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- InvitéeLaNiveau 5
Voici ce que j'ai lu sur un site canadien : la subordonnée relative est effaçable, mais non déplaçable. Or, sur la même page, j'apprends que "La subordonnée relative peut être réduite par l’effacement du subordonnant (exemple 1) et par le remplacement du GV par un GAdj, un GPart (exemple 2) ou un GInf (exemple 3)."
Les exemples :
1. Robert, qui était très fatigué, a dormi toute la nuit.
- Robert, X très fatigué, a dormi toute la nuit.
2. Cette vieille route qui menait du village à notre maison a été réparée.
- Cette vieille route X menant du village à notre maison a été réparée.
3. Je ne connaissais pas d’endroit où j’allais passer la nuit.
- Je ne connaissais pas d’endroit où X passer la nuit.
Si je comprends bien par "réduite" que la subordonnée relative reste une subordonnée relative, juste "réduite", ça ne colle pas avec le fait qu'elle ne peut être déplaçable. On peut dire sans changer le sens de l'exemple 1 "Très fatigué, Robert a dormi toute la nuit".
Réduite, la subordonnée relative reste-t-elle une subordonnée relative ? Si oui, pourquoi l'exemple 1 ne suit pas cette règle de non déplacement de la relative ?
Merci !
Les exemples :
1. Robert, qui était très fatigué, a dormi toute la nuit.
- Robert, X très fatigué, a dormi toute la nuit.
2. Cette vieille route qui menait du village à notre maison a été réparée.
- Cette vieille route X menant du village à notre maison a été réparée.
3. Je ne connaissais pas d’endroit où j’allais passer la nuit.
- Je ne connaissais pas d’endroit où X passer la nuit.
Si je comprends bien par "réduite" que la subordonnée relative reste une subordonnée relative, juste "réduite", ça ne colle pas avec le fait qu'elle ne peut être déplaçable. On peut dire sans changer le sens de l'exemple 1 "Très fatigué, Robert a dormi toute la nuit".
Réduite, la subordonnée relative reste-t-elle une subordonnée relative ? Si oui, pourquoi l'exemple 1 ne suit pas cette règle de non déplacement de la relative ?
Merci !
- nitescenceÉrudit
Si la subordonnée relative est réduite, ce n'est plus une subordonnée relative : le terme "réduit" à mon avis mal choisi. Dans l'exemple 1, il ne s'agit plus d'une subordonnée relative (qui suppose un pronom relatif), mais d'un participe passé employé comme adjectif apposé (certaines grammaires disent épithète détaché).
- IphigénieProphète
à quoi rime ce raisonnement par substitution? Les sites canadiens sont souvent très innovants...
- lisette83Érudit
C'est de ce raisonnement qu'est née la notion d'expansion du nom.
- doctor whoDoyen
Et dans les nouveaux programmes de primaire, on veut continuer à faire repérer les natures et les fonctions par des critères de suppression, déplacement, pronominalisation, etc.
Même les profs ne s'y retrouvent pas. Imaginez l'effort de mémorisation que cela suppose !
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
La phrase 3 est franchement bizarre.
- tannatHabitué du forum
Je peux me tromper mais :
une proposition subordonnée relative contient un verbe et un pronom relatif (enfin il me semble).
S'il n'y a plus ni verbe ni pronom relatif, ce ne peut plus être une proposition subordonnée relative, non ?
une proposition subordonnée relative contient un verbe et un pronom relatif (enfin il me semble).
S'il n'y a plus ni verbe ni pronom relatif, ce ne peut plus être une proposition subordonnée relative, non ?
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- Thalia de GMédiateur
Non, tu ne te trompes pas.tannat a écrit:Je peux me tromper mais :
une proposition subordonnée relative contient un verbe et un pronom relatif (enfin il me semble).
S'il n'y a plus ni verbe ni pronom relatif, ce ne peut plus être une proposition subordonnée relative, non ?
- tannatHabitué du forum
laïla a écrit:Les exemples :
3. Je ne connaissais pas d’endroit où j’allais passer la nuit.
- Je ne connaissais pas d’endroit où X passer la nuit.
Si je comprends bien par "réduite" que la subordonnée relative reste une subordonnée relative, juste "réduite", ça ne colle pas avec le fait qu'elle ne peut être déplaçable. On peut dire sans changer le sens de l'exemple 1 "Très fatigué, Robert a dormi toute la nuit".
Réduite, la subordonnée relative reste-t-elle une subordonnée relative ? Si oui, pourquoi l'exemple 1 ne suit pas cette règle de non déplacement de la relative ?
Merci !
Non, ce n'est plus une subordonnée relative ce qui explique que "très fatigué" puisse être déplacé.
Il me semble que la phrase " Je ne connaissais pas d’endroit où j’allais passer la nuit." est fautive mais sans savoir véritablement expliquer pourquoi. Toutefois cela me semble être lié à l'emploi conjoint des éléments en gras.
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- InvitéeLaNiveau 5
Merci à tous pour vos réponses constructives malgré la bêtise de la question. Bien sûr ça n'est plus une relative ! J'ai été trompée par le terme "réduction" qui n'inclut pas pour moi changement de nature. .
Enfin, le positif c'est que de cette question naissent des remarques intéressantes !
La phrase 3 est effectivement lourde, voire fautive, mais je ne pourrais pas l'expliquer clairement.
Je ne connaissais pas d'endroit où j'allais passer la nuit.
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit.
La deuxième proposition est bonne. Je vais essayer de trouver une explication correcte. .
Enfin, le positif c'est que de cette question naissent des remarques intéressantes !
La phrase 3 est effectivement lourde, voire fautive, mais je ne pourrais pas l'expliquer clairement.
Je ne connaissais pas d'endroit où j'allais passer la nuit.
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit.
La deuxième proposition est bonne. Je vais essayer de trouver une explication correcte. .
- CathEnchanteur
Cette phrase est fautive : une règle que je n'ai plus en tête impose de mettre le verbe à l'infinitif si le sujet de la subordonnée est le même que celui de la principale (ou quelque chose de ce genre)laïla a écrit:
3. Je ne connaissais pas d’endroit où j’allais passer la nuit.
- tannatHabitué du forum
Il me semble que cela pourrait avoir un lien avec la valeur de l'indicatif ("réalité"/ "de la certitude") et l'utilisation "d'". L'énoncé ancré dans la réalité dans la certitude entre en conflit avec l'endroit qui, lui, n'existe pas/n'est pas...
"Je ne connaissais pas d'endroit où j'aurais pu passer la nuit" résout ce conflit, ce me semble, car le mode employé ici est celui de l'hypothèse ou du possible...
@ Cath : je connais aussi cette règle mais je crois que l'exemple ci-dessus n'est pas incorrect, n'est-ce pas ?
"Je ne connaissais pas d'endroit où j'aurais pu passer la nuit" résout ce conflit, ce me semble, car le mode employé ici est celui de l'hypothèse ou du possible...
@ Cath : je connais aussi cette règle mais je crois que l'exemple ci-dessus n'est pas incorrect, n'est-ce pas ?
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- NitaEmpereur
A mon avis, la 3e phrase du site québécois est fausse parce qu'elle emploie un déterminant indéfini.
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit ne pose pas de problème, sauf si on supprime la relative (en transformant la phrase en je ne connaissais pas l'endroit où passer la nuit, ce qui me semble est un indice probant de l'artificialité des phrases).
Innovants ? Comme tu es gentille, Iphigénie....
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit ne pose pas de problème, sauf si on supprime la relative (en transformant la phrase en je ne connaissais pas l'endroit où passer la nuit, ce qui me semble est un indice probant de l'artificialité des phrases).
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A clean house is a sign of a broken computer.
- tannatHabitué du forum
Peut-être parce que la phrase :Nita a écrit:A mon avis, la phrase est fausse parce qu'elle emploie un déterminant indéfini.
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit ne pose pas de problème, sauf si on supprime la relative (en transformant la phrase en je ne connaissais pas l'endroit où passer la nuit, ce qui me semble être un indice probant de l'artificialité des phrases).
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit.
n'a pas le même sens que :
Je ne connaissais pas d'endroit où j'allais (j'aurais pu) passer la nuit.
Je ne connaissais pas d'endroit où passer la nuit.
Tout dépend du sens de cette phrase, au départ, il me semble...
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- NitaEmpereur
tannat a écrit:Peut-être parce que la phrase :Nita a écrit:A mon avis, la phrase est fausse parce qu'elle emploie un déterminant indéfini.
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit ne pose pas de problème, sauf si on supprime la relative (en transformant la phrase en je ne connaissais pas l'endroit où passer la nuit, ce qui me semble être un indice probant de l'artificialité des phrases).
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit.
n'a pas le même sens que :
Je ne connaissais pas d'endroit où j'allais (j'aurais pu) passer la nuit.
Je ne connaissais pas d'endroit où passer la nuit.
Tout dépend du sens de cette phrase, au départ, il me semble...
Ce que je voulais dire, c'est que " je ne connaissais pas d'endroit où j'allais passer la nuit", n'est pas une phrase qu'un Français ferait spontanément - et celle que tu proposes "où j'aurais pu" évacue la difficulté représentée par aller, et est donc correcte et "naturelle" (bon, ce n'est pas le meilleur des termes mais j'ai la tête vide).
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- tannatHabitué du forum
Mais "Aller" n'a pas ici son sens propre, n'est-ce pas ?
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- NitaEmpereur
Non, je ne pense pas, mais il ne représente pas un conditionnel, plutôt un futur périphrastique, je pense.
Edit : Tout à coup, en relisant le fil, j'ai comme une illumination (j'ai dit que j'avais la tête vide, hein) : mon "la phrase est fausse" ne visait pas ta phrase, Tannat, qui me paraît parfaitement correcte, mais bien la 3e phrase du site québécois.
Edit : Tout à coup, en relisant le fil, j'ai comme une illumination (j'ai dit que j'avais la tête vide, hein) : mon "la phrase est fausse" ne visait pas ta phrase, Tannat, qui me paraît parfaitement correcte, mais bien la 3e phrase du site québécois.
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- tannatHabitué du forum
C'est pourquoi, il me semble que ce qui pose problème n'est pas l'emploi de "d'" mais la conjonction de l'indicatif et du partitif (euh parce que je crois que c'est un partitif, ici...).
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- NitaEmpereur
C'est possible, plus je réfléchis, plus je constate que ma cervelle est morte (et je n'ai plus de feu ).
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- tannatHabitué du forum
:lol!: :lol: Au clair de la lune...
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- AnacycliqueÉrudit
Tu veux dire son sens plein ? Peut-être que si, justement (aller garde sans doute l'idée de déplacement, ici).tannat a écrit:Mais "Aller" n'a pas ici son sens propre, n'est-ce pas ?
J'y vois plutôt un futur proche dans le passé (aller + infinitif = futur proche / futur périphrastique / (l'ancien futur composé de certains).
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- AnacycliqueÉrudit
tannat a écrit:Peut-être parce que la phrase :
Je ne connaissais pas l'endroit où j'allais passer la nuit.
n'a pas le même sens que :
Je ne connaissais pas d'endroit où passer la nuit.
Tout dépend du sens de cette phrase, au départ, il me semble...
Oui. Ce doit être une faute de frappe; je pense vraiment qu'il s'agit d'une erreur.
NB : Dites-donc, vous êtes raides, les filles. Le Canada a une sacrée longueur d'avance sur nous.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- AnacycliqueÉrudit
J'adore.Nita a écrit:C'est possible, plus je réfléchis, plus je constate que ma cervelle est morte (et je n'ai plus de feu ).
Moi non plus. Je vais donc prendre l'apéro.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- Thalia de GMédiateur
Sacrée Nita.Nita a écrit:C'est possible, plus je réfléchis, plus je constate que ma cervelle est morte (et je n'ai plus de feu ).
Tant que tu gardes le feu (sacré), il n'y a pas péril en la demeure, celle où tu passeras peut-être la nuit.
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