- JohnMédiateur
Extraits :
La cartographie des savoirs :
http://www.cartodessavoirs.fr/index.php?lang=fr
https://ecolededemain.wordpress.com/2014/11/27/la-cartographie-des-savoirs-mirage-et-derives-de-le-education/Le SE-Unsa a pris connaissance du projet de Cartographie des Savoirs développé par la société Educlever, soutenu par le fonds d’investissement, et qui travaille en partenariat avec le CNED.
Au salon Educatice 2014, et aussi à l’Université d’été Ludovia 2014, nous avons visité le stand d’Educlever, échangé avec les promoteurs de ce projet.
Récemment, Benjamin Magnard, fondateur de Educlever, a publié une tribune sur le Huffington Post montrant, face à une gabegie dans l’éducation nationale, comment “se dessine désormais une solution numérique pour éradiquer rapidement l’échec scolaire : la pédagogie adaptative à base de cartographie des savoirs et des compétences (l’adaptive learning, déjà très présent dans les pays anglo-saxons).”
Le SE-Unsa s’inquiète aujourd’hui d’une telle conception de l’éducation et de la pédagogie et tient à pointer un certain nombre de dérives à travers ce projet de Cartographie des Savoirs. C’est également le pilotage de notre éducation nationale qui est interrogé. Comment l’éducation nationale peut-elle cautionner et soutenir de tels mirages éducatifs, dont le modèle pédagogique est à rebours de l’esprit de la refondation ? [...]
La Cartographie des Savoirs s’apparente ici à un baguette magique de la pédagogie, capable de repérer les difficultés des élèves, à partir de QCM, de programmer la remédiation, d’aider les collègues à préparer leurs cours, à remplir automatiquement les fastidieux livrets… La Cartographie des Savoirs se positionne aussi comme une interface entre les parents, les élèves, les professeurs et l’administration scolaire.
La Cartographie des Savoirs a été retenue par le gouvernement dans le cadre des « services numériques innovants pour l’e-Éducation » du programme des Investissements d’Avenir. Une phase de tests de deux ans est engagée, qui permettra de dresser un bilan et de guider des améliorations.
La présentation vidéo de la Cartographie des Savoirs donne à la fois un aperçu du projet industriel (“un projet capital pour la France”), du marché en jeu (la francophonie), et de l’usage pédagogique qui doit être fait de cet outil (“ces nouvelles méthodes sont l’avenir de l’éducation numérique”). En gros, si la France ne s’y met pas, et avec ces outils là, c’est l’éducation anglo-saxonne (et les grandes entreprises numériques qui vont avec) qui s’imposera à nous.
À la fin de la vidéo, des enfants d’une classe de la Somme entonnent : “avec la carte des savoirs, ton avenir est assuré, et les parents sont rassurés, yeah”. Conclusion de Benjamin Magnard : “la cartographie des Savoirs sera l’outil de base de l’éducation du 21ème siècle”.
La cartographie des savoirs :
http://www.cartodessavoirs.fr/index.php?lang=fr
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- User5899Demi-dieu
Tiens, je vais être d'accord avec l'UNSA...
A la lecture de cet article, je pense à un autre que tu nous as fait lire, John, sur des écoles clés en main en Afrique, avec de simples opérateurs en guise d'enseignants...
Quant au mantra chantonné par les cht'its n'enfants à la fin, je pense au tout début de Super Size me, séquence dont je me suis toujours demandé si elle filme le réel, ou si elle est mise en scène...
A la lecture de cet article, je pense à un autre que tu nous as fait lire, John, sur des écoles clés en main en Afrique, avec de simples opérateurs en guise d'enseignants...
Quant au mantra chantonné par les cht'its n'enfants à la fin, je pense au tout début de Super Size me, séquence dont je me suis toujours demandé si elle filme le réel, ou si elle est mise en scène...
- archebocEsprit éclairé
Cripure a écrit:Tiens, je vais être d'accord avec l'UNSA...
Maître Cripure,
Vous êtes l'un des plus sévères sur ce forum quant à l'état du système éducatif. Vous êtes l'un des plus sévères quant à la responsabilité de l'UNSA et de ses idéologues affiliés.
Je n'aime pas ce que j'ai vu de cette société Educlever. Mais s'il y a une chose qu'on peut attendre de ces industriels de l'éducation, c'est de pouvoir fournir à court terme des statistiques sur les méthodes pédagogiques les plus nocives. Et cela, si je comprends que cela fasse peur à l'UNSA, je ne suis pas sûr d'approuver la vôtre.
Oui, la machine à évaluer mettra de la pression sur les élèves : l'UNSA n'aime pas cela, mais vous, Maître Cripure, ne pensez-vous pas qu'un peu plus de pression ne serait pas une mauvaise chose ?
Oui, cela ne permet pas d'évaluer l'écrit, en tout cas l'écrit de plus de 140 signes, mais depuis quand l'UNSA défend-elle concrètement une école basée sur l'écrit ? Pour évaluer l'écrit de moins de 140 signes, il existe aujourd'hui des algorithmes d'évaluation, (désolé pour Mme de Vanssay).
Oui, les tâches complexes sont négligées. Mais depuis quand l'école moderne s'est-elle engagée concrètement dans la défense des tâches complexes (en dehors des discours de refondation et de premier janvier) ? Quel est l'engagement de l'UNSA en faveur des tâches complexes traditionnelles (dictée, dissertation, etc.), et qu'ont-ils proposé de mieux pour les remplacer ?
L'avantage que je vois à cette mécanisation de l'évaluation, c'est qu'elle n'est pas falsifiable par une bureaucratie soviétiforme : on n'aura pas besoin d'attendre une dizaine d'années que les élèves enferrés dans leur illettrisme aillent s'écraser sur le mur de PISA ou se fassent refouler trois ans plus tard des universités suisses ou gabonaises pour cause de diplôme du bac dévalué. On verra les dégâts en direct. Je comprends que l'UNSA n'aime pas cela, mais je pensais que cela pouvait vous plaire.
- User5899Demi-dieu
Le but de ma vie n'est pas l'écrasement de l'UNSA
Sinon, en tant que dieu de l'Olympe, ce serait fait depuis longtemps
Sinon, en tant que dieu de l'Olympe, ce serait fait depuis longtemps
- archebocEsprit éclairé
Cripure a écrit:Le but de ma vie n'est pas l'écrasement de l'UNSA
Sinon, en tant que dieu de l'Olympe, ce serait fait depuis longtemps
Ce n'est pas parce que l'UNSA dit qu'il faut respirer pour vivre que je vais me mettre la tête dans un sac plastique. Mais ce que j'ai essayé de dire dans mon précédent message, et que j'ai sottement mélangé, je vais essayer de le présenter mieux ici :
- les protestations de l'UNSA en faveur des tâches complexes et de quelques autres nobles combats me semblent mauvaises poudre aux yeux et larmes de crocodile.
- la mécanisation de l'enseignement ne peut menacer que les bêtes de somme. Les vrais enseignants, du CP au supérieur, ne sont pas en concurrence avec la machine (et au moins pour 15 ans).
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