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- neo-fitNiveau 9
Je m'emballe, je m'énerve et je ne fais même plus attention aux mots utilisés, désolée.Sphinx a écrit:neo-fit a écrit:@sphinx
Personne ne nie leur utilité, ce serait quand même un peu fort et difficilement crédible.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il semble qu'on ne veuille plus voir que cela : leur utilité. (...)
Je ne sais pas dans quelle mesure cette réponse s'adresse effectivement à ce que j'ai dit ou est d'ordre général, mais juste au cas où, j'ai dit "intérêt", pas "utilité" ; et par "personne", je voulais dire "personne ici". Maintenant, je n'ai rien contre le fait de vanter l'utilité des maths, du moment qu'on complète "utilité" non pas par "pratique" mais par "pour la construction de l'individu".
Sur ce sujet, je commence à devenir un peu chatouilleuse rapidement.
"Intérêt" n'est vraiment pas "utilité" mais la tendance comme je l'expliquais est de nous demander (aux profs de maths) de presque les confondre, voilà c'est réussi
Pour les maths en L, je suis plus réservée.
Mais c'est un peu long et là il faut que j'arrête, je deviens addict au clavier, j'ai l'alphabet incrusté dans les doigts.
- ZazkFidèle du forum
FD a écrit:
Je veux bien admettre que les langues anciennes aident à comprendre la civilisation française — encore que je ne suis pas sûre que ça explique les Lumières ou la Révolution française par exemple —
Connaissez-vous l'origine du bonnet phrygien ?
- ZazkFidèle du forum
Quant au texte d'E. E. Schmitt, on le trouve sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/ericemmanuel.schmitt?fref=ts
- IphigénieProphète
"Que d'autres vantent le passé; pour moi, je me félicite d'être né dans ce siècle: il convient mieux à mes goûts" OvideJe veux bien admettre que les langues anciennes aident à comprendre la civilisation française — encore que je ne suis pas sûre que ça explique les Lumières ou la Révolution française par exemple — et quelques autres, mais « les autres » est une généralisation excessive. En quoi aident-elles à comprendre les civilisations sub-sahariennes ou asiatiques par exemple ?
"Moi, je rends grâce à la nature sage
Qui, pour mon bien, m’a fait naître en cet âge
Tant décrié par nos tristes frondeurs :
Ce temps profane est tout fait pour mes mœurs." Voltaire
Sinon y a pas une ville qui s'appelle Cincinnati aux Etats-Unis?
Mais, tu as raison, le latin n'aide pas à comprendre le Suédois, ne sert pas à faire du café, et ne suffit pas pour aller dans la lune : ce n'est pas non plus l'alpha et l'oméga de toutes choses, il faut y ajouter les penseurs grecs et quelques autres.
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:ce n'était pas Jean Onimus?Lornet a écrit:Quand j'étais lycéenne, j'avais eu comme sujet de dissertation une citation d'Elias Canetti qui disait en substance qu'un pays où aucun enfant n'apprend le violon ou le grec ancien est un pays perdu.
Notre professeur avait peut-être changé le nom de l'auteur...
Je me souviens qu'elle ne savait pas qui était Elias Canetti, à propos de cette dissertation-là, justement.
Je suis revenue sur ce fil pour poster ceci :
- keroGrand sage
Le SGEN/CFDT vient de m'envoyer un mail pour expliquer leur position en faveur de la réforme.
Ils sont tombés le mauvais soir. Exactement ce qu'il me fallait pour me défouler.
Ils sont tombés le mauvais soir. Exactement ce qu'il me fallait pour me défouler.
- the educatorFidèle du forum
neo-fit a écrit:C'est sans doute parce que vous n'avez pas fait assez de mathématiquesEt inversement, pourtant latiniste (et sorti de classe prépa littéraire), j'ai eu beaucoup de peine à approcher la musique, et je n'avance pas dans mon apprentissage de la programmation.
mais c'est tout à fait exact, malgré une TS (justement comme le dit Iphigénie la seule filière à peu près générale).
Le problème de la culture scientifique est évoqué par Baillargeon dans "Liliane est au lycée", un chouette texte sur la relativité de la culture: quelqu'un qui connait les classiques latins peut il se dire cultivé, et porter un regard éduqué sur le monde s'il ne connait pas le premier principe de la thermodynamique?
- IphigénieProphète
Tu continues à confondre la culture et l'utile: ils ne sont pas opposés ni exclusifs mais ils ne sont pas
interchangeables non plus. Il y a ce qui sert à comprendre, et ce qui sert à vivre.
En regardant de vieilles annales du bac (entre parenthèses: quelle flagrante déperdition de "compétences" quand même!) je suis tombée sur un beau texte de Jacqueline de Romilly, proposé à la discussion en 1990, qui explique assez bien la chose, à partir de la ligne 40 en particulier:
interchangeables non plus. Il y a ce qui sert à comprendre, et ce qui sert à vivre.
En regardant de vieilles annales du bac (entre parenthèses: quelle flagrante déperdition de "compétences" quand même!) je suis tombée sur un beau texte de Jacqueline de Romilly, proposé à la discussion en 1990, qui explique assez bien la chose, à partir de la ligne 40 en particulier:
- Spoiler:
- ZazkFidèle du forum
Merci, Iphigénie, d'avoir retrouvé ce très beau texte !
- the educatorFidèle du forum
Dans l'exemple que je cite, pas du tout.Tu continues à confondre la culture et l'utile: ils ne sont pas opposés ni exclusifs mais ils ne sont pas interchangeables non plus. Il y a ce qui sert à comprendre, et ce qui sert à vivre.
(par ailleurs je trouve le texte que tu proposes fort niais par rapport à ce qu'il se dit ailleurs de la culture)
- AsarteLilithBon génie
De Romilly, niaise ?
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- archebocEsprit éclairé
AsarteLilith a écrit:De Romilly, niaise ?
Oui, merci à the educator : j'avais sauté le texte de Romilly, mais cette qualification de niaiserie semblait tellement exotique chez Romilly que j'ai couru voir cela de plus près.
Un très beau texte.
- ElyasEsprit sacré
the educator a écrit:neo-fit a écrit:C'est sans doute parce que vous n'avez pas fait assez de mathématiquesEt inversement, pourtant latiniste (et sorti de classe prépa littéraire), j'ai eu beaucoup de peine à approcher la musique, et je n'avance pas dans mon apprentissage de la programmation.
mais c'est tout à fait exact, malgré une TS (justement comme le dit Iphigénie la seule filière à peu près générale).
Le problème de la culture mathématique est évoqué par Baillargeon dans "Liliane est au lycée", un chouette texte sur la relativité de la culture: quelqu'un qui connait les classiques latins peut il se dire cultivé, et porter un regard éduqué sur le monde s'il ne connait pas le premier principe de la thermodynamique?
Euh... La culture est le signe d'une appartenance à... une culture ! Elle permet de comprendre les implicites, les non-dits, les références, les détournements, de faire de l'art et de s'inscrire dans une tradition qu'on perpétue ou qu'on renouvelle ou avec laquelle on rompt.
Cela n'a aucune utilité sauf celle d'être humain. C'est donc essentiel.
Quand une culture est celle d'une immense population et s'inscrit dans des traditions pluriséculaires, des sous-cultures y apparaissent mais, toutes ne sont que des branches du tronc commun.
Ainsi, en ne transmettant pas la culture populaire des contes de fée et des mythes, nos enfants vont croire que les détournements actuels des mythes (comme Percy Jackson de Rick Riordan, le Seigneur des Anneaux de Tolkien...) et des contes de fée (Shreck par exemple) sont les versions normales et, il leur manquera l'essentiel. Qui connaît encore les fables d'Esope, les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes, Huon de Bordeaux, Eric et Enide de Chrétien de Troyes, le Kalevala avec Leminkainen, la Théogonie hésiodique, la légende du Pont d'Avignon, l'épreuve des deux portes, l'Edda de Snorri Sturlunson, le Livre des Conquêtes... ? Bien peu de monde or, c'est le fonds culturel qui est à l'œuvre actuellement dans la littérature et la cinématographie (mais aussi, la publicité) contemporaines. Je n'oserai pas parler des contes russes, baltes et scandinaves qui ont donné le dernier carton de Disney (qui a complétement transformé le conte originel au passage avec un scénario WTF idiot... hélas, il a été un succès historique... ). Les élèves ne connaissent plus qu'un peu d'Homère, un peu des textes fondateurs, quelques contes et basta ! Par exemple, les Horaces et les Curiaces ou les héros romains comme Horatius Coclès, je les ai découverts en faisant de la version latine au collège (et c'était magique de découvrir l'histoire en traduisant). Maintenant, presque personne ne connaît ces héros... et quand on parle de Coclès, on te parle des 300 (le film, pas la version historique).
Ce que je dis pour les mythes et légendes peut aussi s'adapter à pas mal d'autres choses (la littérature, le cinéma, la sculpture, la poésie...).
Alors, connaître Leminkainen ou savoir qui est Grendel, ça ne sert pas à gagner de l'argent (bien que...) mais, c'est fondamental car ça répond à des besoins anthropologiques, c'est être un humain.
- SulfolobusÉrudit
Et selon vous la science n'est pas de la culture ? Elle répond pourtant parfaitement à votre définition.
- ElyasEsprit sacré
Sulfolobus a écrit:Et selon vous la science n'est pas de la culture ? Elle répond pourtant parfaitement à votre définition.
Tu donnes ma réponse à ta question dans ton intervention Je suis avant tout un littéraire, je donnais des exemples littéraires. Mais, j'aurais pu parler d'astrophysique ou de botanique
- IphigénieProphète
Allons bon The educator qui trouve Romilly niaise maintenant.
La science, comme son nom l'indique c'est de la connaissance.
La science, comme son nom l'indique c'est de la connaissance.
- InvitéInvité
La science, c'est de la culture aussi, mais la thermodynamique me sert moins que le latin.
En 2de, j'aimais bien la chimie. Puis on a passé du temps sur les mobiles autoporteurs. Ils faisaient des points. Ma moyenne en sciences physiques a chuté pour cause de grosse déprime devant les mobiles autoporteurs. Encore aujourd'hui, je ressens tout l'ennui qu'ils m'inspiraient rien que d'y penser.
C'était sans doute utile.
Mais je suis allée en L parce qu'un poème me parle plus qu'un mobile autoporteur. C'est tout. Mais je comprends très bien que pour d'autres personnes, ce soit l'inverse.
En 2de, j'aimais bien la chimie. Puis on a passé du temps sur les mobiles autoporteurs. Ils faisaient des points. Ma moyenne en sciences physiques a chuté pour cause de grosse déprime devant les mobiles autoporteurs. Encore aujourd'hui, je ressens tout l'ennui qu'ils m'inspiraient rien que d'y penser.
C'était sans doute utile.
Mais je suis allée en L parce qu'un poème me parle plus qu'un mobile autoporteur. C'est tout. Mais je comprends très bien que pour d'autres personnes, ce soit l'inverse.
- AscagneGrand sage
comme Percy Jackson de Rick Riordan, le Seigneur des Anneaux de Tolkien...
(Tiens, une petite coquille qui s'explique facilement). Je trouve un peu bizarre de mettre les deux sur le même plan, même si j'avoue que je ne sais rien des romans de Riordan (j'imagine qu'ils sont un peu comparables à Harry Potter ?). En ce qui concerne Tolkien, à condition d'être un peu curieux et de ne pas considérer la seule Terre du Milieu, c'est peut-être l'écrivain le plus capable d'entraîner le lecteur à la découverte des textes et des mythes qu'il aimait et qui l'ont inspiré (c'est encore plus vrai qu'auparavant en raison des dernières parutions).
Le texte de Jacqueline de Romilly est tout sauf niais (!!) ; il rappelle au contraire certaines notions essentielles.
Pour le reste, je pense que l'imprécision ou la polysémie de certains termes, dont le terme "culture" lui-même, causent une partie des problèmes dans le genre de débat engagé dans les messages précédents.
- ElyasEsprit sacré
Ascagne a écrit:comme Percy Jackson de Rick Riordan, le Seigneur des Anneaux de Tolkien...
(Tiens, une petite coquille qui s'explique facilement). Je trouve un peu bizarre de mettre les deux sur le même plan, même si j'avoue que je ne sais rien des romans de Riordan (j'imagine qu'ils sont un peu comparables à Harry Potter ?). En ce qui concerne Tolkien, à condition d'être un peu curieux et de ne pas considérer la seule Terre du Milieu, c'est peut-être l'écrivain le plus capable d'entraîner le lecteur à la découverte des textes et des mythes qu'il aimait et qui l'ont inspiré (c'est encore plus vrai qu'auparavant en raison des dernières parutions).
Le texte de Jacqueline de Romilly est tout sauf niais (!!) ; il rappelle au contraire certaines notions essentielles.
Arf, je pensais pourtant avoir écrit Percy et non Peter (argh !). Autant Riordan que Tolkien se basent sur une culture mythologique et légendaire puissante mais, certes, pas avec les mêmes intentions ni la même profondeur (je me doutais qu'un tolkiendil pourrait me tomber dessus ). Mais là, on ne peut comprendre la différence et les inspirations des deux que parce que nous avons cette culture.
- SulfolobusÉrudit
Disons que je sais par expérience que malheureusement ce n'est pas évident pour tous les littérairesElyas a écrit:Sulfolobus a écrit:Et selon vous la science n'est pas de la culture ? Elle répond pourtant parfaitement à votre définition.
Tu donnes ma réponse à ta question dans ton intervention Je suis avant tout un littéraire, je donnais des exemples littéraires. Mais, j'aurais pu parler d'astrophysique ou de botanique
- User17706Bon génie
Il est intéressant de noter qu'il y a un siècle cette définition n'aurait pas été comprise (le mot de culture est ancien en français, mais dans les années 1930 son sens anthropologique, qui apparaît dans la seconde occurrence, était encore perçu comme un anglicisme de fraîche date ; au demeurant ce sens anthropologique de culture ─ le mot anglais ─ est lui aussi très tardif, début XXe siècle il me semble).Elyas a écrit: Euh... La culture est le signe d'une appartenance à... une culture ! Elle permet de comprendre les implicites, les non-dits, les références, les détournements, de faire de l'art et de s'inscrire dans une tradition qu'on perpétue ou qu'on renouvelle ou avec laquelle on rompt.
- JPhMMDemi-dieu
Pseudo-intellectuelleAsarteLilith a écrit:De Romilly, niaise ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Une langue, c'est une pensée.
Qui peut croire encore qu'on pense en français comme en allemand ou comme en grec ancien ?
Une langue qu'on interdit, c'est une pensée qu'on veut enterrer, un morceau d'humanité qu'on veut éteindre.
Qui peut croire encore qu'on pense en français comme en allemand ou comme en grec ancien ?
Une langue qu'on interdit, c'est une pensée qu'on veut enterrer, un morceau d'humanité qu'on veut éteindre.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Thalia de GMédiateur
zintellectuelle, JP, zintellectuelle !JPhMM a écrit:Pseudo-intellectuelleAsarteLilith a écrit:De Romilly, niaise ?
- Spoiler:
- Si DesolationRow passe par là, the educator va se faire hacher menu
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JPhMMDemi-dieu
Il faut dire que mettre le premier principe de la thermodynamique dans la culture mathématique, c'est cocasse.Iphigénie a écrit:Tu continues à confondre la culture et l'utile: ils ne sont pas opposés ni exclusifs mais ils ne sont pas
interchangeables non plus. Il y a ce qui sert à comprendre, et ce qui sert à vivre.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- the educatorFidèle du forum
Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
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