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- MUTISExpert
Les programmes de 2008, élaborés de manière peu transparente d’ailleurs, apparaissaient comme un retour en arrière par rapport non seulement aux programmes de 2002 mais aussi par rapport aux nombreuses pratiques intéressantes qui s’étaient développées. De plus, leur référence au socle commun était très formelle et il avait fallu la raccrocher dans une seconde version un peu améliorée. Les longs et fastidieux listings de notions grammaticales, le retour de la « leçon » formelle de langue, sans qu’on s’interroge sur son efficacité, le renvoi de la littérature jeunesse au « cursif » en oubliant combien elle peut être un puissant « passeur de culture », une absence de formation à l’oral dans les objectifs poursuivis et une réduction des travaux d’écriture à la traditionnelle rédaction, qui donne bien souvent de piètres résultats, autant de raisons qui ont amené le groupe de travail sur le français à modifier profondément l’orientation même du nouveau programme en ayant le souci de donner du sens, de relier le français au travail global sur le socle commun et de faire en sorte qu’à terme, le français ne soit plus considéré en début comme en fin de collège comme une des matières les plus ennuyeuses, si on en croit plusieurs enquêtes.
Début de l'entretien de M. Zakhartchouk....
Les programmes de 2008 (rédigés par de véritables littéraires) avaient réussi à corriger les défauts des programmes précédents et de nombreuses pratiques pédagogiques qui avaient montré leurs limites et conduit une génération à l'ennui et à l'échec : la séquence, le formalisme technique, la linguistique du discours...De plus il ne s'embarrassaient pas de références au socle dont tout le monde aura compris qu'il est devenu un agrégat indigeste et incohérent de compétences fort discutables... Ils proposaient un programme de grammaire enfin rétabli comme une étude cohérente, régulière, suivie. Une méthode beaucoup plus efficace que la dissémination incohérente pratiquée dans les séquences.
La littérature classique était restituée dans sa dimension formatrice et intégrée à un projet humaniste. Celui énoncé par Todorov dans la Littérature en péril. La littérature de jeunesse pouvait constituer un apport pour les lectures cursives mais ne pouvait remplacer l'étude des auteurs classiques. L'oral était affiché clairement comme un objectif mais les auteurs, conscients du peu d'heures dévolues au Français et des difficultés aujourd'hui dans la maîtrise de l'expression écrite chez beaucoup d'élèves, avaient affiché clairement les priorités : la lecture et l'écriture. Les pratiques d'écriture diverses étaient proposées et un travail régulier dans ce domaine était encouragé.
Bref, vous l'avez compris c'était un odieux programme réactionnaire et élitiste...
Tout cela, nous avons décidé de le balayer car nous sommes des révolutionnaires. Un peu de dynamite et nous avons enfin mis à bas cet édifice qui permettait depuis quelques années de freiner la débâcle spectaculaire produite par les programmes précédents. Il fallait détruire les derniers remparts. Permettez-moi de m'en attribuer un peu de mérite, moi dont la modestie n'a d'égale que l'habileté à promouvoir mon dogmatisme et mes fort discutables réussites.
Début de l'entretien de M. Zakhartchouk....
Les programmes de 2008 (rédigés par de véritables littéraires) avaient réussi à corriger les défauts des programmes précédents et de nombreuses pratiques pédagogiques qui avaient montré leurs limites et conduit une génération à l'ennui et à l'échec : la séquence, le formalisme technique, la linguistique du discours...De plus il ne s'embarrassaient pas de références au socle dont tout le monde aura compris qu'il est devenu un agrégat indigeste et incohérent de compétences fort discutables... Ils proposaient un programme de grammaire enfin rétabli comme une étude cohérente, régulière, suivie. Une méthode beaucoup plus efficace que la dissémination incohérente pratiquée dans les séquences.
La littérature classique était restituée dans sa dimension formatrice et intégrée à un projet humaniste. Celui énoncé par Todorov dans la Littérature en péril. La littérature de jeunesse pouvait constituer un apport pour les lectures cursives mais ne pouvait remplacer l'étude des auteurs classiques. L'oral était affiché clairement comme un objectif mais les auteurs, conscients du peu d'heures dévolues au Français et des difficultés aujourd'hui dans la maîtrise de l'expression écrite chez beaucoup d'élèves, avaient affiché clairement les priorités : la lecture et l'écriture. Les pratiques d'écriture diverses étaient proposées et un travail régulier dans ce domaine était encouragé.
Bref, vous l'avez compris c'était un odieux programme réactionnaire et élitiste...
Tout cela, nous avons décidé de le balayer car nous sommes des révolutionnaires. Un peu de dynamite et nous avons enfin mis à bas cet édifice qui permettait depuis quelques années de freiner la débâcle spectaculaire produite par les programmes précédents. Il fallait détruire les derniers remparts. Permettez-moi de m'en attribuer un peu de mérite, moi dont la modestie n'a d'égale que l'habileté à promouvoir mon dogmatisme et mes fort discutables réussites.
- coindeparadisGuide spirituel
En primaire, les programmes de 2008 ont transformé l'Observation Réfléchie de la Langue en Etude de la Langue. Et là nous avons droit à un retour en arrière. Et joie suprême, les nouveaux programmes (contrairement à 2008) seront assujettis à des documents d'accompagnement prescriptifs qui grignoteront un peu plus encore la liberté pédagogique...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- e-WandererGrand sage
La boussole de Zakhartchouk indique le sud avec une régularité qui force l'admiration ! Le sophisme raffiné au creuset de l'absurde, jusqu'à atteindre l'état chimiquement pur. Fascinant, vraiment…
- ben2510Expert spécialisé
Carnyx a écrit:« Si celui qui a commis une erreur ne dissimule pas sa maladie par crainte du traitement et ne persiste pas dans son erreur au point de ne plus pouvoir être guéri, mais manifeste honnêtement, sincèrement, le désir de se soigner, de se corriger, nous nous en réjouirons et nous le guérirons, afin qu’il devienne un bon camarade. »
Staline ?
- auléricNeoprof expérimenté
ycombe a écrit:Je suis le seul à trouver cette phrase puante de mépris pour les élèves de l'éducation prioritaire?J-M Z a écrit:Passer deux heures en éducation prioritaire sur les adjectifs de couleurs, et pour quel résultat, franchement
Si on pousse un peu le raisonnement, pour ces gamins, point n'est besoin d'apprendre le français, le petit nègre suffira.
non tu n'es pas le seul
- MUTISExpert
La séquence est à l'enseignement du Français ce que la méthode globale est à la lecture... Pourquoi s'en passer puisqu'elle a montré depuis si longtemps son inefficacité et sa nuisance !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- CarnyxNeoprof expérimenté
Mao !ben2510 a écrit:Carnyx a écrit:« Si celui qui a commis une erreur ne dissimule pas sa maladie par crainte du traitement et ne persiste pas dans son erreur au point de ne plus pouvoir être guéri, mais manifeste honnêtement, sincèrement, le désir de se soigner, de se corriger, nous nous en réjouirons et nous le guérirons, afin qu’il devienne un bon camarade. »
Staline ?
Sans doute une déclaration qui devrait nous inspirer à réfléchir à la « posture réflexive. »
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- AsarteLilithBon génie
Sérieusement, il pense ce qu'il dit ??? Ou c'est un troll ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OlympiasProphète
trompettemarine a écrit:Donc la méthode Zakhartchouk, c'est celle-ci :
et son aboutissement, c'est :
Franchement tu aurais pu colorier le bonhomme !!!!
- ycombeMonarque
Il le pense vraiment.AsarteLilith a écrit:Sérieusement, il pense ce qu'il dit ??? Ou c'est un troll ?
Pire, il pense vraiment agir dans l'intérêt des élèves.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MUTISExpert
ycombe a écrit:Il le pense vraiment.AsarteLilith a écrit:Sérieusement, il pense ce qu'il dit ??? Ou c'est un troll ?
Pire, il pense vraiment agir dans l'intérêt des élèves.
2 fois le verbe penser ... ça fait pas un peu beaucoup pour ce sujet ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AsarteLilithBon génie
^^
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OlympiasProphète
C'est ça. La cata.ycombe a écrit:Il le pense vraiment.AsarteLilith a écrit:Sérieusement, il pense ce qu'il dit ??? Ou c'est un troll ?
Pire, il pense vraiment agir dans l'intérêt des élèves.
- plein2bullesNiveau 5
Zakhartchouk ???? Dire qu'il y a quelques semaines, on ne connaissait pas son nom..
On aurait quand même perdu un grand comique !
On aurait quand même perdu un grand comique !
- OlympiasProphète
Trompettemarine on attend le coloriage du bonhomme !!!
- User5899Demi-dieu
Et sans dépasser
- MUTISExpert
Il est quand même curieux, au moment où les remises en cause de la pédagogie constructiviste se multiplient de la part de spécialistes remarquablement pertinents, que l'on ait confié le programme de Français au représentant du constructivisme le plus sectaire et le plus dogmatique.
Ignore-t-il vraiment les travaux récents de Nathalie Bulle (voir son remarquable L'école et son double) , les remarques si pertinentes de Laurent Lafforgue ( http://www.en-aparte.com/2013/06/28/laurent-lafforgue-mathematicien-leducation-nationale-est-devenue-un-vaste-mensonge/
)
, les remarques et objections de Gauchet, de Blais et Otavi (Transmettre Apprendre) ?
En fait c'est toute l'architecture et le contenu de cette "refondation" dévastatrice pour l'avenir qui est inspirée par ce modèle idéologique et daté... Mais, l'obstination à poursuivre la débâcle fait penser à ces défenseurs de la méthode globale qui étaient persuadés d'avoir raison et d'avoir enfin trouvé une méthode constructiviste "de gauche" pour la lecture. Comme je l'ai dit plus haut c'est ce même type de conviction qui commande les choix aujourd'hui en Français : l'idéologie de la séquence par exemple.
Quand on lit les propos de Lafforgue, on se prend à rêver que des gens enfin lucides remplacent les fanatiques des Cahiers Pédagogiques... Je cite Laurent Lafforgue, médaille Fields 2002 ! : "Le français est à mon avis l’enseignement le plus important au primaire, même dans la perspective des sciences car tout texte scientifique est un genre de rédaction et plus profondément, toute réflexion se construit en écrivant. Les moyens d’expression sont aussi les moyens de formation de la pensée. J’ai reçu de nombreux témoignages de professeurs de mathématiques ou de physique à l’université qui disent que le premier problème de leurs étudiants est le défaut de connaissance de la langue française, leur difficulté à comprendre et à formuler des phrases abstraites, différentes du langage courant oral. Pour un usage plus élaboré de la langue, une connaissance de sa structure, plus réfléchie, est nécessaire. Par ailleurs, l’apprentissage de la grammaire est le premier apprentissage de la logique.
Ensuite, il faut cesser de prétendre que l’élève est capable de « construire » seul ses savoirs ou d’analyser d’emblée des situations complexes pour en tirer des éléments particuliers utilisables. Cela n’a pas de sens d’inviter les enfants et les jeunes à s’exprimer eux-mêmes sans leur avoir appris à maîtriser la langue. Cela n’a pas de sens de les appeler à la créativité sans leur avoir transmis ni technique ni culture. Il faut au contraire mettre les élèves en situation d’appréhender des notions fondamentales à partir de la culture et du savoir tels qu’ils ont été patiemment construits et reconstruits au cours des siècles. " Toute son interview est du même acabit. Bref, l'anti-Zakhartchouk ! Mais qui a confié la responsabilité des programmes à ce triste sire ?
Abraxas, si tu passes par là, toutes mes salutations. J'ai vu à travers tes billets, que tu nous suivais de près...
Ignore-t-il vraiment les travaux récents de Nathalie Bulle (voir son remarquable L'école et son double) , les remarques si pertinentes de Laurent Lafforgue ( http://www.en-aparte.com/2013/06/28/laurent-lafforgue-mathematicien-leducation-nationale-est-devenue-un-vaste-mensonge/
)
, les remarques et objections de Gauchet, de Blais et Otavi (Transmettre Apprendre) ?
En fait c'est toute l'architecture et le contenu de cette "refondation" dévastatrice pour l'avenir qui est inspirée par ce modèle idéologique et daté... Mais, l'obstination à poursuivre la débâcle fait penser à ces défenseurs de la méthode globale qui étaient persuadés d'avoir raison et d'avoir enfin trouvé une méthode constructiviste "de gauche" pour la lecture. Comme je l'ai dit plus haut c'est ce même type de conviction qui commande les choix aujourd'hui en Français : l'idéologie de la séquence par exemple.
Quand on lit les propos de Lafforgue, on se prend à rêver que des gens enfin lucides remplacent les fanatiques des Cahiers Pédagogiques... Je cite Laurent Lafforgue, médaille Fields 2002 ! : "Le français est à mon avis l’enseignement le plus important au primaire, même dans la perspective des sciences car tout texte scientifique est un genre de rédaction et plus profondément, toute réflexion se construit en écrivant. Les moyens d’expression sont aussi les moyens de formation de la pensée. J’ai reçu de nombreux témoignages de professeurs de mathématiques ou de physique à l’université qui disent que le premier problème de leurs étudiants est le défaut de connaissance de la langue française, leur difficulté à comprendre et à formuler des phrases abstraites, différentes du langage courant oral. Pour un usage plus élaboré de la langue, une connaissance de sa structure, plus réfléchie, est nécessaire. Par ailleurs, l’apprentissage de la grammaire est le premier apprentissage de la logique.
Ensuite, il faut cesser de prétendre que l’élève est capable de « construire » seul ses savoirs ou d’analyser d’emblée des situations complexes pour en tirer des éléments particuliers utilisables. Cela n’a pas de sens d’inviter les enfants et les jeunes à s’exprimer eux-mêmes sans leur avoir appris à maîtriser la langue. Cela n’a pas de sens de les appeler à la créativité sans leur avoir transmis ni technique ni culture. Il faut au contraire mettre les élèves en situation d’appréhender des notions fondamentales à partir de la culture et du savoir tels qu’ils ont été patiemment construits et reconstruits au cours des siècles. " Toute son interview est du même acabit. Bref, l'anti-Zakhartchouk ! Mais qui a confié la responsabilité des programmes à ce triste sire ?
Abraxas, si tu passes par là, toutes mes salutations. J'ai vu à travers tes billets, que tu nous suivais de près...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- MUTISExpert
Les chercheurs canadiens ont 10 ans d'avance... Nathalie Bulle confirme dans son livre passionnant et fort novateur (à lire absolument !... L'école et son double).
http://www.amazon.fr/Lécole-son-double-lévolution-pédagogique/dp/2705668209
Présentation : L'école en France est au coeur d'un débat de société dont les enjeux ne sont pas transparents au public. Ce livre a pour objet de les clarifier. Il explique comment l'école, parallèlement à son mouvement d'ouverture à une population scolaire vaste et diversifiée, est devenue la proie d'idéologies dominées par une pensée sociale réformiste, essentiellement polémique à l'égard des valeurs culturelles reconnues, et cautionnée par des approches en sciences humaines qui soutiennent une vision réductrice de la nature de l'humain.
Dans l'ensemble, les formes de rénovation pédagogique mises en oeuvre depuis le début des années soixante-dix en France ont, suivant une logique qui devra être élucidée, Prétendu centrer l'enseignement sur l'élève. Les changements, d'abord appliqués à l'apprentissage du français dans le primaire, ont gagné la philosophie générale du système éducatif jusqu'à la fin du collège et au-delà. Les programmes ont été progressivement édulcorés, en commençant par ceux de l'enseignement élémentaire qui étaient pourtant, depuis la loi Jules Ferry sur l'obligation scolaire de 18821, destinés a être assimilés par l'ensemble des générations nouvelles. D'après la loi d'orientation de 1989, l'école doit permettre à l'élève d'acquérir un savoir et de construire sa personnalité par sa propre activité. La transmission des savoirs constitués est supposée s'opposer à l'activité de l'élève. La structure rationnelle des savoirs enseignés a donc été affaiblie. Au lycée, les curricula ont été, au cours des réformes successives, de plus en plus axés sur des perspectives professionnelles non justifiées pédagogiquement. Les mesures visant à l'égalisation des valeurs associées aux différentes sections se sont succédé en sacrifiant la richesse d'une formation intellectuelle et humaine propre à un enseignement libéral et polyvalent.
Dans l'ensemble, les formes de rénovations pédagogiques qui caractérisent les transformations du système éducatif français engagent alternativement les enseignants à devenir de purs «pédagogues», accompagnateurs et non pas guides, et des professionnels, appliqués à ne transmettre que des savoirs «utiles»2. La question de l'utilité des enseignements reste néanmoins largement ouverte. À cet égard, le progressisme éducatif qui inspire les transformations du système éducatif français n'est pas nourri par une réflexion objective sur les processus du développement intellectuel et de l'intégration sociale. Il s'inscrit dans un mouvement plus vaste qui en définit les prémisses intellectuelles.
Trouvé à l'instant sur le web...
QUELLES SONT LES PÉDAGOGIES EFFICACES ? UN ÉTAT DE LA RECHERCHE
le 18 janvier 2005
Marie-Christine Bellosta, Clermont Gauthier, M’hammed Mellouki, Denis Simard, Steve Bissonnette et Mario Richard, font dans cette étude une analyse très documentée du pourquoi de la réussite scolaire et ce, à travers le prisme d’expériences réalisées à l’étranger. Une manière d’éclaircir le débat français, trop idéologique, et de proposer un paradigme efficace, en particulier pour les élèves en échec scolaire et issus de milieux défavorisés. Le constat est sans appel : la réussite scolaire est le fait de politiques qui privilégient le paradigme d’enseignement à celui d’apprentissage. Au plus loin des discours aussi démagogues que silencieux sur les pratiques à mettre en œuvre, plaçant en particulier « l’élève au centre du système éducatif », les auteurs de ce rapport se livrent à une étude raisonnée d’enquêtes sociologiques et d’études réalisées à l’étranger sur les effets des pratiques pédagogiques sur la performance scolaire : l’expérience Fellow Through, City Spring (Baltimore) ou la réforme de l’éducation québécoise. Leurs conclusions sont aussi argumentées que contraires à l’esprit du temps : dès l’école primaire, une pédagogie fondée sur des enseignements explicites, directs, comme la lecture, le calcul, est bien plus efficace et réductrice d’inégalités que celle fondée sur « l’élève au centre », qui nuit, de fait, à l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Détracteurs d’une idéologie « constructiviste », qui a non seulement montré ses limites, mais aussi sa nocivité, les auteurs en appellent moins à un débat idéologique, à leurs yeux périmé, qu’à un changement de paradigme où il n’est question que de contenu des programmes et des méthodes à adopter par le corps enseignant.
http://www.amazon.fr/Lécole-son-double-lévolution-pédagogique/dp/2705668209
Présentation : L'école en France est au coeur d'un débat de société dont les enjeux ne sont pas transparents au public. Ce livre a pour objet de les clarifier. Il explique comment l'école, parallèlement à son mouvement d'ouverture à une population scolaire vaste et diversifiée, est devenue la proie d'idéologies dominées par une pensée sociale réformiste, essentiellement polémique à l'égard des valeurs culturelles reconnues, et cautionnée par des approches en sciences humaines qui soutiennent une vision réductrice de la nature de l'humain.
Dans l'ensemble, les formes de rénovation pédagogique mises en oeuvre depuis le début des années soixante-dix en France ont, suivant une logique qui devra être élucidée, Prétendu centrer l'enseignement sur l'élève. Les changements, d'abord appliqués à l'apprentissage du français dans le primaire, ont gagné la philosophie générale du système éducatif jusqu'à la fin du collège et au-delà. Les programmes ont été progressivement édulcorés, en commençant par ceux de l'enseignement élémentaire qui étaient pourtant, depuis la loi Jules Ferry sur l'obligation scolaire de 18821, destinés a être assimilés par l'ensemble des générations nouvelles. D'après la loi d'orientation de 1989, l'école doit permettre à l'élève d'acquérir un savoir et de construire sa personnalité par sa propre activité. La transmission des savoirs constitués est supposée s'opposer à l'activité de l'élève. La structure rationnelle des savoirs enseignés a donc été affaiblie. Au lycée, les curricula ont été, au cours des réformes successives, de plus en plus axés sur des perspectives professionnelles non justifiées pédagogiquement. Les mesures visant à l'égalisation des valeurs associées aux différentes sections se sont succédé en sacrifiant la richesse d'une formation intellectuelle et humaine propre à un enseignement libéral et polyvalent.
Dans l'ensemble, les formes de rénovations pédagogiques qui caractérisent les transformations du système éducatif français engagent alternativement les enseignants à devenir de purs «pédagogues», accompagnateurs et non pas guides, et des professionnels, appliqués à ne transmettre que des savoirs «utiles»2. La question de l'utilité des enseignements reste néanmoins largement ouverte. À cet égard, le progressisme éducatif qui inspire les transformations du système éducatif français n'est pas nourri par une réflexion objective sur les processus du développement intellectuel et de l'intégration sociale. Il s'inscrit dans un mouvement plus vaste qui en définit les prémisses intellectuelles.
Trouvé à l'instant sur le web...
QUELLES SONT LES PÉDAGOGIES EFFICACES ? UN ÉTAT DE LA RECHERCHE
le 18 janvier 2005
Marie-Christine Bellosta, Clermont Gauthier, M’hammed Mellouki, Denis Simard, Steve Bissonnette et Mario Richard, font dans cette étude une analyse très documentée du pourquoi de la réussite scolaire et ce, à travers le prisme d’expériences réalisées à l’étranger. Une manière d’éclaircir le débat français, trop idéologique, et de proposer un paradigme efficace, en particulier pour les élèves en échec scolaire et issus de milieux défavorisés. Le constat est sans appel : la réussite scolaire est le fait de politiques qui privilégient le paradigme d’enseignement à celui d’apprentissage. Au plus loin des discours aussi démagogues que silencieux sur les pratiques à mettre en œuvre, plaçant en particulier « l’élève au centre du système éducatif », les auteurs de ce rapport se livrent à une étude raisonnée d’enquêtes sociologiques et d’études réalisées à l’étranger sur les effets des pratiques pédagogiques sur la performance scolaire : l’expérience Fellow Through, City Spring (Baltimore) ou la réforme de l’éducation québécoise. Leurs conclusions sont aussi argumentées que contraires à l’esprit du temps : dès l’école primaire, une pédagogie fondée sur des enseignements explicites, directs, comme la lecture, le calcul, est bien plus efficace et réductrice d’inégalités que celle fondée sur « l’élève au centre », qui nuit, de fait, à l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Détracteurs d’une idéologie « constructiviste », qui a non seulement montré ses limites, mais aussi sa nocivité, les auteurs en appellent moins à un débat idéologique, à leurs yeux périmé, qu’à un changement de paradigme où il n’est question que de contenu des programmes et des méthodes à adopter par le corps enseignant.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- e-WandererGrand sage
Il n'y a rien de curieux : les pédagogues fous ont placé leur pions au ministère, à l'inspection générale et dans les ESPE (et en plus les socialistes leur font confiance depuis 30 ans au moins). Quelle que soit la majorité, ils font leurs quatre volontés. J'ai vu il y a quelques années un documentaire très intéressant sur l'éducation sur Canal + (pourtant pas spécialement une chaîne de droite), « L'Éducation nationale : un grand corps malade »). On y voyait en particulier Darcos expliquer comment les IUFM travaillent "à leur rythme" et se contrefichent du cahier des charges ministériel. Lorsque Gilles de Robien a voulu interdire la méthode globale, les plumes du ministère ont complètement réécrit le décret dans son dos. Et le texte officiel autorisait finalement toutes les méthodes. Ensuite, il y a la deuxième lame avec les inspecteurs qui viennent sanctionner les PE qui utilisent la méthode syllabique… Darcos savait, mais il n'a rien fait. Je lui en veux davantage pour cela que pour toutes les mesures d'économie qu'il a pu prendre et toutes les suppressions de postes qu'il a pu ordonner.MUTIS a écrit:Il est quand même curieux, au moment où les remises en cause de la pédagogie constructiviste se multiplient de la part de spécialistes remarquablement pertinents, que l'on ait confié le programme de Français au représentant du constructivisme le plus sectaire et le plus dogmatique.
J'ai vu, au directoire du jury du CAPES de LM, une inspectrice complètement inféodée aux idées constructivistes : elle avait la réputation de conclure invariablement ses inspections par "c'est bien, mais… vous avez fait cours" (comprendre, "ce ne sont pas les élèves qui ont monopolisé la parole" – même pour ne rien dire d'intéressant). Quand elle passait en commission, elle trouvait que "les questions étaient tout de même un peu difficiles", mais elle nous remerciait car "elle apprenait plein de choses" (et c'était visiblement sincère). Gentille, mais folle. Effarant.
Je n'ai plus aucun espoir dans les socialistes, qui des IUFM de Jospin aux idioties de NVB ont toujours fait confiance à ces gens-là. 30 ans qu'ils nous envoient dans le mur, sans même se rendre compte que celui-ci se rapproche… (c'est d'ailleurs la même chose avec les impôts : allez, on charge la barque, de toute façon on n'a pas d'autre recette !). Reste à espérer que lors de la prochaine alternance, le nouveau ministre aura le courage de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.
Edit : j'ai retrouvé ce formidable documentaire (Brighelli avait encore sa moustache !) :
- MUTISExpert
merci , je le regarderai cet après-midi !
D'après ce que vous dites ce n'est plus un grand coup de pied dans la fourmilière qui serait nécessaire !
Il faudrait sortir les canons à eau
D'après ce que vous dites ce n'est plus un grand coup de pied dans la fourmilière qui serait nécessaire !
Il faudrait sortir les canons à eau
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- ysabelDevin
[modéré]
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- coindeparadisGuide spirituel
Je plussoie : documentaire à regarder !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- ysabelDevin
Je viens de tomber sur cela : https://orbisterraeconcordia.wordpress.com/2015/05/03/entretien-exclusif-avec-jacques-gloupilles/
C'est très drôle et presque réaliste en fait...
C'est très drôle et presque réaliste en fait...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- VoltaireNiveau 10
Et on peut colorier le bonhomme sans maitriser les adjectifs de couleur : la boucle est bouclée !
- trompettemarineMonarque
Olympias a écrit:Trompettemarine on attend le coloriage du bonhomme !!!
Je n'ai pas assez travaillé Paint, je n'ai pas le C2i !
- toubyExpert
e-Wanderer a écrit:Edit : j'ai retrouvé ce formidable documentaire (Brighelli avait encore sa moustache !) :
Documentaire très intéressant !
Merci.
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- Pour Jean-Michel Zakhartchouk, il faut rapprocher "les difficultés à se mobiliser pour un vrai socle commun à l’école et celles à résister aux vagues populistes".
- Jean-Michel Zakhartchouk prêt à améliorer les programmes pour "éviter les phrases trop longues".
- Jean-Michel Zakhartchouk : "Arrêtons de nous considérer comme des quasi forçats qui travaillent pour pas grand-chose".
- Jean-Michel Zakhartchouk "se réjouit globalement de la teneur" des programmes auxquels il a participé.
- Rue des écoles, mercredi 21 mai 15h - Le Nouveau socle avec Alain Boissinot et Jean-Michel Zakhartchouk
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