- AzadHabitué du forum
Voilà, tout est dans le titre. Comme les élèves me demandent souvent des choses sur la philo, je me dis que j'aimerais faire une ou deux séances d'initiation... mais mes souvenirs de philo sont loin et j'aimerais aborder la question sous un angle accrocheur... or, c'est une discipline que j'ai apprises d'une manière on ne peut plus austère...
En improvisant, je leur ai parlé l'autre jour du mythe de la Caverne, ça leur avait plu et on avait parlé un peu de Matrix (que du classique, je sais). Bref, je cherche des pistes pas trop compliquées pour eux (ni pour moi) !
Merci pour vos idées !
En improvisant, je leur ai parlé l'autre jour du mythe de la Caverne, ça leur avait plu et on avait parlé un peu de Matrix (que du classique, je sais). Bref, je cherche des pistes pas trop compliquées pour eux (ni pour moi) !
Merci pour vos idées !
- ÆnésidèmeNiveau 6
Azad a écrit:Voilà, tout est dans le titre. Comme les élèves me demandent souvent des choses sur la philo, je me dis que j'aimerais faire une ou deux séances d'initiation... mais mes souvenirs de philo sont loin et j'aimerais aborder la question sous un angle accrocheur... or, c'est une discipline que j'ai apprises d'une manière on ne peut plus austère...
En improvisant, je leur ai parlé l'autre jour du mythe de la Caverne, ça leur avait plu et on avait parlé un peu de Matrix (que du classique, je sais). Bref, je cherche des pistes pas trop compliquées pour eux (ni pour moi) !
Merci pour vos idées !
Il n'y a, dans ton établissement, aucun collègue disponible et motivé pour une intervention ponctuelle ?
- philopoussinNiveau 8
Je ne vois pas la mention de ta discipline... pourquoi ne pas partir d'interrogations qui y sont liées? En tant qu’historien : comment on écrit l’histoire? Si tu es professeur de mathématiques : réfléchir sur la spécificité de sa méthode. Professeur d’anglais, d’allemand? Une réflexion sur la traduction ou l'interprétation?
(Si je pouvais les récupérer en terminale et qu’ils aient déjà réfléchi un peu à ce qu’ils ont fait durant leur scolarité, je serais bienheureuse... )
(Si je pouvais les récupérer en terminale et qu’ils aient déjà réfléchi un peu à ce qu’ils ont fait durant leur scolarité, je serais bienheureuse... )
- AzadHabitué du forum
J'aurais dû préciser, je suis en français.
Concernant mes collègues de philo, j'avais lancé l'idée en début d'année... je n'ai eu droit qu'à un sourire poli...
Concernant mes collègues de philo, j'avais lancé l'idée en début d'année... je n'ai eu droit qu'à un sourire poli...
- IlseÉrudit
Pourquoi ne pas travailler la méthodologie en français ? C'est ce qui leur pose le plus de problème.
- CleroliDoyen
Azad a écrit:J'aurais dû préciser, je suis en français.
Concernant mes collègues de philo, j'avais lancé l'idée en début d'année... je n'ai eu droit qu'à un sourire poli...
En même temps, c'est compréhensible. Si un de mes collègues devait me demander d'intervenir dans sa classe pour qq séances d'AP alors que je n'ai pas d'AP par ailleurs, je ferais de même (sourire poli mais pas envie de faire des heures gratuites pour l'EN).
- SeiGrand Maître
En français, les textes eux-mêmes offrent de larges pistes de réflexion, non ? (vraie question, je ne remets pas du tout en cause ta demande)
Au dernier cours, avec mes élèves de 1re, nous nous sommes surpris à parler de l'aspect nécessairement changeant de l'homme, voué à être confronté à sa propre fin, à la tension qui le meut entre l'idéal, l'infini et la désespérance de l'éternel mouvement ainsi qu'à la notion de liberté et de singularité… tout cela alors que nous finissions l'étude de "L'Étranger" de Baudelaire.
Le dernier cours de 2de a été l'occasion de parler de la sensualité féroce de Bel-Ami, qui s'oppose à la pureté factice de l'église de la Madeleine. Un autre cours a été l'occasion de parler de la mort, de ce que représentaient le passage et le deuil… toutes ces questions, c'était encore le roman de Maupassant qui nous les offrait, car la littérature s'occupe de la vie.
Tout cela, ne serait-ce pas déjà un embryon de réflexion philosophique, mais dans l'optique de notre matière ? Mais peut-être cherches-tu quelque chose de plus spécifique encore ?
Au dernier cours, avec mes élèves de 1re, nous nous sommes surpris à parler de l'aspect nécessairement changeant de l'homme, voué à être confronté à sa propre fin, à la tension qui le meut entre l'idéal, l'infini et la désespérance de l'éternel mouvement ainsi qu'à la notion de liberté et de singularité… tout cela alors que nous finissions l'étude de "L'Étranger" de Baudelaire.
Le dernier cours de 2de a été l'occasion de parler de la sensualité féroce de Bel-Ami, qui s'oppose à la pureté factice de l'église de la Madeleine. Un autre cours a été l'occasion de parler de la mort, de ce que représentaient le passage et le deuil… toutes ces questions, c'était encore le roman de Maupassant qui nous les offrait, car la littérature s'occupe de la vie.
Tout cela, ne serait-ce pas déjà un embryon de réflexion philosophique, mais dans l'optique de notre matière ? Mais peut-être cherches-tu quelque chose de plus spécifique encore ?
- AzadHabitué du forum
Cléroli a écrit:En même temps, c'est compréhensible. Si un de mes collègues devait me demander d'intervenir dans sa classe pour qq séances d'AP alors que je n'ai pas d'AP par ailleurs, je ferais de même (sourire poli mais pas envie de faire des heures gratuites pour l'EN).
Non non, mon plan était juste de leur demander des pistes, pas forcément d'intervenir dans ma classe. Même pour avoir quelques bouquins à conseiller à mes élèves de 1ère, il a fallu que j'insiste...
@ Sei (joli pseudo ) : tu as tout à fait raison, je le fais aussi (je parlais tout à l'heure du mythe de la caverne, il m'est arrivé de parler de Sénèque et du stoïcisme), mais ce ne sont souvent que des parenthèses. Je cherchais à faire une heure spécialement dédiée, officiellement, à la philo. Je me voyais bien arriver et leur dire "aujourd'hui les jeunes, on va faire un cours de philo !"
- SeiGrand Maître
Alors, en ce cas, je me souviens de mon tout premier cours de philo…
Notre professeur avait commencé par nous expliquer que nous étions nuls, zéro, que nous ne savions rien. Là était l'essence de la philosophie : la seule chose que Socrate sait, c'est qu'il ne sait rien. Quelle découverte fabuleuse !
Merci pour le pseudo.
Notre professeur avait commencé par nous expliquer que nous étions nuls, zéro, que nous ne savions rien. Là était l'essence de la philosophie : la seule chose que Socrate sait, c'est qu'il ne sait rien. Quelle découverte fabuleuse !
Merci pour le pseudo.
- AspasieNiveau 10
Je te propose la référence suivante : Les philo-fables de Michel Piquemal.
Le livre (de poche) se présente de la manière suivante :
Le tout est fait pour une approche qu'on peut rendre approfondie ou pas, selon l'envie et/ou les possibilités.
Bon, j'imagine que le sourire poli de tes collègues relève soit de l'impression que ce n'est pas vraiment de la philo, soit de l'impression qu'on marche sur leurs plates-bandes.
Mais ça, ce n'est pas grave...
PS : je copie-colle la référence qui me semble intéresser aussi un autre topic de la section (ce fil-ci), qui pourrait contenir aussi des idées intéressantes pour toi.
Le livre (de poche) se présente de la manière suivante :
- un petit texte (extrait, conte, résumé de mythe, anecdote...). Une page, ou maximum une page et demi.
- quelques notions en entête pour orienter la lecture (la perception et les sens ; la citoyenneté et la solidarité ; etc.)
- un paragraphe intitulé "l'atelier du philosophe" qui indique une piste d'interprétation du petit texte.
Le tout est fait pour une approche qu'on peut rendre approfondie ou pas, selon l'envie et/ou les possibilités.
Bon, j'imagine que le sourire poli de tes collègues relève soit de l'impression que ce n'est pas vraiment de la philo, soit de l'impression qu'on marche sur leurs plates-bandes.
Mais ça, ce n'est pas grave...
PS : je copie-colle la référence qui me semble intéresser aussi un autre topic de la section (ce fil-ci), qui pourrait contenir aussi des idées intéressantes pour toi.
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, ce que je lis dans l'Apologie, c'est : "Ce que par hypothèse je ne sais pas, je n'imagine pas même que je le sais". Ca me semble être un peu différent du mantra obsessionnel que tout le monde répète.Sei a écrit:Alors, en ce cas, je me souviens de mon tout premier cours de philo…
Notre professeur avait commencé par nous expliquer que nous étions nuls, zéro, que nous ne savions rien. Là était l'essence de la philosophie : la seule chose que Socrate sait, c'est qu'il ne sait rien. Quelle découverte fabuleuse !
- AzadHabitué du forum
merci pour ces quelques pistes, je vais me pencher sur la question !
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:Oui, enfin, ce que je lis dans l'Apologie, c'est : "Ce que par hypothèse je ne sais pas, je n'imagine pas même que je le sais". Ca me semble être un peu différent du mantra obsessionnel que tout le monde répète.Sei a écrit:Alors, en ce cas, je me souviens de mon tout premier cours de philo…
Notre professeur avait commencé par nous expliquer que nous étions nuls, zéro, que nous ne savions rien. Là était l'essence de la philosophie : la seule chose que Socrate sait, c'est qu'il ne sait rien. Quelle découverte fabuleuse !
Tiens, ça me rappelle que nous avions lu L'apologie de Socrate en 1re, quand il y avait un cours d'initiation à la philosophie pour les 1res L. Cela n'existe plus du tout ?
Du coup, je dois mélanger un peu mes souvenirs, entre 1er cours de philo en terminale, cours de 1re, et culture populaire (je ne suis pas du tout philosophe). Mais je suis sûre de l'accusation de notre savoir nul. Philopoussin, si tu passes par là, cela me fait penser à ton post.
- AspasieNiveau 10
Comme alors, cela dépend des établissements, c'est-à-dire des heures disponibles, des équipes, et des CDE...Sei a écrit:Tiens, ça me rappelle que nous avions lu L'apologie de Socrate en 1re, quand il y avait un cours d'initiation à la philosophie pour les 1res L. Cela n'existe plus du tout ?
- SeiGrand Maître
Aspasie a écrit:Comme alors, cela dépend des établissements, c'est-à-dire des heures disponibles, des équipes, et des CDE...Sei a écrit:Tiens, ça me rappelle que nous avions lu L'apologie de Socrate en 1re, quand il y avait un cours d'initiation à la philosophie pour les 1res L. Cela n'existe plus du tout ?
D'accord. Merci.
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