- philopoussinNiveau 8
Ce fil pour constituer une "banque de données" bibliographique, qui aurait l’avantage d’être un peu systématique (possibilité de regrouper régulièrement par sous - catégories, Ô modérateurs?) tout en bénéficiant des avis tout à fait partiaux des membres du forum. Mon idée était de préciser un peu ce que nous recherchons, pour que cela puisse servir aux visiteurs et s’adapter à chaque fois aux demandes de chacun (on ne lit pas forcément de la même façon une monographie dans le cadre de la préparation d’un concours que pour son bon plaisir - ni d’ailleurs la même monographie).
Je commence :
Pour mon bon plaisir - enfin, pour une recherche menée hors institution - j’ai besoin de vos conseils pour une étude spécifiquement consacrée à la pensée de la grâce chez Saint Augustin. J’ai eu accès à quelques articles, mais n’ai encore rien trouvé de plus systématique ni approfondi.
Pour combler une honteuse lacune - causée par un vilain préjugé - je cherche à approcher le dernier Wittgenstein. Par quel(s) texte (s) commencer? Avec quelle éventuelle étude? J’avoue mon ignorance crasse, il me faut quelque chose de très accessible. Je louché sur l’ouvrage de Pierre Hadot...
Enfin j’aimerais consacrer du temps à la Théodicée de Leibniz, mais Leibniz m’a souvent résisté, j’aurais besoin d’un ouvrage qui m’accompagne dans une nouvelle lecture.
Pour préparer mes cours : si vous aviez un manuel - recueil de textes et un seul à conseiller, lequel serait-ce?
Merci!
Je commence :
Pour mon bon plaisir - enfin, pour une recherche menée hors institution - j’ai besoin de vos conseils pour une étude spécifiquement consacrée à la pensée de la grâce chez Saint Augustin. J’ai eu accès à quelques articles, mais n’ai encore rien trouvé de plus systématique ni approfondi.
Pour combler une honteuse lacune - causée par un vilain préjugé - je cherche à approcher le dernier Wittgenstein. Par quel(s) texte (s) commencer? Avec quelle éventuelle étude? J’avoue mon ignorance crasse, il me faut quelque chose de très accessible. Je louché sur l’ouvrage de Pierre Hadot...
Enfin j’aimerais consacrer du temps à la Théodicée de Leibniz, mais Leibniz m’a souvent résisté, j’aurais besoin d’un ouvrage qui m’accompagne dans une nouvelle lecture.
Pour préparer mes cours : si vous aviez un manuel - recueil de textes et un seul à conseiller, lequel serait-ce?
Merci!
- User17706Bon génie
Wittgenstein, essaie le Cahier bleu à froid.
- CeladonDemi-dieu
Si Robin passe par ici, il te sera sûrement d'un grand secours.
Sinon, envoie-lui un MP, peut-être.
Sinon, envoie-lui un MP, peut-être.
- philopoussinNiveau 8
Un Utilisateur préférant l’anonymat m’a soufflé : J-L Marion, Au lieu de soi, pour la question de la grâce chez Saint Augustin (et je dois dire que cela me va très bien, je lis Marion depuis peu mais toujours avec un grand plaisir).
J’avais essayé le Cahier bleu "à froid" il y a quelques années, il m’avait laissé de marbre. Mais je me suis approchée entre temps de la senectus alors qui sait...
Et l’on attend Robin...
J’avais essayé le Cahier bleu "à froid" il y a quelques années, il m’avait laissé de marbre. Mais je me suis approchée entre temps de la senectus alors qui sait...
Et l’on attend Robin...
- User17706Bon génie
Oui, la référence récente, c'est Marion effectivementphilopoussin a écrit: Pour mon bon plaisir - enfin, pour une recherche menée hors institution - j’ai besoin de vos conseils pour une étude spécifiquement consacrée à la pensée de la grâce chez Saint Augustin. J’ai eu accès à quelques articles, mais n’ai encore rien trouvé de plus systématique ni approfondi.
Hadot pourquoi pas. Comme indiqué rapidement hier depuis un téléphone portable, je pense qu'on peut aborder le Cahier bleu quasi à froid, surtout si l'on a un peu de métier. Mais sinon, il y a Bouveresse : pourquoi ne pas se farcir Le Mythe de l'intériorité ?philopoussin a écrit: Pour combler une honteuse lacune - causée par un vilain préjugé - je cherche à approcher le dernier Wittgenstein. Par quel(s) texte(s) commencer? Avec quelle éventuelle étude? J’avoue mon ignorance crasse, il me faut quelque chose de très accessible. Je louché sur l’ouvrage de Pierre Hadot...
Là, je ne suis pas certain qu'il soit vraiment indispensable d'avoir un accompagnement critique. Cela dit, si l'on veut mettre un peu en perspective la question de la théodicée elle-même (chez Leibniz, Arnauld, Malebranche), il y a l'ouvrage récent de Steven Nadler, Le Meilleur des mondes possibles (titre de la traduction française parue chez Bayard en 2010), qui est très recommandable. Son découpage clair en chapitres permet de pratiquer une lecture relativement sélective.philopoussin a écrit: Enfin j’aimerais consacrer du temps à la Théodicée de Leibniz, mais Leibniz m’a souvent résisté, j’aurais besoin d’un ouvrage qui m’accompagne dans une nouvelle lecture.
Le Ducat-Montenot chez ellipses a plutôt bonne réputation, et à mon sens méritée.philopoussin a écrit: Pour préparer mes cours : si vous aviez un manuel - recueil de textes et un seul à conseiller, lequel serait-ce?
Je conseille souvent également les Repères philosophiques de J.-M. Muglioni, également chez ellipses, mais là c'est un cours, pas un recueil de textes. (Les chapitres sont les « repères » et non les « notions ».)
- philopoussinNiveau 8
Pourquoi pas Le Mythe de l'intériorité ? Mais parce que la vie est courte
En revanche, partante pour reprendre le Cahier bleu et peut être attraper De la Certitude. Et Hadot.
Le Nadler c’est EXACTEMENT ce que je voulais, je prends bonne note. Merci
Et je louchais sur le manuel Ellipses... d'où ma question sur un autre fil pour voir s’il était possible d’avoir un spécimen. Mais il semblerait qu’il faille attendre de devenir un grand poussin estampillé. Bon.
Muglioni est un exemple de clarté (pis de temps en temps un petit coup sur le bec des structuralistes, ça fait pas de mal ).
En revanche, partante pour reprendre le Cahier bleu et peut être attraper De la Certitude. Et Hadot.
Le Nadler c’est EXACTEMENT ce que je voulais, je prends bonne note. Merci
Et je louchais sur le manuel Ellipses... d'où ma question sur un autre fil pour voir s’il était possible d’avoir un spécimen. Mais il semblerait qu’il faille attendre de devenir un grand poussin estampillé. Bon.
Muglioni est un exemple de clarté (pis de temps en temps un petit coup sur le bec des structuralistes, ça fait pas de mal ).
- User17706Bon génie
Ça se lit comme un polar !philopoussin a écrit:Pourquoi pas Le Mythe de l'intériorité ? Mais parce que la vie est courte
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Ça se lit comme un polar !philopoussin a écrit:Pourquoi pas Le Mythe de l'intériorité ? Mais parce que la vie est courte
Encore un petit effort pour me le vendre, PY, encore un effort...
- User17706Bon génie
Bon, que penses-tu de : ça a l'air d'un pavé, mais si on ôte les index, les pages de garde, la table des matières, etc., il n'y a en fait que 693 pages à lire ?
- philopoussinNiveau 8
J’en dis que 9 est le triple de 3 et 6 son double, et que par conséquent je suis prête à reconsidérer la question
Bon, des grosses bêtes comme ça faut les avoir en main. 693 pages, c’est quand même une sacrée tranche de vie commune avec Bouveresse. Faut voir s’il a des petites dents pointues, et s’il pourrait mordre.
Bon, des grosses bêtes comme ça faut les avoir en main. 693 pages, c’est quand même une sacrée tranche de vie commune avec Bouveresse. Faut voir s’il a des petites dents pointues, et s’il pourrait mordre.
- User17706Bon génie
Moins qu'un poussin ! à mon avis tu ne crains rien.philopoussin a écrit: Faut voir s’il a des petites dents pointues
- DesolationRowEmpereur
Le meilleur livre sur la grâce chez saint Augustin, et de très loin, c'est Gloria gratine, de P.-M. Hombert, aux Etudes augustiniennes.
- DesolationRowEmpereur
Sinon, si tu lis l'italien, le bouquin en deux volumes d'Agostino Trapè (dont je ne retrouve plus le titre ) ; et si tu lis l'allemand, de Drecoll, Die Entstehung der Gnadenlehre Augustins.
Ma dernière réponse était laconique, je développe un tout petit peu. Une étude sur la grâce chez Augustin qui ne cite pas Marion, cela lui sera pardonné par les spécialistes ; si elle ne cite pas Hombert, non
Edit : je relis le post initial, et je vois que c'est pour une étude hors institution, ma remarque est donc donc moins pertinente
Ma dernière réponse était laconique, je développe un tout petit peu. Une étude sur la grâce chez Augustin qui ne cite pas Marion, cela lui sera pardonné par les spécialistes ; si elle ne cite pas Hombert, non
Edit : je relis le post initial, et je vois que c'est pour une étude hors institution, ma remarque est donc donc moins pertinente
- User17706Bon génie
Ah merci !DesolationRow a écrit:Le meilleur livre sur la grâce chez saint Augustin, et de très loin, c'est Gloria gratiæ, de P.-M. Hombert, aux Etudes augustiniennes.
http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782851211538-1
Si tu as d'autres conseils comme ça, DesolationRow, n'hésite pas à nous inonder. J'ai honte d'avouer que je connais mal ce bout-là du champ.
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Moins qu'un poussin ! à mon avis tu ne crains rien.philopoussin a écrit: Faut voir s’il a des petites dents pointues
:Gné:
Ça y est? Les poules (et donc les poussins) ont des dents? On ne m’a pas prévenue!
Mais que fait la philosophie contemporaine?
- philopoussinNiveau 8
DesolationRow : MERCI.
J’avais précisé "hors institution" pour ouvrir un maximum le champs (pas de "passage" plus obligé que d’autres, pas d’urgence...)
CLIC c’est commandé, j’y reviendrai dès que je m’y plonge
J’avais précisé "hors institution" pour ouvrir un maximum le champs (pas de "passage" plus obligé que d’autres, pas d’urgence...)
CLIC c’est commandé, j’y reviendrai dès que je m’y plonge
- DesolationRowEmpereur
Alors je complète
Les livres de G. Bonner, en particulier Freedom and Necessity, St. Augustine's Teaching on Divine Power and Human Freedom, Washington, 2007, sont toujours intéressants, même s'il a tendance, à mon sens, à voir des contradictions dans la pensée d'Augustin là où il y a des paradoxes.
A.-I. Bouton-Touboulic, La notion d’ordre chez saint Augustin, Paris, 2004, offre un exposé clair passionnant sur la notion de prédestination.
Un historien d'Oxford, P. Cary, a publié une série d'ouvrages sur les rapports entre la pensée d'Augustin et celle de Platon, dont un sur la question de la grâce (Inner Grace, Augustine in the Traditions of Plato and Paul, Oxford, 2008), mais je l'ai regardé en diagonale
D'un point de vue théologique, et sur les héritiers d'Augustin (Baius, Jansenius), Augustinisme et théologie moderne d'Henri de Lubac. Enfin bon, c'est un jésuite, donc il est prêt à démontrer que Pascal, en fait, est pélagien, mais c'est intéressant quand même
Récent, et clair (mais pas transcendant, à mon sens) : L. Lemmens, Foi chrétienne et agir moral selon saint Augustin, Rome, 2011.
Enfin, toujours sur la grâce chez Augustin, mais si on est intéressé par le versant historique de la réflexion, le livre de J.-M. Salamito, Les virtuoses et la multitude est une bonne lecture.
PS : ah oui, et tous les articles d'A. Sage dans la revue d'études augustiniennes (ils doivent être en ligne quelque part) sont très bien.
Les livres de G. Bonner, en particulier Freedom and Necessity, St. Augustine's Teaching on Divine Power and Human Freedom, Washington, 2007, sont toujours intéressants, même s'il a tendance, à mon sens, à voir des contradictions dans la pensée d'Augustin là où il y a des paradoxes.
A.-I. Bouton-Touboulic, La notion d’ordre chez saint Augustin, Paris, 2004, offre un exposé clair passionnant sur la notion de prédestination.
Un historien d'Oxford, P. Cary, a publié une série d'ouvrages sur les rapports entre la pensée d'Augustin et celle de Platon, dont un sur la question de la grâce (Inner Grace, Augustine in the Traditions of Plato and Paul, Oxford, 2008), mais je l'ai regardé en diagonale
D'un point de vue théologique, et sur les héritiers d'Augustin (Baius, Jansenius), Augustinisme et théologie moderne d'Henri de Lubac. Enfin bon, c'est un jésuite, donc il est prêt à démontrer que Pascal, en fait, est pélagien, mais c'est intéressant quand même
Récent, et clair (mais pas transcendant, à mon sens) : L. Lemmens, Foi chrétienne et agir moral selon saint Augustin, Rome, 2011.
Enfin, toujours sur la grâce chez Augustin, mais si on est intéressé par le versant historique de la réflexion, le livre de J.-M. Salamito, Les virtuoses et la multitude est une bonne lecture.
PS : ah oui, et tous les articles d'A. Sage dans la revue d'études augustiniennes (ils doivent être en ligne quelque part) sont très bien.
- philopoussinNiveau 8
DesolationRow a écrit:Alors je complète
Les livres de G. Bonner, en particulier Freedom and Necessity, St. Augustine's Teaching on Divine Power and Human Freedom, Washington, 2007, sont toujours intéressants, même s'il a tendance, à mon sens, à voir des contradictions dans la pensée d'Augustin là où il y a des paradoxes.
A.-I. Bouton-Touboulic, La notion d’ordre chez saint Augustin, Paris, 2004, offre un exposé clair passionnant sur la notion de prédestination.
Un historien d'Oxford, P. Cary, a publié une série d'ouvrages sur les rapports entre la pensée d'Augustin et celle de Platon, dont un sur la question de la grâce (Inner Grace, Augustine in the Traditions of Plato and Paul, Oxford, 2008), mais je l'ai regardé en diagonale
D'un point de vue théologique, et sur les héritiers d'Augustin (Baius, Jansenius), Augustinisme et théologie moderne d'Henri de Lubac. Enfin bon, c'est un jésuite, donc il est prêt à démontrer que Pascal, en fait, est pélagien, mais c'est intéressant quand même
Récent, et clair (mais pas transcendant, à mon sens) : L. Lemmens, Foi chrétienne et agir moral selon saint Augustin, Rome, 2011.
Enfin, toujours sur la grâce chez Augustin, mais si on est intéressé par le versant historique de la réflexion, le livre de J.-M. Salamito, Les virtuoses et la multitude est une bonne lecture.
PS : ah oui, et tous les articles d'A. Sage dans la revue d'études augustiniennes (ils doivent être en ligne quelque part) sont très bien.
En fait, le jour où je me suis inscrite sur ce forum, Dieu était avec moi, n’est-ce pas?
Le Cary m'interpelle - la grâce chez Platon?
Je note tout (je ne pourrai pas tout ramener cette fois ci) - est ce qu’on pourrait déjà envisager de faire une sous catégorie dans ce fil consacrée à Saint Augustin?
Si je puis me permettre, tu es toi - même spécialiste de la question ou ce sont des recherches voisines qui t’ont mené là?
- DesolationRowEmpereur
C'est mon domaine
En fait le rapport entre grâce et Platon (dis comme ça, c'est vrai que c'est un peu rapide ) c'est qu'Augustin a récupéré et adapté l'idée de participation, qui lui permet d'expliquer comment l'homme est "déifié" lorsqu'il est aidé par la grâce.
En fait le rapport entre grâce et Platon (dis comme ça, c'est vrai que c'est un peu rapide ) c'est qu'Augustin a récupéré et adapté l'idée de participation, qui lui permet d'expliquer comment l'homme est "déifié" lorsqu'il est aidé par la grâce.
- philopoussinNiveau 8
DesolationRow a écrit:C'est mon domaine
(Mais où peut-on rencontrer cette jeune personne?)
(Fin du HS)
- EMEL MARYSENiveau 3
j'en ai mis en place sur : http://lagora.ac-creteil.fr/
biblio de textes en ligne et de vidéos par auteurs et notions/thèmes sur http://philosophie.ac-creteil.fr/
egalement des compléments sur : https://wordpress.com/stats/day/philosophiemanuel.wordpress.com
biblio de textes en ligne et de vidéos par auteurs et notions/thèmes sur http://philosophie.ac-creteil.fr/
egalement des compléments sur : https://wordpress.com/stats/day/philosophiemanuel.wordpress.com
- InvitéPPPNiveau 8
Pour ma part et relativement à mes propres difficultés par rapport aux auteurs classiques et à une bibliothèque de philosophie plutôt bien fournie, j'ai eu besoin de clarifier mes ambitions.
S'agit-il de lire pour se former l'esprit, voire pour le plaisir de lire ? Dans ces cas-là, je lis n'importe quoi, pourvu que ce soit bon.
S'agit-il de mieux maîtriser un auteur ? Je travaille, comme toi, sur tel ou tel notion ou concept mais j'essaye de constituer d'abord une bibliographie d'articles sur le point en question. Car de ce point de vue-là, il faut l'admettre : on peut être très bon sans jamais avoir lu l'auteur en cause. Si je tiens malgré tout à lire dans le texte, j'essaye de distinguer les auteurs qui peuvent être abordés directement et ceux qui ne le peuvent pas. Aristote : études. Husserl : études et direction de travail - d'abord les oeuvres finales qui éclairent les premières, etc. Nietzsche : les fragments posthumes plutôt que les oeuvres, etc. Je me dis aussi que sur les points les plus difficiles, il y a toujours un article ou un bouquin quelque part qui débroussaille bien. Il faut chercher. Et tous les auteurs ont dans leurs oeuvres des textes plutôt faciles qui éclairent les autres. Quant à Leibniz enfin, tu n'en feras jamais le tour. Jamais.
S'agit-il d'écrire des cours ? Je ne dirai pas quelles sont mes méthodes, mais je suis très attentif à ce que le contenu soit adapté à mon propos et je ne travaille pas à partir de manuel ou de textes. Par contre, je vais chercher mes sources une fois la trame de mon cours prête, et c'est en soi un travail de recherche d'un certain type, qui suppose la maîtrise disciplinaire de l'auteur, de tel ou tel concept, mais qui ne constitue pas comme tel la matière de tout ou partie du cours.
S'agit-il de lire pour se former l'esprit, voire pour le plaisir de lire ? Dans ces cas-là, je lis n'importe quoi, pourvu que ce soit bon.
S'agit-il de mieux maîtriser un auteur ? Je travaille, comme toi, sur tel ou tel notion ou concept mais j'essaye de constituer d'abord une bibliographie d'articles sur le point en question. Car de ce point de vue-là, il faut l'admettre : on peut être très bon sans jamais avoir lu l'auteur en cause. Si je tiens malgré tout à lire dans le texte, j'essaye de distinguer les auteurs qui peuvent être abordés directement et ceux qui ne le peuvent pas. Aristote : études. Husserl : études et direction de travail - d'abord les oeuvres finales qui éclairent les premières, etc. Nietzsche : les fragments posthumes plutôt que les oeuvres, etc. Je me dis aussi que sur les points les plus difficiles, il y a toujours un article ou un bouquin quelque part qui débroussaille bien. Il faut chercher. Et tous les auteurs ont dans leurs oeuvres des textes plutôt faciles qui éclairent les autres. Quant à Leibniz enfin, tu n'en feras jamais le tour. Jamais.
S'agit-il d'écrire des cours ? Je ne dirai pas quelles sont mes méthodes, mais je suis très attentif à ce que le contenu soit adapté à mon propos et je ne travaille pas à partir de manuel ou de textes. Par contre, je vais chercher mes sources une fois la trame de mon cours prête, et c'est en soi un travail de recherche d'un certain type, qui suppose la maîtrise disciplinaire de l'auteur, de tel ou tel concept, mais qui ne constitue pas comme tel la matière de tout ou partie du cours.
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