- Luigi_BGrand Maître
Eduscol table sur un EPI LCA de 1h/semaine.
http://eduscol.education.fr/cid87584/questions-reponses-sur-la-nouvelle-organisation-du-college.html#le_latin
http://eduscol.education.fr/cid87584/questions-reponses-sur-la-nouvelle-organisation-du-college.html#le_latin
- LefterisEsprit sacré
La gloire certes, mais les prébendes, les entrées, la retraite de ministre sonnante et trébuchante à vie, ça dure...Pourquoi la courses aux places serait-elle si âpre sinon ? Pourquoi les appareils de partis placeraient-ils d'urgence leurs protégés dans des institutions ou des postes rémunérateurs en cas d'échec électoral ? J'ai vu à un certain niveau syndical des gens se déchirer pour des jours de décharge, des frais, des voyages (et certains étaient aussi politiciens), alors je ne me fais aucune illusion.AsarteLilith a écrit:Lefteris a écrit:C'est une hypocrite, une spécialiste des éléments de langage, ce qu'a bien compris le gouvernement en en faisant d'abord une docile porte-parole, dont la seule vraie conviction est de faire carrière. Petit sourire figé, termes répétés ad nauseam ("confortés", "renforcés", pour les enseignements en réalité menacés), insultes voilées envers les contradicteurs au lieu de répondre à leurs arguments précis , tout l'arsenal de la manipulation politicienne y est .
Quand les socialistes se feront jeter, elle aura au moins réussi à être ministre , et elle rebondira grâce à ce titre.
C'est justement ça qui me dégoûte le plus. J'aime à croire que ma formation de LC m'a fait comprendre que toute gloire, surtout politique, n'est que passagère.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TangledingGrand Maître
Vous avez remarqué ?
20% = 1/5
1 élève sur 5 en échec en entrant au collège et dont la situation va s'aggraver : c'est beaucoup, il faut réformer le collège d'urgence.
1 élève sur 5 seulement fait du latin en collège: ce n'est pas assez, il faut supprimer le latin...
On se dévoue, on fait une collecte pour offrir :
- une calculatrice à NVB
- des cours de logique
- des cours de latin
20% = 1/5
1 élève sur 5 en échec en entrant au collège et dont la situation va s'aggraver : c'est beaucoup, il faut réformer le collège d'urgence.
1 élève sur 5 seulement fait du latin en collège: ce n'est pas assez, il faut supprimer le latin...
On se dévoue, on fait une collecte pour offrir :
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- julie2010Niveau 2
Il n'y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne...
Ça aussi, on peut l'inclure dans les cours de latin. Pour leur faire comprendre le monde moderne à travers l'antiquité, hein.
Ça aussi, on peut l'inclure dans les cours de latin. Pour leur faire comprendre le monde moderne à travers l'antiquité, hein.
- AsarteLilithBon génie
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris le message... :boulet:Tangleding a écrit:Vous avez remarqué ?
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1 élève sur 5 en échec en entrant au collège et dont la situation va s'aggraver : c'est beaucoup, il faut réformer le collège d'urgence.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- TangledingGrand Maître
Disons que la même proportion (20%) est pour le ministère soit "pas assez", soit "beaucoup trop"... et permet d'arriver à des conclusions contradictoires...
Bref bel exemple d'incohérence. C'est ca qu'est embêtant avec la com' à vide, on finit par dire tout et son contraire...
Bref bel exemple d'incohérence. C'est ca qu'est embêtant avec la com' à vide, on finit par dire tout et son contraire...
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- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- AsarteLilithBon génie
Aaaaaah ! Ok ! Merci !
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- medea100Niveau 4
julie2010 a écrit:Il n'y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne...
Ça aussi, on peut l'inclure dans les cours de latin. Pour leur faire comprendre le monde moderne à travers l'antiquité, hein.
Et il y aura des c..., non latinistes - parce que ce n'est plus la peine de se casser le c...avec des matières qui font mal à la tête - pour se jeter sur L'EPI LCA avec un bouquin listant les expressions françaises faisant référence à l'Antiquité.
- fraisedesboisNiveau 9
Tangleding a écrit:Vous avez remarqué ?
20% = 1/5
1 élève sur 5 en échec en entrant au collège et dont la situation va s'aggraver : c'est beaucoup, il faut réformer le collège d'urgence.
1 élève sur 5 seulement fait du latin en collège: ce n'est pas assez, il faut supprimer le latin...
On se dévoue, on fait une collecte pour offrir :
- une calculatrice à NVB
- des cours de logique
- des cours de latin
bien vu :lol:
mise sur la calculette (gratuite) parce que je crains que tu peines à trouver un enseignant pour subir un tel élève... :chat:
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:lecteur: Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre -
Georges Bernanos, Les enfants humiliés, 1949
- Luigi_BGrand Maître
Une stratégie visiblement concertée et toujours plus agressive pour s'en prendre aux défenseurs des langues anciennes : http://avenirlatingrec.fr/actualite/ministere/191-patrick-bloche-le-choix-d-un-college-plus-juste
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- nevermoreNiveau 10
Franchement tout cela me déprime profondément. Quelle est la logique du ministère?
- la plupart des élèves abandonnent le latin au lycée? Qu'à cela ne tienne: supprimons-le au collège, il y aura beaucoup moins d'abandon ainsi
- ces cours de latin et grec sont vraiment trop élitistes, diluons tout cela! À l'heure du zapping, bienvenu à l'EPI langue et culture de l'Antiquité...
Mais bien sûr ces têtes pensantes du ministère n'ont, elles, pas du tout suivi cet enseignement élitiste et rétrograde :|
- la plupart des élèves abandonnent le latin au lycée? Qu'à cela ne tienne: supprimons-le au collège, il y aura beaucoup moins d'abandon ainsi
- ces cours de latin et grec sont vraiment trop élitistes, diluons tout cela! À l'heure du zapping, bienvenu à l'EPI langue et culture de l'Antiquité...
Mais bien sûr ces têtes pensantes du ministère n'ont, elles, pas du tout suivi cet enseignement élitiste et rétrograde :|
- SacapusHabitué du forum
Bonjour. Je ne trouve pas que celle-ci soit la meilleure de vos remarques : peu ou beaucoup, ça ne dépend jamais de la quantité brute, toujours de la quantité en contexte : Il n'y a rien d'illogique à dire que 20 euros, c'est cher pour une baguette de pain, et bon marché pour une nuit d'hôtel, ou que 20 %, c'est beaucoup pour une augmentation de salaire, mais peu pour un taux de réussite au bac. Et en l'occurence , il est vrai que 20 % d'élèves en échec, c'est trop, et que 20 % de latinistes, dans l'idéal, on aimerait qu'il y en ait davantage.Tangleding a écrit:Disons que la même proportion (20%) est pour le ministère soit "pas assez", soit "beaucoup trop"... et permet d'arriver à des conclusions contradictoires...
Bref bel exemple d'incohérence. C'est ca qu'est embêtant avec la com' à vide, on finit par dire tout et son contraire...
- Luigi_BGrand Maître
Ajoutons la schizophrénie des "Cahiers pédagogiques" où un professeur de lettres classiques, Florence Castincaud, s'évertue à montrer que les langues anciennes ont tout à gagner à la réforme : http://avenirlatingrec.fr/actualite/syndicats-et-associations/188-cahiers-pedagogiques-nous-serons-heureux-de-toucher-de-nombreux-eleves
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- trompettemarineMonarque
Dans la même logique, beaucoup d'élèves quittent l'école en cours de route (terrible constat), alors supprimons l'école !nevermore a écrit:Franchement tout cela me déprime profondément. Quelle est la logique du ministère?
- la plupart des élèves abandonnent le latin au lycée? Qu'à cela ne tienne: supprimons-le au collège, il y aura beaucoup moins d'abandon ainsi
- InvitéInvité
C'est ce que nous expliquais une collègue agrégée de LC, lors d’une réunion avec l'IA: le souci serait aussi les professeurs de lycée qui tuent l'option car faisant des cours comme il y a trente ans. Beaucoup de thème, peu de civi. La collègue abondait dans ce sens. J'ai cru comprendre qu'il était surtout question de collègues à bout dans mon coin. J'avoue être dubitative sur ce lien de cause à effet.
- Steph1.14Niveau 5
Les Cahiers pédagogiques ont encore frappé !
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Nous-sommes-tous-des-professeurs-de-culture-humaniste
"Nous sommes tous des professeurs de culture humaniste
Florence Castincaud
22 avril 2015
Dans les vives discussions qui accompagnent la publication du projet de réforme du collège, la place étonnante prise par la question du « latin-grec », car c’est bien sur ces mots que l’on se passionne, ne manque pas d’étonner. Question intéressante, certes, mais que peu de débatteurs replacent dans les enjeux autrement plus vastes de la nécessaire évolution du collège vers un fonctionnement qui profite, enfin, à toute la jeunesse du pays – toute, alors que les statistiques nous montrent combien la situation actuelle est inégalitaire.
Nous voilà donc, spécialement nous, professeurs de « lettres classiques », obligés de choisir notre camp, et si possible le bon, celui des défenseurs du « latin-grec » (cette option s’appelle depuis cinq ans déjà « Langues et cultures de l’antiquité » mais beaucoup l’ignorent, y compris Aurélie Filipetti qui s’indigne comiquement de ce changement d’appellation). Dommage de se trouver face à des prises de position si manichéennes, car les vrais débats, eux, sont intéressants, quand on s’éloigne des lancers d’invectives.
Pour avoir une idée précise de la situation qui prévaudra avec la réforme du collège sur ce point, il est bon de consulter le dossier très complet proposé par le site « Arrête ton Char » qui fait « un point dépassionné », disent les auteurs : Saluons cette documentation qui suit à la trace les différentes déclarations et textes du ministère et de la Degesco, jusque dans leurs hésitations et rectifications. Les langues anciennes seront donc « enseignement de complément », 5 heures au sens strict de la 6e à la 3e au lieu de 8 actuellement, la perte étant contrebalancée par des EPI fléchés « langues anciennes » (sans parler des apports du latin grec vus en cours de français).
Dans les controverses, la situation actuelle du latin-grec au collège, ou plutôt des Langues et cultures de l’antiquité, ne fait, elle, guère objet de débat, si ce n’est bien sûr pour déplorer la part trop faible qui lui est réservée et, refrain connu, « la dégradation constante de la situation » depuis… allez, disons, la nuit des temps, pour mettre tout le monde d’accord. On se rappelle pourtant l’époque où les enfants sortant de CM2 étaient inscrits par leurs parents soit au lycée de la ville, avec latin dès la 6e, parce qu’ils étaient promis aux études longues, soit au CEG, sans latin, parce qu’on n’espérait pas pour eux qu’ils poursuivent des études au-delà de la 3e. Deviner quelles classes sociales fréquentaient ces deux types d’établissements, et quel corps de professeurs y était affecté, n’est pas bien difficile. A côté de cela, le collège unique et son option latin ouverte à tous me semblent avoir été un immense progrès : tout n’est donc pas que glissement vers l’abime…
Cette option « latin » (et parfois grec) n’est pas sans poser actuellement quelques questions tout de même, justement sur la question de la langue elle-même, point qui chagrine les opposants à la réforme : admettons pour la culture transmise via les EPI, disent-ils en gros, mais que sera-t-elle sans la connaissance intime de la langue (voir la discussion de Robin Delisle) ? Sans les compétences nécessaires pour comprendre les textes antiques ? Eh bien justement, cela me laisse perplexe. S’agissant de la langue elle-même, les compétences acquises en fin de 3e en compréhension de textes sont bien faibles. Dans un collège « ordinaire » ou ZEP, de la 5e à la 3e, nous avons évidemment dans chaque cohorte trois ou quatre élèves très performants qui se meuvent avec aisance dans les structures de la langue latine, comprennent tout de suite qu’un accusatif en début de phrase ne sera pas le sujet, saisissent l’art de la brièveté dans une maxime latine, bref, ont les réflexes nécessaires pour se mouvoir dans une langue flexionnelle (à déclinaisons) avec son génie propre. Les mêmes sont en général excellents en anglais, en allemand ou en espagnol. Pour les autres, c’est beaucoup plus difficile, surtout si nous sommes bien d’accord pour que l’option accueille et garde tous les élèves qui en ont envie, sans décourager les « faibles ». Je salue la prouesse de ceux qui disent faire réussir tous leurs élèves en grammaire latine ; moi, j’ai des élèves qui au bout de plusieurs mois de travail en 5e se trouvent toujours en difficulté sur le principe même des déclinaisons, et j’en prends ma part de responsabilité, mais le fait est là.
Et qu’on n’incrimine pas leur méconnaissance de la grammaire française, car celle-ci est en l’occurrence d’un faible secours. Une bonne part de mes élèves n’a compris le fonctionnement du génitif qu’en le manipulant comme l’apostrophe + S qu’ils connaissant en anglais, là où l’appel à la reconnaissance du « complément de nom » français ne les aide guère.
Certains de ces élèves en difficulté avec la langue quittent l’option, d’autres restent, contraints par leurs parents (et de mauvaise humeur pour les deux ans qui suivent) ou au contraire avec grand plaisir parce qu’ils ont pris gout à l’étude du passé, aux recherches de civilisation, aux discussions historiques, politiques, philosophiques, religieuses, qui surgissent régulièrement dans les heures de langues anciennes. Pour en laisser le moins possible sur le bord du chemin, je différencie, je ralentis, je tente des approches variées, j’essaie de ne pas avancer à marches forcées. Autrement dit, même avant la réforme actuellement proposée et ses nouvelles dispositions horaires, la connaissance réelle (« intime ») de la langue est le fait d’un tout petit nombre, soyons francs.
D’ailleurs pourquoi si peu d’élèves décident-ils de poursuivre au lycée ? Ils cèderaient, parait-il, à la « pression utilitariste »… Merci pour les autres choix et options proposés ! Hors des langues anciennes, tout n’est donc que mercantilisme et poudre aux yeux moderniste… ? Pourquoi ne pas plutôt considérer que la pratique des langues anciennes, en tant que langues, est et restera l’apanage d’un petit nombre, comme les études musicales par exemple ? Nous disputerons-nous, tels les professeurs de Monsieur Jourdain ou ceux du nouveau riche Jeannot chez Voltaire, pour décider qui est le plus utile, le plus fondamental, celui qui fonde tous les autres ? Les tribunes émouvantes publiées ici et là par des professeurs de Lettres classiques, mais aussi par d’autres, crient à l’assassinat de la pensée si on amoindrit la part des heures latin-grec, dans lesquelles, disent les auteurs, nos élèves « forgent les armes intellectuelles des citoyens qu’ils seront demain ». Alors, ne protestez-vous pas qu’heureusement cette propédeutique à une pensée adulte éclairée est aussi votre objectif, enseignants de toutes les autres disciplines y compris les documentalistes, professeurs principaux en heures de vie de classe, organisateurs de projets en tous genres, équipes mobilisées pour la semaine de la presse, CPE formateurs de délégués élèves, etc. ?
La réforme proposée n’est donc pas pour moi un tremblement de terre.
Reprenons cette visée de démocratisation du collège, urgente et vitale, que porte, même modestement, l’actuelle réforme. Œuvrons pour que, dans ce projet, des EPI intelligemment faits renouvèlent année après année la connaissance des langues et cultures de l’Antiquité ; ce ne sera pas commode, c’est vrai, il y faudra de l’intelligence et de l’inventivité, mais nous serons heureux de toucher de nombreux élèves. Continuons, dans les 5 heures de l’enseignement complémentaire, à réfléchir à une didactique de la langue elle-même plus performante pour cultiver chez nos élèves le gout de la réflexion sur les mots, leur histoire, leurs voyages, sur les structures de langue et de pensée ; continuons à comparer les langues flexionnelles comme le latin, le turc ou le russe, que certains de nos élèves connaissent, ou les façons dont l’anglais, l’allemand et le latin, mais aussi l’arabe, traduisent l’appartenance ou la notion de temps.
Bref, et je vole ces mots à Mara Goyet, (http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2015/04/16/reforme-du-college-serons-nous-a-la-hauteur/), « en prenant la réforme au sérieux, (…) en se l’appropriant (puisqu’il y a un consensus pour dire que le collège tel qu’il est ne fonctionne pas), (…) en n’étant pas déprimé, désabusé d’avance, j’ose espérer qu’on pourrait parvenir à en faire quelque chose de bien. De vraiment bien ».
Florence Castincaud
Professeure de lettres classiques et directrice de la publication des Cahiers pédagogiques"
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Nous-sommes-tous-des-professeurs-de-culture-humaniste
"Nous sommes tous des professeurs de culture humaniste
Florence Castincaud
22 avril 2015
Dans les vives discussions qui accompagnent la publication du projet de réforme du collège, la place étonnante prise par la question du « latin-grec », car c’est bien sur ces mots que l’on se passionne, ne manque pas d’étonner. Question intéressante, certes, mais que peu de débatteurs replacent dans les enjeux autrement plus vastes de la nécessaire évolution du collège vers un fonctionnement qui profite, enfin, à toute la jeunesse du pays – toute, alors que les statistiques nous montrent combien la situation actuelle est inégalitaire.
Nous voilà donc, spécialement nous, professeurs de « lettres classiques », obligés de choisir notre camp, et si possible le bon, celui des défenseurs du « latin-grec » (cette option s’appelle depuis cinq ans déjà « Langues et cultures de l’antiquité » mais beaucoup l’ignorent, y compris Aurélie Filipetti qui s’indigne comiquement de ce changement d’appellation). Dommage de se trouver face à des prises de position si manichéennes, car les vrais débats, eux, sont intéressants, quand on s’éloigne des lancers d’invectives.
Pour avoir une idée précise de la situation qui prévaudra avec la réforme du collège sur ce point, il est bon de consulter le dossier très complet proposé par le site « Arrête ton Char » qui fait « un point dépassionné », disent les auteurs : Saluons cette documentation qui suit à la trace les différentes déclarations et textes du ministère et de la Degesco, jusque dans leurs hésitations et rectifications. Les langues anciennes seront donc « enseignement de complément », 5 heures au sens strict de la 6e à la 3e au lieu de 8 actuellement, la perte étant contrebalancée par des EPI fléchés « langues anciennes » (sans parler des apports du latin grec vus en cours de français).
Dans les controverses, la situation actuelle du latin-grec au collège, ou plutôt des Langues et cultures de l’antiquité, ne fait, elle, guère objet de débat, si ce n’est bien sûr pour déplorer la part trop faible qui lui est réservée et, refrain connu, « la dégradation constante de la situation » depuis… allez, disons, la nuit des temps, pour mettre tout le monde d’accord. On se rappelle pourtant l’époque où les enfants sortant de CM2 étaient inscrits par leurs parents soit au lycée de la ville, avec latin dès la 6e, parce qu’ils étaient promis aux études longues, soit au CEG, sans latin, parce qu’on n’espérait pas pour eux qu’ils poursuivent des études au-delà de la 3e. Deviner quelles classes sociales fréquentaient ces deux types d’établissements, et quel corps de professeurs y était affecté, n’est pas bien difficile. A côté de cela, le collège unique et son option latin ouverte à tous me semblent avoir été un immense progrès : tout n’est donc pas que glissement vers l’abime…
Cette option « latin » (et parfois grec) n’est pas sans poser actuellement quelques questions tout de même, justement sur la question de la langue elle-même, point qui chagrine les opposants à la réforme : admettons pour la culture transmise via les EPI, disent-ils en gros, mais que sera-t-elle sans la connaissance intime de la langue (voir la discussion de Robin Delisle) ? Sans les compétences nécessaires pour comprendre les textes antiques ? Eh bien justement, cela me laisse perplexe. S’agissant de la langue elle-même, les compétences acquises en fin de 3e en compréhension de textes sont bien faibles. Dans un collège « ordinaire » ou ZEP, de la 5e à la 3e, nous avons évidemment dans chaque cohorte trois ou quatre élèves très performants qui se meuvent avec aisance dans les structures de la langue latine, comprennent tout de suite qu’un accusatif en début de phrase ne sera pas le sujet, saisissent l’art de la brièveté dans une maxime latine, bref, ont les réflexes nécessaires pour se mouvoir dans une langue flexionnelle (à déclinaisons) avec son génie propre. Les mêmes sont en général excellents en anglais, en allemand ou en espagnol. Pour les autres, c’est beaucoup plus difficile, surtout si nous sommes bien d’accord pour que l’option accueille et garde tous les élèves qui en ont envie, sans décourager les « faibles ». Je salue la prouesse de ceux qui disent faire réussir tous leurs élèves en grammaire latine ; moi, j’ai des élèves qui au bout de plusieurs mois de travail en 5e se trouvent toujours en difficulté sur le principe même des déclinaisons, et j’en prends ma part de responsabilité, mais le fait est là.
Et qu’on n’incrimine pas leur méconnaissance de la grammaire française, car celle-ci est en l’occurrence d’un faible secours. Une bonne part de mes élèves n’a compris le fonctionnement du génitif qu’en le manipulant comme l’apostrophe + S qu’ils connaissant en anglais, là où l’appel à la reconnaissance du « complément de nom » français ne les aide guère.
Certains de ces élèves en difficulté avec la langue quittent l’option, d’autres restent, contraints par leurs parents (et de mauvaise humeur pour les deux ans qui suivent) ou au contraire avec grand plaisir parce qu’ils ont pris gout à l’étude du passé, aux recherches de civilisation, aux discussions historiques, politiques, philosophiques, religieuses, qui surgissent régulièrement dans les heures de langues anciennes. Pour en laisser le moins possible sur le bord du chemin, je différencie, je ralentis, je tente des approches variées, j’essaie de ne pas avancer à marches forcées. Autrement dit, même avant la réforme actuellement proposée et ses nouvelles dispositions horaires, la connaissance réelle (« intime ») de la langue est le fait d’un tout petit nombre, soyons francs.
D’ailleurs pourquoi si peu d’élèves décident-ils de poursuivre au lycée ? Ils cèderaient, parait-il, à la « pression utilitariste »… Merci pour les autres choix et options proposés ! Hors des langues anciennes, tout n’est donc que mercantilisme et poudre aux yeux moderniste… ? Pourquoi ne pas plutôt considérer que la pratique des langues anciennes, en tant que langues, est et restera l’apanage d’un petit nombre, comme les études musicales par exemple ? Nous disputerons-nous, tels les professeurs de Monsieur Jourdain ou ceux du nouveau riche Jeannot chez Voltaire, pour décider qui est le plus utile, le plus fondamental, celui qui fonde tous les autres ? Les tribunes émouvantes publiées ici et là par des professeurs de Lettres classiques, mais aussi par d’autres, crient à l’assassinat de la pensée si on amoindrit la part des heures latin-grec, dans lesquelles, disent les auteurs, nos élèves « forgent les armes intellectuelles des citoyens qu’ils seront demain ». Alors, ne protestez-vous pas qu’heureusement cette propédeutique à une pensée adulte éclairée est aussi votre objectif, enseignants de toutes les autres disciplines y compris les documentalistes, professeurs principaux en heures de vie de classe, organisateurs de projets en tous genres, équipes mobilisées pour la semaine de la presse, CPE formateurs de délégués élèves, etc. ?
La réforme proposée n’est donc pas pour moi un tremblement de terre.
Reprenons cette visée de démocratisation du collège, urgente et vitale, que porte, même modestement, l’actuelle réforme. Œuvrons pour que, dans ce projet, des EPI intelligemment faits renouvèlent année après année la connaissance des langues et cultures de l’Antiquité ; ce ne sera pas commode, c’est vrai, il y faudra de l’intelligence et de l’inventivité, mais nous serons heureux de toucher de nombreux élèves. Continuons, dans les 5 heures de l’enseignement complémentaire, à réfléchir à une didactique de la langue elle-même plus performante pour cultiver chez nos élèves le gout de la réflexion sur les mots, leur histoire, leurs voyages, sur les structures de langue et de pensée ; continuons à comparer les langues flexionnelles comme le latin, le turc ou le russe, que certains de nos élèves connaissent, ou les façons dont l’anglais, l’allemand et le latin, mais aussi l’arabe, traduisent l’appartenance ou la notion de temps.
Bref, et je vole ces mots à Mara Goyet, (http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2015/04/16/reforme-du-college-serons-nous-a-la-hauteur/), « en prenant la réforme au sérieux, (…) en se l’appropriant (puisqu’il y a un consensus pour dire que le collège tel qu’il est ne fonctionne pas), (…) en n’étant pas déprimé, désabusé d’avance, j’ose espérer qu’on pourrait parvenir à en faire quelque chose de bien. De vraiment bien ».
Florence Castincaud
Professeure de lettres classiques et directrice de la publication des Cahiers pédagogiques"
- e-WandererGrand sage
Je trouve ce passage sidérant :
Au lieu de dire que les faibles connaissances des élèves en grammaire française ne leur permettent pas de comprendre le latin, il faudrait prendre les choses de façon rigoureusement inverse : réaffirmer l'urgence de faire de la grammaire de façon massive et systématique en cours de français, et souligner le rôle précieux que peut jouer le latin dans la compréhension des structures de notre propre langue.
J'ai personnellement le souvenir très précis d'avoir compris en 6e grâce à l'allemand la différence entre l'attribut et le COD, qui m'avait été mal ou insuffisamment expliquée en cours de français.
Quel constat ! C'est reconnaître que le travail en grammaire française n'est pas fait, ou pas bien fait. C'est hélas vrai. Mais au lieu de saisir avec le latin une occasion de rattraper ce qui peut l'être, cette dame (qui est aussi professeur de français, comme nos collègues de LC nous le rappellent souvent ici même) préfère baisser les bras et soutenir une réforme qui va faire l'impasse sur l'étude de la langue latine.Je salue la prouesse de ceux qui disent faire réussir tous leurs élèves en grammaire latine ; moi, j’ai des élèves qui au bout de plusieurs mois de travail en 5e se trouvent toujours en difficulté sur le principe même des déclinaisons, et j’en prends ma part de responsabilité, mais le fait est là.
Et qu’on n’incrimine pas leur méconnaissance de la grammaire française, car celle-ci est en l’occurrence d’un faible secours. Une bonne part de mes élèves n’a compris le fonctionnement du génitif qu’en le manipulant comme l’apostrophe + S qu’ils connaissant en anglais, là où l’appel à la reconnaissance du « complément de nom » français ne les aide guère.
Au lieu de dire que les faibles connaissances des élèves en grammaire française ne leur permettent pas de comprendre le latin, il faudrait prendre les choses de façon rigoureusement inverse : réaffirmer l'urgence de faire de la grammaire de façon massive et systématique en cours de français, et souligner le rôle précieux que peut jouer le latin dans la compréhension des structures de notre propre langue.
J'ai personnellement le souvenir très précis d'avoir compris en 6e grâce à l'allemand la différence entre l'attribut et le COD, qui m'avait été mal ou insuffisamment expliquée en cours de français.
- LoraNeoprof expérimenté
Et sur la grammaire française !e-Wanderer a écrit:Je trouve ce passage sidérant :
Quel constat ! C'est reconnaître que le travail en grammaire française n'est pas fait, ou pas bien fait. C'est hélas vrai. Mais au lieu de saisir avec le latin une occasion de rattraper ce qui peut l'être, cette dame (qui est aussi professeur de français, comme nos collègues de LC nous le rappellent souvent ici même) préfère baisser les bras et soutenir une réforme qui va faire l'impasse sur l'étude de la langue latine.Je salue la prouesse de ceux qui disent faire réussir tous leurs élèves en grammaire latine ; moi, j’ai des élèves qui au bout de plusieurs mois de travail en 5e se trouvent toujours en difficulté sur le principe même des déclinaisons, et j’en prends ma part de responsabilité, mais le fait est là.
Et qu’on n’incrimine pas leur méconnaissance de la grammaire française, car celle-ci est en l’occurrence d’un faible secours. Une bonne part de mes élèves n’a compris le fonctionnement du génitif qu’en le manipulant comme l’apostrophe + S qu’ils connaissant en anglais, là où l’appel à la reconnaissance du « complément de nom » français ne les aide guère.
- nevermoreNiveau 10
Lora a écrit:Et sur la grammaire française !e-Wanderer a écrit:Je trouve ce passage sidérant :
Quel constat ! C'est reconnaître que le travail en grammaire française n'est pas fait, ou pas bien fait. C'est hélas vrai. Mais au lieu de saisir avec le latin une occasion de rattraper ce qui peut l'être, cette dame (qui est aussi professeur de français, comme nos collègues de LC nous le rappellent souvent ici même) préfère baisser les bras et soutenir une réforme qui va faire l'impasse sur l'étude de la langue latine.Je salue la prouesse de ceux qui disent faire réussir tous leurs élèves en grammaire latine ; moi, j’ai des élèves qui au bout de plusieurs mois de travail en 5e se trouvent toujours en difficulté sur le principe même des déclinaisons, et j’en prends ma part de responsabilité, mais le fait est là.
Et qu’on n’incrimine pas leur méconnaissance de la grammaire française, car celle-ci est en l’occurrence d’un faible secours. Une bonne part de mes élèves n’a compris le fonctionnement du génitif qu’en le manipulant comme l’apostrophe + S qu’ils connaissant en anglais, là où l’appel à la reconnaissance du « complément de nom » français ne les aide guère.
Tout comme vous, j'hallucine! J'ai toujours vu mes cours de latin comme un moyen de réfléchir sur le fonctionnement d'une langue, de revoir la grammaire française que nos élèves maîtrisent mal et de faire des ponts avec d'autres langues notamment les LV qu'ils apprennent.
Et j'ai vu nombre d'élèves qui avaient des difficultés en francais progresser grâce au latin. Alors bien sûr, ils ne savaient pas traduire Cicéron dans le texte en fin de 3ème, mais c'est bien la pratique de la langue qui a permis leurs progrès.
Et maintenant que je suis au lycée, non je ne passe pas mes heures à faire des thèmes pour dégoûter les élèves et leur faire abandonner l'option. C'est vraiment n'importe quoi ce qu'on peut entendre!
- Presse-puréeGrand sage
Tout n'est pas à jeter ds cet article, loin de là.
Cependant, on ne peut que remarquer que nous tournons tous autant que nous sommes toujours autour de la même question, qui justifie, dans l'esprit des défenseurs des EPI la disparition ou l'amoindrissment horaire des LC: la question de la grammaire.
D'où la question du "sexy", du texte authentique ou non et aujourd'hui du texte en langue ancienne ou en trad (parce qu'on en est là...). Et ceux qui défendent la transformation des LC en EPI sont les mêmes qui laissent de côté la question de la progression des apprentissages en langue, en la laissant "aux équipes", ce qui est un beau moyen de ne rien décider.
Cependant, on ne peut que remarquer que nous tournons tous autant que nous sommes toujours autour de la même question, qui justifie, dans l'esprit des défenseurs des EPI la disparition ou l'amoindrissment horaire des LC: la question de la grammaire.
D'où la question du "sexy", du texte authentique ou non et aujourd'hui du texte en langue ancienne ou en trad (parce qu'on en est là...). Et ceux qui défendent la transformation des LC en EPI sont les mêmes qui laissent de côté la question de la progression des apprentissages en langue, en la laissant "aux équipes", ce qui est un beau moyen de ne rien décider.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- IphigénieProphète
Voilà où se situe le cœur de toutes les erreurs commises depuis non "la nuit des temps" mais depuis quarante ans, pour la gauche au motif pieux, larmoyant, bien-pensant de la non-ségrégation sociale, pour la droite au nom de l'efficacité économique, et le vice étant "versa" dans les éléments de langage prodigués de part et d'autre..On se rappelle pourtant l’époque où les enfants sortant de CM2 étaient inscrits par leurs parents soit au lycée de la ville, avec latin dès la 6e, parce qu’ils étaient promis aux études longues, soit au CEG, sans latin, parce qu’on n’espérait pas pour eux qu’ils poursuivent des études au-delà de la 3e. Deviner quelles classes sociales fréquentaient ces deux types d’établissements, et quel corps de professeurs y était affecté, n’est pas bien difficile.
C'est curieux de voir dans la même phrase, expliquer au nom de l'amour des classes sociales défavorisées, que tous les élèves se valent et sont égaux , mais.... pas tous les profs. Pourtant les profs des lycées et ceux des CEG correspondaient bien, aussi, à une différence, dans les milieux sociaux d'origine: certifiés et agrégés plutôt bourgeois, PEGC plutôt ruraux.
Mais le problème n'est pas l'origine, c'est de donner à tous la même possibilité d'évoluer vers le haut: si les petits paysans sont devenus instituteurs (sur concours sélectif) c'est parce que le cursus dans les écoles normales était rémunéré, et il a permis une forte ascension sociale dans les années 50.
Ce n'est pas, aujourd'hui, en supprimant le haut et tous les parcours sélectifs qu'on améliorera la situation. AU contraire plus que jamais, seuls les riches pourront s'en sortir dans des parcours privilégiés et privés. C'est aussi simple que cela.
- RoninMonarque
Trop compliqué à comprendre pour un socialo.
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- IphigénieProphète
Sinon que ceux qui ont déstructuré l'enseignement de la grammaire française et ruiné l'enseignement du latin par innovations démagogiques successives, viennent nous expliquer que cet enseignement ne fonctionne plus (alors qu'ils nous expliquaient ô combien le latin par les "textes authentiques" et l'introduction de la linguistique linguistiquante, ainsi que l'"approche" de la langue à grand coups de traductions c'était innovant et ô combien cela renouvelait avec génie pédagogique les "langues et cultures" bijointes de l'antiquité élargie jusqu'au au XIXe siècle...) est un aveu plutôt tragique.
- SphinxProphète
Et une fois que ses élèves, qui ne savent pas ce qu'est un complément du nom, on fait le rapprochement du génitif avec la forme en 's en anglais, mais ne savent toujours pas ce qu'est un complément du nom, comment font-ils pour comprendre le sens de la phrase ? Ce que raconte cette bonne dame n'a pas le moindre sens. Enfin bon, c'est vrai que les LV, c'est drôlement plus facile, pas besoin de grammaire ni de gros mots comme 'complément du nom', suffit de dire 'la forme en 's" et pif paf pouf on a compris, tout le monde sait ça.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Steph1.14Niveau 5
Dans les cahiers pédagogiques, encore :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/On-apprend-a-parler-ecrire-lire-en-parlant-ecrivant-et-lisant
"Un dernier point : certains oublient également que le latin et le grec ne figurent pas dans les enseignements obligatoires dont nous devions faire les programmes. Ce choix date de la création des collèges modernes sous l’occupation (réforme Carcopino). Je trouve que la situation des technologies et des sciences est plus préoccupante pour notre pays que l’extension de l’enseignement du latin et du grec. Mais de cela nul groupe de pression ne se préoccupe. O tempora ! O mores !
Denis Paget
Membre du Conseil supérieur des programmes"
Il me semble - on voit de tout - que ce monsieur est au SNES... Mais qui attend chez eux pour le mettre à la porte et le faire rejoindre le SGEN ou l'UNSA ?
Il n'a rien compris à ce qui se passe en plus ! Allez, déconnons : l'extension, oui, on demande 3h par niveau pour chaque élève. Depuis la 6e. En gros ça ferait 3h latin + 3h grec = 6h x 4 années = 16h.
Vous avez remarqué la grosse bêtise de notre "collègue" Florence Castincaud :
"il est bon de consulter le dossier très complet proposé par le site « Arrête ton Char » qui fait « un point dépassionné », disent les auteurs : Saluons cette documentation qui suit à la trace les différentes déclarations et textes du ministère et de la Degesco, jusque dans leurs hésitations et rectifications. Les langues anciennes seront donc « enseignement de complément », 5 heures au sens strict de la 6e à la 3e au lieu de 8 actuellement, la perte étant contrebalancée par des EPI fléchés « langues anciennes » (sans parler des apports du latin grec vus en cours de français)."
Je ne sais pas si cela vient des Cahiers ou d'Arrête ton char, en tout cas, tout est lié dans la bêtise : 5h de la 6e à la 3e, ça vient de sortir !
Allez, ne vous plaignez pas : tout le monde va prendre son petit caddie et faire un tour dans le centre commercial du coin. Des centaines de marques attendent qu'on repère leur utilisation de l'Antiquité. Ça c'est sûr, les élèves vont adorer ("Sortie scolaire interdisciplinaire à Carrefour") et cette dame ne se demandera plus comment leur faire apprendre la grammaire (elle n'y arrive déjà pas et ne semble pas plus que ça se remettre en question : besoin d'un peu "d'analyse de pratiques" chérie par les IUFM ?).
:shock:
http://www.cahiers-pedagogiques.com/On-apprend-a-parler-ecrire-lire-en-parlant-ecrivant-et-lisant
"Un dernier point : certains oublient également que le latin et le grec ne figurent pas dans les enseignements obligatoires dont nous devions faire les programmes. Ce choix date de la création des collèges modernes sous l’occupation (réforme Carcopino). Je trouve que la situation des technologies et des sciences est plus préoccupante pour notre pays que l’extension de l’enseignement du latin et du grec. Mais de cela nul groupe de pression ne se préoccupe. O tempora ! O mores !
Denis Paget
Membre du Conseil supérieur des programmes"
Il me semble - on voit de tout - que ce monsieur est au SNES... Mais qui attend chez eux pour le mettre à la porte et le faire rejoindre le SGEN ou l'UNSA ?
Il n'a rien compris à ce qui se passe en plus ! Allez, déconnons : l'extension, oui, on demande 3h par niveau pour chaque élève. Depuis la 6e. En gros ça ferait 3h latin + 3h grec = 6h x 4 années = 16h.
Vous avez remarqué la grosse bêtise de notre "collègue" Florence Castincaud :
"il est bon de consulter le dossier très complet proposé par le site « Arrête ton Char » qui fait « un point dépassionné », disent les auteurs : Saluons cette documentation qui suit à la trace les différentes déclarations et textes du ministère et de la Degesco, jusque dans leurs hésitations et rectifications. Les langues anciennes seront donc « enseignement de complément », 5 heures au sens strict de la 6e à la 3e au lieu de 8 actuellement, la perte étant contrebalancée par des EPI fléchés « langues anciennes » (sans parler des apports du latin grec vus en cours de français)."
Je ne sais pas si cela vient des Cahiers ou d'Arrête ton char, en tout cas, tout est lié dans la bêtise : 5h de la 6e à la 3e, ça vient de sortir !
Allez, ne vous plaignez pas : tout le monde va prendre son petit caddie et faire un tour dans le centre commercial du coin. Des centaines de marques attendent qu'on repère leur utilisation de l'Antiquité. Ça c'est sûr, les élèves vont adorer ("Sortie scolaire interdisciplinaire à Carrefour") et cette dame ne se demandera plus comment leur faire apprendre la grammaire (elle n'y arrive déjà pas et ne semble pas plus que ça se remettre en question : besoin d'un peu "d'analyse de pratiques" chérie par les IUFM ?).
:shock:
- TangledingGrand Maître
Il n'est plus au SNES, il fait partie de l'Institut de recherche de la FSU...
Ses positions ne sont pas celles du SNES (ni celles de la FSU), c'est très bien ainsi.
Je l'ai parfois entendu dire des choses intelligentes. Mais là, vraiment...
Ses positions ne sont pas celles du SNES (ni celles de la FSU), c'est très bien ainsi.
Je l'ai parfois entendu dire des choses intelligentes. Mais là, vraiment...
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