La déscolarisation volontaire

Publier une bibliographie avec un torchon comme Encore heureux qu'on va vers l'été

Pauvre Illich, pauvre Ellul...

Volubilys a écrit:Juste une remarque comme ça : ici, c'est un site de PROFESSEUR... hein... alors les attaques des antiécoles...

On voit bien sur ce fil qu'on peut à la fois être enseignant et ne pas vouloir scolariser ses enfants.

Surtout on peut noter qu'aucun ouvrage de Vincent Cespedes n'est cité

Sauf que antisco qui interviennent ne sont pas prof.

Volubilys a écrit:Sauf que antisco qui interviennent ne sont pas prof.

Je crois en avoir vu sur ce fil pourtant.
En même temps, on parle politique, diplomatie, religion, cuisine, famille sur ce forum, pourquoi ne pas laisser parler les défenseurs de la déscolarisation?

Jusqu'à présent, ce n'était pas tellement une discussion, juste de la propagande pour les désco.

Eh bien à nous de répondre!
Si le système scolaire est si formidable que ce que nous voulons croire, nous convaincrons facilement!

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Volubilys a écrit:Juste une remarque comme ça : ici, c'est un site de PROFESSEUR... hein... alors les attaques des antiécoles...

On voit bien sur ce fil qu'on peut à la fois être enseignant et ne pas vouloir scolariser ses enfants.

Effectivement.

Et même sans avoir d'enfant, débattre du rôle et de l'intérêt de l'école ne me parait pas hors sujet pour des enseignants, bien au contraire.

Juste pour mémoire, les personnes ayant lancé ce sujet n'ont jamais voulu répondre aux questions que nous posions et appelaient à agresser les enseignants sur leur site... Et là, Justinette nous balance une bibliographie sans commentaire.

Une discussion, c'est compliqué à faire seul.

Si on pouvait quitter les questions de personnes... Le prochain numéro de Nexus est sur le sujet, donc, on peut dire en plus que cette réflexion est dans l'air du temps comme on dit. La bibliographie que j'ai collée ci-dessous a une puissance phénoménale. Les gens de la "desco" ne travaillent pas à la cantonade, ce sont des chercheurs. Le plus vieux livre date de 1909 : "l'individu et les diplômes", le plus récent est de septembre 2015 : "la domination adulte", entre ces deux dates c'est plus d'une quarantaine de références : livres de philosophie, d'histoire, pamphlets, essais, témoignage etc.. Toutes ces références sont résolument contre une école d'état à la mode Jules Ferry ou comme aujourd'hui, et prône un rapport au savoir qui soit libre pour une humanité tout aussi libre. En somme on peut dire que ces livres développent des milliers d'arguments contre la professionnalisation de l'enseignement, et surtout contre sa structuration étatique avec des agents car cela aboutit à la fabrication d'un système de "Propagande" au lieu d'émanciper vraiment. L'histoire de l'humanité, c'est potentiellement l'histoire de son émancipation tous azimuts. Actuellement, via les adultes, via l'école, via toutes ces sphères où s'exerce "l'ordre adulte", ce qu'on appelle "les enfants" est vraiment une catégorie opprimée. On peut se mettre des oeillères, mais je suis convaincue que l'Histoire le dira un jour, comme pour toutes les catégories qui furent opprimées par le passé.

Véritable question: cette réflexion sur la déscolarisation intègre-t-elle la différence entre autorité et autoritarisme?

Chez Illitch, Rancière et Holt, pour ceux que je connais bien, oui, clairement.
Je trouve dommage de réduire l'engagement pour la désco à une "lutte de classe", c'est souvent la position anarchiste, mais pour moi c'est loin de résumer la démarche désco en général: au délà de "l'oppression de l''état", il y a des tas d'angles d'attaques du système (dont certains, autour de la massification par exemple, rejoignent des questionnements institutionnels (en apportant d'autres réponses toutefois).

Je reste perplexe devant cette "oppression de l'État" (l'endroit où je l'ai vue le mieux exposée, c'est dans les livres d'Illitch). Cela parait pourtant un moindre mal par rapport à un système entièrement privé.
Les autres critiques de l'école me parlent plus.

Marcel Khrouchtchev a écrit:On voit bien sur ce fil qu'on peut à la fois être enseignant et ne pas vouloir scolariser ses enfants.

Tamerlan a écrit:Surtout on peut noter qu'aucun ouvrage de Vincent Cespedes n'est cité

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justinette a écrit:ces livres développent des milliers d'arguments contre la professionnalisation de l'enseignement, et surtout contre sa structuration étatique avec des agents car cela aboutit à la fabrication d'un système de "Propagande" au lieu d'émanciper vraiment.

Non ? Sérieux ?
Oh la la, mais c'est très grave, alors !
Ben mince, je suis l'agent d'un système de propagande
Et je ne me doutais de rien !

Spoiler:

On peut avoir envie de protéger ses enfants de la violence.
Des parents ont enlevé leur fils d'un lycée car il était harcelé par ses gentils camarades et bien sûr rien n'était fait par cpe et cde…

Il faut dire que leur fils aîné s'était suicidé pour avoir connu ces joies. Alors on peut comprendre.

justinette a écrit:Si on pouvait quitter les questions de personnes... Le prochain numéro de Nexus est sur le sujet, donc, on peut dire en plus que cette réflexion est dans l'air du temps comme on dit. La bibliographie que j'ai collée ci-dessous a une puissance phénoménale. Les gens de la "desco" ne travaillent pas à la cantonade, ce sont des chercheurs. Le plus vieux livre date de 1909 : "l'individu et les diplômes", le plus récent est de septembre 2015 : "la domination adulte", entre ces deux dates c'est plus d'une quarantaine de références : livres de philosophie, d'histoire, pamphlets, essais, témoignage etc.. Toutes ces références sont résolument contre une école d'état à la mode Jules Ferry ou comme aujourd'hui, et prône un rapport au savoir qui soit libre pour une humanité tout aussi libre. En somme on peut dire que ces livres développent des milliers d'arguments contre la professionnalisation de l'enseignement, et surtout contre sa structuration étatique avec des agents car cela aboutit à la fabrication d'un système de "Propagande" au lieu d'émanciper vraiment. L'histoire de l'humanité, c'est potentiellement l'histoire de son émancipation tous azimuts. Actuellement, via les adultes, via l'école, via toutes ces sphères où s'exerce "l'ordre adulte", ce qu'on appelle "les enfants" est vraiment une catégorie opprimée. On peut se mettre des oeillères, mais je suis convaincue que l'Histoire le dira un jour, comme pour toutes les catégories qui furent opprimées par le passé.

Contre ce genre de phrases, les dieux eux-mêmes luttent en vain.

DesolationRow a écrit:

justinette a écrit:Si on pouvait quitter les questions de personnes... Le prochain numéro de Nexus est sur le sujet, donc, on peut dire en plus que cette réflexion est dans l'air du temps comme on dit. La bibliographie que j'ai collée ci-dessous a une puissance phénoménale. Les gens de la "desco" ne travaillent pas à la cantonade, ce sont des chercheurs. Le plus vieux livre date de 1909 : "l'individu et les diplômes", le plus récent est de septembre 2015 : "la domination adulte", entre ces deux dates c'est plus d'une quarantaine de références : livres de philosophie, d'histoire, pamphlets, essais, témoignage etc.. Toutes ces références sont résolument contre une école d'état à la mode Jules Ferry ou comme aujourd'hui, et prône un rapport au savoir qui soit libre pour une humanité tout aussi libre. En somme on peut dire que ces livres développent des milliers d'arguments contre la professionnalisation de l'enseignement, et surtout contre sa structuration étatique avec des agents car cela aboutit à la fabrication d'un système de "Propagande" au lieu d'émanciper vraiment. L'histoire de l'humanité, c'est potentiellement l'histoire de son émancipation tous azimuts. Actuellement, via les adultes, via l'école, via toutes ces sphères où s'exerce "l'ordre adulte", ce qu'on appelle "les enfants" est vraiment une catégorie opprimée. On peut se mettre des oeillères, mais je suis convaincue que l'Histoire le dira un jour, comme pour toutes les catégories qui furent opprimées par le passé.

Contre ce genre de phrases, les dieux eux-mêmes luttent en vain.

Pas d'accord, pour une fois, Desolation. Tu as raté une nuance. Justinette a écrit "Actuellement" alors qu'il aurait fallu écrire "Toujours". Pauvres petits enfants que nous avons élevés avec amour et qui ont été inviti invitos, des victimes.

Carnyx a écrit:On peut avoir envie de protéger ses enfants de la violence.
Des parents ont enlevé leur fils d'un lycée car il était harcelé par ses gentils camarades et bien sûr rien n'était fait par cpe et cde…

Il faut dire que leur fils aîné s'était suicidé pour avoir connu ces joies. Alors on peut comprendre.

Oui, bien sûr, il y a des cas particuliers. Mon frère a désinscrit sa fille de 5 ans de sa maternelle à Bastia l'an dernier, à cause des heures de corse obligatoires (je croyais que "la langue de la République est le français") et de l'évaluation comportementale continuelle. C'est vrai que ces dispositions actualisées peuvent se comprendre. Mais elles ne mettent pas en cause, selon moi, le principe de l'école, elles relèvent d'une résistance précise à des idioties locales ou à des manquements déontologiques.
D'ailleurs, à Marseille cette année, ça ne démarre pas mieux, car là, ce sont des heures obligatoires d'occitan (je croyais que "la langue de la République est le français")...

Thalia de G a écrit:Pauvres petits enfants que nous avons élevés avec amour et qui ont été inviti invitos, des victimes.

Thalia de G a écrit:

DesolationRow a écrit:

justinette a écrit:Si on pouvait quitter les questions de personnes... Le prochain numéro de Nexus est sur le sujet, donc, on peut dire en plus que cette réflexion est dans l'air du temps comme on dit. La bibliographie que j'ai collée ci-dessous a une puissance phénoménale. Les gens de la "desco" ne travaillent pas à la cantonade, ce sont des chercheurs. Le plus vieux livre date de 1909 : "l'individu et les diplômes", le plus récent est de septembre 2015 : "la domination adulte", entre ces deux dates c'est plus d'une quarantaine de références : livres de philosophie, d'histoire, pamphlets, essais, témoignage etc.. Toutes ces références sont résolument contre une école d'état à la mode Jules Ferry ou comme aujourd'hui, et prône un rapport au savoir qui soit libre pour une humanité tout aussi libre. En somme on peut dire que ces livres développent des milliers d'arguments contre la professionnalisation de l'enseignement, et surtout contre sa structuration étatique avec des agents car cela aboutit à la fabrication d'un système de "Propagande" au lieu d'émanciper vraiment. L'histoire de l'humanité, c'est potentiellement l'histoire de son émancipation tous azimuts. Actuellement, via les adultes, via l'école, via toutes ces sphères où s'exerce "l'ordre adulte", ce qu'on appelle "les enfants" est vraiment une catégorie opprimée. On peut se mettre des oeillères, mais je suis convaincue que l'Histoire le dira un jour, comme pour toutes les catégories qui furent opprimées par le passé.

Contre ce genre de phrases, les dieux eux-mêmes luttent en vain.

Pas d'accord, pour une fois, Desolation. Tu as raté une nuance. Justinette a écrit "Actuellement" alors qu'il aurait fallu écrire "Toujours". Pauvres petits enfants que nous avons élevés avec amour et qui ont été inviti invitos, des victimes.

mea culpa, je n'ai pas rendu justice à la finesse de la pensée exprimée par Justinette. Je m'en veux, mais alors je m'en veux.

Cripure a écrit:

D'ailleurs, à Marseille cette année, ça ne démarre pas mieux, car là, ce sont des heures obligatoires d'occitan (je croyais que "la langue de la République est le français")...

De l'occitan à Marseille ??

Je croyais que l'occitan se parlait dans le Sud-Ouest, et qu'à Marseille c'était plutôt le provençal ??

Ça me rappelle une personne venue en salle des profs et qui avait déjeuné avec nous à la cantine pour nous faire la retape de l'espéranto qu'on devait imposer à tout le monde

Je dois dire qu'elle n'avait pas eu beaucoup d'écoute........

L'esperanto est mort et enterré depuis que le monde entier apprend le basic english!

florestan a écrit:  L'esperanto est mort et enterré depuis que le monde entier apprend le basic english!

Apprend, apprend, c'est vite dit

Daphné a écrit:

Cripure a écrit:

D'ailleurs, à Marseille cette année, ça ne démarre pas mieux, car là, ce sont des heures obligatoires d'occitan (je croyais que "la langue de la République est le français")...

De l'occitan à Marseille ??
Je croyais que l'occitan se parlait dans le Sud-Ouest, et qu'à Marseille c'était plutôt le provençal ??

Occitan veut dire "langue d'oc" dont le provençal est un des grands dialectes.
Je n'entre pas dans les détails des orthographes différentes qui provoquent des débats sanglants en Provence.