- BalthamosDoyen
Botchan a écrit:Enfin l'exposé en anglais sur le plan de la ville de Seattle à l'issue d'un EPI maths/géo/anglais, je demande à voir... (exemple fourni par le Ministère).
Et l'évaluation?
Et la remédiation? En cas d'échec, c'est un problème de langue? de savoir? de compétence? disciplinaire?
- CasparProphète
Comme l'a dit un collègue plus haut, la tendance dans ce genre de projet, c'est de surnoter, donc "tout le monde a gagné" à la fin.
- AdriGrand Maître
Effectivement, le simple fait de devoir faire durer une EPI 6 mois est en lui-même problématique...
Cette année, projet génial lancé par le collègue de musique, projet pluridisciplinaire impliquant le français et l'allemand. On a travaillé sur un opéra, qu'on est allé voir. On a tous fait un vrai boulot de fond - qui nous a pris un temps fou - en classe, c'était du concentré, 2 mois max. Je ne vois pas comment on aurait étiré ça sur six mois : boulot démentiel pour qu'il y ait un vrai contenu, danger de dilution pour remplissage.
Et clairement, pour moi en LV, ça ne pouvait être qu'un aparté (hyper intéressant au demeurant), même si je prolonge l'an prochain, -j'en ai fait un fil rouge-, mais avec d'autres collègues, et donc en ouvrant sur tout à fait autre chose. Et c'est important que ce soit l'an prochain seulement, parce qu'entre temps ça aura été nourri de plein d'autres choses vues en classe.
Cette année, projet génial lancé par le collègue de musique, projet pluridisciplinaire impliquant le français et l'allemand. On a travaillé sur un opéra, qu'on est allé voir. On a tous fait un vrai boulot de fond - qui nous a pris un temps fou - en classe, c'était du concentré, 2 mois max. Je ne vois pas comment on aurait étiré ça sur six mois : boulot démentiel pour qu'il y ait un vrai contenu, danger de dilution pour remplissage.
Et clairement, pour moi en LV, ça ne pouvait être qu'un aparté (hyper intéressant au demeurant), même si je prolonge l'an prochain, -j'en ai fait un fil rouge-, mais avec d'autres collègues, et donc en ouvrant sur tout à fait autre chose. Et c'est important que ce soit l'an prochain seulement, parce qu'entre temps ça aura été nourri de plein d'autres choses vues en classe.
- CelebornEsprit sacré
Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- IphigénieProphète
MAis c'est le principe même , si j'ai bien compris: les disciplines deviennent des outils, pour construire des moulins à vent, si j'ai bien suivi.
l'épi mène au moulin: c'est la cohérence interne la plus remarquable, d'ailleurs.
l'épi mène au moulin: c'est la cohérence interne la plus remarquable, d'ailleurs.
- CathEnchanteur
Exactement.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est ce que j'ai répondu au chef-adjoint : "Et à la fin le prof de français corrige les fautes d'orthographe".
- LefterisEsprit sacré
C'est devenu inconscient à force de l'entendre : le français doit "servir" à quelque chose, il n'est pas forcément intéressant d'étudier les textes pour eux-mêmes. La littérature prend donc le même chemin que le latin et le grec : elle disparaîtra probablement à terme des programmes de toutes les classes non littéraires, qui n'en ont pas "besoin", les élèves ne se destinant "pas tous à être professeurs de français", comme on disait à l'IUFM. Je me souviens d'ailleurs avoir entendu quelqu'un en émettre l'idée.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
Je dirais qu'elle a disparu des classes littéraires d'abord: l'objectif d'un littéraire aujourd'hui c'est ouvir une onglerie (sens artistique) ou devenir serveur chez Mac Do, mais à Londres ( sens des langues)
- BalthamosDoyen
Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est méprisant pour les disciplines en général qui n'ont pas de légitimité si elles existent par elles- meêms;
_________________
- Spoiler:
- AdriGrand Maître
ah non, dans notre projet (pas EPI), en français, les élèves ont travaillé sur le texte de Lohengrin dans le cadre du programme de français (Littérature du Moyen-âge), en allemand, sur le texte en allemand, sur la bio de Wagner, en allemand, sur les personnages, en allemand, en musique, sur l'Opéra (bâtiment, mises en scène, la voix à l'Opéra, etc...)Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
Pas de production finale où le français ou l'allemand aurait été des langues outils (mais une petite adaptation théâtrale - en allemand - précédée d'une intro en français pour les non germanistes), et quand même : les élèves ont assisté à un opéra de Wagner, en vrai...
Mais on n'aurait pas pu faire ça en EPI
Parce que là, justement, chacun a traité la question dans sa matière, au moment opportun dans sa progression, et sans obligation de fabriquer une affiche
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est exactement ce que j'ai pensé en lisant le projet sur l'éolienne !
Non,je ne corrigerai pas les travaux des autres ! J'ai aussi un programme à suivre en français !
- stanleymilgramNiveau 9
Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
+1
C'est ce que j'évoque plus haut .
- V.MarchaisEmpereur
Adri a écrit:adrifab a écrit:SVT avec les vents ??? Le programme de svt de 3ème porte sur la génétique, l'immunologie et l'histoire de la vie sur Terre au cours des temps géologiques !neocdt a écrit:
En discutant avec le copain de physique, il m'a dit que justement, lui le faisait !!! Mais on n'arrive jamais à se synchroniser... et il y a toujours un décalage avec les élèves... et pertes de temps !
J'ai eu l'extrême surprise d'apprendre que le prof d'HG faisait également l'éolienne... (document laissé sur la photocopieuse), avec le détail de chaque partie (rotor, nacelle, pâle, etc...).
Enfin bref, je ne vais pas détailler toutes les disciplines pouvant intervenir dans, ou autour de ce projet (SVT avec les vents, Français pour la rédaction du dossier et diaporama, etc...).
La moindre des choses quand on veut faire de l'interdisciplinarité, c'est de se renseigner au minimum sur le programme du collègue !
Euh, du vent, il y en a dans tous les nouveaux programmes, ça devrait pouvoir coller
Et moi, j'en ai marre qu'on convoque le Français pour rédiger quelques phrases indigentes de diaporama.
Drem à la fin, c'est pas ça, faire du Français. Faire du Français, c'est se frotter à des textes à la portée universelle, à leur syntaxe, leur vocabulaire, leurs idées. C'est travailler ce vocabulaire et cette syntaxe, même (surtout) s'ils ont peu de chance d'être réinvestis dans un dossier diaporama. C'est réfléchir sur la langue de façon abstraite pour en concevoir peu à peu une vision organisée.
Et pardon, mais je ne vois toujours pas comment on pourra faire ça en EPI.
Elyas, le problème, c'est que tu parles des EPIS dont tu rêves, qui sont peut-être intéressants, mais qui n'ont juste rien à voir avec ce qui se prépare.
- ylmExpert spécialisé
Pareil pour les maths.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
- V.MarchaisEmpereur
La recherche d’emploi sera enseignée à partir du CE1
Najat Vallaud Belkacem a annoncé ce matin l’une des premières mesures fortes du remaniement de l’enseignement primaire. À compter du 1er septembre 2015, un cours d’initiation à la recherche d’emploi sera intégré au programme scolaire du CE1.
« Il faut apprendre aux élèves à valoriser leur parcours »
« C’est un enseignement très pratique qui sera dispensé par des chômeurs longue durée avec une vraie expertise sur le sujet. Les élèves apprendront par exemple à mettre en page leur CV, à faire une demande de RSA ou à se positionner de façon stratégique dans la queue du Pôle emploi » explique S. Dumont, porte-parole du ministère.
Ce dispositif vise à transformer l’approche pédagogique dans son ensemble. « Il faut apprendre aux élèves à se valoriser. Un cours de judo le mercredi ou un goût particulier pour le coloriage est un bon moyen de se différencier en humanisant son profil. Tout peut être valorisé. Une absence à cause d’une gastroentérite peut tout à fait être présentée comme un moment de réflexion sur ses objectifs professionnels » développe M. Dumont.
Un stage en immersion dans des pays anglo-saxons
Ultime volet de ce nouveau programme, les élèves partiront en stage linguistique dans une famille anglo-saxonne avec un objectif assumé : se faire adopter pour grandir dans un pays où de jeunes diplômés peuvent encore trouver du travail à l’issue de leurs études.
source : le Gorafi... (Je me suis demandé si Provence était dans le coup...)
- DaphnéDemi-dieu
Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
Je trouve même que "limite"est de trop
De toute façon c'est CE PROJET dans son intégralité qui est méprisant
- micaschisteMonarque
V.Marchais a écrit:Adri a écrit:adrifab a écrit:
SVT avec les vents ??? Le programme de svt de 3ème porte sur la génétique, l'immunologie et l'histoire de la vie sur Terre au cours des temps géologiques !
La moindre des choses quand on veut faire de l'interdisciplinarité, c'est de se renseigner au minimum sur le programme du collègue !
Euh, du vent, il y en a dans tous les nouveaux programmes, ça devrait pouvoir coller
Et moi, j'en ai marre qu'on convoque le Français pour rédiger quelques phrases indigentes de diaporama.
Drem à la fin, c'est pas ça, faire du Français. Faire du Français, c'est se frotter à des textes à la portée universelle, à leur syntaxe, leur vocabulaire, leurs idées. C'est travailler ce vocabulaire et cette syntaxe, même (surtout) s'ils ont peu de chance d'être réinvestis dans un dossier diaporama. C'est réfléchir sur la langue de façon abstraite pour en concevoir peu à peu une vision organisée.
Et pardon, mais je ne vois toujours pas comment on pourra faire ça en EPI.
Elyas, le problème, c'est que tu parles des EPIS dont tu rêves, qui sont peut-être intéressants, mais qui n'ont juste rien à voir avec ce qui se prépare.
La lecture d'un livre où il est question de moulin à vent sera l'activité en Français, suivie de la comparaison du moulin à vent et de l'éolienne.
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- ProvenceEnchanteur
En ce qui me concerne, je ne vois pas comment je pourrais faire cours dans le cadre d'un EPI, à moins de faire semblant de faire un EPI, le problème étant que ce genre d'atelier ne peut que déstructurer une progression qui a pourtant besoin de l'être...Elyas a écrit:Un EPI, c'est un cours. Pourquoi fais-tu la différence ?
Où est le travail du professeur de français dans tout ça?
Si on crée un EPI Lettres/Technologie/HG/Arts plastiques entrant dans Cultures et créations artistiques sur Culture, arts et techniques du monde médiéval. On travaillerait sur l'art médiéval (romans, architectures, arts picturaux) tout en fournissant du savoir mais en travaillant main dans la main avec une progression commune et des interventions parfois en binôme voire trinômes et le travail des élèves, tout ce qu'ils auraient appris, se concrétiseraient dans un cahier enluminé avec textes et croquis de tout ce qu'ils ont appris. Je ne vois pas la différence avec un cours normal. Alors, certes, nos parties sur le monde médiéval serait externalisé hors du cours fléché HG / Lettres / Technologie / Arts plastiques pour être fléché EPI mais le travail interdisciplinaire mené de concert ne renoncerait en rien au disciplinaire. Et dans ce cours, les élèves étudieraient l'histoire de l'Occident chrétien (son paradigme et ses arts), les enluminures, les sculptures, les cathédrales, les textes médiévaux tout en ayant conscience qu'ils doivent créer un carnet enluminé de textes et de croquis issus de leurs cours d'EPI.
C'est-à-dire que les grands esprits eux-mêmes qui ont pondu cette réforme proposent des exemples d'EPI imbéciles...Je comprends. Cependant, j'aimerais lire de temps en temps des exemples concrets et non-caricaturaux d'idées d'EPI qui iraient à la catastrophe et pourquoi plutôt que des arguments d'autorité pour dire que ce sera nul.
Tout à fait.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
- ProvenceEnchanteur
V.Marchais a écrit:
source : le Gorafi... (Je me suis demandé si Provence était dans le coup...)
Pour un peu, tu suggérerais que j'ai mauvais esprit... :abe:
- IgniatiusGuide spirituel
ylm a écrit:Pareil pour les maths.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est clair.
Il est amusant de constater à quel point les deux disciplines les plus fondamentales à la formation intellectuelle et pratique de chaque citoyen, la langue et le calcul, deviennent de simples outils utilitaires, pratiqués par chacun, donc maîtrisés par personne.
L'inflation des professeurs de français incapables d'écrire sans fautes et des profs de maths incapables de traiter certains exos de Terminale en est d'ailleurs une belle illustration...
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- ProvenceEnchanteur
Igniatius a écrit:ylm a écrit:Pareil pour les maths.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est clair.
Il est amusant de constater à quel point les deux disciplines les plus fondamentales à la formation intellectuelle et pratique de chaque citoyen, la langue et le calcul, deviennent de simples outils utilitaires, pratiqués par chacun, donc maîtrisés par personne.
L'inflation des professeurs de français incapables d'écrire sans fautes et des profs de maths incapables de traiter certains exos de Terminale en est d'ailleurs une belle illustration...
On trouve toujours des collègues pour dire: "Mais tu sais, je fais aussi du français en cours d'histoire"; "On fait du français en SVT".
Oui, oui... Et moi je fais de la botanique quand je fais étudier "Mignonne, allons voir si la rose...".
- keroGrand sage
Elyas a écrit:Si on crée un EPI Lettres/Technologie/HG/Arts plastiques entrant dans Cultures et créations artistiques sur Culture, arts et techniques du monde médiéval. On travaillerait sur l'art médiéval (romans, architectures, arts picturaux) tout en fournissant du savoir mais en travaillant main dans la main avec une progression commune et des interventions parfois en binôme voire trinômes et le travail des élèves, tout ce qu'ils auraient appris, se concrétiseraient dans un cahier enluminé avec textes et croquis de tout ce qu'ils ont appris. Je ne vois pas la différence avec un cours normal. Alors, certes, nos parties sur le monde médiéval serait externalisé hors du cours fléché HG / Lettres / Technologie / Arts plastiques pour être fléché EPI mais le travail interdisciplinaire mené de concert ne renoncerait en rien au disciplinaire. Et dans ce cours, les élèves étudieraient l'histoire de l'Occident chrétien (son paradigme et ses arts), les enluminures, les sculptures, les cathédrales, les textes médiévaux tout en ayant conscience qu'ils doivent créer un carnet enluminé de textes et de croquis issus de leurs cours d'EPI.
Bah oui mais c'est bien là que tout le problème de l'articulation entre EPI et cours disciplinaire apparait. Si tu externalises l'étude du Moyen Âge en EPI, quid de ceux de tes élèves qui suivent un autre EPI ? À moins d'avoir des groupes EPI qui calquent les groupes classes, ce n'est pas possible d'externaliser des parties de programme, de même qu'il n'est pas possible d'externaliser certains travaux sur compétences. Dans la perspective du "travailler autrement", on pourrait théoriquement profiter des EPI pour y travailler le croquis en géo au lieu qu'en groupe classe, mais alors il faut que tous les élèves de la classe suivent le même EPI, sinon certains ne bosseront pas là-dessus. Autrement dit, qu'on continue, en réalité, comme avant.
- IlseÉrudit
Cela dit, j'ai la solution : le français ne participera donc à aucun EPI, on garde nos heures pour faire cours !
Et on laisse aux autres le soin de faire rédiger et corriger les fautes.
D'ailleurs le français n'apparaît dans aucun des exemples d'EPI du ministère...
Et on laisse aux autres le soin de faire rédiger et corriger les fautes.
D'ailleurs le français n'apparaît dans aucun des exemples d'EPI du ministère...
- IlseÉrudit
kero a écrit:Elyas a écrit:Si on crée un EPI Lettres/Technologie/HG/Arts plastiques entrant dans Cultures et créations artistiques sur Culture, arts et techniques du monde médiéval. On travaillerait sur l'art médiéval (romans, architectures, arts picturaux) tout en fournissant du savoir mais en travaillant main dans la main avec une progression commune et des interventions parfois en binôme voire trinômes et le travail des élèves, tout ce qu'ils auraient appris, se concrétiseraient dans un cahier enluminé avec textes et croquis de tout ce qu'ils ont appris. Je ne vois pas la différence avec un cours normal. Alors, certes, nos parties sur le monde médiéval serait externalisé hors du cours fléché HG / Lettres / Technologie / Arts plastiques pour être fléché EPI mais le travail interdisciplinaire mené de concert ne renoncerait en rien au disciplinaire. Et dans ce cours, les élèves étudieraient l'histoire de l'Occident chrétien (son paradigme et ses arts), les enluminures, les sculptures, les cathédrales, les textes médiévaux tout en ayant conscience qu'ils doivent créer un carnet enluminé de textes et de croquis issus de leurs cours d'EPI.
Bah oui mais c'est bien là que tout le problème de l'articulation entre EPI et cours disciplinaire apparait. Si tu externalises l'étude du Moyen Âge en EPI, quid de ceux de tes élèves qui suivent un autre EPI ? À moins d'avoir des groupes EPI qui calquent les groupes classes, ce n'est pas possible d'externaliser des parties de programme, de même qu'il n'est pas possible d'externaliser certains travaux sur compétences. Dans la perspective du "travailler autrement", on pourrait théoriquement profiter des EPI pour y travailler le croquis en géo au lieu qu'en groupe classe, mais alors il faut que tous les élèves de la classe suivent le même EPI, sinon certains ne bosseront pas là-dessus. Autrement dit, qu'on continue, en réalité, comme avant.
Et ceux qui prennent l'EPI latin ?
- OsmieSage
Igniatius a écrit:ylm a écrit:Pareil pour les maths.Celeborn a écrit:Ce que j'aime, dans tous les projets que vous proposez, c'est de voir à quel point ma discipline (le français) devient une discipline-outil servant à rédiger des trucs concernant vos points de programme. Je trouve ça limite méprisant.
C'est clair.
Il est amusant de constater à quel point les deux disciplines les plus fondamentales à la formation intellectuelle et pratique de chaque citoyen, la langue et le calcul, deviennent de simples outils utilitaires, pratiqués par chacun, donc maîtrisés par personne.
L'inflation des professeurs de français incapables d'écrire sans fautes et des profs de maths incapables de traiter certains exos de Terminale en est d'ailleurs une belle illustration...
Je radote, mais on "construit" aujourd'hui le monde du film Idiocratie, film d’anticipation à court terme. Le MEN s'en serait-il inspiré ?
J'ai eu l'occasion cette semaine de regarder la télévision : j'ai regardé BFMTV, TF1, M6, pour voir et me faire une idée. Indigence absolue, cela ne m'a même pas amusée. Dans un train, j'ai lu un numéro de l'Express abandonné sur une banquette, pour voir également : là non plus, je n'ai pas ri, entre Barbier et Attali. Un rouleau écraseur de la pensée pour transformer le citoyen en crêpe conformiste et ignare.
- Fesseur ProGuide spirituel
Et on n'a pas forcément envie de faire ça en interdisciplinaire.kero a écrit:Elyas a écrit:Si on crée un EPI Lettres/Technologie/HG/Arts plastiques entrant dans Cultures et créations artistiques sur Culture, arts et techniques du monde médiéval. On travaillerait sur l'art médiéval (romans, architectures, arts picturaux) tout en fournissant du savoir mais en travaillant main dans la main avec une progression commune et des interventions parfois en binôme voire trinômes et le travail des élèves, tout ce qu'ils auraient appris, se concrétiseraient dans un cahier enluminé avec textes et croquis de tout ce qu'ils ont appris. Je ne vois pas la différence avec un cours normal. Alors, certes, nos parties sur le monde médiéval serait externalisé hors du cours fléché HG / Lettres / Technologie / Arts plastiques pour être fléché EPI mais le travail interdisciplinaire mené de concert ne renoncerait en rien au disciplinaire. Et dans ce cours, les élèves étudieraient l'histoire de l'Occident chrétien (son paradigme et ses arts), les enluminures, les sculptures, les cathédrales, les textes médiévaux tout en ayant conscience qu'ils doivent créer un carnet enluminé de textes et de croquis issus de leurs cours d'EPI.
Bah oui mais c'est bien là que tout le problème de l'articulation entre EPI et cours disciplinaire apparait. Si tu externalises l'étude du Moyen Âge en EPI, quid de ceux de tes élèves qui suivent un autre EPI ? À moins d'avoir des groupes EPI qui calquent les groupes classes, ce n'est pas possible d'externaliser des parties de programme, de même qu'il n'est pas possible d'externaliser certains travaux sur compétences. Dans la perspective du "travailler autrement", on pourrait théoriquement profiter des EPI pour y travailler le croquis en géo au lieu qu'en groupe classe, mais alors il faut que tous les élèves de la classe suivent le même EPI, sinon certains ne bosseront pas là-dessus. Autrement dit, qu'on continue, en réalité, comme avant.
Je n'ai pas non plus la fibre stakhanoviste d'Elyas pour mettre en place tout ça.
_________________
Pourvu que ça dure...
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
- Bibliothèque Médicis sur la réforme du collège : Jean-Pierre Elkabbach bien agacé par les pro-reforme...
- François Dubet sur la réforme du collège : "Il faut avouer que cette réforme est bonne".
- Réforme Lycée 2010 et Réforme collège 2016 : quelles ressemblances ?!
- Réforme du collège et latin: et si la réforme augmentait la ségrégation?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum