- MUTISExpert
Melyne5 a écrit:Pour les collègues de Lettres :
http://www.snes.edu/Lettres-debat-vif-au-sein-de-la-discipline.html?var_mode=calcul
Exemple même de questionnaires et de réponses orientées...C'est assez attristant.
Par exemple : un questionnaire demande aux professeurs s'ils enseignent en utilisant la séquence !!! Bien sûr, c'est la seule méthode enseignée depuis 20 ans dans les IUFM, toutes les autres étant discréditées... Et le SNES conclut donc que c'est bien de revenir dans les programmes à la séquence (alors que les programmes de 2008 laissaient la liberté à l'enseignant). Donc, ce n'est pas l'intérêt ou l'efficacité de la séquence qui justifie la pratique, c'est sa fréquence, même si c'est dommageable. Si la majorité le fait c'est donc que c'est bien ! Et c'est mieux. Si la majorité vote pour un c***, c'est bien. Il faut donc faire comme eux. Et ceux qui n'ont pas fait le même choix doivent rentrer dans le rang. C'est assez fort comme argument.
Qui osera dire que la séquence c'est de l'enseignement en miettes qui conduit au morcellement et à la déstructuration des apprentissages. Heureusement, il y a quelques esprits libres. Les 3 que j'ai cités sur le fil suivant par exemple qui me semblent beaucoup plus sérieux et pertinents que ce discours d'IUFM mal digéré :
https://www.neoprofs.org/t90629-projet-de-programme-en-francais-pistes-d-analyse
Il y a aussi eu cette discussion intéressante...
https://www.neoprofs.org/t89767-la-sequence-est-elle-un-progres
- FrontUniqueNiveau 3
Ingeborg B. a écrit:
Tu confonds les programmes et la réforme. Il se trouve qu le programme d'histoire-geo échappe en plus à la logique de cycles qui est dénoncée par le SNES,'tout comme la réforme.
Je ne confonds rien du tout: ce sont les programmes et la réforme qui se confondent jusque dans la chronologie de leur parution (puisqu'on parle d'histoire!). Et affirmer qu'il n'y a pas de "logique de cycle" dans les programmes d'histoire alors que le premier fait de ces programmes consiste à supprimer tout cadrage horaire, c'est au mieux de la mauvaise foi, camarade.
On voit bien que le SNES est à la croisée des chemins: d'un côté, la direction ne peut pas faire autrement que de se positionner contre la réforme Vallaud-Belkacem; de l'autre, combattre sérieusement cette "réforme", ça conduit logiquement à revenir sur nos statuts démolis, sur le "nouveau" socle dont les enseignants ne veulent pas, sur les "nouveaux" programmes taillés sur mesure pour la politique du gouvernement et sur la loi de "refondation" d'où sont également sortis les "rythmes scolaires".
Et tout ça, la direction du SNES-FSU l'a soutenu...
Et tout ça, Vallaud-Belkacem le sait, aussi. C'est pourquoi elle tend cette perche: venez, venez discuter avec moi des "textes complémentaires" le 8, puisque vous ne pouvez pas venir discuter de la circulair d'application... on dira que c'est tout comme et que la grève du 11 ne sera qu'un enterrement pour cette fâcheuse parenthèse...
Alors? On les laisse y aller le 8, ou on leur dit qu'on ne veut pas de "dialogue" sur le terrain du gouvernement?
- BalthamosDoyen
FrontUnique a écrit:
Je ne confonds rien du tout: ce sont les programmes et la réforme qui se confondent jusque dans la chronologie de leur parution
Il ne faut pas tout confondre. Il y a la réforme du collège 2016, les nouveaux programmes et à venir l'évaluation. On peut critiquer les trois points mais même liés, ils sont différents.
FrontUnique a écrit:
Et affirmer qu'il n'y a pas de "logique de cycle" dans les programmes d'histoire alors que le premier fait de ces programmes consiste à supprimer tout cadrage horaire, c'est au mieux de la mauvaise foi, camarade.
As tu lu les programmes d'histoire?
On est préservé sur le contenu et la forme, d'où la faible critique de ce projet par les enseignants de la discipline. On garde notre progression annuelle et pour le cadrage horaire je n'ai entendu personne, aussi bien dans les syndicats, dans les media (de sérieux), dans les praticiens (donc enseignants) s'en plaindre.
Cadrage horaire, on parle des indications dans les programmes et non du volume horaire hebdomadaire dévolu à une discipline qui ne change pas en histoire contrairement à d'autres disciplines, avec le risque de le voir diminuer avec les fameux EPI (réforme du collège et non des programmes).
Pour être plus clair, qu'on fasse la première guerre mondiale en 5h ou en 7h est de la liberté de l'enseignant et les enseignants sont contents de cette liberté. Le problème de l'histoire, c'est qu'on entend les critiques des gens de la TV mais pas celles des profs.
Si tu veux critiquer les programmes, vas du côté du français (voir plus haut), des maths ou des sciences. La colère est plus grande et plus légitime.
- henrietteMédiateur
http://www.snes.edu/La-ministre-repond-au-SNES.html
http://www.snes.edu/IMG/pdf/20150602_reponse_de_la_ministre.pdf
La ministre annonce dans ce courrier la tenue, dans la semaine du 8 juin, d'une réunion pour l'élaboration de textes complémentaires à la réforme.
SNES a écrit:La ministre a répondu à la lettre commune du SNES-FSU et du SNEP-FSU en date du 19 mai 2015 (télécharger la réponse de la ministre).
Sans parler d’abrogation, elle reconnaît toutefois que la réforme suscite une opposition large de la profession et souligne les principaux points de désaccord (autonomie, conception de l’interdisciplinarité, modulation des horaires sur le cycle 4 prévue dans l’arrêté, devenir de certains enseignements). Cette reconnaissance est à mettre à l’actif de la mobilisation et des expressions diverses de contestation chez les personnels comme chez certains parents d’élèves.
Le SNES-FSU rappelle qu’il est demandeur d’un autre collège pour 2016. Il rappelle qu’il refusera toute discussion sur une circulaire d’application qui serait de fait une façon d’entériner la réforme. Il n’acceptera de discuter que sur des textes réglementaires (décret ou arrêté)....
http://www.snes.edu/IMG/pdf/20150602_reponse_de_la_ministre.pdf
La ministre annonce dans ce courrier la tenue, dans la semaine du 8 juin, d'une réunion pour l'élaboration de textes complémentaires à la réforme.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JaneMonarque
Depuis le 19 mai, quand un/une ministre dit qu'on entend les profs, qu'on les écoute, qu'on les convie... j'ai un peu de mal...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- AlExpert spécialisé
"Bien à vous" ???
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Merci de répondre Visblement, certains font des contre-sens. Front unique confond programmes annuels, ce qui est effectivement le cas de nos programmes, et indications horaires.Balthamos a écrit:FrontUnique a écrit:
Je ne confonds rien du tout: ce sont les programmes et la réforme qui se confondent jusque dans la chronologie de leur parution
Il ne faut pas tout confondre. Il y a la réforme du collège 2016, les nouveaux programmes et à venir l'évaluation. On peut critiquer les trois points mais même liés, ils sont différents.FrontUnique a écrit:
Et affirmer qu'il n'y a pas de "logique de cycle" dans les programmes d'histoire alors que le premier fait de ces programmes consiste à supprimer tout cadrage horaire, c'est au mieux de la mauvaise foi, camarade.
As tu lu les programmes d'histoire?
On est préservé sur le contenu et la forme, d'où la faible critique de ce projet par les enseignants de la discipline. On garde notre progression annuelle et pour le cadrage horaire je n'ai entendu personne, aussi bien dans les syndicats, dans les media (de sérieux), dans les praticiens (donc enseignants) s'en plaindre.
Cadrage horaire, on parle des indications dans les programmes et non du volume horaire hebdomadaire dévolu à une discipline qui ne change pas en histoire contrairement à d'autres disciplines, avec le risque de le voir diminuer avec les fameux EPI (réforme du collège et non des programmes).
Pour être plus clair, qu'on fasse la première guerre mondiale en 5h ou en 7h est de la liberté de l'enseignant et les enseignants sont contents de cette liberté. Le problème de l'histoire, c'est qu'on entend les critiques des gens de la TV mais pas celles des profs.
Si tu veux critiquer les programmes, vas du côté du français (voir plus haut), des maths ou des sciences. La colère est plus grande et plus légitime.
Quant au reste, les théories du complot .... no comment
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Fromule de politesse standard. Ne t'inquiète pas, nul indice qui pourrait appuyer la thèse d'un complot ourdi par le SnesAl a écrit:"Bien à vous" ???
- FrontUniqueNiveau 3
Balthamos a écrit:
Cadrage horaire, on parle des indications dans les programmes et non du volume horaire hebdomadaire dévolu à une discipline qui ne change pas en histoire contrairement à d'autres disciplines, avec le risque de le voir diminuer avec les fameux EPI (réforme du collège et non des programmes).
Je ne serai pas aussi naïf que toi et si le gouvernement fait sauter le nombre d'heures hebdo garanti par les programmes dans chaque discipline, c'est précisément parce que les EPI vont tous nous raboter. Toi même, tu le dis sans le dire tout en le disant: autant dire que la clarté globale de l'argumentaire...
D'ailleurs il faut préciser: pour les EPI, il y a plus à tondre du côté de l'histoire ou du français que des arts, n'est-ce pas? Au mieux, on gardera nos plafonds-horaires; mais dans la plupart des cas, on aura moins. CQFD.
Mais Ingeborg a sûrement raison: je dois "confondre les programmes", même si en français ça ne veut rien dire
- Ingeborg B.Esprit éclairé
C'est un peu facile de tronquer les citations. ... il y avait une suite dans la phrase qui était claire. Mais, apparemment, tu sais mieux lire les programmes que moi. D'ailleurs, quand j'ai commencé, nous n'avions aucun cadrage horaire précis.... Dingue, non ?FrontUnique a écrit:Balthamos a écrit:
Cadrage horaire, on parle des indications dans les programmes et non du volume horaire hebdomadaire dévolu à une discipline qui ne change pas en histoire contrairement à d'autres disciplines, avec le risque de le voir diminuer avec les fameux EPI (réforme du collège et non des programmes).
Je ne serai pas aussi naïf que toi et si le gouvernement fait sauter le nombre d'heures hebdo garanti par les programmes dans chaque discipline, c'est précisément parce que les EPI vont tous nous raboter. Toi même, tu le dis sans le dire tout en le disant: autant dire que la clarté globale de l'argumentaire...
D'ailleurs il faut préciser: pour les EPI, il y a plus à tondre du côté de l'histoire ou du français que des arts, n'est-ce pas? Au mieux, on gardera nos plafonds-horaires; mais dans la plupart des cas, on aura moins. CQFD.
Mais Ingeborg a sûrement raison: je dois "confondre les programmes", même si en français ça ne veut rien dire
Personnellement, je préfère lutter contre l'autonomie imposée et la baisse des horaires disciplinaires. Et pourquoi se focaliser sur notre programme alors que visiblement, il est le moins problématique ?
- TangledingGrand Maître
Ingeborg : Le programme d'HG est le moins problématique, mais on ne peut pas dire qu'il en soit de même de celui de français.
On était 3 collègues de lettres ce soit à la réunion d'information des parents, et nous partagions un avis très défavorable à ce projet (plus la CE ex prof de lettres qui ne s'est pas exprimée explicitement mais qui est aussi ulcérée par ce projet de programme).
Les réactions des 50 parents étaient extrêmement négatives à ce programme...
On était 3 collègues de lettres ce soit à la réunion d'information des parents, et nous partagions un avis très défavorable à ce projet (plus la CE ex prof de lettres qui ne s'est pas exprimée explicitement mais qui est aussi ulcérée par ce projet de programme).
Les réactions des 50 parents étaient extrêmement négatives à ce programme...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- FrontUniqueNiveau 3
Ingeborg B. a écrit:
Personnellement, je préfère lutter contre l'autonomie imposée et la baisse des horaires disciplinaires. Et pourquoi se focaliser sur notre programme alors que visiblement, il est le moins problématique ?
Pourquoi distinguer LE programme de la réforme alors que cela constitue évidemment un ensemble parfaitement cohérent? Je rappelle qu'il n'y a plus qu'UN programme par cycle, et que c'est déjà nous induire en erreur que de prétendre qu'il y aurait encore des programmes disciplinaires.
Pourquoi vouloir à tout prix soutenir CE programme en participant à la consultation, et ainsi aider la ministre, alors que l'immense majorité des enseignants ne le fera pas?
Pourquoi continue-t-on de parler de programmes disciplinaires alors qu'il n'y a plus qu'un programme auquel chacun "contribuera" de manière vague?
L'interdisciplinarité imposée, c'est précisément ce qui est au coeur de ce truc mal écrit. Et interpréter ce texte avec une lecture corporatiste (histoire vs lettres), c'est à mon avis le lire de travers.
Veux-tu réellement devenir professeur de socle? Autrement dit, va-t-on considérer comme un immense progrès le fait que nous redevenions tous des PEGC? Moi non.
- MUTISExpert
Nous nous sommes réunis hier avec plus de la moitié des profs du collège en Heure syndicale.
Nous avons décidé de rencontrer les parents pour les informer.
Premier enseignement en effet : quand ils prennent connaissance du détail (sans l'enfumage médiatique) ils sont révulsés.
Deuxième constat des collègues : les grèves ne gênent personne sauf les profs. Elles coûtent cher, elles divisent les profs et elles sont surtout inefficaces depuis longtemps. La grève du brevet par exemple ne gênera nullement l'administration et permettra de stigmatiser ces "profs" qui se moquent des élèves etc... Il n'est qu'à lire le fil sur ce sujet : cela divise la salle des profs. Stratégiquement, ce n'est pas intéressant. D'un côté les "héros" qui bombent le torse (regardez comme je suis courageux) de l'autre l'immense majorité qui continuera à faire ce qu'on lui demande avec toutes sortes d'arguments plus ou moins valables. Aucun intérêt car inefficace.
Il faut passer à un mode d'action qui mette vraiment la pression :fédérer toutes les oppositions à ce collège au rabais et programmer une manifestation qui mette la réforme sous les feux des projecteurs et libère la parole des opposants.
Voici ce que l'assemblée des profs de mon collège souhaiterait :
1) que soient organisées partout des réunions d'information publiques à destination des parents
2) que les syndicats soient alertés sur la nécessité d'élargir la mobilisation et de boycotter les négociations prévues sur l'application de la réforme à partir du 08 juin
3) qu'un objectif soit fixé pour mobiliser les énergies et maintenir la pression : une grande mobilisation nationale contre la réforme et plus largement contre la politique éducative au rabais menée depuis des années. Avec un appel à manifester avec les parents et toutes les bonnes volontés un dimanche. Juin ou Septembre, peu importe maintenant mais un objectif clair et mobilisateur qui permettrait à tous d'aller rencontrer les parents avec cette idée...
Nous avons décidé de rencontrer les parents pour les informer.
Premier enseignement en effet : quand ils prennent connaissance du détail (sans l'enfumage médiatique) ils sont révulsés.
Deuxième constat des collègues : les grèves ne gênent personne sauf les profs. Elles coûtent cher, elles divisent les profs et elles sont surtout inefficaces depuis longtemps. La grève du brevet par exemple ne gênera nullement l'administration et permettra de stigmatiser ces "profs" qui se moquent des élèves etc... Il n'est qu'à lire le fil sur ce sujet : cela divise la salle des profs. Stratégiquement, ce n'est pas intéressant. D'un côté les "héros" qui bombent le torse (regardez comme je suis courageux) de l'autre l'immense majorité qui continuera à faire ce qu'on lui demande avec toutes sortes d'arguments plus ou moins valables. Aucun intérêt car inefficace.
Il faut passer à un mode d'action qui mette vraiment la pression :fédérer toutes les oppositions à ce collège au rabais et programmer une manifestation qui mette la réforme sous les feux des projecteurs et libère la parole des opposants.
Voici ce que l'assemblée des profs de mon collège souhaiterait :
1) que soient organisées partout des réunions d'information publiques à destination des parents
2) que les syndicats soient alertés sur la nécessité d'élargir la mobilisation et de boycotter les négociations prévues sur l'application de la réforme à partir du 08 juin
3) qu'un objectif soit fixé pour mobiliser les énergies et maintenir la pression : une grande mobilisation nationale contre la réforme et plus largement contre la politique éducative au rabais menée depuis des années. Avec un appel à manifester avec les parents et toutes les bonnes volontés un dimanche. Juin ou Septembre, peu importe maintenant mais un objectif clair et mobilisateur qui permettrait à tous d'aller rencontrer les parents avec cette idée...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- HypermnestreÉrudit
MUTIS, je suis globalement d'accord ave ce que vous dites, en particulier avec les modalités d'action proposées (même si je déplore que la mobilisation nationale n'ait pas lieu dès maintenant).
Cependant, je ne vous suis pas concernant le boycott du brevet qui me paraît être une vraie menace pour le ministère, peut-être même le seul moyen d'action vraiment opérant pour le moment.
Avez-vous vu cette vidéo ? Les craintes de la Ministre y apparaissent nettement.
http://www.snalc.fr/national/article/1493/
Cependant, je ne vous suis pas concernant le boycott du brevet qui me paraît être une vraie menace pour le ministère, peut-être même le seul moyen d'action vraiment opérant pour le moment.
Avez-vous vu cette vidéo ? Les craintes de la Ministre y apparaissent nettement.
http://www.snalc.fr/national/article/1493/
- MUTISExpert
Je ne suis pas convaincu.
Je me demande si ce n'est pas justement stratégique pour elle: focaliser l'attention sur ce brevet et engager le mouvement dans cette voie de façon à lui faire perdre en cohésion et en popularité. Car cohésion et popularité sont les 2 grands dangers pour la réforme et l'intervention aujourd'hui de 3 ex ministres et de personnalités aussi diverses que Michel Onfray ou Pascal Bruckner, Juillard... est un coup sévère porté à la réforme. Si les profs savent se fédérer au lieu de se diviser, je crois qu'ils vont vraiment s'inquiéter. Le brevet est anecdotique à côté...
Je me demande si ce n'est pas justement stratégique pour elle: focaliser l'attention sur ce brevet et engager le mouvement dans cette voie de façon à lui faire perdre en cohésion et en popularité. Car cohésion et popularité sont les 2 grands dangers pour la réforme et l'intervention aujourd'hui de 3 ex ministres et de personnalités aussi diverses que Michel Onfray ou Pascal Bruckner, Juillard... est un coup sévère porté à la réforme. Si les profs savent se fédérer au lieu de se diviser, je crois qu'ils vont vraiment s'inquiéter. Le brevet est anecdotique à côté...
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"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- HypermnestreÉrudit
Je n'ai pas l'impression qu'elle focalise l'attention sur ce point. Je ne l'avais pas entendu aborder le sujet auparavant. Si on écoute les médias, ils ne parlent que de la grève du 11 juin. Cette dernière va certainement être très peu suivie : c'est du pain béni pour le Ministère. Pour le coup, voilà bien une action qui ne génère aucune cohésion et qui va nous desservir.
Que la Ministre avoue elle-même avec une inquiétude visible que le boycott constitue une "très mauvaise façon de faire" me semble éloquent...
Que la Ministre avoue elle-même avec une inquiétude visible que le boycott constitue une "très mauvaise façon de faire" me semble éloquent...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Il faut lire ce que j'écris... Je parlais uniquement du programme d'histoire-géographie. Je sais que les autres sont problématiques d'autant plus qu'ils sont inscrits dans une démarche de cycle.Tangleding a écrit:Ingeborg : Le programme d'HG est le moins problématique, mais on ne peut pas dire qu'il en soit de même de celui de français.
On était 3 collègues de lettres ce soit à la réunion d'information des parents, et nous partagions un avis très défavorable à ce projet (plus la CE ex prof de lettres qui ne s'est pas exprimée explicitement mais qui est aussi ulcérée par ce projet de programme).
Les réactions des 50 parents étaient extrêmement négatives à ce programme...
- MUTISExpert
hypermnestre a écrit:Je n'ai pas l'impression qu'elle focalise l'attention sur ce point. Je ne l'avais pas entendu aborder le sujet auparavant. Si on écoute les médias, ils ne parlent que de la grève du 11 juin. Cette dernière va certainement être très peu suivie : c'est du pain béni pour le Ministère. Pour le coup, voilà bien une action qui ne génère aucune cohésion et qui va nous desservir.
Que la Ministre avoue elle-même avec une inquiétude visible que le boycott constitue une "très mauvaise façon de faire" me semble éloquent...
Franchement, vous croyez que l'opinion pour le moment favorable à notre contestation va nous soutenir.
J'ai eu des discussions avec des parents d'élèves dernièrement, prêts à nous soutenir et à descendre dans la rue. Mais ils m'ont aussi demandé de laisser le brevet en dehors de cela. J'ai réfléchi à leur demande car j'étais assez partagé au départ et je me suis dit que ce boycott allait en détourner quelques-uns. Cela ne vaut pas le coup. Et cela ne dérangera pas vraiment l'examen au passage. Et puis j'ai fait pas mal de grèves dans ma vie, je commence à en avoir assez de ces divisions entre les héros qui bombent le torse et les autres qui ne peuvent pas forcément faire grève aussi. Cela m'est arrivé dans ma vie de ne pas pouvoir faire grève à une période où j'étais à tous points de vue au 36ème dessous. Et je me souviens à l'époque des leçons d'héroïsme et d'engagement qu'essaya un jour de me dispenser une prof.... mariée à un médecin. Elle n'a pas essayé deux fois, mais j'en ai gardé une certaine indulgence...
La grève ne dérangera pas la mise en place de la réforme...
La mobilisation générale si, voilà ma conviction.
Et tout va être fait pour empêcher cette mobilisation qu'on sent pointer...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- HypermnestreÉrudit
Oui, l'opinion est favorable à notre contestation. Beaucoup de parents, des collègues PE, du lycée, de prépa... soutiennent les professeurs de collège ; des gens de gauche, de droite, d'extrême-gauche, du centre ; des intellectuels, des scientifiques, des retraités... bref, les opposants à la réforme sont majoritaires, la plupart des gens informés de cette réforme y sont opposés.
Et... rien.
Le décret est paru, la Ministre reste droite dans ses bottes.
J'espère bien que les divers mouvements de protestation, les pétitions, les actions variées... obtiendront gain de cause ; l'appel lancé par les trois ministres est par exemple très encourageant... mais quelle certitude que cela aboutisse ? 45000 signatures pour la pétition contre la suppression du latin et du grec, 20000 ou presque pour l’intersyndicale, 50% de grévistes en collège… et quel résultat ? Qu’avons-nous obtenu un deux mois de lutte ?
Donc, que nous reste-t-il alors ? Le blocage.
Les parents ne seront alors plus du côté des professeurs ? C’est probable, mais ils ne deviendront pas partisans de la réforme pour autant. Et ils auront envie de manifester quand même si des politiques, des associations… lancent une mobilisation (toujours plus qu’hypothétique à l’heure qu’il est).
Les seules actions qui aboutissent sont celles qui créent de réels problèmes. Je suis tout à fait d’accord pour dire que c’est désolant : nous sommes en démocratie et, normalement, le fait qu’une majorité s’oppose devrait suffire à infléchir les décisions politiques. Je déplore que ce ne soit pas le cas, mais force est de constater que ce ne sont pas nécessairement les mouvements largement soutenus qui l’emportent mais ceux qui embêtent, causent des problèmes, détériorent…
Par exemple, les bonnets rouges n’ont pas nécessairement été soutenus par une large majorité, et beaucoup de voix s’étaient levées en faveur des portiques. Ils ont fait du bruit, les ont détruits, ont obtenu gain de cause. De même, quand les routiers font grève et bloquent les routes, quand la SNCF supprime des trains, on ne peut pas dire que l’opinion leur soit favorable. Et pourtant, très souvent, ils l’emportent. Encore une fois, je déplore qu’en démocratie il faille en venir au rapport de forces pour être entendu et que ce soit les actions coups de poing qui soient le plus souvent écoutées. Mais les choses sont ainsi.
Or, le pouvoir de nuisance d’un enseignant est faible. Une journée de grève, comme le montre la vidéo, c’est une journée de salaire offerte, et je ne pense pas que la Ministre va mal dormir si mes élèves ont une heure de cours en moins. Bloquer les examens, c’est, à mon avis, la seule chose qui peut nous donner du poids.
Mais je peux me tromper et ne demande qu'à être convaincue.
Et... rien.
Le décret est paru, la Ministre reste droite dans ses bottes.
J'espère bien que les divers mouvements de protestation, les pétitions, les actions variées... obtiendront gain de cause ; l'appel lancé par les trois ministres est par exemple très encourageant... mais quelle certitude que cela aboutisse ? 45000 signatures pour la pétition contre la suppression du latin et du grec, 20000 ou presque pour l’intersyndicale, 50% de grévistes en collège… et quel résultat ? Qu’avons-nous obtenu un deux mois de lutte ?
Donc, que nous reste-t-il alors ? Le blocage.
Les parents ne seront alors plus du côté des professeurs ? C’est probable, mais ils ne deviendront pas partisans de la réforme pour autant. Et ils auront envie de manifester quand même si des politiques, des associations… lancent une mobilisation (toujours plus qu’hypothétique à l’heure qu’il est).
Les seules actions qui aboutissent sont celles qui créent de réels problèmes. Je suis tout à fait d’accord pour dire que c’est désolant : nous sommes en démocratie et, normalement, le fait qu’une majorité s’oppose devrait suffire à infléchir les décisions politiques. Je déplore que ce ne soit pas le cas, mais force est de constater que ce ne sont pas nécessairement les mouvements largement soutenus qui l’emportent mais ceux qui embêtent, causent des problèmes, détériorent…
Par exemple, les bonnets rouges n’ont pas nécessairement été soutenus par une large majorité, et beaucoup de voix s’étaient levées en faveur des portiques. Ils ont fait du bruit, les ont détruits, ont obtenu gain de cause. De même, quand les routiers font grève et bloquent les routes, quand la SNCF supprime des trains, on ne peut pas dire que l’opinion leur soit favorable. Et pourtant, très souvent, ils l’emportent. Encore une fois, je déplore qu’en démocratie il faille en venir au rapport de forces pour être entendu et que ce soit les actions coups de poing qui soient le plus souvent écoutées. Mais les choses sont ainsi.
Or, le pouvoir de nuisance d’un enseignant est faible. Une journée de grève, comme le montre la vidéo, c’est une journée de salaire offerte, et je ne pense pas que la Ministre va mal dormir si mes élèves ont une heure de cours en moins. Bloquer les examens, c’est, à mon avis, la seule chose qui peut nous donner du poids.
Mais je peux me tromper et ne demande qu'à être convaincue.
- kiddyNiveau 6
hypermnestre a écrit:
Or, le pouvoir de nuisance d’un enseignant est faible. Une journée de grève, comme le montre la vidéo, c’est une journée de salaire offerte, et je ne pense pas que la Ministre va mal dormir si mes élèves ont une heure de cours en moins. Bloquer les examens, c’est, à mon avis, la seule chose qui peut nous donner du poids.
Mais je peux me tromper et ne demande qu'à être convaincue.
totalement d'accord, le 11 juin au soir NVB pourra crier victoire...Un blocage du brevet c'est aujourd’hui la seule solution pour être vraiment écouté
- LaepixiaNiveau 8
Je partage également l'avis d'hypermnestre.
On est des bisounours, nos grèves ne gênent pas grand monde et on nous méprise en haut lieu. Le percutant est quelque chose qu'il nous faudrait expérimenter quand même un jour.
On est des bisounours, nos grèves ne gênent pas grand monde et on nous méprise en haut lieu. Le percutant est quelque chose qu'il nous faudrait expérimenter quand même un jour.
- TangledingGrand Maître
Je rejoins Mutis, je suis favorable au percutant, quand il ne reste que cela. Pas quand on a l'opinion avec nous comme c'est le cas actuellement. Pour le moment les parents sont avec nous dans le combat contre la réforme décrétée, c'est rare et précieux.
Encore une fois, je ne pense pas qu'il s'agisse de morale mais de stratégie. La morale c'est de toute façon de repousser cette réforme imbécile.
Si on pouvait agir avec stratégie pour atteindre cet objectif.
Encore une fois, je ne pense pas qu'il s'agisse de morale mais de stratégie. La morale c'est de toute façon de repousser cette réforme imbécile.
Si on pouvait agir avec stratégie pour atteindre cet objectif.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- fabienne7564Niveau 9
J'espère qu'on l'aura notre marche dominicale avec les parents, si ce n'est en juin, du moins en septembre. Il la faut, c'est impératif. En septembre, j'aurai repris le travail et pourrai mobiliser tous mes nouveaux collègues. On va batailler ferme...
- CelebornEsprit sacré
Tangleding a écrit:Je rejoins Mutis, je suis favorable au percutant, quand il ne reste que cela.
Mais il ne reste que cela, justement.
Miser sur un hypothétique mouvement citoyen à la rentrée, c'est être bien optimiste, à mon avis.
Surtout quand l'immense majorité des organisations syndicales ne veut pas d'un rassemblement le dimanche, par peur des "récupérations".
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- LaepixiaNiveau 8
Je me dis que je suis en danger de hulkanisation. La colère monte depuis une dizaine d'années, aussi bien sur ce qui se passe à un niveau national que sur ce qui se passe dans mon établissement. Je vais finir toute verte avec de gros muscles saillants.
C'est hors propos mais je pensais à çà en suivant ce fil. Je ne suis peut-être pas assez rationnelle pour le coup.
C'est hors propos mais je pensais à çà en suivant ce fil. Je ne suis peut-être pas assez rationnelle pour le coup.
- CleroliDoyen
je vais être pessimiste mais dans mon établissement et celui de mon conjoint, nous constatons que le souffle s'éteint. J'ai peur que ça n'aille pas dans le sens d'une reprise si on attend septembre car le problème tient justement au fait qu'il se passe trop de temps entre deux "réactions".fabienne7564 a écrit:J'espère qu'on l'aura notre marche dominicale avec les parents, si ce n'est en juin, du moins en septembre. Il la faut, c'est impératif. En septembre, j'aurai repris le travail et pourrai mobiliser tous mes nouveaux collègues. On va batailler ferme...
Les collègues finissent par se dire que c'est joué. Et puis, je me trompe peut-être, mais je n'ai pas souvenir d'un mouvement social qui soit reparti après plusieurs mois. Le mécontentement est là mais la résignation aussi, c'est ce qui me fait peur à reporter l'action.
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