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- A TuinVénérable
Moonchild a écrit:Il semble y avoir une quasi unanimité sur ce fil pour dire qu'écrire le cours est une étape nécessaire dans le processus apprentissage, mais je reste tout de même assez réservé sur l'idée : je me suis rendu compte à l'université que je travaillais bien mieux sur des polys que sur mes propres notes qui étaient souvent très très moches et que la plupart du temps j'avais recopiées mot à mot. En fait, je me suis rendu compte que je perdais du temps en assistant au cours car je comprends beaucoup mieux à la lecture que quand il faut que j'écrive simultanément (la tâche de "copiste" prenant alors le pas sur la réflexion) ; j'ai fini par considérer que la phase d'écriture d'un cours qui existe déjà sous une forme structurée est un temps mort, mais peut-être est-ce une donnée personnelle.
Idem. Je n'ai jamais été capable dans le secondaire de pouvoir me rappeler d'un cours écrit en classe, comme si je l'avais appris. J'ai toujours eu besoin de lire un cours bien pris ou une photocopie détaillée du cours pour me l'approprier.
- Mrs HobieGrand sage
Ah mais ça, j'adorepailleauquebec a écrit:Un effet positif de ne pas trop bien écrire (si c'est quand même lisible), est que cela permet aux élèves de réfléchir au sens de ce qu'ils écrivent.
Je vais le conserver dans un coin de ma tête, fort utilement
C'est ce que je fais depuis plusieurs années et après sondage auprès des élèves les 3-4 premières années où j'ai mis ça en place, ça semblait leur convenir (arguments à l'appui :lol: ) et à moi aussi ! Les trous les obligent à être relativement actifs, le fait de projeter me permet de ne pas avoir à ré-écrire au tableau et donc de "tourner" dans la classe pour vérifier que la prise de notes est correcte ... Et réduire le temps d'écriture permet de dégager du temps pour les exercices d'application ... Le grain de temps est indéniable.Moonchild a écrit: j'en suis venu pour la partie cours à utiliser des polys à trous, essentiellement parce que ça permet de gagner du temps et que cela permet de se concentrer davantage sur l'explication des démonstrations et exemples. Cela fait plusieurs années que j'envisage de projeter ce cours à trous au tableau en format pdf, ce qui me permettrait de ne pas être obligé de réécrire au tableau la trame de ce qu'il y a autour des trous,
Par contre le gain d'efficacité, je n'en suis pas certaine ... Quand j'en vois qui surlignent d'office sans lire, avant même qu'on commence, les titres des paragraphes, qu'ils reconnaissent juste parce que I, II, III etc ...
J'explique en début d'année que certains auront sans doute besoin de recopier dans un cahier pour mieux acquérir les notions, à eux de trouver ce qui leur convient le mieux ...
j'ai la même impression ... donc le problème n'est sans doute pas le polyMoonchild a écrit:
Cela dit, c'est peut-être le hasard de la constitution des classes, mais j'ai l'impression que ça marche de moins en moins bien sur les dernières années et que de plus en plus d'élèves restent passifs face à un poly à compléter. Mais d'un autre côté j'ai observé que pour les corrections d'exercices les mêmes se contentent de recopier sans comprendre ce qu'il y a au tableau, voire de ne rien copier du tout ; il est donc possible que la cause du problème ne soit pas le poly...
Autre élément dont tu n'as pas parlé, c'est tout "simplement" la notion de "mémoire de travail" : j'ai oublié les valeurs, mais toutes les personnes n'ont pas la même "capacité de mémoire immédiate". Genre donner un numéro de téléphone, certains sont capables de donner les 10 chiffres, d'autres seulement 3 ou 4 ... Mon neurone me dit qu'il y a une histoire de 18 à 30 secondes, aussi ...Ajupouet a écrit:Prochainement, quand vous donnerez un paragraphe à recopier, observez un élève ou deux. Vous serez surpris.
je suis relativement d'accord au sens que oui, s'ils étaient un petit peu plus autonomes, ça arrangerait tout le monde, mais justement cette autonomie ne devrait-elle pas s'acquérir sur le lycée "tranquillement" ?dita a écrit:Les élèves, du moins en lycée, on a besoin, à mon humble avis, de la 'jemedébrouilletouseul thérapie".
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- pailleauquebecFidèle du forum
L'autonomie c'est du long terme et pour moi ça doit commencer à 3 ans.
Je travaille beaucoup sur l'autonomie des élèves en classe. Dès la 6e, être autonome c'est au début du cours sortir son cahier, sa trousse, son livre. Puis ouvrir le cahier et le livre à la bonne page. Tout ça tout seuls sans qu'on ait à le demander. Être autonome dès la 6e c'est accepter de lire 5 fois un énoncé et de tenter de le comprendre seul. C'est accepter de commencer à le résoudre seul.
Etre autonome en 5e c'est faire la différence entre une "question utile" et une "question bête" (au passage l'expression "Il n'y a pas de question bête" est une plaie). C'est comprendre le sens de "question déjà posée".
C'est aussi être capable de copier deux carrés de tableau de cours, en présentant bien, dans un temps raisonnable.
En 4e-3e être autonome c'est poser des questions quand on ne comprend pas.
C'est accepter de s'entraîner à la maison à refaire des exercices. C'est refaire les contrôles qui n'ont pas marchés.
Pour moi, attendre la terminale pour commencer à travailler "à leur rythme" l'autonomie,...
Les poly participent d'une tendance qui est de moins en moins en demander aux élèves (c'est trop dur d'écrire, j'ai mal à la main,...). Or mon rôle c'est d'être exigeant avec eux pour les tirer vers le haut. Et être capable de prendre un cours rapidement, proprement, est très utile pour la suite de leur scolarité (et aussi dans pas mal de métiers, il faut savoir prendre des notes,...).
Je travaille beaucoup sur l'autonomie des élèves en classe. Dès la 6e, être autonome c'est au début du cours sortir son cahier, sa trousse, son livre. Puis ouvrir le cahier et le livre à la bonne page. Tout ça tout seuls sans qu'on ait à le demander. Être autonome dès la 6e c'est accepter de lire 5 fois un énoncé et de tenter de le comprendre seul. C'est accepter de commencer à le résoudre seul.
Etre autonome en 5e c'est faire la différence entre une "question utile" et une "question bête" (au passage l'expression "Il n'y a pas de question bête" est une plaie). C'est comprendre le sens de "question déjà posée".
C'est aussi être capable de copier deux carrés de tableau de cours, en présentant bien, dans un temps raisonnable.
En 4e-3e être autonome c'est poser des questions quand on ne comprend pas.
C'est accepter de s'entraîner à la maison à refaire des exercices. C'est refaire les contrôles qui n'ont pas marchés.
Pour moi, attendre la terminale pour commencer à travailler "à leur rythme" l'autonomie,...
Les poly participent d'une tendance qui est de moins en moins en demander aux élèves (c'est trop dur d'écrire, j'ai mal à la main,...). Or mon rôle c'est d'être exigeant avec eux pour les tirer vers le haut. Et être capable de prendre un cours rapidement, proprement, est très utile pour la suite de leur scolarité (et aussi dans pas mal de métiers, il faut savoir prendre des notes,...).
- Suzon GrisouNiveau 5
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- Mrs HobieGrand sage
Ceci dit, il a été dit plus haut que d'une discipline à l'autre, la prise de notes est plus ou moins importante : Oui, un cours d'histoire-géographie se prend en notes, non un cours de maths ne se prend pas en notes, il se note scrupuleusement à la virgule près ...
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