienne si on supprime les concours : actuellement, beaucoup de provinciaux sont contraints d'aller à Créteil, et y vont parce qu'ils ont un poste à vie et la possibilité de repartir au bout de quelques années. S'il est question d'aller spontanément à 500 km de chez soi pour candidater sur un poste pourri en CDI, et sans aucune garantie de pouvoir un jour avoir un poste correct, ça ne peut pas marcher : les provinciaux préféreront faire autre chose et rester au moins dans leur région. J'imagine encore plus mal la façon dont on recrutera des TZR à cheval sur plusieurs établissements. Je ne sais pas comment vous raisonnez, mais je vois mal un enseignant aller voir plusieurs CDE pour quémander quelques heures ici, quelques heures là… Si on lui propose un emploi du temps incomplet, le premier réflexe sera de décliner l'offre et d'aller voir ailleurs !
Enfin, les concours permettent aussi aux petites facs d'exister : si vous avez le CAPES ou l'agrégation, on ne vous demande pas si vous avez eu votre master à la Sorbonne ou à Lorient. Là, elles seront en grand danger.
Sur le fond : je m'attendais à ce que Lemaire, qu'on nous présente comme germanophile, propose un système à l'allemande, avec distinction entre Realschule et Gymnasium. Il propose plutôt un système à l'anglaise, avec menu à la carte. Selon les options choisies, votre bac vaudra quelque chose ou rien du tout. C'est consternant.
En effet, tous ces "cerveaux" ne se disent-ils pas que leur projet d'autonomie des chefs d'établissement qui recruteraient leurs enseignants est irréalisable sur le terrain ? Comment recruteraient-ils dans certains collèges du 93 ou dans certaines zones rurales éloignées de tout ?
- Luigi_BGrand Maître
Finalement Bruno Le Maire s'oppose à cette réforme... parce qu'elle ne va pas assez loin : l'interdisciplinarité, cheval de Troie de la polyvalence, ne va pas aussi loin que la fusion des corps. La mise en place de quatre cycles, du primaire au collège, ne va pas assez loin dans le sens d'une école fondamentale.
Finalement les syndicats autoproclamés "progressistes" devraient se retrouver dans les propositions de M. Le Maire.
Pédagogisme et libéralisme, toujours le même combat.
Finalement les syndicats autoproclamés "progressistes" devraient se retrouver dans les propositions de M. Le Maire.
Pédagogisme et libéralisme, toujours le même combat.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:
Finalement les syndicats autoproclamés "progressistes" devraient se retrouver dans les propositions de M. Le Maire.
Ce n'est pourtant pas le cas. Les réactions à la proposition de Le Maire chez les "pédagogistes" sont unanimement négatives.
- ElyasEsprit sacré
Que tout cela est lassant
- Luigi_BGrand Maître
Je n'ai pas lu de réaction officielle du Sgen ou du SE-Unsa mais, de toute façon ce qui compte, ce sont les idées et les actes : un seul corps d'enseignants et une école fondamentale, c'est bien une aspiration des "progressistes" et ce vers quoi on va depuis des années. De même la réduction générale des horaires, qui plaît aux libéraux comme aux progressistes.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ce n'est pourtant pas le cas. Les réactions à la proposition de Le Maire chez les "pédagogistes" sont unanimement négatives.
Évidement ils ne peuvent pas partager toutes les idées de Le Maire par ailleurs. Mais il y a de quoi être gênés aux entournures quand on passe son temps à dénoncer la collusion SNES-UMP.
A relire :
http://www.se-unsa.org/spip.php?article4987Pour le SE-Unsa, l’affirmation de l’unité du bloc de la scolarité obligatoire « école-collège », appuyée sur un socle commun rénové, constitue un élément majeur de cette refondation. La priorité donnée à cette « école fondamentale », assortie de moyens fléchés attribués à l’École primaire, de la revitalisation de la maternelle et d’une réorganisation du collège est l’affirmation d’un choix politique ambitieux et nécessaire.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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- Notre futur service selon Bruno Le Maire
- Réforme du collège : Bruno Le Maire et 160 députés (UMP-UDI) écrivent au Président
- Dieudonné, la faute à l’école ? Bruno Le Maire, sortez vos preuves !
- Les délires du secrétaire d'Etat PS Jean-Marie Le Guen sur les enseignants, le latin, les syndicats, le collège et Bruno Le Maire.
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