Est-on vraiment en manque de profs ?

guiguiche a écrit:Maupassant dans un lycée voisin du mien. Et Pixel pour une autre matière que je vous laisse deviner. Et aussi Taylor ... (peut prêter à confusion si on connaît un peu de maths du supérieur).

Au moins ils s'amusent

Sinon, chez nous il manque une prof de français. Ils ont été obligés d'engager une suppléante enceinte de six mois qui sera arrêtée pour congé maternité après les vacances de la Toussaint, et de la faire remplacer par une autre personne qu'on ne connait pas encore ... ce qui n'est pas pratique du tout ... personne ne s'est proposé pour le poste, ni titulaire, ni suppléant.e prêt.e à faire toute l'année ...

Sashimi a écrit:

guiguiche a écrit:Maupassant dans un lycée voisin du mien. Et Pixel pour une autre matière que je vous laisse deviner. Et aussi Taylor ... (peut prêter à confusion si on connaît un peu de maths du supérieur).

Au moins ils s'amusent  

Ben c'est surtout que dans la base, quand tu commences à avoir "BMP maths", "BMP musique", "BMP français 1", "BMP français 2" et "BMP EPS", ça finit par n'être plus très lisible... Donc oui on leur donne des noms, en attendant que quelqu'un soit nommé.
Ce qui n'empêche pas de les noter absents au demeurant, il n'y a pas de rapport entre le fait de les nommer "Maupassant" ou "Mozart" et le fait de vouloir dissimuler des absences.

Sashimi a écrit:

guiguiche a écrit:Maupassant dans un lycée voisin du mien. Et Pixel pour une autre matière que je vous laisse deviner. Et aussi Taylor ... (peut prêter à confusion si on connaît un peu de maths du supérieur).

Au moins ils s'amusent

Sinon, chez nous il manque une prof de français. Ils ont été obligés d'engager une suppléante enceinte de six mois qui sera arrêtée pour congé maternité après les vacances de la Toussaint, et de la faire remplacer par une autre personne qu'on ne connait pas encore ... ce qui n'est pas pratique du tout ... personne ne s'est proposé pour le poste, ni titulaire, ni suppléant.e prêt.e à faire toute l'année ...

J’ai eu cette situation une année pour mon complément de service.
Personne! Pour assurer les 6h qu’il restait.
A Toussaint, on avait toujours personne et le rectorat nous disait que ça pouvait durer encore un moment.
J’ai fini par craquer et ai pris les 6h.
J’étais jeune, innocente, célibataire et sans enfants donc j’ai pensé aux élèves… Mais quelle charge de travail!! 24h de cours en arts plastiques c’est 24 classes!! Et en plus j’étais PP.
j’étais crevée mais j’ai tenu bon.
Et après ça, j’ai dit plus jamais!!
De toute façon, ma cheffe (qui était une femme formidable me l’avait déconseillé mais je m’en sentais capable) que c’était la 1ere et la dernière fois.

Ils ne sont pas drôle dans mon lycée,
Quand il manque quelqu'un, c'est Xelec, XMath ou Xeps.

Maely62 a écrit:Bonjour,
Est-on vraiment en manque de profs ? d'histoire/ géo notamment
Je viens de consulter les offres pour les contractuels et il y'en a très peu ...
On m'a aussi dit qu'il y'avait très peu de temps plein de dispo

Je me permets de recentrer le débat sur le manque de prof, étant encore contractuel (concours raté de 2 points en avril dernier).
En fait, le manque des profs et le manque d'offres pour les contractuels vont de paire. Certes un prof absent est toujours un manque pour des élèves. Mais pour un rectorat / ministère / gouvernement (rayez la mention inutile), c'est toujours l'occasion de faire des économies. Je me prends en exemple : l'année scolaire précédente m'a permis d'avoir un poste à temps complet de Janvier à Juillet 2024, mais la collègue que je remplaçais étant absente dès Octobre 2023 et moi au chômage depuis avril 2023. DONC, le rectorat aurait très bien pu me donner le poste, mais ils ont la pris la décision de ne pas attribuer la place, préférant ainsi la vacance au remplacement. C'est une volonté délibérée.

Je pense aussi que le rectorat ne se bouge pas trop, ça fait des économies et tant que les parents ne se manifestent pas bruyamment ..

Clecle78 a écrit:Je pense aussi que le rectorat ne se bouge pas trop, ça fait des économies et tant que les parents ne se manifestent pas bruyamment ..

Totalement!!
Dans ma situation, comme c'était les arts plastiques, ça ne gênait pas grand monde... C'était pourtant au moment où l'HDA était obligatoire au DNB! Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Marcelle Duchamp a écrit:...Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Et pourtant je reste persuadé que des contractuels rêveraient de travailler !

Dans mon académie, le rectorat essaye chaque année de se garder les moyens mis à disposition par le ministère pour ma décharge syndicale... en prétendant que les documentalistes, n'étant pas devant élèves (il faudrait qu'il vienne voir ma VS, 25% de mon temps en responsabilité, et tout ce que je fais en plus, avec ou sans les collègues, je passe entre la moitié et les 3/4 de mon temps avec les élèves ), n'ont pas besoin d'être remplacés. Donc j'ai deux collègues suppléants non payés, chacun sur 9h. On réussit toujours à régler la situation, mais c'est pénible chaque année depuis 4 ans de devoir monter au créneau, râler, rassurer les collègues concernés, faire intervenir le syndicat... Et un haut gradé du rectorat a admis (en off, devant un collègue syndiqué qu'il connaissait bien) qu' "on a tellement besoin de sous qu'on essaye tout, des fois que ça fonctionne".

GaliNéo a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:...Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Et pourtant je reste persuadé que des contractuels rêveraient de travailler !

Il y a des établissements où les contractuels refusent massivement d'aller malgré tout.

EdithW a écrit:... qu' "on a tellement besoin de sous qu'on essaye tout, des fois que ça fonctionne".

Affligeant.

GaliNéo a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:...Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Et pourtant je reste persuadé que des contractuels rêveraient de travailler !

Pas forcément.
Quand j'ai eu mon poste fixe dans cet établissement, je l'ai demandé après le mouvement (gros souci administratif trop long à expliquer mais j'ai fait les vœux après la fermeture du serveur). J'étais au téléphone avec une dame de la DPE et elle m'avait dit: "Personne n'a demandé ce poste car trop loin de Paris, vous serez donc la seule donc vous allez l'avoir!".
Puis au cours de mes années là bas, j'ai été arrêtée deux fois longuement (3 mois) et cela a été très compliqué de trouver un contractuel pour me remplacer. Il me semble que pour mon 1er arrêt, quelqu'un a fini par arriver début juin et que la 2ème fois, il n'y avait personne de mai à mi juin. J'étais revenue pour finir l'année.

Jenny a écrit:Il y a des établissements où les contractuels refusent massivement d'aller malgré tout.

Oui je me doute : en fonction du chef d'établissement, des collègues, du public accueilli, du temps de travail proposé, de la distance domicile-travail à parcourir... Tout autant de raisons de refuser.

Dans mon secteur, le rectorat le sait, il y a deux établissements que je refuse, pour y avoir déjà travaillé. Le premier m'oblige à travailler avec une collègue toxique (tellement toxique que son mari a demandé le divorce et j'ai déjà servi de punching ball toute une année, plus jamais) et l'autre établissement, en pleine campagne, est géré comme des dingues par des fous (le comptable ne travaille que de 9h à 10h30, la cheffe d'établissement travaillait de 9h à 9h30 puis burnout pendant un semestre, la CPE faisait le travail de la cheffe d'établissement, les surveillants (4) ne travaillaient pas).

Par principe, je peux comprendre qu'un contractuel refuse un poste, mais quand même ! Le chômage n'est pas un revenu mais une aumône que France / Travail veut bien te verser pour éviter de mourir de fin (à titre personnel, au chômage je perçois 920.56€ : merci Mme Borne).

ça se confirme partout : un rectorat qui applique dès le début du congé maladie la retenue sur les primes normalement effective seulement après les trois premiers mois, un autre va refuser le report des semaines de congé maternité après l'accouchement quand c'est pendant les vacances (enfin faire traîner sa réponse jusqu'à la date de début officiel du congé, du coup le report n'est plus possible), etc. Et par ailleurs, il y a des dépenses idiotes, des profs sans poste alors alors qu'il y a des heures près de chez eux, etc...

EdithW a écrit:ça se confirme partout : un rectorat qui applique dès le début du congé maladie la retenue sur les primes normalement effective seulement après les trois premiers mois, un autre va refuser le report des semaines de congé maternité après l'accouchement quand c'est pendant les vacances (enfin faire traîner sa réponse jusqu'à la date de début officiel du congé, du coup le report n'est plus possible), etc. Et par ailleurs, il y a des dépenses idiotes, des profs sans poste alors alors qu'il y a des heures près de chez eux, etc...

Faire trainer pour éviter des dépenses alors que d'autres idiotes sont acceptées, j'ai l'impression que c'est le sport national dans la FP. Exemple: il est possible que dans deux semaines, je ne puisse plus recevoir mon traitement car la machine tombe en panne automatiquement car une pièce périme. Mon médecin l'a commandé il y a 50 jours en leur expliquant que cette pièce durait 10 ans.
Elle n'a toujours pas été commandée.
Mon médecin pense qu'ils font trainer pour passer cette dépense en budget 2025. Donc plus de soins pendant 8 semaines pour la cinquantaine de patients qui en ont besoin une à deux fois par semaine. Mais à côté de ça, on installe des ateliers de réparation de vélo pour les médecins sur le parvis du CHU alors que eux demandent juste à avoir du matériel pour bosser!!

Marcelle Duchamp a écrit:Mon médecin pense qu'ils font trainer pour passer cette dépense en budget 2025. Donc plus de soins pendant 8 semaines pour la cinquantaine de patients qui en ont besoin une à deux fois par semaine. Mais à côté de ça, on installe des ateliers de réparation de vélo pour les médecins sur le parvis du CHU alors que eux demandent juste à avoir du matériel pour bosser!!

La beauté des C.H.U. et leur gestion privée...
Je n'ai plus le chiffre, mais j'avais lu qu'on était passé de 1 administratif pour 10 soignants en 1990 à 3 administratifs pour 4 soignants en 2020. A vérifier tout de même, mais la donne a largement changé et certainement pas en bien. Il en va de même pour l'éducation nationale. Sans arrêt on nous parle du bien-être de l'élève, mais j'ai l'impression que nos hauts fonctionnaires se soucient plus du bien-être des puces électroniques des calculatrices...

GaliNéo a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Mon médecin pense qu'ils font trainer pour passer cette dépense en budget 2025. Donc plus de soins pendant 8 semaines pour la cinquantaine de patients qui en ont besoin une à deux fois par semaine. Mais à côté de ça, on installe des ateliers de réparation de vélo pour les médecins sur le parvis du CHU alors que eux demandent juste à avoir du matériel pour bosser!!

La beauté des C.H.U. et leur gestion privée...
Je n'ai plus le chiffre, mais j'avais lu qu'on était passé de 1 administratif pour 10 soignants en 1990 à 3 administratifs pour 4 soignants en 2020. A vérifier tout de même, mais la donne a largement changé et certainement pas en bien. Il en va de même pour l'éducation nationale. Sans arrêt on nous parle du bien-être de l'élève, mais j'ai l'impression que nos hauts fonctionnaires se soucient plus du bien-être des puces électroniques des calculatrices...

Le souci c'est qu'on a tellement développé le travail de ces administratifs en le compliquant que si on supprime de nombreux postes aujourd'hui, la charge de travail retombera sur les médecins et puisqu'on en manque cruellement, cela fera perdre des heures de soins aux médecins. Le pire, c'est que mon médecin passe un temps fou à faire de l'administratif!!

C'est pareil chez nous… Quand j'étais directeur de mon département, au moment d'établir le budget annuel, j'avais appris que si je voulais acheter quelques bricoles pour accompagner les trois AG de l'année, il y avait deux lignes différentes, une pour le café ou les jus de fruits, une autre pour les denrées à grignoter. Franchement, à quoi ça sert de tout compliquer comme ça ?

e-Wanderer a écrit:C'est pareil chez nous… Quand j'étais directeur de mon département, au moment d'établir le budget annuel, j'avais appris que si je voulais acheter quelques bricoles pour accompagner les trois AG de l'année, il y avait deux lignes différentes, une pour le café ou les jus de fruits, une autre pour les denrées à grignoter. Franchement, à quoi ça sert de tout compliquer comme ça ?

Anecdote racontée par une copine: elle gérait l'administratif sur un secteur précis du CHU, j'ai oublié la dénomination précise de son poste. A un moment, un frigo tombe en panne, il faut donc en racheter un de toute urgence pour que le service continue de tourner. Déjà, rien que passer la commande c'était folklorique.
Le frigo arrive, on le livre à son étage mais il faut:
- une personne pour le déplacer jusqu'à son secteur
- autre pour le déballer
- une autre pour le brancher
- une autre pour redescendre les emballages
elle était ulcérée du temps perdu alors qu'elle aurait pu clairement faire autre chose de son temps et que ce frigo, ils en avaient besoin vite!! Quand elle a voulu le brancher seule, elle s'est faite taper sur les doigts car on lui a dit qu'elle était irresponsable, que si il y avait un souci électrique, ça serait de sa faute, qu'elle n'avait pas le droit de prendre cette initiative etc.
Depuis, elle a quitté le CHU!

@e-wanderer: en quelle année étais-tu directeur département?
Les CHU n'ont pas une gestion privée, à moins d'un gros changement que je n'aurais pas vu passer mais ils sont financés à l'activité et comme beaucoup d'"opérateur de l'Etat" ils ne doivent plus avoir beaucoup de sous (dans mon domaine, on sait qu'on passera les paies de 2024 sur l'exercice 2024; pour le reste on prie qu'il ne fasse pas froid et tout ce qui peut être reporté à 2025 devra l'être).

Patience et raison a écrit:
@e-wanderer: en quelle année étais-tu directeur département?
Les CHU n'ont pas une gestion privée, à moins d'un gros changement que je n'aurais pas vu passer mais ils sont financés à l'activité et comme beaucoup d'"opérateur de l'Etat" ils ne doivent plus avoir beaucoup de sous (dans mon domaine, on sait qu'on passera les paies de 2024 sur l'exercice 2024; pour le reste on prie qu'il ne fasse pas froid et tout ce qui peut être reporté à 2025 devra l'être).

On est mi-octobre ?!?
Mais franchement, comment en est-on arrivé là ?

"Normalement" la fin de l'année est gérée avec des crédits mis en réserve (on dit qu'ils sont gelés). Ils sont degelés par Bercy. Cette année c'est plus dur que d'habitude parce que les "plans d'économie" du gouvernement ont consisté à annuler ces crédits gelés.

Ben en bloquant les montants annuellement nécessaires alors qu'ils ne tiennent jamais compte de l'inflation à 100%, du GVT et en annulant les crédits gelés.
Quand le financement des services publics est vu comme une charge pour emprunter sur les marchés...

Actuellement en CLM jusqu’en janvier, je ne suis pas remplacée. 80 élèves n’ont pas de Français depuis la rentrée. Ma remplaçante de l’an dernier a été transférée sur le collège à 10 km du notre. Plusieurs candidatures ont été retoquées faute du diplôme nécessaire dont celle de mon compagnon. Les parents montent au créneau ( médias, lettres aux députés jusqu’au président).
Cette situation pèse sur ma santé mentale.
Ce post irait bien sur j’hallucine aussi !

GaliNéo a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:...Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Et pourtant je reste persuadé que des contractuels rêveraient de travailler !

Pardon, j'ai ri (jaune !)
Depuis le début de l'année j'ai dû en avoir une dizaine au téléphone, de contractuels, qui me contactent "suite à la publication de l'annonce sur France Travail". Oui oui ils sont très motivés, puis quand ils me demandent où c'est exactement Nomdubled, ils réalisent qu'ils vont devoir se taper une heure de route, commencent à calculer temps de trajet+essence+trou paumé = finalement non je ne viens pas.
Par contre la TZR qui vit à 1h35 de route, a un bébé d'un an et une RQTH pour des problèmes de dos, elle elle n'a pas le choix. Enfin si : elle pose un mois d'arrêt car au bout de quinze jours elle ne peut déjà plus bouger à cause de son dos, et le rectorat ne la remplace pas.
Depuis le début de l'année, dans mon petit collège rural très très isolé donc, il m'a manqué : un prof de musique, un prof de français, un prof de maths, un prof doc, un prof d'EPS.
Le rectorat : impossible d'avoir qui que ce soit au téléphone. Ils sont complètement sous l'eau, une personne doit faire le boulot de quatre et quand elle est en burn out on met une contractuelle qui doit tout apprendre à la place. Par mail, comme l'organigramme n'est jamais à jour, je ne sais jamais qui joindre, j'envoie mes demandes à plusieurs personnes, parfois on me répond ("faites une demande sur SUPPLÉ", comme si je n'y avais pas déjà pensé), parfois on ne me répond pas, mais il ne se passe pas grand chose de toute façon.
Même quand on a enfin une candidature sous la main, quelqu'un habitant dans le coin et qui a déjà fait ses preuves, qu'on leur envoie le CV clé en main, ils ne sont pas capables de donner suite, et la personne, lassée de cette attente, finit par accepter un autre contrat ailleurs (la collègue qui me précède sur le poste avait envoyé en juin le nom et le dossier de candidature d'une prof doc et d'une prof d'EPS : la première a trouvé un autre travail en août car elle n'avait aucune certitude du côté du rectorat, la seconde n'était toujours pas affectée chez nous mi-septembre bien que disponible, j'ai dû relancer CINQ fois le rectorat pour qu'on nous l'affecte).

LadyOlenna a écrit:

GaliNéo a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:...Ma cheffe avait remué ciel et terre mais le rectorat ne se bougeait pas car dans mes souvenirs, c'était trop loin de Paris donc personne ne voudrait venir. C'est là qu'on voit bien que l'égalité des chances, ce n'est pas pour tout le monde.

Et pourtant je reste persuadé que des contractuels rêveraient de travailler !

Pardon, j'ai ri (jaune !)
Depuis le début de l'année j'ai dû en avoir une dizaine au téléphone, de contractuels, qui me contactent "suite à la publication de l'annonce sur France Travail". Oui oui ils sont très motivés, puis quand ils me demandent où c'est exactement Nomdubled, ils réalisent qu'ils vont devoir se taper une heure de route, commencent à calculer temps de trajet+essence+trou paumé = finalement non je ne viens pas.

Ce qui est assez logique : si on additionne frais de déplacement + potentiellement autres frais (garde d'enfants notamment, pour beaucoup de gens) + fatigue liée à la route + éventuelles contraintes personnelles et familiales pas forcément compatibles avec le trajet + fatigue liée au travail en lui-même, ça finit par faire beaucoup d'inconvénients et d'obstacles pour un salaire loin d'être faramineux. Et sur le plan financier on ne peut pas demander à quelqu'un de travailler pour trois fois rien, voire de perdre de l'argent en travaillant. Comme toujours se pose la question de la rémunération, et donc du budget que les pouvoirs publics sont prêts à consacrer à l'Education nationale.


Je te rejoins en revanche sur la question de la gestion par les rectorats : l'année dernière collègue en congé formation (donc absence prévue bien avant la rentrée), un contractuel connu, recommandé par le lycée et disponible => il a fallu attendre la rentrée de la Toussaint pour qu'il soit affecté à l'établissement. Cette année rebelote, je suis en arrêt depuis trois semaines, un autre contractuel est disponible et a déjà pris contact avec le lycée => pareil, on verra après les vacances, peut-être... Je ne jette pas la pierre au personnel du rectorat, j'ignore tout des rouages internes et je ne sais pas d'où viennent ces blocages, mais quel gâchis !