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- Isis39Enchanteur
Annoncée par le Ministère de l’Education Nationale, ici plus que jamais porte-parole de l’Elysée, la nomination d’un comité d’historiens pour superviser la rédaction finale des programmes d’histoire-géographie proposés par le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) est un procédé antidémocratique. Cette démarche confisque autant qu’elle précipite le dénouement d’une procédure qui s’était déroulée jusqu’ici d’une façon enfin plus transparente que l’opacité qui avait régné sur la rédaction des programmes précédents[1]. En effet, le CSP est un organe indépendant, et les programmes qu’il propose aujourd’hui sont le résultat d’un long travail de concertation mené au sein de groupes mixtes, après une longue période d’auditions. Ces projets de programmes doivent, en principe, être soumis à la consultation des enseignants à compter du lundi 11 mai.
Or, profitant de la brèche médiatique ouverte par les habituels pourfendeurs de tout ce qui ne relève pas d’une histoire scolaire fantasmée et franco-française, une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains ont lancé une offensive majeure à l’encontre de ces programmes, certes en de nombreux points perfectibles, mais novateurs et offrant des horizons différents, des libertés nouvelles à celles et ceux qui seront chargé.e.s de les enseigner. Dans une énième reculade face à ces « pseudos-intellectuels », la ministre annonce qu’une commission d’historiens, comptant dans ses rangs Pierre Nora et Jean-Pierre Azéma pour commencer, est invitée à court-circuiter l’amont (le CSP) autant que l’aval (la consultation des enseignants). Quelle expertise serait donc la leur, qui fonderait leur légitimité, sur des programmes dont ils n’ont pas suivi l’élaboration – si tant est qu’ils en aient une vue globale ? Ont-ils même la moindre idée de ce qui s’enseigne et se pratique actuellement dans les classes ? Ont-ils simplement la plus vague représentation de ce qui signifie l’acte d’enseigner en collège ?
La suite : http://aggiornamento.hypotheses.org/2803
- titus06Habitué du forum
Isis39 a écrit:Annoncée par le Ministère de l’Education Nationale, ici plus que jamais porte-parole de l’Elysée, la nomination d’un comité d’historiens pour superviser la rédaction finale des programmes d’histoire-géographie proposés par le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) est un procédé antidémocratique. Cette démarche confisque autant qu’elle précipite le dénouement d’une procédure qui s’était déroulée jusqu’ici d’une façon enfin plus transparente que l’opacité qui avait régné sur la rédaction des programmes précédents[1]. En effet, le CSP est un organe indépendant, et les programmes qu’il propose aujourd’hui sont le résultat d’un long travail de concertation mené au sein de groupes mixtes, après une longue période d’auditions. Ces projets de programmes doivent, en principe, être soumis à la consultation des enseignants à compter du lundi 11 mai.
Or, profitant de la brèche médiatique ouverte par les habituels pourfendeurs de tout ce qui ne relève pas d’une histoire scolaire fantasmée et franco-française, une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains ont lancé une offensive majeure à l’encontre de ces programmes, certes en de nombreux points perfectibles, mais novateurs et offrant des horizons différents, des libertés nouvelles à celles et ceux qui seront chargé.e.s de les enseigner. Dans une énième reculade face à ces « pseudos-intellectuels », la ministre annonce qu’une commission d’historiens, comptant dans ses rangs Pierre Nora et Jean-Pierre Azéma pour commencer, est invitée à court-circuiter l’amont (le CSP) autant que l’aval (la consultation des enseignants). Quelle expertise serait donc la leur, qui fonderait leur légitimité, sur des programmes dont ils n’ont pas suivi l’élaboration – si tant est qu’ils en aient une vue globale ? Ont-ils même la moindre idée de ce qui s’enseigne et se pratique actuellement dans les classes ? Ont-ils simplement la plus vague représentation de ce qui signifie l’acte d’enseigner en collège ?
La suite : http://aggiornamento.hypotheses.org/2803
On peut légitimement se poser la même question au sujet des concepteurs des programmes... J'aimerai bien avoir la liste précise des personnes qui ont participé à l'élaboration de ceux-ci.
j'ai cette liste là http://www.education.gouv.fr/cid82307/le-conseil-superieur-des-programmes-contributions-des-experts-sollicites-par-les-groupes-charges-elaboration-des-projets-programmes.html mais ce ne sont que des contributions d'experts apparemment. Qui sont les vrais rédacteurs au final?
- Docteur OXGrand sage
titus06 a écrit:Isis39 a écrit:Annoncée par le Ministère de l’Education Nationale, ici plus que jamais porte-parole de l’Elysée, la nomination d’un comité d’historiens pour superviser la rédaction finale des programmes d’histoire-géographie proposés par le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) est un procédé antidémocratique. Cette démarche confisque autant qu’elle précipite le dénouement d’une procédure qui s’était déroulée jusqu’ici d’une façon enfin plus transparente que l’opacité qui avait régné sur la rédaction des programmes précédents[1]. En effet, le CSP est un organe indépendant, et les programmes qu’il propose aujourd’hui sont le résultat d’un long travail de concertation mené au sein de groupes mixtes, après une longue période d’auditions. Ces projets de programmes doivent, en principe, être soumis à la consultation des enseignants à compter du lundi 11 mai.
Or, profitant de la brèche médiatique ouverte par les habituels pourfendeurs de tout ce qui ne relève pas d’une histoire scolaire fantasmée et franco-française, une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains ont lancé une offensive majeure à l’encontre de ces programmes, certes en de nombreux points perfectibles, mais novateurs et offrant des horizons différents, des libertés nouvelles à celles et ceux qui seront chargé.e.s de les enseigner. Dans une énième reculade face à ces « pseudos-intellectuels », la ministre annonce qu’une commission d’historiens, comptant dans ses rangs Pierre Nora et Jean-Pierre Azéma pour commencer, est invitée à court-circuiter l’amont (le CSP) autant que l’aval (la consultation des enseignants). Quelle expertise serait donc la leur, qui fonderait leur légitimité, sur des programmes dont ils n’ont pas suivi l’élaboration – si tant est qu’ils en aient une vue globale ? Ont-ils même la moindre idée de ce qui s’enseigne et se pratique actuellement dans les classes ? Ont-ils simplement la plus vague représentation de ce qui signifie l’acte d’enseigner en collège ?
La suite : http://aggiornamento.hypotheses.org/2803
On peut légitimement se poser la même question au sujet des concepteurs des programmes... J'aimerai bien avoir la liste précise des personnes qui ont participé à l'élaboration de ceux-ci.
j'ai cette liste là http://www.education.gouv.fr/cid82307/le-conseil-superieur-des-programmes-contributions-des-experts-sollicites-par-les-groupes-charges-elaboration-des-projets-programmes.html mais ce ne sont que des contributions d'experts apparemment. Qui sont les vrais rédacteurs au final?
+1 C'est bien beau de s'en prendre à Nora mais qui sont ces mystérieux concepteurs et rédacteurs des programmes d'HG ? Des profs 100% profs qui "ont une légitimité" ?
- Marie LaetitiaBon génie
Aggiornamento se disqualifie complètement en tombant dans l'insulte. Pour le propos intelligent (et il y a matière, de plusieurs critiques sur le programme d'HG n'étaient pas fondées), on repassera.
Méprisable.
Méprisable.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- InvitéInvité
Marie Laetitia a écrit:Aggiornamento se disqualifie complètement en tombant dans l'insulte. Pour le propos intelligent (et il y a matière, de plusieurs critiques sur le programme d'HG n'étaient pas fondées), on repassera.
Méprisable.
Virulent certes, mais pourquoi méprisable ? Et où, précisément, est l'insulte dans ce texte ?
- Isis39Enchanteur
Tamerlan a écrit:Marie Laetitia a écrit:Aggiornamento se disqualifie complètement en tombant dans l'insulte. Pour le propos intelligent (et il y a matière, de plusieurs critiques sur le programme d'HG n'étaient pas fondées), on repassera.
Méprisable.
Virulent certes, mais pourquoi méprisable ? Et où, précisément, est l'insulte dans ce texte ?
J'allais dire la même chose. Je ne vois pas d'insulte et rien de méprisable.
- User5899Demi-dieu
Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
- Marie LaetitiaBon génie
Entendons-nous bien, je n'ai pas d'estime pour les Zemour et autres prétendus spécialistes du roman national. Mais ce n'est pas une raison pour les qualifier ainsi. Ni pour jouer sur le mot de républicains. Déjà qu'il est récupéré par l'UMP, arrêtons le massacre.une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains
reprenant ici une formule de NVB à propos de ceux qui osent critique sa réforme. Dont Pierre Nora, Marc Fumaroli, Jean-Pierre Le Goff...ces « pseudos-intellectuels »,
Mais sans doute parce que je ne dois pas être faite pour écrire un éditorial.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Isis39Enchanteur
Marie Laetitia a écrit:Entendons-nous bien, je n'ai pas d'estime pour les Zemour et autres prétendus spécialistes du roman national. Mais ce n'est pas une raison pour les qualifier ainsi. Ni pour jouer sur le mot de républicains. Déjà qu'il est récupéré par l'UMP, arrêtons le massacre.une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains
reprenant ici une formule de NVB à propos de ceux qui osent critique sa réforme.ces « pseudos-intellectuels »,
Mais sans doute parce que je ne dois pas être faite pour écrire un éditorial.
Pour toi c'est de l'insulte ?
- Marie LaetitiaBon génie
Isis39 a écrit:Marie Laetitia a écrit:Entendons-nous bien, je n'ai pas d'estime pour les Zemour et autres prétendus spécialistes du roman national. Mais ce n'est pas une raison pour les qualifier ainsi. Ni pour jouer sur le mot de républicains. Déjà qu'il est récupéré par l'UMP, arrêtons le massacre.une poignée d’éditocrates et une brochette de réac-publicains
reprenant ici une formule de NVB à propos de ceux qui osent critique sa réforme.ces « pseudos-intellectuels »,
Mais sans doute parce que je ne dois pas être faite pour écrire un éditorial.
Pour toi c'est de l'insulte ?
Si je te traite de réac, tu vas le prendre comment? Comme un compliment?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Isis39Enchanteur
Marie Laetitia a écrit:Isis39 a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Entendons-nous bien, je n'ai pas d'estime pour les Zemour et autres prétendus spécialistes du roman national. Mais ce n'est pas une raison pour les qualifier ainsi. Ni pour jouer sur le mot de républicains. Déjà qu'il est récupéré par l'UMP, arrêtons le massacre.
reprenant ici une formule de NVB à propos de ceux qui osent critique sa réforme.
Mais sans doute parce que je ne dois pas être faite pour écrire un éditorial.
Pour toi c'est de l'insulte ?
Si je te traite de réac, tu vas le prendre comment? Comme un compliment?
Non, mais ce n'est pas une insulte.
- User5899Demi-dieu
Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.Cripure a écrit:Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
- Docteur OXGrand sage
Cripure a écrit:Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.Cripure a écrit:Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
+1
- InvitéInvité
Si dans le débat on s'interdit d'utiliser le mot réactionnaire au motif qu'il serait une insulte comment va-t-on faire pour qualifier les partisans d'un retour en arrière vers une hypothétique période dorée ? Au passage on peut s'apercevoir que le camp dit des "Républicains", qui ne se prive pas de créer des appellations rigolotes à visée dépréciative (pédagogistes, pédagogiste excessif, pédagol...) est nettement plus sourcilleux quand on joue avec sa belle et noble dénomination.
- ElyasEsprit sacré
Tout ça me déprime !
- User5899Demi-dieu
Vu que ça fait 40 ans que les réformes font rage, les conservateurs me semblent plutôt être ceux pour qui la réforme, quels qu'en soient les voies et les moyens, est devenue un état permanent d'instabilité.Tamerlan a écrit:Si dans le débat on s'interdit d'utiliser le mot réactionnaire au motif qu'il serait une insulte comment va-t-on faire pour qualifier les partisans d'un retour en arrière vers une hypothétique période dorée ? Au passage on peut s'apercevoir que le camp dit des "Républicains", qui ne se prive pas de créer des appellations rigolotes à visée dépréciative (pédagogistes, pédagogiste excessif, pédagol...) est nettement plus sourcilleux quand on joue avec sa belle et noble dénomination.
- CarnyxNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.Cripure a écrit:Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.Cripure a écrit:Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
Non, c'est effectivement un point faible du texte. La nouvelle instance n'est pas moins démocratique que l'ancienne. Sauf peut-être si elle court-circuite la consultation des enseignants. Mais même pour celle-là, si elle était véritablement prise en compte, je ne pense pas non plus qu'on pourrait parler de démocratie puisqu'il ne s'agirait que de la consultation d'un corps professionnel pour un sujet d'intérêt général. Au mieux on peut débattre autour du mot de légitimité des gens choisis.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Vu que ça fait 40 ans que les réformes font rage, les conservateurs me semblent plutôt être ceux pour qui la réforme, quels qu'en soient les voies et les moyens, est devenue un état permanent d'instabilité.Tamerlan a écrit:Si dans le débat on s'interdit d'utiliser le mot réactionnaire au motif qu'il serait une insulte comment va-t-on faire pour qualifier les partisans d'un retour en arrière vers une hypothétique période dorée ? Au passage on peut s'apercevoir que le camp dit des "Républicains", qui ne se prive pas de créer des appellations rigolotes à visée dépréciative (pédagogistes, pédagogiste excessif, pédagol...) est nettement plus sourcilleux quand on joue avec sa belle et noble dénomination.
Peut-être, c'est une question de conviction, mais l'usage du mot en lui-même reste donc légitime.
- User5899Demi-dieu
Nous sommes bien d'accord. C'est juste que j'en ai un peu assez de lire des gens du SGEN ou du SE-UNSA se parfumant à longueur de tweets et d'articles de la "démocratie" dont ils seraient les sourcilleux défenseurs zet garants. Ils sont simplement les passe-plats d'une ministre qui ne connaît rien à son affaire, sont les membres d'un lobby (pourquoi pas ? Mais il faut le dire) et pratiquent, via l'étiquetage "fascisto-extrêmedroito-heureslesplussombres", l'exact contraire de la démocratie.Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.Cripure a écrit:Je demeure décidément perplexe quant aux avatars que subissent le mot "démocratie" et ses diverses déclinaisons dans le cercle du ministère de l'EN.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
Non, c'est effectivement un point faible du texte. La nouvelle instance n'est pas moins démocratique que l'ancienne. Sauf peut-être si elle court-circuite la consultation des enseignants. Mais même pour celle-là, si elle était véritablement prise en compte, je ne pense pas non plus qu'on pourrait parler de démocratie puisqu'il ne s'agirait que de la consultation d'un corps professionnel pour un sujet d'intérêt général. Au mieux on peut débattre autour du mot de légitimité des gens choisis.
- User5899Demi-dieu
Oui, mais pour désigner les réformateurs, ô subtilités du paradoxeTamerlan a écrit:Cripure a écrit:Vu que ça fait 40 ans que les réformes font rage, les conservateurs me semblent plutôt être ceux pour qui la réforme, quels qu'en soient les voies et les moyens, est devenue un état permanent d'instabilité.Tamerlan a écrit:Si dans le débat on s'interdit d'utiliser le mot réactionnaire au motif qu'il serait une insulte comment va-t-on faire pour qualifier les partisans d'un retour en arrière vers une hypothétique période dorée ? Au passage on peut s'apercevoir que le camp dit des "Républicains", qui ne se prive pas de créer des appellations rigolotes à visée dépréciative (pédagogistes, pédagogiste excessif, pédagol...) est nettement plus sourcilleux quand on joue avec sa belle et noble dénomination.
Peut-être, c'est une question de conviction, mais l'usage du mot en lui-même reste donc légitime.
- titus06Habitué du forum
Docteur OX a écrit:
+1 C'est bien beau de s'en prendre à Nora mais qui sont ces mystérieux concepteurs et rédacteurs des programmes d'HG ? Des profs 100% profs qui "ont une légitimité" ?
Bon, je me suis lancé dans un travail de recherche pour essayer d'en savoir un peu plus :
Pour les spécialistes consultés on a :
-Didier Cariou, Maitre de conférences, Université de Bretagne Occidentale
-Laurence De Cock, Professeure agrégée, Lycée Joliot-Curie -Nanterre
-Annie Di Martino, Professeure Agrégée, Collège Anatole France, Les Clayes sous-bois
-Sylvain Doussot, Maître de conférences, ESPE et CREN – Université de Nantes
Et j'ai trouvé ce lien un peu ancien sur les membres du CSP (puisqu'il mentionne l'ancien président Alain Boissinot qui a démissionné en juin 2014)
http://www.education.gouv.fr/cid74348/installation-du-conseil-superieur-des-programmes.html#Les_18_membres_du_Conseil_superieur_des_programmes
Dans la liste des 18 membres, parmi les personnes qualifiées on ne trouve aucun diplômé en histoire, mais chez les élus, nous avons les députés Luc Belot (diplômé en histoire), Sandrine Doucet (professeur agrégée d’histoire-géographie dans l’enseignement secondaire) et le sénateur Jacques Legendre (agrégé d’histoire).
J'ai aussi retrouvé une interview donnée par le président démissionnaire au Point, dont je vous livre quelques extraits assez éloquents.
Ça donne à réfléchir...
Le Point.fr : Votre démission intervient alors qu'il y a quelques semaines le directeur de l'enseignement scolaire (DGESCO), Jean-Paul Delahaye, avait lui aussi démissionné. Ça fait désordre !
Alain Boissinot : J'en suis désolé, mais ma propre démission n'a aucun rapport. En réalité, la structure dont Vincent Peillon m'avait confié la responsabilité n'est pas suffisamment solide pour assurer à bien ses missions qui consistent à définir le socle commun, mais aussi tous les programmes de toutes les disciplines, niveau par niveau.
Pas assez solide, comment cela ? Le Conseil supérieur des programmes (CSP), qui a existé de 1990 à 2005, n'avait pas rencontré ce problème.
Oui, mais les missions étaient bien différentes. Le CSP ne faisait que rendre des avis sur les projets de programmes qui lui étaient soumis par la Direction de l'enseignement scolaire au ministère. Le Conseil national que je présidais ne comptait que dix-huit membres qui se réunissaient une fois tous les quinze jours. C'est insuffisant au regard de sa tâche, c'est ce que j'ai expliqué à Benoît Hamon qui a pris note de mes remarques. La leçon que je tire, c'est qu'il faut choisir. Soit on revient à ce qui avait cours auparavant : le ministère définit les programmes qui sont approuvés par une instance. C'est un modèle efficace. Soit on estime que c'est problématique et l'on met en place une agence indépendante du ministère, à l'image de ce qui existe au Royaume-Uni ou au Canada.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Oui, mais pour désigner les réformateurs, ô subtilités du paradoxeTamerlan a écrit:Cripure a écrit:
Vu que ça fait 40 ans que les réformes font rage, les conservateurs me semblent plutôt être ceux pour qui la réforme, quels qu'en soient les voies et les moyens, est devenue un état permanent d'instabilité.
Peut-être, c'est une question de conviction, mais l'usage du mot en lui-même reste donc légitime.
Heureusement que la science-fiction nous a préparé depuis quelques décennies aux paradoxes spatio-temporels... En fait on était plutôt parti sur une appellation concernant des gens type Casali ou Zemmour. Pas sur tous les opposants qui peuvent avoir des argumentations très différentes de ces gens-là. Dans ce cas précis l'appellation réactionnaire a du sens. Pour la perspective d'un retour vers un roman (ou "récit") national elle n'est pas non plus inappropriée.
- ElyasEsprit sacré
Titus06, tu n'as pas beaucoup cherché pour trouver ceux qui ont écrit les programmes. Le lien a été donné sur néoprofs 4 fois depuis mars et avec un peu de recherche sur le site dédié au CSP, on trouve ce lien :
http://www.education.gouv.fr/cid86715/la-composition-des-groupes-charges-de-l-elaboration-des-projets-de-programmes.html
http://www.education.gouv.fr/cid86715/la-composition-des-groupes-charges-de-l-elaboration-des-projets-de-programmes.html
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Nous sommes bien d'accord. C'est juste que j'en ai un peu assez de lire des gens du SGEN ou du SE-UNSA se parfumant à longueur de tweets et d'articles de la "démocratie" dont ils seraient les sourcilleux défenseurs zet garants. Ils sont simplement les passe-plats d'une ministre qui ne connaît rien à son affaire, sont les membres d'un lobby (pourquoi pas ? Mais il faut le dire) et pratiquent, via l'étiquetage "fascisto-extrêmedroito-heureslesplussombres", l'exact contraire de la démocratie.Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:
Apparemment ma question était incongrue. Donc, la démocratie, c'est l'action d'un groupe de personnes nommées sans qu'on sache comment et qui, s'étant proclamées experts, dit ce qu'il faut que les enfants apprennent.
Bien. Ben on apprend des choses, ici ou là.
Non, c'est effectivement un point faible du texte. La nouvelle instance n'est pas moins démocratique que l'ancienne. Sauf peut-être si elle court-circuite la consultation des enseignants. Mais même pour celle-là, si elle était véritablement prise en compte, je ne pense pas non plus qu'on pourrait parler de démocratie puisqu'il ne s'agirait que de la consultation d'un corps professionnel pour un sujet d'intérêt général. Au mieux on peut débattre autour du mot de légitimité des gens choisis.
Oui, les amalgames douteux et les injures délirantes sont un sport très partagé. C'est effectivement très fatiguant, et sur Twitter ça confine à une sorte d'absolu.
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