- nad'Expert spécialisé
Je suis en train de préparer le corrigé du commentaire de l'excipit l'explicit du roman de Maupassant et je rencontre quelques difficultés pour la problématique. J'ai peur d'être totalement à côté "de la plaque". :|
Auriez-vous une piste pour cet extrait ?
Merci d'avance.
(je ne vous donne pas ma problématique, ... j'ai honte ! )
Auriez-vous une piste pour cet extrait ?
Merci d'avance.
(je ne vous donne pas ma problématique, ... j'ai honte ! )
- ysabelDevin
je l'ai étudié en m'intéressant au portrait d'un homme narcissique et évidemment en faisant le lien avec l'incipit.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MarianneNiveau 8
Voilà ma problématique (pas terrible, j'ai honte )
"Que nous apprend cette page sur la situation finale du personnage ?"
Ce n'est pas génial, mais si cela peut t'aider...
"Que nous apprend cette page sur la situation finale du personnage ?"
Ce n'est pas génial, mais si cela peut t'aider...
- nad'Expert spécialisé
Merci à vous deux ! :succes:
Moi je pensais étudier le triomphe de Georges et son ambition sans limite. Et comment à travers la description de la cérémonie du mariage on voit aussi bien la consécration de cet individu et son narcissisme et son ambition démesurée.
Je tape la correction du commentaire pour mes secondes. J'ai pas envie mais bon c'est le premier commentaire qu'ils font, alors je voulais leur donner une correction complète mais je ne suis pas du tout sûre de mon analyse.
Moi je pensais étudier le triomphe de Georges et son ambition sans limite. Et comment à travers la description de la cérémonie du mariage on voit aussi bien la consécration de cet individu et son narcissisme et son ambition démesurée.
Je tape la correction du commentaire pour mes secondes. J'ai pas envie mais bon c'est le premier commentaire qu'ils font, alors je voulais leur donner une correction complète mais je ne suis pas du tout sûre de mon analyse.
- NLM76Grand Maître
Je fais remonter, parce que je découvre ce mot prononcé par des collègues à ma grande stupéfaction.
Je crois bien qu'il s'agit d'une horreur produite par la fatuité pédantesque. Si l'on veut absolument utiliser du jargon qui sonne latin, il faut dire explicit ; sinon, dites tout simplement "fin" ou "épilogue", ou "dénouement", ou "dernières lignes".
Je crois bien qu'il s'agit d'une horreur produite par la fatuité pédantesque. Si l'on veut absolument utiliser du jargon qui sonne latin, il faut dire explicit ; sinon, dites tout simplement "fin" ou "épilogue", ou "dénouement", ou "dernières lignes".
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- BotticelliNiveau 7
Voilà mon fil conducteur :
Ce passage qui constitue l’excipit du roman montre Bel-Ami triomphant, à l’apogée de son ascension et dresse un dernier portrait du protagoniste.
Ce passage qui constitue l’excipit du roman montre Bel-Ami triomphant, à l’apogée de son ascension et dresse un dernier portrait du protagoniste.
- NLM76Grand Maître
Non, non et non, "excipit", ça n'existe pas; "excipio" n'a jamais voulu dire "se terminer".
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ysabelDevin
nlm76 a écrit:Non, non et non, "excipit", ça n'existe pas; "excipio" n'a jamais voulu dire "se terminer".
+1
Epilogue c'est très bien...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, d'où ça sort encore, ce monstre? Jamais je n'ai entendu parler d'excipit de ma vie !! Marre de ce jargon innommable
- ysabelDevin
oh, je le vois régulièrement sur les listes à l'oral...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Invité-BHabitué du forum
Botticelli a écrit:Bel-Ami triomphant, à l’apogée de son ascension
- CathEnchanteur
Ah, je venais là parce que je voyais un nouveau mot, et en fait il n'existe pas!
- User5899Demi-dieu
:lol!:Bel-Ami a écrit:Botticelli a écrit:Bel-Ami triomphant, à l’apogée de son ascension
Ysabel, jamais vu ce monstre nulle part. Les incipit, oui (terme que je n'utilise pas, je préfère "début" ), mais excipit... Ca fait excipient E 457 !
- MrBrightsideEmpereur
cath5660 a écrit:Ah, je venais là parce que je voyais un nouveau mot, et en fait il n'existe pas!
- AbraxasDoyen
Alors, pour analyser l'épilogue…
- une apothéose de la racaille dans un monde sans Dieu…
- la dernière phase d'un animal soumis aux principes darwiniens — l'avant-dernière phrase est très claire là-dessus, et le livre entier abonde en comparaisons animales (en fait, Maupassant lisait abondamment Darwin, et surtout Spencer, qui a adapté les théories du biologiste à la sociologie). Un individu doué pour survivre parvient au sommet de la hiérarchie — et il sera bientôt député, ministre, etc.
- La première phrase du livre concernait l'argent. Le dernier mot, c'est "lit". Tout l'univers du roman en deux mots.
- une apothéose de la racaille dans un monde sans Dieu…
- la dernière phase d'un animal soumis aux principes darwiniens — l'avant-dernière phrase est très claire là-dessus, et le livre entier abonde en comparaisons animales (en fait, Maupassant lisait abondamment Darwin, et surtout Spencer, qui a adapté les théories du biologiste à la sociologie). Un individu doué pour survivre parvient au sommet de la hiérarchie — et il sera bientôt député, ministre, etc.
- La première phrase du livre concernait l'argent. Le dernier mot, c'est "lit". Tout l'univers du roman en deux mots.
- MimicracraFidèle du forum
Abraxas a écrit:Alors, pour analyser l'épilogue…
- une apothéose de la racaille dans un monde sans Dieu…
- la dernière phase d'un animal soumis aux principes darwiniens — l'avant-dernière phrase est très claire là-dessus, et le livre entier abonde en comparaisons animales (en fait, Maupassant lisait abondamment Darwin, et surtout Spencer, qui a adapté les théories du biologiste à la sociologie). Un individu doué pour survivre parvient au sommet de la hiérarchie — et il sera bientôt député, ministre, etc.
- La première phrase du livre concernait l'argent. Le dernier mot, c'est "lit". Tout l'univers du roman en deux mots.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
nlm76 a écrit:Je fais remonter, parce que je découvre ce mot prononcé par des collègues à ma grande stupéfaction.
Je crois bien qu'il s'agit d'une horreur produite par la fatuité pédantesque. Si l'on veut absolument utiliser du jargon qui sonne latin, il faut dire explicit ; sinon, dites tout simplement "fin" ou "épilogue", ou "dénouement", ou "dernières lignes".
Oui, c'est "explicit" qu'il faut dire, et ce n'est pas plus du jargon que "incipit". En revanche, "excipit", effectivement, c'est n'importe quoi.
"Explicit" renvoie aux livres tels qu'ils se présentent pendant l'Antiquité, càd des rouleaux ("volumen"). "ex-plicare", signifie d'abord déplier, déployer, dérouler. Quand on a achevé d'explicare le volumen, c'est que le livre est fini.
Quod erat demonstrandum...
- BotticelliNiveau 7
I L’apogée de Bel-Ami
A Le lieu
Le triomphe de Bel-Ami se déroule dans un lieu qui consacre son ascension : nous nous trouvons à Paris, dans le quartier de « La madeleine », non loin du « Palais Bourbon » et de la « Concorde ». Georges Du Roy a ainsi quitté les quartiers populaires pour se trouver dans les quartiers chics et surtout là où se trouve le pouvoir. EVOLUTION PAR RAPPORT AU DEBUT
Par ailleurs, le sacre de Bel-Ami se déroule dans un lieu sacré : une église, celle de La Madeleine, là où sont célébrées de grandes cérémonies. On peut remarquer que la description de ce lieu évoque les triomphes de l’Antiquité avec les termes « encens » et « portiques », Du Roy descend « entre deux haies de spectateurs ». Bain de foule comme les hommes politiques.
Dans cette église, à la fin de l’extrait, Georges Du Roy surplombe la foule : il se trouve sur le seuil, en hauteur, quand la foule, elle, le regarde, dehors, en bas des escaliers. Une telle position spatiale est révélatrice de la position spatiale de Du Roy : il domine Paris. COMME LA COMPARAISON AVEC L EPERVIER (début du roman)
B La consécration
Cette cérémonie de mariage consacre en premier lieu un homme qui de Georges Duroy est devenu Georges Du Roy : il s’est anobli.
Par ailleurs, on peut remarquer que les femmes sont présentes, notamment deux femmes : Suzanne, la femme légitime et Mme De Marelle, « la maîtresse ». Du Roy est donc comblé.
Par ailleurs, le mariage de Du Roy est ici mis en scène comme une cérémonie rituelle de triomphe, comme les montrent les termes « encens », « autel », « portiques ». Par ailleurs, on peut remarquer les nombreux assistants « l’interminable défilé des assistants », « pleine de monde », « la foule amassée »… : Bel-Ami a remporté de nombreux succès et Paris vient l’acclamer. THEATRALITE
Face à cette foule qui ne regarde que ce personnage triomphant, Bel-Ami avance « lentement », « d’un pas calme », « la tête haute », « avec lenteur » : ce n’est plus le Duroy brutal de l’incipit qui marche ici, mais un homme triomphant, qui adopte une démarche majestueuse. En observant le rythme de la phrase « il allait lentement… », nous pouvons remarquer que les nombreuses appositions et juxtapositions « avec lenteur », « le pas calme »… soulignent la théâtralité de l’événement.
Georges Du Roy dans ce passage se dirige du fermé vers l’ouvert, e la « sacristie » vers « la grande baie ensoleillée », « le Palais Bourbon ». Cette graduation est à l’image de son ascension sociale : vers la lumière, vers le triomphe.
C Un homme heureux
Ici, Georges Du Roy savoure sa réussite et en tire un sentiment de bonheur. Il parait même envahi par un sentiment de réussite. (Point de vue interne) :
Il se compare à un roi acclamé par un peuple : on trouve tout au long de l’extrait cette métaphore filée : Par le nom, d’une part « Du Roy »= du roi, puis à travers le point de vue interne : « se croyait un roi qu’un peuple vient acclamer», « la foule amassée venue là pour lui, pour Georges Du Roy » cette phrase montre bien cette métaphore dans le sens où elle commence par « le peuple de Paris » et se clôt sur « Du Roy », « le peuple de Paris le contemplait et l’enviait »… EGOCENTRISME
Du Roy est alors envahi de bonheur : il est content, « affolé de joie ». Il est obsédé par sa réussite, il « ne pensait qu’à lui ». D’ailleurs, n remarque que sa femme, Suzanne, n’est que très peu présente : elle apparaît au début de l’extrait « donnant le bras à sa femme », « reprit le bars de Suzanne » plus loin : elle s’efface de plus en plus, comme le montre les phrases « …les voir passer ensemble. Il allait lentement... » : Entre ces deux phrases, Suzanne a disparu et n’apparaîtra plus, même pour descendre les marches !
II Le portrait final de Bel-Ami
A Un homme ambitieux
Georges Du Roy, même s’il apparaît ici comme triomphant ne semble pas vouloir s’arrêter à ce mariage qui lui assure une position sociale élevée. En effet, ce dernier jette un regard sur « la place de la Concorde, la chambre des députés ». On remarque l’utilisation du futur immédiat « il allait faire un bond » qui montre que cette conquête du pouvoir politique semble rapide et facile : l’ascension de Du Roy semble se poursuivre. A noter également : le même motif (le même thème du regard) qui rappelle de regard de prédateur, de conquérant de l’incipit.
B Un être de désirs
Il désire toujours les femmes, et plus particulièrement sa maîtresse, Madame de Marelle.
En effet, le texte, bien qu’il décrive la cérémonie de mariage, est parcouru du champ lexical du désir sensuel : « baisers », « caresses », « goût des lèves », « désir brusque », « les petits cheveux frisée…au sortir du lit ». Le livre se clôt sur l’image de la maîtresse, et le mot « lit ».
On peut alors observer que cette cérémonie de mariage célèbre un double mariage : le premier, officiel, avec Suzanne, l’épouse légitime, qui lui confère un statut social élevé, et un second, illégitime et qui révèle l’immoralité de Du Roy, un mariage avec Madame de Marelle : l’extrait présente du Roy prenant la main de Clotilde, geste qui symbolise le mariage ! Par ailleurs, le désir sensuel est mis en évidence par l’allitération en dentales et l’assonance en [an/en] : « dans le sang le désir brusque de la reprendre », ainsi que par l’utilisation de deux subordonnées relatives ayant le même antécédent « baisers » pour montrer ce désir réciproque : « le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus ». Les pensées de Du Roy se concentrent alors sur la maîtresse et non sur sa femme.
C Un être sans morale, hypocrite :
On constate alors le décalage entre d’une part ce qui est représenté : la cérémonie du mariage de Georges Du Roy, un homme qui ne rencontre que des succès, et ce qu’il est réellement : un arriviste qui arrive : cet homme est resté le même : assailli par son désir de réussir et son désir charnel. Cette scène révèle l’hypocrisie ambiante : la foule et l’Eglise cautionnent ce triomphe : on remarque le champ lexical très présent du religieux, mais l’absences de valeurs morales puisque Bel-Ami déclare son amour à Mme de Marelle et non à sa femme (par l’utilisation du discours direct qui permet au narrateur de rapporter les pensées de Du Roy), la présence importante du champ lexical du désir alors que la scène se déroule dans une église, et la dernière phrase qui se termine sur le mot « lit ».
A Le lieu
Le triomphe de Bel-Ami se déroule dans un lieu qui consacre son ascension : nous nous trouvons à Paris, dans le quartier de « La madeleine », non loin du « Palais Bourbon » et de la « Concorde ». Georges Du Roy a ainsi quitté les quartiers populaires pour se trouver dans les quartiers chics et surtout là où se trouve le pouvoir. EVOLUTION PAR RAPPORT AU DEBUT
Par ailleurs, le sacre de Bel-Ami se déroule dans un lieu sacré : une église, celle de La Madeleine, là où sont célébrées de grandes cérémonies. On peut remarquer que la description de ce lieu évoque les triomphes de l’Antiquité avec les termes « encens » et « portiques », Du Roy descend « entre deux haies de spectateurs ». Bain de foule comme les hommes politiques.
Dans cette église, à la fin de l’extrait, Georges Du Roy surplombe la foule : il se trouve sur le seuil, en hauteur, quand la foule, elle, le regarde, dehors, en bas des escaliers. Une telle position spatiale est révélatrice de la position spatiale de Du Roy : il domine Paris. COMME LA COMPARAISON AVEC L EPERVIER (début du roman)
B La consécration
Cette cérémonie de mariage consacre en premier lieu un homme qui de Georges Duroy est devenu Georges Du Roy : il s’est anobli.
Par ailleurs, on peut remarquer que les femmes sont présentes, notamment deux femmes : Suzanne, la femme légitime et Mme De Marelle, « la maîtresse ». Du Roy est donc comblé.
Par ailleurs, le mariage de Du Roy est ici mis en scène comme une cérémonie rituelle de triomphe, comme les montrent les termes « encens », « autel », « portiques ». Par ailleurs, on peut remarquer les nombreux assistants « l’interminable défilé des assistants », « pleine de monde », « la foule amassée »… : Bel-Ami a remporté de nombreux succès et Paris vient l’acclamer. THEATRALITE
Face à cette foule qui ne regarde que ce personnage triomphant, Bel-Ami avance « lentement », « d’un pas calme », « la tête haute », « avec lenteur » : ce n’est plus le Duroy brutal de l’incipit qui marche ici, mais un homme triomphant, qui adopte une démarche majestueuse. En observant le rythme de la phrase « il allait lentement… », nous pouvons remarquer que les nombreuses appositions et juxtapositions « avec lenteur », « le pas calme »… soulignent la théâtralité de l’événement.
Georges Du Roy dans ce passage se dirige du fermé vers l’ouvert, e la « sacristie » vers « la grande baie ensoleillée », « le Palais Bourbon ». Cette graduation est à l’image de son ascension sociale : vers la lumière, vers le triomphe.
C Un homme heureux
Ici, Georges Du Roy savoure sa réussite et en tire un sentiment de bonheur. Il parait même envahi par un sentiment de réussite. (Point de vue interne) :
Il se compare à un roi acclamé par un peuple : on trouve tout au long de l’extrait cette métaphore filée : Par le nom, d’une part « Du Roy »= du roi, puis à travers le point de vue interne : « se croyait un roi qu’un peuple vient acclamer», « la foule amassée venue là pour lui, pour Georges Du Roy » cette phrase montre bien cette métaphore dans le sens où elle commence par « le peuple de Paris » et se clôt sur « Du Roy », « le peuple de Paris le contemplait et l’enviait »… EGOCENTRISME
Du Roy est alors envahi de bonheur : il est content, « affolé de joie ». Il est obsédé par sa réussite, il « ne pensait qu’à lui ». D’ailleurs, n remarque que sa femme, Suzanne, n’est que très peu présente : elle apparaît au début de l’extrait « donnant le bras à sa femme », « reprit le bars de Suzanne » plus loin : elle s’efface de plus en plus, comme le montre les phrases « …les voir passer ensemble. Il allait lentement... » : Entre ces deux phrases, Suzanne a disparu et n’apparaîtra plus, même pour descendre les marches !
II Le portrait final de Bel-Ami
A Un homme ambitieux
Georges Du Roy, même s’il apparaît ici comme triomphant ne semble pas vouloir s’arrêter à ce mariage qui lui assure une position sociale élevée. En effet, ce dernier jette un regard sur « la place de la Concorde, la chambre des députés ». On remarque l’utilisation du futur immédiat « il allait faire un bond » qui montre que cette conquête du pouvoir politique semble rapide et facile : l’ascension de Du Roy semble se poursuivre. A noter également : le même motif (le même thème du regard) qui rappelle de regard de prédateur, de conquérant de l’incipit.
B Un être de désirs
Il désire toujours les femmes, et plus particulièrement sa maîtresse, Madame de Marelle.
En effet, le texte, bien qu’il décrive la cérémonie de mariage, est parcouru du champ lexical du désir sensuel : « baisers », « caresses », « goût des lèves », « désir brusque », « les petits cheveux frisée…au sortir du lit ». Le livre se clôt sur l’image de la maîtresse, et le mot « lit ».
On peut alors observer que cette cérémonie de mariage célèbre un double mariage : le premier, officiel, avec Suzanne, l’épouse légitime, qui lui confère un statut social élevé, et un second, illégitime et qui révèle l’immoralité de Du Roy, un mariage avec Madame de Marelle : l’extrait présente du Roy prenant la main de Clotilde, geste qui symbolise le mariage ! Par ailleurs, le désir sensuel est mis en évidence par l’allitération en dentales et l’assonance en [an/en] : « dans le sang le désir brusque de la reprendre », ainsi que par l’utilisation de deux subordonnées relatives ayant le même antécédent « baisers » pour montrer ce désir réciproque : « le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus ». Les pensées de Du Roy se concentrent alors sur la maîtresse et non sur sa femme.
C Un être sans morale, hypocrite :
On constate alors le décalage entre d’une part ce qui est représenté : la cérémonie du mariage de Georges Du Roy, un homme qui ne rencontre que des succès, et ce qu’il est réellement : un arriviste qui arrive : cet homme est resté le même : assailli par son désir de réussir et son désir charnel. Cette scène révèle l’hypocrisie ambiante : la foule et l’Eglise cautionnent ce triomphe : on remarque le champ lexical très présent du religieux, mais l’absences de valeurs morales puisque Bel-Ami déclare son amour à Mme de Marelle et non à sa femme (par l’utilisation du discours direct qui permet au narrateur de rapporter les pensées de Du Roy), la présence importante du champ lexical du désir alors que la scène se déroule dans une église, et la dernière phrase qui se termine sur le mot « lit ».
- Quelle problématique pour étudier l'Odyssée en 6ème ? Comment construire une problématique au collège ?
- Quelle problématique et quels extraits pour Les Misérables en 4°?
- Seconde, OE poésie : quelle problématique pour la première séquence ?
- Zadig en 2de, quelle problématique choisir ?
- Problématique pour le commentaire littéraire.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum