Collège 2016 : "Pour une réforme qui mette fin au collège à deux vitesses !" (Communiqué de presse commun)

henriette a écrit:C'est étrange, mais je ne ne suis pas du tout certaine que les représentants FCPE de mon établissement, qui ont très largement inscrits leurs enfants dans ces "dispositifs ségrégatifs", sautent de joie à l'annonce de leur suppression.
Je me demande même s'ils sont vraiment au courant de tout ça...

Même mon principal qui pourtant soutient cette réforme à fond a mis ses deux enfants en bilangue, latin, euro,...

CNFA a écrit:

henriette a écrit:C'est étrange, mais je ne ne suis pas du tout certaine que les représentants FCPE de mon établissement, qui ont très largement inscrits leurs enfants dans ces "dispositifs ségrégatifs", sautent de joie à l'annonce de leur suppression.
Je me demande même s'ils sont vraiment au courant de tout ça...

Même mon principal qui pourtant soutient cette réforme à fond a mis ses deux enfants en bilangue, latin, euro,...

Euh ? Soit il n'a pas compris les enjeux de la réforme, soit il estime que ses enfants seront sortis du collège et donc, c'est bon ?

Quand on monte dans la hiérarchie, on se met à souffrir de dédoublement de la personnalité sans doute : le Recteur de notre académie qui voulait anticiper la réforme pour les LV, et donc supprimer les bilangues dès l'an dernier, a sa fille inscrite en bilangue .

"Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais"...

Hypocrisie absolue. Ils sont à gerber.

si je dis ce que je pense, je me fais bannir...

Tous au point mort.

J'ajouterais, histoire d'enfoncer le clou, que notre CDE nous a dit que protester contre cette réforme était une malhonnêteté intellectuelle puisqu'elle évoluait sans arrêt et qu'on ne pouvait contester ce qui n'était pas définitif... Mais je dois dire pour le défendre que c'est une pointure de classe internationale et que grâce à lui, entre 60 et 70 % de profs devraient faire grève demain dans mon établissement et certains pour la première fois!!!  :boulet:

Gryphe a écrit:

Redistribuer les moyens pédagogiques jusque-là réservés à des options et dispositifs ségrégatifs

Dommage, on n'empêchait pourtant personne de s'inscrire ni en bilangue, ni en latin, ni en grec, ni en euro allemand.

Chez moi, si. Un seul groupe de latin par niveau, 31 places maxi dans le groupe, débrouillez-vous avec ça. On a dû virer les deux élèves les plus faibles (pas en latin, en tout) entre la cinquième et la quatrième pour que ça rentre. Le latin est donc bien chez moi une matière élitiste mais d'un élitisme, notez bien, imposé par la DGH... Autrefois, on disait "qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage". Maintenant, on s'est modernisés : on la lui injecte directement, puis on procède à la noyade.

Je commence à soupçonner la tête de la FCPE d'être une cabale montée par des parents frustrés que Bichon ait été refusé à la sélection en euro alors qu'il avait si bien préparé son entretien.

Spoiler:

henriette a écrit:C'est étrange, mais je ne ne suis pas du tout certaine que les représentants FCPE de mon établissement, qui ont très largement inscrits leurs enfants dans ces "dispositifs ségrégatifs", sautent de joie à l'annonce de leur suppression.
Je me demande même s'ils sont vraiment au courant de tout ça...

+ 1 ; les parents FCPE élus au CA de mon établissement sont tous les parents de mes latinistes bilangues ! :lol:

CNFA a écrit:J'ajouterais, histoire d'enfoncer le clou, que notre CDE nous a dit que protester contre cette réforme était une malhonnêteté intellectuelle puisqu'elle évoluait sans arrêt et qu'on ne pouvait contester ce qui n'était pas définitif... Mais je dois dire pour le défendre que c'est une pointure de classe internationale et que grâce à lui, entre 60 et 70 % de profs devraient faire grève demain dans mon établissement et certains pour la première fois!!!  :boulet:

Notons la beauté de l'argument symétrique qui peut donc affirmer qu'être pour cette réforme est une malhonnêtement intellectuelle puisqu'elle évolue sans arrêt, et qu'on ne peut pas être d'accord avec ce qui n'est pas définitif.

ysabel a écrit:si je dis ce que je pense, je me fais bannir...

+1000 !

Cléroli a écrit:Moi, j'interprète cela comme le signe d'une peur face à la fronde qui se met en place. Et je pense que la grève de demain (qui va être importante, j'espère) y contribue.

Je ne crois pas car il s'agit d'une grève anti-austérité et interprofessionnelle ; la réforme du collège a été rajoutée comme "motif" il y a quelques jours seulement et elle sera noyée dans le reste, ce qui me semble d'autant plus prévisible que les collègues sont majoritairement très mal informés de ce qui leur pend au nez (je le dis pour faire des heures d'info).

Bon, alors je suis optimiste mais dans mon établissement (un lycée, pourtant), nous sommes nombreux à faire grève contre l'austérité et contre la réforme et c'est la même chose dans les autres établissements autour de chez nous (ville de taille moyenne).

Cette déclaration de la FCPE (dans un contexte qui lui serait favorable) m' étonne, donc j'en déduis que le contexte ne l'est peut-être pas autant que ça. Et puis, une grève massive est le signal d'une capacité forte à se mobiliser, ce qui peut inquiéter un gouvernement.

Quand on monte dans la hiérarchie, on se met à souffrir de dédoublement de la personnalité sans doute : le Recteur de notre académie qui voulait anticiper la réforme pour les LV, et donc supprimer les bilangues dès l'an dernier, a sa fille inscrite en bilangue

J'ai horreur de ce genre d'argument. D'une part de confondre les intérêts privés et l’intérêt général (même si on peut en discuter, de cet interêt général), puisque c'est justement ce que l'on demande à ce genre de personne: de penser globalement, et d'agir à l'échelle de l'ensemble de la population, dont une bonne partie ne met pas sa fille en bilangue.
Le problème de l'alignement par la base n'existe que si on part du principe que les moyens sont fixes, et la structure unique. Ces deux paramètres sont quasi contraints. Du coup il n'y a pas de miracles, si on veut injecter des moyens dans le bas du tableau pour espérer (parce que comme vous j'ai des doutes) le faire remonter, il faut bien puiser quelque part. On estime que le latin ne fait plus partie de l'enseignement fondamental (comme le solfège par exemple, pour reprendre un débat, les similitudes pour moi sont nombreuses), et qu'il faut préférer travailler sur la grande difficulté que sur l'excellence. C'est un choix politique, et purement politique.

J'ai été très heureuse d'entendre la représentante de la PEEP dénoncer la réforme. Elle précisait qu'uniformiser, c'était tirer tout le monde vers le bas et ne pas tenir compte de la diversité des élèves

le pb de la peep c'est qu'une fois la droite au pouvoir ..le ton change!

La PEEP est contre… mais elle s'abstient :
"Philippe Watrelot : Vote sur le décret portant sur la réforme du Collège au #CSE : 52 pour (sont UNSA, CFDT, FCPE), 25 contre (SNALC, FSU, FO, CGT, Sud) et 1 abstention (PEEP)"

(lu à l'instant sur FB)

Iphigénie a écrit:Bon il semblerait que mon CDE anticipe donc en lycée sur tous ces bénéfices promis par la réforme du collège: elle viendrait d'annoncer aux profs d'anglais euro que l'an prochain, pour favoriser le latin (lol) "on interdirait le cumul latin euro: comme ça les refusés en euro se précipiteront en latin". Curieusement elle n'en a pas parlé par contre aux trois profs de lettres classiques: c'est vraiment drôle.
On marche sur la tête et la mauvaise foi (de tous) fait vraiment peur.

C'est illégal.

caribouc a écrit:J'ai été très heureuse d'entendre la représentante de la PEEP dénoncer la réforme. Elle précisait qu'uniformiser, c'était tirer tout le monde vers le bas et ne pas tenir compte de la diversité des élèves

Oui, et c'est pour cela qu'elle s'est abstenue au moment du vote ??
Je ne comprends plus là

Adri a écrit:Quand on monte dans la hiérarchie, on se met à souffrir de dédoublement de la personnalité sans doute : le Recteur de notre académie qui voulait anticiper la réforme pour les LV, et donc supprimer les bilangues dès l'an dernier, a sa fille inscrite en bilangue   .

Il n'y a aucun dédoublement de la personnalité : il  y a tout simplement l'intérêt personnel, qui commande de tenir un double langage selon les circonstances. D'une part, ils savent ce qui est bon pour la formation de leurs enfants, donc ils le veulent. D'autre part , il faut adhérer à ce que dit le maître, c'est meilleur pour la carrière , et si possible faire du zèle, même si l'on n'en croit pas un mot. Il faut en d'autres termes manier la langue de bois. j'ai, entre autres,  connu un CDE pédagogiste,( pour le mumuse ,scolaire, l'absence de notes, le projet) dont la progéniture faisait une classe prépa.

Et eux, en plus, peuvent se permettre de choisir les établissements où tout cela existe. Le vulgum pecus doit subir les conséquences de ces délires, s'il n'a pas les moyens intellectuels ou financiers de se défendre. Ceux qui peuvent , parce qu'ils se rendent compte du désastre et préfèrent débourser,  mais n'ont pas les moyens de contourner la carte scolaire (relations, achat d'appartement...) ont encore certains établissements privés.

Aucune schizophrénie donc, mais une solide langue de bois.

Langue de bois, effectivement.

Opportunisme, carriérisme également.
@ the educator : On peut bien s'en offusquer, quand cette personne vous tient des propos aberrants et mensongers...

Daphné a écrit:

caribouc a écrit:J'ai été très heureuse d'entendre la représentante de la PEEP dénoncer la réforme. Elle précisait qu'uniformiser, c'était tirer tout le monde vers le bas et ne pas tenir compte de la diversité des élèves

Oui, et c'est pour cela qu'elle s'est abstenue au moment du vote ??
Je ne comprends plus là

Je ne savais pas, c'était ce matin (tôt). Je suis déçue... pour une fois que je trouvais le discours cohérent...

Jane a écrit:Sinon, on peut proposer à la FCPE que les dispositifs bilangue, latin, grec, euro soient rendus obligatoire pour tous les élèves ?

Mais ouiiiiii, surtout que ça logera dans ces emplois du temps à trous !

Phoebe a écrit:

Jane a écrit:Sinon, on peut proposer à la FCPE que les dispositifs bilangue, latin, grec, euro soient rendus obligatoire pour tous les élèves ?

Mais ouiiiiii, surtout que ça logera dans ces emplois du temps à trous !

un syndicaliste détaché te dirait que le but de la réforme n'est pas de créer des postes.