- Thalia de GMédiateur
Qu'est-ce que tu enseignes, Benjy ?benjy_star a écrit:Mouais, au point où j'en suis, j'ai très peur de faire de la SVT ou de la techno, et les maths, je prendrais... Limite avec plaisir !
- CladdaghNiveau 5
Comment on fait pour avoir une heure syndicale ??
Mes collègues ne sont pas syndiqués dans la majorité et personne ne semble réaliser ce qui est en train de s'organiser...
Encore hier midi une collègue me disait que dans son 2eme étab le cde avait affiché des projets d'edt pour l'année prochaine où les EPI étaient ajoutés EN PLUS des horaires classiques alors qu'on nous avait dit qu'ils n'étaient pas en sus... J'en perds mon latin (c'est le cas de le dire...).
Mes collègues ne sont pas syndiqués dans la majorité et personne ne semble réaliser ce qui est en train de s'organiser...
Encore hier midi une collègue me disait que dans son 2eme étab le cde avait affiché des projets d'edt pour l'année prochaine où les EPI étaient ajoutés EN PLUS des horaires classiques alors qu'on nous avait dit qu'ils n'étaient pas en sus... J'en perds mon latin (c'est le cas de le dire...).
_________________
2017 - 2018 : T4 ( quatre 6emes, CE1, deux CM2 + PP )
2016-2017 :T3 ( trois 6emes, une 4eme, une 3eme + PP )
2015-2016 : T2 ( deux 6emes, deux 4emes, une 3eme + PP )
2014-2015 : T1 ( une 6eme, deux 5emes, une 4eme, deux 3emes)
2013-2014 : stagiaire ( deux 5emes, deux 4emes, une 3eme)
- V.MarchaisEmpereur
Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
- CasparProphète
Mon cde minimise complètement l'affaire et se moque gentiment de moi et des quelques autres collègues qui s'inquiètent de cette réforme, je ne sais plus quoi penser. Il dit que rien ou presque ne va changer.
- ProvenceEnchanteur
Claddagh a écrit:J'en perds mon latin (c'est le cas de le dire...).
Il n'y aura bientôt plus rien à perdre...
- V.MarchaisEmpereur
Botchan a écrit:Mon cde minimise complètement l'affaire et se moque gentiment de moi et des quelques autres collègues qui s'inquiètent de cette réforme, je ne sais plus quoi penser. Il dit que rien ou presque ne va changer.
Ça me fait penser à ces salariés qui se pensaient sauvés parce que le patron qui les avait rachetés le leur disait...
Dormez, bonnes gens, on veille sur vous...
Allons, allons. Lis, juge par toi-même : tu sauras très bien quoi penser.
- CasparProphète
Je n'ai pas dit qu'il m'avait convaincu, juste qu'il avait semé le doute dans mon esprit. Je ne suis pas complètement neuneu .
- ProvenceEnchanteur
Botchan a écrit:Mon cde minimise complètement l'affaire et se moque gentiment de moi et des quelques autres collègues qui s'inquiètent de cette réforme, je ne sais plus quoi penser. Il dit que rien ou presque ne va changer.
Pour lui, rien ne changera, ou presque. Pour nous et pour les élèves, c'est autre chose...
Je trouve ce brave monsieur bien condescendant...
- CladdaghNiveau 5
V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
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2017 - 2018 : T4 ( quatre 6emes, CE1, deux CM2 + PP )
2016-2017 :T3 ( trois 6emes, une 4eme, une 3eme + PP )
2015-2016 : T2 ( deux 6emes, deux 4emes, une 3eme + PP )
2014-2015 : T1 ( une 6eme, deux 5emes, une 4eme, deux 3emes)
2013-2014 : stagiaire ( deux 5emes, deux 4emes, une 3eme)
- CasparProphète
@Provence: un peu sur ce coup-là oui... ou alors il ne veut pas que nous fassions grève jeudi. Un collègue ne veut pas faire grève "à cause de tous ces jours fériés, déjà qu'on ne va pas beaucoup voir les élèves...". Il est vrai qu'il n'a pas inventé la poudre mais bon...
- V.MarchaisEmpereur
Claddagh a écrit:V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
Le cde te rend ton courrier avec la mention "accord" ou pas. S'il refuse, il doit proposer un autre moment dans les jours qui suivent, sur le temps de travail, car l'heure mensuelle d'information syndicale est un droit auquel il ne peut s'opposer dans le principe. Il ne peut que modifier le créneau proposé.
Quand le moment est fixé, tu informes tes collègues par voie d'affichage (panneau syndical dans la sdp) + appels chaleureux et néanmoins vigoureux entre deux cafés.
- PseudoDemi-dieu
Bon, dites-moi, j'ai ouïe dire que le décret prévoyait que les heures d'enseignement pour les élèves ne serait plus hebdomadaire mais annuel, et même pluri-annuel.
Exemple, un élève doit avoir mettons 60h00 de coloriage de mandala de la 6eme à la 3eme. Rien n'empêche de faire un stage de 30h00 en début d'année de 6eme, une autre en début 4eme et rien le reste du temps. Voyez ?
C'est exact ?
Laissez tomber, j'ai ma réponse en page 1...
Bon, hé bien moi je dit que tout ça nous réserve un beau potentiel de gros merdier. On a pas fini de se bidonner ! :sorciere:
Exemple, un élève doit avoir mettons 60h00 de coloriage de mandala de la 6eme à la 3eme. Rien n'empêche de faire un stage de 30h00 en début d'année de 6eme, une autre en début 4eme et rien le reste du temps. Voyez ?
C'est exact ?
Laissez tomber, j'ai ma réponse en page 1...
Bon, hé bien moi je dit que tout ça nous réserve un beau potentiel de gros merdier. On a pas fini de se bidonner ! :sorciere:
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PseudoDemi-dieu
Claddagh a écrit:V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
Si tu veux que quelqu'un extérieur à l'établissement vienne vous informer, il faut prendre contact avec le syndicat de ton choix.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- CladdaghNiveau 5
Pseudo a écrit:Claddagh a écrit:V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
Si tu veux que quelqu'un extérieur à l'établissement vienne vous informer, il faut prendre contact avec le syndicat de ton choix.
Merci. Oui en effet ça serait mieux que quelqu'un de l'extérieur vienne vu que personne ne comprend vraiment l'affaire... C'est à creuser !
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2017 - 2018 : T4 ( quatre 6emes, CE1, deux CM2 + PP )
2016-2017 :T3 ( trois 6emes, une 4eme, une 3eme + PP )
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2013-2014 : stagiaire ( deux 5emes, deux 4emes, une 3eme)
- PseudoDemi-dieu
Honchamp a écrit:Bonsoir Dinaaa
Dire et redire que si les élèves ont le choix, ce sera un choix factice...Si tous veulent faire math-SVT, tous ne pourront pas...
Je l'ai déja dit, mais en IDD dans mon collège, les élèves faisaient 3 voeux ...Puis étaient affectés autoritairement...Certains avaient un de leurs voeux.. D'autres, non..Déception.. certains traînaient des pieds devant un IDD subi alors qu'ils avaient espéré le graal..
Donc, poser la question à votre patronne...
Je connais la réponse (c'est la même à chaque fois qu'on pose une question d'organisation) : ne vous inquiétez pas, on trouvera une solution !
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- PseudoDemi-dieu
trompettemarine a écrit:Si cela se trouve, ce sera le lobby des éditeurs qui viendra à bout de cette réforme...
Il suffit peut-être de leur donner les coordonnées des lobby du tourisme et de laisser faire
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- InvitéInvité
Pour info.
http://www.snes.edu/IMG/pdf/03-04-2015_communique_intersyndical_-_reforme_du_college.pdf
http://www.snes.edu/IMG/pdf/03-04-2015_communique_intersyndical_-_reforme_du_college.pdf
COMMUNIQUE
Paris, le 3 Avril 2015
Les organisations syndicales SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, CGT
Educ’action et Sud Éducation expriment leur refus du projet de réforme du collège parce qu’il est fondé sur l’autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l’autorité du chef d’établissement. Sa mise en œuvre institutionnaliserait le principe de mise en concurrence entre les disciplines, entre les enseignants et entre les établissements, fragiliserait la structuration disciplinaire du collège et engendrerait toujours plus d’inégalités entre les élèves.
Elles demandent le retrait de ce projet et la reprise de discussions sur de nouvelles bases.
Elles appellent les personnels du second degré à se rassembler dans les établissements et en assemblées générales pour débattre des conditions de l’amélioration du collège et repousser ce projet de texte.
Nos organisations conviennent de se revoir après le Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 avril qui examinera le projet ministériel pour discuter et définir les modalités d’actions nécessaires, y compris la grève.
- user7337Fidèle du forum
La physique-chimie, désolé de ne pas avoir précisé.Thalia de G a écrit:Qu'est-ce que tu enseignes, Benjy ?benjy_star a écrit:Mouais, au point où j'en suis, j'ai très peur de faire de la SVT ou de la techno, et les maths, je prendrais... Limite avec plaisir !
- OsmieSage
Le mien a entendu de parler de "quelque chose", mais n'en savait pas plus, ne s'y intéresse pas.Botchan a écrit:Mon cde minimise complètement l'affaire et se moque gentiment de moi et des quelques autres collègues qui s'inquiètent de cette réforme, je ne sais plus quoi penser. Il dit que rien ou presque ne va changer.
Heure syndicale faite avec des collègues vraiment pas informés.
- OsmieSage
Tu peux la faire toi-même ; à propos de la réforme du collège, il s'agit de lire les textes, de comparer les grilles horaires, de comprendre les EPI et leurs conséquences, les enjeux, etc. Les collègues, en général, se font pas/plus l'effort de s'informer, ils seront donc bien contents que quelqu'un leur mâche le travail.Claddagh a écrit:V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
Cette pieuse lecture aide à comprendre ce qui se trame :
http://www.education.gouv.fr/cid86831/college-mieux-apprendre-pour-mieux-reussir.html
Point de vue du SNES :http://www.snes.edu/Reforme-du-college-28356.html
- F.LemoineÉrudit
Will.T a écrit:Pour info.
http://www.snes.edu/IMG/pdf/03-04-2015_communique_intersyndical_-_reforme_du_college.pdf
COMMUNIQUE
Paris, le 3 Avril 2015
Les organisations syndicales SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, CGT
Educ’action et Sud Éducation expriment leur refus du projet de réforme du collège parce qu’il est fondé sur l’autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l’autorité du chef d’établissement. Sa mise en œuvre institutionnaliserait le principe de mise en concurrence entre les disciplines, entre les enseignants et entre les établissements, fragiliserait la structuration disciplinaire du collège et engendrerait toujours plus d’inégalités entre les élèves.
Elles demandent le retrait de ce projet et la reprise de discussions sur de nouvelles bases.
Elles appellent les personnels du second degré à se rassembler dans les établissements et en assemblées générales pour débattre des conditions de l’amélioration du collège et repousser ce projet de texte.
Nos organisations conviennent de se revoir après le Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 avril qui examinera le projet ministériel pour discuter et définir les modalités d’actions nécessaires, y compris la grève.
Merci, Will !
- roxanneOracle
Ma CDE semble aussi tenir un discours assez dubitatif. A priori, rien ne semble bien acté.V.Marchais a écrit:Botchan a écrit:Mon cde minimise complètement l'affaire et se moque gentiment de moi et des quelques autres collègues qui s'inquiètent de cette réforme, je ne sais plus quoi penser. Il dit que rien ou presque ne va changer.
Ça me fait penser à ces salariés qui se pensaient sauvés parce que le patron qui les avait rachetés le leur disait...
Dormez, bonnes gens, on veille sur vous...
Allons, allons. Lis, juge par toi-même : tu sauras très bien quoi penser.
- CladdaghNiveau 5
Osmie a écrit:Tu peux la faire toi-même ; à propos de la réforme du collège, il s'agit de lire les textes, de comparer les grilles horaires, de comprendre ce que cachent les EPI, les enjeux, etc. Les collègues, en général, se font pas/plus l'effort de s'informer, ils seront donc bien contents que quelqu'un leur mâche le travail.Claddagh a écrit:V.Marchais a écrit:Tu la demandes par courrier au chef d'établissement. Tu peux proposer un créneau. Cette heure est de droit une fois par mois.
Question bête... une fois la demande faite, c'est qui qui vient nous informer ?
En tout cas mon CDE ne s'en inquiète pas non plus, il dit que ça ne change rien et que c'est super la LV2 dès la 5eme (sans parler de ce qui suit...)
Cette pieuse lecture aide à comprendre ce qui se trame :
http://www.education.gouv.fr/cid86831/college-mieux-apprendre-pour-mieux-reussir.html
Point de vue du SNES : http://www.snes.edu/Reforme-du-college-28356.html
J'étais tombée sur le doc du ministère. l'annexe - Le collégien et l'enseignant demain me rend malade.
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2017 - 2018 : T4 ( quatre 6emes, CE1, deux CM2 + PP )
2016-2017 :T3 ( trois 6emes, une 4eme, une 3eme + PP )
2015-2016 : T2 ( deux 6emes, deux 4emes, une 3eme + PP )
2014-2015 : T1 ( une 6eme, deux 5emes, une 4eme, deux 3emes)
2013-2014 : stagiaire ( deux 5emes, deux 4emes, une 3eme)
- DicloniaExpert
Je suis les discussions, sans intervenir, mais je suis et je transmets aux collègues, à la direction...
Il m'a été répondu que rien n'était fait, que ce n'était que des projets, qu'il fallait attendre de voir...
Quand j'ai passé l'info de pertes d'horaires et des epi (ou je ne sais quoi), et du reste, on a commencé à se poser des questions... mais bon, rien n'est fait, hein ! Faut pas s'inquiéter...
Quand j'ai parlé aujourd'hui des textes en cours... "ah bon ? Tu crois ? Mais heu... alors ?? Mais on savait pas..."
Quasi personne ne croit que le latin est vraiment devenu une langue morte... certains trouvent même que bon, de toute façon, pour ce que ça sert, c'est pas grave...
Je me prépare à entendre que c'est une bonne idée, cette réforme...
Certains s'inquiètent juste pour eux... les autres, ma foi...
On va aller mendier nos heures chez le chef ???
Et comment boucler nos programmes avec des heures en moins ???
Je ne comprends pas...
Il m'a été répondu que rien n'était fait, que ce n'était que des projets, qu'il fallait attendre de voir...
Quand j'ai passé l'info de pertes d'horaires et des epi (ou je ne sais quoi), et du reste, on a commencé à se poser des questions... mais bon, rien n'est fait, hein ! Faut pas s'inquiéter...
Quand j'ai parlé aujourd'hui des textes en cours... "ah bon ? Tu crois ? Mais heu... alors ?? Mais on savait pas..."
Quasi personne ne croit que le latin est vraiment devenu une langue morte... certains trouvent même que bon, de toute façon, pour ce que ça sert, c'est pas grave...
Je me prépare à entendre que c'est une bonne idée, cette réforme...
Certains s'inquiètent juste pour eux... les autres, ma foi...
On va aller mendier nos heures chez le chef ???
Et comment boucler nos programmes avec des heures en moins ???
Je ne comprends pas...
- ylmExpert spécialisé
Ça, vu les rumeurs, ça risque de ne pas être difficile.Diclonia a écrit:Et comment boucler nos programmes avec des heures en moins ???
- HonchampDoyen
Un article sur l'UNSA dans Le Monde daté du 4 avril, à paraître demain en kiosque.
"L'UNSA redessine son autonomie pour mieux peser dans le débat public
Luc Bérille, réélu jeudi secrétaire général de l'union syndicale, veut convaincre que celle-ci n'est ni l'annexe du PS ni une filiale de la CFDT
Comment défendre vaille que vaille son autonomie, sans déraper dans le corporatisme, et faire prévaloir l'intérêt général des salariés dans ses revendications ? C'est le défi qu'a relevé avec succès Luc Bérille, 57 ans, réélu secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), à l'issue du congrès national qui s'est achevé, jeudi 2 avril, à Montpellier.
Les 1 200 délégués ont approuvé à la quasi-unanimité (99,19 % des voix) une résolution, intitulée " le syndicalisme en positif ", qui définit un cahier de revendications interprofessionnelles – une première depuis 2007 – pour les quatre ans à venir. " Il ne faut pas faire passer l'intérêt de l'UNSA avant l'intérêt des salariés ", a affirmé M. Bérille.
Créditée de 4,26 % aux élections dans le secteur privé, lors de la dernière mesure de représentativité en 2013, l'UNSA a l'ambition de franchir le seuil de 8 % pour devenir représentative et s'asseoir à la table des négociations interprofessionnelles. Depuis cette date, elle s'est implantée dans plus de 750 entreprises privées. Mais M. Bérille ne nourrit pas d'illusions exagérées et pense que " la marche est encore un peu haute " pour obtenir sa représentativité lors de la prochaine mesure électorale, en 2017.
En attendant, il entend redessiner l'autonomie, à laquelle ses syndicats sont très attachés, pour peser davantage dans le débat public. Afin d'y parvenir, il veut faire la démonstration que l'UNSA n'est ni une annexe du Parti socialiste ni une filiale de la CFDT.
Née en 1993 après l'éclatement de la Fédération de l'éducation nationale, dont la direction avait agi pendant quarante-cinq ans en osmose avec le PS, l'UNSA a conservé la même proximité. M. Bérille est encarté au PS. Au sein du secrétariat national de douze membres, Emilie Trigo est la suppléante de Razzy Hammadi, député (PS) de Seine-Saint-Denis. Et Jean Grosset, venu de FO et jusqu'alors numéro deux de l'UNSA, est devenu, avant le congrès, conseiller social de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
M. Bérille a donc voulu afficher son indépendance. Sans jamais critiquer François Hollande et Manuel Valls, il a pris pour cible Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, lui reprochant d'avoir élaboré sa loi sans concertation préalable et dénonçant les mesures concernant les procédures de licenciement et le travail de nuit. " La brillance technocratique, même associée à une énorme force de travail,ne suffit pas toujours pour devenir un politique ", a-t-il lancé.
Dans le débat général, où les critiques parmi les 54 intervenants ont été peu nombreuses, un délégué de l'agriculture a reproché à M. Bérille de se comporter différemment selon que la droite ou la gauche est au pouvoir, en prenant l'exemple de la réforme des retraites, combattue sous Nicolas Sarkozy et cautionnée sous François Hollande.
" Je rejette complètement cette analyse, a répliqué M. Bérille, piqué au vif, parce qu'elle est un peu simpliste et parce qu'elle ne correspond pas à la réalité. (…) Ce sont nos mandats syndicaux qui ont fait notre comportement et notre jugement, pas l'étiquette politique du ministre. " La résolution réaffirme que l'UNSA " définit ses propositions en toute liberté, sans être l'objet de consignes extérieures ".
" Travail commun "
D'autres critiques touchent aux relations avec la CFDT. L'UNSA, qui a pour objectif " le rassemblement du syndicalisme réformiste ", est souvent dans la roue de la CFDT. Comme elle, elle a approuvé la loi sur l'emploi de 2013 et le pacte de responsabilité. Comme elle, elle qualifie la politique du gouvernement de " rigueur ", et non d'" austérité ". Au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES), la très européenne UNSA agit au diapason de la CFDT.
Des délégués craignent que ce " travail commun nuise au développement de l'UNSA ". Foutaises, a répondu M. Bérille, jugeant l'idée d'une fusion avec la CFDT " gratinée ". Au passage, il a épinglé la tradition " centralisatrice " de son alliée. Et pour chasser l'image d'un " réformisme bêlant ", il a insisté sur le " rapport de forces ". Il ne reste plus pour le Petit Poucet syndical qu'à passer à l'acte."
Michel Noblecourt
© Le Monde
"L'UNSA redessine son autonomie pour mieux peser dans le débat public
Luc Bérille, réélu jeudi secrétaire général de l'union syndicale, veut convaincre que celle-ci n'est ni l'annexe du PS ni une filiale de la CFDT
Comment défendre vaille que vaille son autonomie, sans déraper dans le corporatisme, et faire prévaloir l'intérêt général des salariés dans ses revendications ? C'est le défi qu'a relevé avec succès Luc Bérille, 57 ans, réélu secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), à l'issue du congrès national qui s'est achevé, jeudi 2 avril, à Montpellier.
Les 1 200 délégués ont approuvé à la quasi-unanimité (99,19 % des voix) une résolution, intitulée " le syndicalisme en positif ", qui définit un cahier de revendications interprofessionnelles – une première depuis 2007 – pour les quatre ans à venir. " Il ne faut pas faire passer l'intérêt de l'UNSA avant l'intérêt des salariés ", a affirmé M. Bérille.
Créditée de 4,26 % aux élections dans le secteur privé, lors de la dernière mesure de représentativité en 2013, l'UNSA a l'ambition de franchir le seuil de 8 % pour devenir représentative et s'asseoir à la table des négociations interprofessionnelles. Depuis cette date, elle s'est implantée dans plus de 750 entreprises privées. Mais M. Bérille ne nourrit pas d'illusions exagérées et pense que " la marche est encore un peu haute " pour obtenir sa représentativité lors de la prochaine mesure électorale, en 2017.
En attendant, il entend redessiner l'autonomie, à laquelle ses syndicats sont très attachés, pour peser davantage dans le débat public. Afin d'y parvenir, il veut faire la démonstration que l'UNSA n'est ni une annexe du Parti socialiste ni une filiale de la CFDT.
Née en 1993 après l'éclatement de la Fédération de l'éducation nationale, dont la direction avait agi pendant quarante-cinq ans en osmose avec le PS, l'UNSA a conservé la même proximité. M. Bérille est encarté au PS. Au sein du secrétariat national de douze membres, Emilie Trigo est la suppléante de Razzy Hammadi, député (PS) de Seine-Saint-Denis. Et Jean Grosset, venu de FO et jusqu'alors numéro deux de l'UNSA, est devenu, avant le congrès, conseiller social de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
M. Bérille a donc voulu afficher son indépendance. Sans jamais critiquer François Hollande et Manuel Valls, il a pris pour cible Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, lui reprochant d'avoir élaboré sa loi sans concertation préalable et dénonçant les mesures concernant les procédures de licenciement et le travail de nuit. " La brillance technocratique, même associée à une énorme force de travail,ne suffit pas toujours pour devenir un politique ", a-t-il lancé.
Dans le débat général, où les critiques parmi les 54 intervenants ont été peu nombreuses, un délégué de l'agriculture a reproché à M. Bérille de se comporter différemment selon que la droite ou la gauche est au pouvoir, en prenant l'exemple de la réforme des retraites, combattue sous Nicolas Sarkozy et cautionnée sous François Hollande.
" Je rejette complètement cette analyse, a répliqué M. Bérille, piqué au vif, parce qu'elle est un peu simpliste et parce qu'elle ne correspond pas à la réalité. (…) Ce sont nos mandats syndicaux qui ont fait notre comportement et notre jugement, pas l'étiquette politique du ministre. " La résolution réaffirme que l'UNSA " définit ses propositions en toute liberté, sans être l'objet de consignes extérieures ".
" Travail commun "
D'autres critiques touchent aux relations avec la CFDT. L'UNSA, qui a pour objectif " le rassemblement du syndicalisme réformiste ", est souvent dans la roue de la CFDT. Comme elle, elle a approuvé la loi sur l'emploi de 2013 et le pacte de responsabilité. Comme elle, elle qualifie la politique du gouvernement de " rigueur ", et non d'" austérité ". Au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES), la très européenne UNSA agit au diapason de la CFDT.
Des délégués craignent que ce " travail commun nuise au développement de l'UNSA ". Foutaises, a répondu M. Bérille, jugeant l'idée d'une fusion avec la CFDT " gratinée ". Au passage, il a épinglé la tradition " centralisatrice " de son alliée. Et pour chasser l'image d'un " réformisme bêlant ", il a insisté sur le " rapport de forces ". Il ne reste plus pour le Petit Poucet syndical qu'à passer à l'acte."
Michel Noblecourt
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
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