- AeliaNiveau 7
J'ai l'impression de mal préparer mes élèves à la rédaction du commentaire littéraire.
Comment vous y prenez-vous pour les amener progressivement à rédiger un commentaire littéraire ?
Comment vous y prenez-vous pour les amener progressivement à rédiger un commentaire littéraire ?
- NLM76Grand Maître
Mal.
J'essaie de faire ainsi : je commente beaucoup de textes devant eux.
D'autre part, j'ai de plus en plus idée de ne pas enseigner "le paragraphe de commentaire" avant le commentaire, mais de faire faire des commentaires pour commencer sur des passages minuscules. Une progressivité dans la quantité de texte à commenter.
J'essaie de faire ainsi : je commente beaucoup de textes devant eux.
D'autre part, j'ai de plus en plus idée de ne pas enseigner "le paragraphe de commentaire" avant le commentaire, mais de faire faire des commentaires pour commencer sur des passages minuscules. Une progressivité dans la quantité de texte à commenter.
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Sites du grip :
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AeliaNiveau 7
Merci nlm76 pour ta réponse.
Nous avons travaillé l'introduction, maintenant j'envisage de leur demander d'écrire les deux dernières sous-parties du commentaire après leur avoir rédigé entièrement la première sous-partie. A partir de celle-ci nous observerons les critères de rédaction.
En fait, j'ai le sentiment de m'y être prise un peu tard...
Nous avons travaillé l'introduction, maintenant j'envisage de leur demander d'écrire les deux dernières sous-parties du commentaire après leur avoir rédigé entièrement la première sous-partie. A partir de celle-ci nous observerons les critères de rédaction.
En fait, j'ai le sentiment de m'y être prise un peu tard...
- SeiGrand Maître
Je vais suivre ce fil avec intérêt, parce que c'est une question que je me pose sans cesse, tant pour le niveau 2de que pour le niveau 1re.
Je rejoins Nlm sur la possibilité de commenter un tout petit bout du texte afin de faire prendre conscience aux élèves que la richesse d'un texte ne se résume pas à la pêche aux figures de style dans cette grande mare qu'est l'extrait proposé. J'insiste beaucoup auprès de mes élèves pour qu'ils prennent le temps de réfléchir ligne par ligne (après avoir envisagé le texte dans sa globalité), avant de chercher à établir le plan du commentaire.
J'ai aussi une question.
J'ai été surprise par une élève de 1re. J'avais donné en commentaire la scène 15 de Combat de nègre et de chiens. Il s'agit de la scène qui fera basculer la tragédie vers son dénouement : Léone déclare à Alboury son amour. Or, pour la 1re fois dans la pièce, la scène compte trois personnages : Horn est présent, et Léone fait presque comme s'il était absent.
Mon élève, en difficulté, avait relevé beaucoup de choses dans le détail du texte, et j'en étais heureusement surprise car cela promettait d'éviter la paraphrase. Cependant, elle m'expose sa difficulté à trouver un plan. Je décide donc de revenir au texte dans sa totalité, et peine à lui faire dire qu'il s'agit d'une déclaration d'amour. Puis, je cherche à la faire réfléchir à la singularité de cette déclaration, à son originalité. Et là, elle est incapable de repérer ce qui me semble pourtant sauter aux yeux : Léone parle à Alboury devant son mari, comme si ce dernier n'était pas là. Mon élève ne voit même pas ce qui, dans la narration mais aussi dans le plus concret si on rattache la situation à la vie réelle, est si surprenant. Elle ne voit aucun problème, aucune tension dans la scène !
Comment aider ces élèves-là ? Il me semble que c'est la capacité de s'interroger, de s'émouvoir qui est en jeu ! La lacune de lecture me semble énorme !
Je rejoins Nlm sur la possibilité de commenter un tout petit bout du texte afin de faire prendre conscience aux élèves que la richesse d'un texte ne se résume pas à la pêche aux figures de style dans cette grande mare qu'est l'extrait proposé. J'insiste beaucoup auprès de mes élèves pour qu'ils prennent le temps de réfléchir ligne par ligne (après avoir envisagé le texte dans sa globalité), avant de chercher à établir le plan du commentaire.
J'ai aussi une question.
J'ai été surprise par une élève de 1re. J'avais donné en commentaire la scène 15 de Combat de nègre et de chiens. Il s'agit de la scène qui fera basculer la tragédie vers son dénouement : Léone déclare à Alboury son amour. Or, pour la 1re fois dans la pièce, la scène compte trois personnages : Horn est présent, et Léone fait presque comme s'il était absent.
Mon élève, en difficulté, avait relevé beaucoup de choses dans le détail du texte, et j'en étais heureusement surprise car cela promettait d'éviter la paraphrase. Cependant, elle m'expose sa difficulté à trouver un plan. Je décide donc de revenir au texte dans sa totalité, et peine à lui faire dire qu'il s'agit d'une déclaration d'amour. Puis, je cherche à la faire réfléchir à la singularité de cette déclaration, à son originalité. Et là, elle est incapable de repérer ce qui me semble pourtant sauter aux yeux : Léone parle à Alboury devant son mari, comme si ce dernier n'était pas là. Mon élève ne voit même pas ce qui, dans la narration mais aussi dans le plus concret si on rattache la situation à la vie réelle, est si surprenant. Elle ne voit aucun problème, aucune tension dans la scène !
Comment aider ces élèves-là ? Il me semble que c'est la capacité de s'interroger, de s'émouvoir qui est en jeu ! La lacune de lecture me semble énorme !
- NLM76Grand Maître
En l'occurrence, n'est-ce pas seulement lié à la jeunesse de l'élève ? C'est peut-être exactement le genre de choses qui a besoin d'être éclairci pour nos élèves. L'amour, la jalousie, la passion... Ils ne savent pas ce que c'est.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- SeiGrand Maître
Ah oui, peut-être. Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas envisagé. En 1re, il me semblait qu'une telle situation pouvait être comprise, sans l'avoir forcément expérimentée soi-même.
Mais en effet, l'analyse de texte demande une maturité que nos élèves n'ont pas toujours. J'ai déjà repéré cela avec une élève qui a deux ans d'avance. Elle souffre de son âge, pas de son manque d'intelligence, pour comprendre et interpréter les textes.
Mais en effet, l'analyse de texte demande une maturité que nos élèves n'ont pas toujours. J'ai déjà repéré cela avec une élève qui a deux ans d'avance. Elle souffre de son âge, pas de son manque d'intelligence, pour comprendre et interpréter les textes.
- ayoNiveau 6
Je rencontre un problème qui rejoint ce que décrit Sei. Certains de mes élèves, volontaires et méthodiques, font des remarques très nombreuses et souvent justes sur des procédés d'écriture ou de détails du texte. Leur brouillon est souvent plein de relevés très fouillés (champs lexicaux, figures de style, etc.) mais quand je lis leur devoir rédigé, je remarque que le sens premier du texte leur a complètement échappé. Ce sont des élèves que la techniques et le recours aux "procédés d'écriture" rassurent tellement qu'ils passent à côté... du sens. Sans doute une dérive liée à l'exercice du commentaire? J'essaye en classe de ne jamais entrer dans le détail de l'écriture d'un texte sans qu'on en ait éclairci le sens mais pour certains élèves, seuls devant leur texte lors d'un devoir écrit, cela semble impossible. Des suggestions pour les aider? A part les inviter à lire le plus possible?
- NLM76Grand Maître
Oui. Je pense que c'est lié à mon leitmotiv : le plan du texte. Ou plutôt au fait que ce leitmotiv n'est que le mien. Il faut commencer par le plan du texte, avant tout décorticage "littéraire". C'est pourquoi dans la "fiche-méthode" que je propose, j'insiste sur 1. la lecture naïve 2. L'analyse de la composition. (http://lettresclassiques.fr/index.php/article/L-invention-du-commentaire%2C-ou-comment-trouver-les-id%C3%A9es-pour-commenter-un-texte)
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ayoNiveau 6
Nlm, un immense merci
C'est exactement que je cherchais comme idée. Et je retiens ces deux idées (lecture naïve, composition du texte). Je conseille souvent aux élèves d'imaginer qu'ils doivent présenter leur texte à un élève de 6e qui s'apprête à le lire. Qu'il faut donc réunir l'essentiel en une phrase simple et éclairante: "C'est un homme qui contemple le paysage en pensant à la femme qu'il aime" (pour L'Isolement de Lamartine) ou "C'est une femme qui regarde le portrait de l'homme qu'elle aime en secret pendant que celui-ci la regarde mais qu'elle n'en sait rien" (pour La Princesse de Clèves). Or le plus simple pour y arriver est sans doute de détailler la composition du texte. Encore faut-il que les élèves se convainquent que ça va les aider pour la suite...
C'est exactement que je cherchais comme idée. Et je retiens ces deux idées (lecture naïve, composition du texte). Je conseille souvent aux élèves d'imaginer qu'ils doivent présenter leur texte à un élève de 6e qui s'apprête à le lire. Qu'il faut donc réunir l'essentiel en une phrase simple et éclairante: "C'est un homme qui contemple le paysage en pensant à la femme qu'il aime" (pour L'Isolement de Lamartine) ou "C'est une femme qui regarde le portrait de l'homme qu'elle aime en secret pendant que celui-ci la regarde mais qu'elle n'en sait rien" (pour La Princesse de Clèves). Or le plus simple pour y arriver est sans doute de détailler la composition du texte. Encore faut-il que les élèves se convainquent que ça va les aider pour la suite...
- SeiGrand Maître
nlm76 a écrit:Oui. Je pense que c'est lié à mon leitmotiv : le plan du texte. Ou plutôt au fait que ce leitmotiv n'est que le mien. Il faut commencer par le plan du texte, avant tout décorticage "littéraire". C'est pourquoi dans la "fiche-méthode" que je propose, j'insiste sur 1. la lecture naïve 2. L'analyse de la composition. (http://lettresclassiques.fr/index.php/article/L-invention-du-commentaire%2C-ou-comment-trouver-les-id%C3%A9es-pour-commenter-un-texte)
Non, je demande également aux élèves d'établir le plan du texte, comme j'ai appris à le faire en prépa, parce que le sens du texte et sa richesse s'éclairent si l'on en repère les mouvements.
Merci beaucoup pour le partage ! Ta fiche méthode est riche d'enseignement pour moi.
- User5899Demi-dieu
Qu'est-ce qu ça veut dire ? Comment faites-vous, concrètement ?ayo a écrit:J'essaye en classe de ne jamais entrer dans le détail de l'écriture d'un texte sans qu'on en ait éclairci le sens
C'est un homme qui, du haut d'une colline, contemple le monde des autres hommes en s'en sentant désormais complètement étranger, attitude qui constitue le modèle même du personnage romantique.ayo a écrit:Je conseille souvent aux élèves d'imaginer qu'ils doivent présenter leur texte à un élève de 6e qui s'apprête à le lire. Qu'il faut donc réunir l'essentiel en une phrase simple et éclairante: "C'est un homme qui contemple le paysage en pensant à la femme qu'il aime" (pour L'Isolement de Lamartine)
- ayoNiveau 6
Cripure a écrit:Qu'est-ce qu ça veut dire ? Comment faites-vous, concrètement ?ayo a écrit:J'essaye en classe de ne jamais entrer dans le détail de l'écriture d'un texte sans qu'on en ait éclairci le sensC'est un homme qui, du haut d'une colline, contemple le monde des autres hommes en s'en sentant désormais complètement étranger, attitude qui constitue le modèle même du personnage romantique.ayo a écrit:Je conseille souvent aux élèves d'imaginer qu'ils doivent présenter leur texte à un élève de 6e qui s'apprête à le lire. Qu'il faut donc réunir l'essentiel en une phrase simple et éclairante: "C'est un homme qui contemple le paysage en pensant à la femme qu'il aime" (pour L'Isolement de Lamartine)
Concrètement je leur interdis de commencer par me dire "il y a le champ lexical de telle ou telle chose"! Je propose souvent de donner deux mots-clés qui, d'après eux, pourraient correspondre au texte. Cela permet de voir assez vite si le sens global du texte a été compris ou... pas du tout. Souvent c'est pas du tout. Alors je fais une lecture linéaire avec paraphrase. C'est bien long, je ne suis pas sûre que ça les aide tant car en commentaire, on me remet des tartines de champ lexical (rien que d'écrire ces deux mots me hérisse le poil).
Quand à votre reformulation de ma phrase de "description", vous pensez bien que j'y souscris mais dans mon idée, il s'agirait d'y arriver dans un 2e temps, au moment justement de construire le commentaire.
Si dès leurs premières lectures du texte, ils étaient au moins capables de "décrire" un texte avec des mots simples sans tomber dans les dérives de l'analyse formelle... Je maudis parfois les épreuves du bac écrit.
- AlExpert spécialisé
-Méthode du paragraphe ; carcan de la phrase qui fait le lien entre un procédé et son interprétation, et ce des dizaines de fois.
-Méthode de l'intro
-De temps en temps à l'oral, leur demander de trouver une pbatique sur un texte, cette année ça se passe super, ils trouvent des pbatiques simples mais pertinentes facilement.
-Rédaction d'un commentaire partiel en leur donnant des idées de sous parties
-->le reste ils peaufineront en 1re
Je sais pas du tout si c'est bien, c'est plus pour que les bons soient à l'aise et que les moins bons se "débrouillent". Je leur donne des trucs aussi.
Pour la disserte, on fait des plans dialectiques ensemble, c'est plutôt plus facile que le commentaire sauf quand il faut trouver des exemples hors corpus...
-Méthode de l'intro
-De temps en temps à l'oral, leur demander de trouver une pbatique sur un texte, cette année ça se passe super, ils trouvent des pbatiques simples mais pertinentes facilement.
-Rédaction d'un commentaire partiel en leur donnant des idées de sous parties
-->le reste ils peaufineront en 1re
Je sais pas du tout si c'est bien, c'est plus pour que les bons soient à l'aise et que les moins bons se "débrouillent". Je leur donne des trucs aussi.
Pour la disserte, on fait des plans dialectiques ensemble, c'est plutôt plus facile que le commentaire sauf quand il faut trouver des exemples hors corpus...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- AeliaNiveau 7
Vos réflexions sont intéressantes. Ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas la seule à m'interroger sur ce point. Merci nlm76 pour la ressource que tu proposes. Je compte m'en inspirer.
- AeliaNiveau 7
Bon, ma séance a été un fiasco. Les élèves peinent à formuler des phrases qui ont du sens, à dégager du sens, citer et analyser... Pfff... Et pourtant, je n'ai pas ménagé ma peine pour les aider, rien à faire, je dois m'y prendre mal !
- User5899Demi-dieu
Les exemples hors corpus sont quand même la moindre des choses quand on choisit ce sujet...Al a écrit:-Méthode du paragraphe ; carcan de la phrase qui fait le lien entre un procédé et son interprétation, et ce des dizaines de fois.
-Méthode de l'intro
-De temps en temps à l'oral, leur demander de trouver une pbatique sur un texte, cette année ça se passe super, ils trouvent des pbatiques simples mais pertinentes facilement.
-Rédaction d'un commentaire partiel en leur donnant des idées de sous parties
-->le reste ils peaufineront en 1re
Je sais pas du tout si c'est bien, c'est plus pour que les bons soient à l'aise et que les moins bons se "débrouillent". Je leur donne des trucs aussi.
Pour la disserte, on fait des plans dialectiques ensemble, c'est plutôt plus facile que le commentaire sauf quand il faut trouver des exemples hors corpus...
C'est marrant, les hasards des formations qu'on reçoit. On m'a toujours enseigné que le plan dit dialectique est un plan de dissertation philosophique et de fait, je n'en ai jamais fait en français, ne suis pas sûr même de savoir les faire et ne les ai jamais mis en oeuvre pour mes examens et mes concours (je fait souvent des plans concessifs en deux parties seulement, avec une réponse claire et nette à la fin), ce qui ne m'a pas empêché d'y obtenir des notes, euh... Disons plus que correctes
Faudrait un jour un fil sur le plan dialectique en dissert de lettres... Quand l'année sera finie, je tenterai de le lancer.
- User5899Demi-dieu
Non. C'est qu'il apprennent. C'est long, vous savez...Aelia a écrit:Bon, ma séance a été un fiasco. Les élèves peinent à formuler des phrases qui ont du sens, à dégager du sens, citer et analyser... Pfff... Et pourtant, je n'ai pas ménagé ma peine pour les aider, rien à faire, je dois m'y prendre mal !
Passez par un biais : ils commentent tout seuls lorsqu'ils se demandent si, à la soirée de Kevin, Thyffhanye a vraiment fait la gueule à Djayzon. Mais siiii. Mais noooon. Mais si elle lui a dit genre tu pues. Voui mais l'autre yavait dit genre trop pas. Etc. Ils en font du commentaire, déjà, ils l'ont la méthode. Faut juste les aider à transposer ! :lol:
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:Les exemples hors corpus sont quand même la moindre des choses quand on choisit ce sujet...Al a écrit:-Méthode du paragraphe ; carcan de la phrase qui fait le lien entre un procédé et son interprétation, et ce des dizaines de fois.
-Méthode de l'intro
-De temps en temps à l'oral, leur demander de trouver une pbatique sur un texte, cette année ça se passe super, ils trouvent des pbatiques simples mais pertinentes facilement.
-Rédaction d'un commentaire partiel en leur donnant des idées de sous parties
-->le reste ils peaufineront en 1re
Je sais pas du tout si c'est bien, c'est plus pour que les bons soient à l'aise et que les moins bons se "débrouillent". Je leur donne des trucs aussi.
Pour la disserte, on fait des plans dialectiques ensemble, c'est plutôt plus facile que le commentaire sauf quand il faut trouver des exemples hors corpus...
C'est marrant, les hasards des formations qu'on reçoit. On m'a toujours enseigné que le plan dit dialectique est un plan de dissertation philosophique et de fait, je n'en ai jamais fait en français, ne suis pas sûr même de savoir les faire et ne les ai jamais mis en oeuvre pour mes examens et mes concours (je fais souvent des plans concessifs en deux parties seulement, avec une réponse claire et nette à la fin), ce qui ne m'a pas empêché d'y obtenir des notes, euh... Disons plus que correctes
Faudrait un jour un fil sur le plan dialectique en dissert de lettres... Quand l'année sera finie, je tenterai de le lancer.
Intéressant. Je suis devenue incapable de penser en moins de trois parties.
Edit : cela dit, ma conclusion apporte aussi une réponse claire et nette, ce n'est pas incompatible, me semble-t-il.
- AeliaNiveau 7
Cripure a écrit:Non. C'est qu'il apprennent. C'est long, vous savez...Aelia a écrit:Bon, ma séance a été un fiasco. Les élèves peinent à formuler des phrases qui ont du sens, à dégager du sens, citer et analyser... Pfff... Et pourtant, je n'ai pas ménagé ma peine pour les aider, rien à faire, je dois m'y prendre mal !
Passez par un biais : ils commentent tout seuls lorsqu'ils se demandent si, à la soirée de Kevin, Thyffhanye a vraiment fait la gueule à Djayzon. Mais siiii. Mais noooon. Mais si elle lui a dit genre tu pues. Voui mais l'autre yavait dit genre trop pas. Etc. Ils en font du commentaire, déjà, ils l'ont la méthode. Faut juste les aider à transposer ! :lol:
:lol:
- InnovairNiveau 3
Je travaille d'abord au brouillon sur un tableau avec 4 colonnes : citation - procédés d'écriture - interprétation - titre de sous-partie. C'est aux élèves de remplir le tableau, en partant quand c'est possible d'une intuition de départ qui va constituer le titre de la sous-partie. Parfois, je leur donne un tableau pré-rempli qu'ils ont à compléter. Puis je leur donne un paragraphe de commentaire à rédiger, en leur demandant de veiller aux critères attendus dans un paragraphe. Ou alors, on fait ce paragraphe tous ensemble à l'oral, phrase après phrase, je suis alors très dirigiste. C'est l'occasion de voir aussi au passage des problèmes de langue, de rectifier une phrase mal construite, de réfléchir sur le sens de tel ou tel mot, de suggérer telle ou telle formule. L'idéal, c'est qu'ils aient l'impression que tout soit venu d'eux-mêmes et qu'ils aient fait un travail de façon collective, chacun ayant apporté sa pierre à l'édifice.
Je considère que le paragraphe de commentaire est l'unité minimale du commentaire. Je le considère comme très important parce qu'on le retrouve dans quasiment tous les autres exercices du bac de français.
Je considère que le paragraphe de commentaire est l'unité minimale du commentaire. Je le considère comme très important parce qu'on le retrouve dans quasiment tous les autres exercices du bac de français.
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