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- User5899Demi-dieu
Ça ne vous rappelle rien ? Pour moi, ça sonne comme les comices agricoles ou le club de l'intelligence, chez FlaubertIl me semble essentiel d'ouvrir le collège au monde, aux autres. Internet (et avec lui les ENT, les blogs, les réseaux sociaux) est une formidable occasion d'outrepasser les murs physiques de la classe. Mais c'est d'abord une démarche pédagogique, nécessitant un décentrement disciplinaire au préalable pour que les élèves, dans une démarche de projet, soient au centre de la pédagogie, au milieu d'un tout tissé par un réseau de disciplines cohérentes et interactives ou interagissantes, au milieu d'un tout qu'est la classe, le collège, la société, le monde.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Ce que je trouve le plus dégueulasse là-dedans, c'est que l'on s'efforce de mettre tant d'humoristes au chômage en leur piquant leur boulot.Il me semble essentiel d'ouvrir le collège au monde, aux autres. Internet (et avec lui les ENT, les blogs, les réseaux sociaux) est une formidable occasion d'outrepasser les murs physiques de la classe. Mais c'est d'abord une démarche pédagogique, nécessitant un décentrement disciplinaire au préalable pour que les élèves, dans une démarche de projet, soient au centre de la pédagogie, au milieu d'un tout tissé par un réseau de disciplines cohérentes et interactives ou interagissantes, au milieu d'un tout qu'est la classe, le collège, la société, le monde.
Décidément, les caricaturistes en prennent plein la gueule en ce moment.
- MalagaModérateur
Je ne me permettrai pas de juger le travail et les résultats de ces collègues, ça ne me regarde pas et je crois fermement qu'il peut y avoir une foule de façons d'enseigner.
En revanche, je ne suis pas sûre du tout que la réforme, telle qu'elle est pensée pour le moment, leur permette de continuer leurs projets. Ce cadre ultra-rigide (tant d'EPI dans la scolarité, avec tel et tel thème, en prenant des heures sur les disciplines) et l'obligation qu'il va y avoir d'y participer pour tous les profs (ou presque) risquent de dégoûter pas mal de monde des projets.
Cette année, je participe à un projet avec mes collègues de français et d'arts plastiques. C'est un travail lourd mais très enrichissant. Cependant, ce projet est "ponctuel" (on ne le fera qu'une seule année) et ne nous prend aucune heure de cours. ça change tout.
En revanche, je ne suis pas sûre du tout que la réforme, telle qu'elle est pensée pour le moment, leur permette de continuer leurs projets. Ce cadre ultra-rigide (tant d'EPI dans la scolarité, avec tel et tel thème, en prenant des heures sur les disciplines) et l'obligation qu'il va y avoir d'y participer pour tous les profs (ou presque) risquent de dégoûter pas mal de monde des projets.
Cette année, je participe à un projet avec mes collègues de français et d'arts plastiques. C'est un travail lourd mais très enrichissant. Cependant, ce projet est "ponctuel" (on ne le fera qu'une seule année) et ne nous prend aucune heure de cours. ça change tout.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- IphigénieProphète
J'hésiterais mais y a vraiment de ça: vous ne trouvez pas que l'interdisciplinaire au collège c'est du pur Bouvard et Pécuchet? :lol:Cripure a écrit:Ça ne vous rappelle rien ? Pour moi, ça sonne comme les comices agricoles ou le club de l'intelligence, chez FlaubertIl me semble essentiel d'ouvrir le collège au monde, aux autres. Internet (et avec lui les ENT, les blogs, les réseaux sociaux) est une formidable occasion d'outrepasser les murs physiques de la classe. Mais c'est d'abord une démarche pédagogique, nécessitant un décentrement disciplinaire au préalable pour que les élèves, dans une démarche de projet, soient au centre de la pédagogie, au milieu d'un tout tissé par un réseau de disciplines cohérentes et interactives ou interagissantes, au milieu d'un tout qu'est la classe, le collège, la société, le monde.
En tout cas en lisant les interventions je sais pourquoi je n'aime pas le café pédagogique (par contre j'aime bien le café):
morceaux choisis:
Patricia Bonnard : « Faire sens avec ce que l’élève vit dans le monde réel »
Pierrick Guillot :Il faut multiplier ces prises de parole, ces mises en voix, ces échanges pour rendre encore plus audible la beauté de la langue, sa puissance évocatrice et sa force de conviction. On sent enfin une incitation à la communication horizontale.
ou encore: de l'art de raisonner à l'envers:
Parfois on se prend à utiliser des mots trop complexes qui font barrage à l'étude de la langue. L'exemple de l'adjectif possessif que certains collègues utilisent encore au lieu du déterminant possessif est révélateur.
- HypermnestreÉrudit
C'est exactement ce que j'ai dit sur un autre fil.Malaga a écrit:Je ne me permettrai pas de juger le travail et les résultats de ces collègues, ça ne me regarde pas et je crois fermement qu'il peut y avoir une foule de façons d'enseigner.
En revanche, je ne suis pas sûre du tout que la réforme, telle qu'elle est pensée pour le moment, leur permette de continuer leurs projets. Ce cadre ultra-rigide (tant d'EPI dans la scolarité, avec tel et tel thème, en prenant des heures sur les disciplines) et l'obligation qu'il va y avoir d'y participer pour tous les profs (ou presque) risquent de dégoûter pas mal de monde des projets.
Cette année, je participe à un projet avec mes collègues de français et d'arts plastiques. C'est un travail lourd mais très enrichissant. Cependant, ce projet est "ponctuel" (on ne le fera qu'une seule année) et ne nous prend aucune heure de cours. ça change tout.
Il faut n'avoir jamais fait de projet pour penser qu'imposer un cadre unique et ultra-rigide va permettre de développer ce type de pédagogie. Au contraire, cela va écoeurer même les plus fervents partisans de cette manière d'enseigner.
- MehitabelVénérable
Parmi les conseils que je donnerai à des collègues, c’est justement de maîtriser cette gestion des tablettes : les nôtres sont numérotées et j’attribue à chaque utilisation un responsable de la tablette (même si c’est un travail de groupe). Il est prudent de commencer par des travaux de groupe, qui permettent l’entraide des élèves et l’appropriation commune des outils. En même temps, travailler avec des tablettes implique d’accepter de lâcher prise et d’accepter que les élèves en sachent parfois plus que vous (ou l’apprennent plus vite) et les considérer comme des auxiliaires précieux ! C’est aussi accepter l’éparpillement : oui, ils vont ouvrir plein d’applis pour les tester et ne pas rester sur celle qu’on leur a demandé d’ouvrir (d’où l’intérêt de savoir qui a quoi)… mais en même temps, ils vont s'apercevoir que gérer son temps, ça s’apprend, et que plus on est concentré, mieux ça marche ! C’est aussi transgresser les règles : il m’est arrivé d’utiliser le partage de connexion de mon portable (et d’accepter que les élèves qui le pouvaient en fassent autant) pour récupérer du WiFi en classe, par exemple… Bref, travailler avec des tablettes, c’est accepter de voir se modifier les rapports au sein de la classe. La preuve : j’ai même bouleversé la disposition de ma salle !
Et ça, ça vous choque pas? La prof qui partage son forfait internet avec ses élèves???? Et bientôt on amène aussi croissants et jus de fruits le matin?
Il n'y a pas une totale confusion des rôles et places de chacun chez cette enseignante?
Quant à la dernière phrase, attention rebelle power
- ycombeMonarque
C'est d'autant plus choquant que c'est interdit par la loi.Mehitabel a écrit:Parmi les conseils que je donnerai à des collègues, c’est justement de maîtriser cette gestion des tablettes : les nôtres sont numérotées et j’attribue à chaque utilisation un responsable de la tablette (même si c’est un travail de groupe). Il est prudent de commencer par des travaux de groupe, qui permettent l’entraide des élèves et l’appropriation commune des outils. En même temps, travailler avec des tablettes implique d’accepter de lâcher prise et d’accepter que les élèves en sachent parfois plus que vous (ou l’apprennent plus vite) et les considérer comme des auxiliaires précieux ! C’est aussi accepter l’éparpillement : oui, ils vont ouvrir plein d’applis pour les tester et ne pas rester sur celle qu’on leur a demandé d’ouvrir (d’où l’intérêt de savoir qui a quoi)… mais en même temps, ils vont s'apercevoir que gérer son temps, ça s’apprend, et que plus on est concentré, mieux ça marche ! C’est aussi transgresser les règles : il m’est arrivé d’utiliser le partage de connexion de mon portable (et d’accepter que les élèves qui le pouvaient en fassent autant) pour récupérer du WiFi en classe, par exemple… Bref, travailler avec des tablettes, c’est accepter de voir se modifier les rapports au sein de la classe. La preuve : j’ai même bouleversé la disposition de ma salle !
Et ça, ça vous choque pas? La prof qui partage son forfait internet avec ses élèves???? Et bientôt on amène aussi croissants et jus de fruits le matin?
Il n'y a pas une totale confusion des rôles et places de chacun chez cette enseignante?
Quant à la dernière phrase, attention rebelle power
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000022494861&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20110228&oldAction=rechCodeArticle
Code de l'éducation a écrit:Article L511-5
Créé par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 183 (V)
Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Malaga a écrit:Je ne me permettrai pas de juger le travail et les résultats de ces collègues, ça ne me regarde pas et je crois fermement qu'il peut y avoir une foule de façons d'enseigner.
En revanche, je ne suis pas sûre du tout que la réforme, telle qu'elle est pensée pour le moment, leur permette de continuer leurs projets. Ce cadre ultra-rigide (tant d'EPI dans la scolarité, avec tel et tel thème, en prenant des heures sur les disciplines) et l'obligation qu'il va y avoir d'y participer pour tous les profs (ou presque) risquent de dégoûter pas mal de monde des projets.
Cette année, je participe à un projet avec mes collègues de français et d'arts plastiques. C'est un travail lourd mais très enrichissant. Cependant, ce projet est "ponctuel" (on ne le fera qu'une seule année) et ne nous prend aucune heure de cours. ça change tout.
Bien d'accord sur le fait qu'il peut y avoir presque autant de façons d'enseigner que d'enseignants, et qu'on peut faire un travail remarquable à travers les projets. Un certain nombre de collègues ont ressuscité les IDD dans mon collège, et ne prennent d'ailleurs que le risque d'en donner plus à leurs élèves, puisque les IDD donnent effectivement des heures supplémentaires. Bon... faut tout de même montrer une canine de temps en temps quand les sorties qui empiètent sur les cours se répètent trop.
Mais les profs qui sombrent dans l'idéologie du projet permanent et de la "communication horizontale", qui en font les nœuds de la "révolution pédagogique", qui s'exhibent en formation (parce que leur enseignement a ravi nos IPR si prompts à retourner leur veste), qui viennent prêcher sur les sites institutionnels, ceux-là, je ne me prive pas pour les juger. Parce que ce sont évidemment les mêmes qui m'expliquent depuis dix ans en formation, à mots plus ou moins couverts, que la grammaire peut passer à l'as, que l'évaluation de l'orthographe est le symbole même de l'oppression sociale, qu'on n'impose jamais la lecture d'un livre, qu'un gamin a avancé dès lors qu'on lui a permis de s'exprimer et qu'on l'a valorisé, coûte que coûte.
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