Analyse FO sur les conséquences de la réforme du collège.

Tout ce que vous n'auriez pas voulu savoir sur la fin des disciplines, les entorses au statut national, la soumission aux décisions locales, la création d'une hiérarchie intermédiaire, les méthodes pédago imposées ...

http://www.toutbox.fr/egcr75/Documents/,25617840.

Je me permets de faire remonter, car j'ai déjà gâché le WE de près de 100 personnes qui ont téléchargé

Lefteris a écrit:Je me permets de faire remonter, car j'ai déjà gâché le WE de près de 100 personnes  qui ont téléchargé

Et tu veux gâcher le week-end de cent personnes supplémentaires, ce n'est vraiment pas charitable, ça.

Gryphe a écrit:

Lefteris a écrit:Je me permets de faire remonter, car j'ai déjà gâché le WE de près de 100 personnes  qui ont téléchargé

Et tu veux gâcher le week-end de cent personnes supplémentaires, ce n'est vraiment pas charitable, ça.

Il faut qu'ils s'habituent peu à peu, pour les 20 ou 30 prochaines années .

Sinon, je ne comprends pas pourquoi il y a marqué "silence sur le DNB" dans ton document... vu que les préconisations officielles sont connues :
https://www.neoprofs.org/t86736-reforme-du-brevet-des-colleges-les-preconisations-du-csp-et-de-la-conference-nationale-sur-l-evaluation-des-eleves#2931647

Gryphe a écrit:Sinon, je ne comprends pas pourquoi il y a marqué "silence sur le DNB" dans ton document... vu que les préconisations officielles sont connues :
https://www.neoprofs.org/t86736-reforme-du-brevet-des-colleges-les-preconisations-du-csp-et-de-la-conference-nationale-sur-l-evaluation-des-eleves#2931647

Oui, il aurait été aussi simple de dire qu'il n'y aura plus d'épreuves écrites nationales, donc disparition de facto au profit d'un examen local, qui n'aura de national que le nom.

Merci pour le doc. En effet, pour les collègues du collège, cela va être rude.
Nous y sommes passés et il est bien dommage que nous PLP n'ayons pas la solidarité nécessaire afin de dénoncer ces pratiques visant à déréglementer le caractère national des diplômes, des horaires.
Il y a dans certains établissements du secteur des pratiques qui me font frémir et qui sont validées derrière le sacro-saint principe d'autonomie.
Ainsi, nous expérimentons travaillons sur :
- l'annualisation des heures d'AP au profit de projets,
- la seconde indifférenciée (et sa nécessité d'harmonisation des contenus dans les équipes pédagogiques),
- sur un même niveau (ex 1ère), dotation pour trois groupes et non quatre... je vous laisse imaginer le boxon...
- et je ne vous parle même pas des CCF, de l'évaluation par compétences, des classes sans notes et de leur soucis avec post bac...

Bref, chaque établissement fait sa petite tambouille bien souvent indigeste.

C'est une bombe, cette réforme:
Dans la droite ligne des "Projets Educatifs Territoriaux" au primaire, c'est la territorialisation des collèges qui est en marche.
Les disciplines, les connaissances, voilà l'ennemi; les compétences, voilà l'avenir...

Gryphe a écrit:Sinon, je ne comprends pas pourquoi il y a marqué "silence sur le DNB" dans ton document... vu que les préconisations officielles sont connues :
https://www.neoprofs.org/t86736-reforme-du-brevet-des-colleges-les-preconisations-du-csp-et-de-la-conference-nationale-sur-l-evaluation-des-eleves#2931647

Il s'agit de recommandations, à ma connaissance, le ministère refuse de faire fuiter quoi que ce soit sur sa position officielle sur le brevet (et sur les programmes-à part qu'il ne faudra plus faire que les têtes de chapitre et balancer le reste aux orties). Mais je me trompe peut-être et le ministère a depuis clairement communiqué sur le sujet, peut-être en direct d'une station de ski...

Merci pour ces documents, Lefteris.

Bon, au moins, avec ça, j'ai des chiffres précis pour l'HIS de la semaine prochaine.

henriette a écrit:Merci pour ces documents, Lefteris.
   
Bon, au moins, avec ça, j'ai des chiffres précis pour l'HIS de la semaine prochaine.

Ce qui devrait aussi alarmer les collègues , c'est le lien entre l'abrogation du décret de 50, signée  dans l'urgence et en catimini ,   et les projets désormais  imposés : tout était donc prémédité, il faudra avaler de la réunionnite jusqu'à la nausée. Ils réussissent enfin à bloquer les enseignants dans les établissements, leur rêve depuis Ségo et autres,  sans payer d'HS, et sans augmenter le temps de cours.
Ce métier va devenir un véritable cauchemar, et tout ça pour enseigner moins.

JEMS a écrit:Merci pour le doc. En effet, pour les collègues du collège, cela va être rude.
Nous y sommes passés et il est bien dommage que nous PLP n'ayons pas la solidarité nécessaire afin de dénoncer ces pratiques visant à déréglementer le caractère national des diplômes, des horaires.
Il y a dans certains établissements du secteur des pratiques qui me font frémir et qui sont validées derrière le sacro-saint principe d'autonomie.
Ainsi, nous expérimentons travaillons sur :
- l'annualisation des heures d'AP au profit de projets,
- la seconde indifférenciée (et sa nécessité d'harmonisation des contenus dans les équipes pédagogiques),
- sur un même niveau (ex 1ère), dotation pour trois groupes et non quatre... je vous laisse imaginer le boxon...
- et je ne vous parle même pas des CCF, de l'évaluation par compétences, des classes sans notes et de leur soucis avec post bac...

Bref, chaque établissement fait sa petite tambouille bien souvent indigeste.

Pas que du collège: tu peux être sûr que le coup suivant est dans les tiroirs. Tout ça va immanquablement complètement changer le profil des élèves arrivant dans les lycées publics: ce que tu décris d'aujourd'hui va encore empirer demain: tout ça se met en place par coups successifs.

Iphigénie a écrit:

JEMS a écrit:Merci pour le doc. En effet, pour les collègues du collège, cela va être rude.
Nous y sommes passés et il est bien dommage que nous PLP n'ayons pas la solidarité nécessaire afin de dénoncer ces pratiques visant à déréglementer le caractère national des diplômes, des horaires.
Il y a dans certains établissements du secteur des pratiques qui me font frémir et qui sont validées derrière le sacro-saint principe d'autonomie.
Ainsi, nous expérimentons travaillons sur :
- l'annualisation des heures d'AP au profit de projets,
- la seconde indifférenciée (et sa nécessité d'harmonisation des contenus dans les équipes pédagogiques),
- sur un même niveau (ex 1ère), dotation pour trois groupes et non quatre... je vous laisse imaginer le boxon...
- et je ne vous parle même pas des CCF, de l'évaluation par compétences, des classes sans notes et de leur soucis avec post bac...

Bref, chaque établissement fait sa petite tambouille bien souvent indigeste.

Pas que du collège: tu peux être sûr que le coup suivant est dans les tiroirs. Tout ça va immanquablement complètement changer le profil des élèves arrivant dans les lycées publics: ce que tu décris d'aujourd'hui va encore empirer demain: tout ça se met en place par coups successifs.

Toutes ces réformes ont une cohérence totale, que personne ne voit dans sa globalité, car elles sont mises en place sur divers plans et dans la durée. Chaque mesure en prépare une autre, comme un coup aux échecs. Un petit changement dans le statut , qui permettra la mise en place d'un changement dans le travail et son organisation, un changement dans les programmes, qui aura à son tour une incidence sur le statut.
Il est évident que chaque niveau touché a une incidence sur l'ensemble, soit parce qu'il prépare au niveau suivant, soit parce qu'il en subit les conséquences. Quand je vois le nombre d'élèves que l'on fait passer en lycée avec 7 en français (surnoté) ou en maths, au motif qu'ils ont "la moyenne", je plains les collègues qui ont 35 de ces élèves, souvent insupportables en plus face à eux. Si j'étais responsable de ces passages en force , j'en aurais honte.

De même, la disparition des langues anciennes aura des effets encore plus terribles sur les recrutements, et les facs. Certains universitaires vont devoir penser aussi à la bivalence, la mutation, la reconversion

Je devrais être ravie d'être en retraite. Au lieu de ça, à chaque fois que je lis le "contenu" des réformes et leurs conséquences, je suis atterrée.

Lefteris a écrit:Ce qui devrait aussi alarmer les collègues , c'est le lien entre l'abrogation du décret de 50, signée  dans l'urgence et en catimini ,   et les projets désormais  imposés : tout était donc prémédité

Sur ce point précis, je ne te rejoins pas, mais sur le reste, oui :
- les changements futurs du DNB sont directement liés à ce projet de collège
- la mise en place du Conseil école-collège est directement liée au cycle 3 et à la nécessité future d'élaborer des progressions communes à cheval écoles-collèges,
- par ailleurs, les baisses de régime du nouveau collège en lettres et langues correspondent pile-poil aux matières où on a du mal à recruter, et ainsi de suite.

La "préméditation" est simplement le fait que tout ceci est pensé par des gens qui ont un projet cohérent pour l'EN. Pas le même que le nôtre, c'est tout...

Spoiler:

Je n'ai pas encore regardé, je me garde ça pour lundi soir.