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- pailleauquebecFidèle du forum
J'ai aussi du mal à bien calligraphier au tableau (quoique je progresse).
J'ai lu dans un livre (mais j'ai oublié lequel) que des chercheurs se sont penché sur cette question.
Un effet positif de ne pas trop bien écrire (si c'est quand même lisible), est que cela permet aux élèves de réfléchir au sens de ce qu'ils écrivent.
Depuis que j'ai lu ça, je relativise (et je l'explique aux élèves, ça les scotche).
J'ai lu dans un livre (mais j'ai oublié lequel) que des chercheurs se sont penché sur cette question.
Un effet positif de ne pas trop bien écrire (si c'est quand même lisible), est que cela permet aux élèves de réfléchir au sens de ce qu'ils écrivent.
Depuis que j'ai lu ça, je relativise (et je l'explique aux élèves, ça les scotche).
- ben2510Expert spécialisé
Recopier un cours mot à mot n'est pas très utile.
Recopier un cours correctement nécessite de travailler phrase par phrase, en faisant travailler sa mémoire immédiate, et en comprenant le sens de la phrase, comme le dit Ajupouet ; mais il faut l'expliquer aux élèves, spontanément ils font du mot à mot...
Recopier un cours correctement nécessite de travailler phrase par phrase, en faisant travailler sa mémoire immédiate, et en comprenant le sens de la phrase, comme le dit Ajupouet ; mais il faut l'expliquer aux élèves, spontanément ils font du mot à mot...
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- pailleauquebecFidèle du forum
Honnêtement en collège, j'exige le mot à mot la plupart du temps.
Sinon c'est vite n'importe quoi (loi du moindre effort).
Par contre on discute de la formulation avant de l'écrire au tableau pour s'assurer :
- de la compréhension
- que cela leur convient (phrases pas trop longues, choix du vocabulaire,...)
Ensuite on apprend les théorèmes, propriétés,... en classe (pour mettre en mémoire).
Je laisse 5 minutes, on ferme les cahiers, j'efface tout, parfois je laisse une amorce, et on récite.
Sinon c'est vite n'importe quoi (loi du moindre effort).
Par contre on discute de la formulation avant de l'écrire au tableau pour s'assurer :
- de la compréhension
- que cela leur convient (phrases pas trop longues, choix du vocabulaire,...)
Ensuite on apprend les théorèmes, propriétés,... en classe (pour mettre en mémoire).
Je laisse 5 minutes, on ferme les cahiers, j'efface tout, parfois je laisse une amorce, et on récite.
- MoonchildSage
Il semble y avoir une quasi unanimité sur ce fil pour dire qu'écrire le cours est une étape nécessaire dans le processus apprentissage, mais je reste tout de même assez réservé sur l'idée : je me suis rendu compte à l'université que je travaillais bien mieux sur des polys que sur mes propres notes qui étaient souvent très très moches et que la plupart du temps j'avais recopiées mot à mot. En fait, je me suis rendu compte que je perdais du temps en assistant au cours car je comprends beaucoup mieux à la lecture que quand il faut que j'écrive simultanément (la tâche de "copiste" prenant alors le pas sur la réflexion) ; j'ai fini par considérer que la phase d'écriture d'un cours qui existe déjà sous une forme structurée est un temps mort, mais peut-être est-ce une donnée personnelle.
Pour ce qui est de la pratique au lycée (peut-être faut-il distinguer le cas du collège où un travail d'entraînement à l'écriture permanent et dans toutes les disciplines est sans doute encore utile sinon nécessaire), j'en suis venu pour la partie cours à utiliser des polys à trous, essentiellement parce que ça permet de gagner du temps et que cela permet de se concentrer davantage sur l'explication des démonstrations et exemples. Cela fait plusieurs années que j'envisage de projeter ce cours à trous au tableau en format pdf, ce qui me permettrait de ne pas être obligé de réécrire au tableau la trame de ce qu'il y a autour des trous, mais je n'ai pas franchi le pas car la dimension logistique m'en a dissuadé (je refuse d'amener un ordinateur personnel au lycée et il y a le problème du changement de salle qui est souvent inévitable dans mon établissement). En début d'année, je précise aux élèves que certains comprendront peut-être mieux le cours s'ils l'écrivent eux-mêmes et que, dans ce cas, ils peuvent faire ce travail chez eux et que c'est justement une manière de le réviser, alors que d'autres seront plus efficaces en le lisant (c'était mon cas) ou en en faisant des fiches de synthèse.
Cela dit, c'est peut-être le hasard de la constitution des classes, mais j'ai l'impression que ça marche de moins en moins bien sur les dernières années et que de plus en plus d'élèves restent passifs face à un poly à compléter. Mais d'un autre côté j'ai observé que pour les corrections d'exercices les mêmes se contentent de recopier sans comprendre ce qu'il y a au tableau, voire de ne rien copier du tout ; il est donc possible que la cause du problème ne soit pas le poly...
Pour ce qui est de la pratique au lycée (peut-être faut-il distinguer le cas du collège où un travail d'entraînement à l'écriture permanent et dans toutes les disciplines est sans doute encore utile sinon nécessaire), j'en suis venu pour la partie cours à utiliser des polys à trous, essentiellement parce que ça permet de gagner du temps et que cela permet de se concentrer davantage sur l'explication des démonstrations et exemples. Cela fait plusieurs années que j'envisage de projeter ce cours à trous au tableau en format pdf, ce qui me permettrait de ne pas être obligé de réécrire au tableau la trame de ce qu'il y a autour des trous, mais je n'ai pas franchi le pas car la dimension logistique m'en a dissuadé (je refuse d'amener un ordinateur personnel au lycée et il y a le problème du changement de salle qui est souvent inévitable dans mon établissement). En début d'année, je précise aux élèves que certains comprendront peut-être mieux le cours s'ils l'écrivent eux-mêmes et que, dans ce cas, ils peuvent faire ce travail chez eux et que c'est justement une manière de le réviser, alors que d'autres seront plus efficaces en le lisant (c'était mon cas) ou en en faisant des fiches de synthèse.
Cela dit, c'est peut-être le hasard de la constitution des classes, mais j'ai l'impression que ça marche de moins en moins bien sur les dernières années et que de plus en plus d'élèves restent passifs face à un poly à compléter. Mais d'un autre côté j'ai observé que pour les corrections d'exercices les mêmes se contentent de recopier sans comprendre ce qu'il y a au tableau, voire de ne rien copier du tout ; il est donc possible que la cause du problème ne soit pas le poly...
- pailleauquebecFidèle du forum
Il y a eu de nombreuses études sur la mémorisation.
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
- Badiste75Habitué du forum
Encore une fois tout à fait d'accord avec Moonchild
- MoonchildSage
Je suis persuadé qu'une grande partie de l'activité mathématique repose sur un travail de mémoire bien indexée, mais je ne suis pas sûr que le mécanisme de mémorisation d'un texte soit exactement le même que celui qui conduit à la compréhension/mémorisation d'une notion ou d'une démonstration mathématique.pailleauquebec a écrit:Il y a eu de nombreuses études sur la mémorisation.
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
A la page précédente, Ajupouet parlait de la prise de notes et sa remarque est intéressante car elle pointe à mon avis une différence entre les maths et d'autres disciplines. En lettres, histoire ou philo par exemple, une grande part du cours repose sur un discours oral qu'il est indispensable de comprendre en temps réel pour pouvoir le synthétiser sous forme de notes, alors que la structure d'un cours de maths n'est pas la même car la médiation y est essentiellement centrée sur l'écrit : normalement, les traces écrites laissées par un professeur lors d'un cours de maths (ce qu'il écrit au tableau + les polys qu'il distribue) contiennent quasiment toutes les informations nécessaires pour qu'un un élève d'un niveau correct puisse comprendre l'intégralité de la notion étudiée, même si on coupe le son ; ce n'est pas le cas en lettres, histoire ou philo où les traces écrites laissées par le professeur ne représentent généralement qu'une petite part ou seulement la trame des informations transmises.
Contrairement aux disciplines que je viens de citer où la trace écrite est souvent indissociable de la compréhension en temps réel, en maths une partie de la compréhension peut être différée sans que cela ne pose de réel problème à terme ; et c'est même souvent le cas lorsqu'on aborde des notions d'un certain niveau que l'on appréhende mal au premier contact et que l'on n'assimile réellement que lorsqu'on relit un poly ou des notes qu'on a parfois recopiées signe à signe sans en saisir pleinement le sens sur le coup (il arrive souvent qu'en relisant un cours de maths qu'on croyait pourtant avoir compris en temps réel, on s'aperçoive que certaines subtilités nous avaient totalement échappées, voire qu'on avait en fait compris de travers certains points). C'est d'ailleurs un problème en collège et au lycée actuellement avec des élèves qui, pour beaucoup, se contentent d'une compréhension "en direct live" qui reste approximative alors que la véritable compréhension des notions mathématiques me semble se faire lors de ce travail a posteriori.
- ElyasEsprit sacré
pailleauquebec a écrit:Il y a eu de nombreuses études sur la mémorisation.
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
Bah, c'est pourtant simple. Il suffit de lire :
- Lieury, Une mémoire d'éléphant.
- Make it stick!
- Apprendre et faire apprendre de Bourgeois et Chapelle.
Tout y est dit. C'est la reformulation qui est la méthode la plus efficace car elle fait travailler les mémoires lexicales et sémantiques tout en créant des liens pour la mémoire de récupération. Bref, comme la reformulation est un apprentissage, le faire écrire (et non copier) est la meilleure solution. Les élèves réfléchissent et inscrivent leur reformulation sur le papier. Petit à petit, ils vont automatiser et cela va devenir uniquement mental et permettra la prise de notes rapides. Les élèves qui ont une excellente mémorisation sont souvent ceux qui reformulent quasiment automatiquement dans leur tête tout ce qu'ils entendent en cours.
Après, copier est utile pour la modélisation et la structuration conventionnelles.
- AnaxagoreGuide spirituel
Ah. Ben non c'est pas simple. En mathématiques il y a un temps pour tout.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AnaxagoreGuide spirituel
Allez, une que j'adore: "Lebesgue était un professeur remarquable; pour lui, l'enseignant doit penser devant ses élèves et les détails du cours doivent être improvisés."
Elle pourrait même plaire à Elyas.
Elle pourrait même plaire à Elyas.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Ah. Ben non c'est pas simple. En mathématiques il y a un temps pour tout.
Evidemment.
- AnaxagoreGuide spirituel
Il y a de nombreux passages d'un cours de mathématiques où la capacité à reformuler sera une des manifestations de la compréhension, ou un moyen de progresser mais pas systématiquement une chose possible dans l'immédiat.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Il y a de nombreux passages d'un cours de mathématiques où la capacité à reformuler sera une des manifestations de la compréhension, ou un moyen de progresser mais pas systématiquement une chose possible dans l'immédiat.
Cela s'appelle un écrit intermédiaire ou une reformulation intermédiaire dans ce cas. Un brouillon ou un cheminement mental. Exactement ce que Boileau dit avant sa phrase célèbre, avant que d'écrire, apprenez à penser.
Bref, on dit la même chose. Il faut faire travailler les élèves, tant à l'écrit que mentalement ou oralement. Or, trop souvent, ce travail de réflexion est pre-mâchée avec plein de béquilles créée pour aider les élèves (et qui les confortent dans l'idée qu'ils n'ont besoin de rien faire, tout leur sera donné in fine).
- JPhMMDemi-dieu
"Reformuler" n'a pas toujours un sens en mathématiques.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- pailleauquebecFidèle du forum
Elyas a écrit:pailleauquebec a écrit:Il y a eu de nombreuses études sur la mémorisation.
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
Bah, c'est pourtant simple. Il suffit de lire :
- Lieury, Une mémoire d'éléphant.
- Make it stick!
- Apprendre et faire apprendre de Bourgeois et Chapelle.
Tout y est dit. C'est la reformulation qui est la méthode la plus efficace car elle fait travailler les mémoires lexicales et sémantiques tout en créant des liens pour la mémoire de récupération. Bref, comme la reformulation est un apprentissage, le faire écrire (et non copier) est la meilleure solution. Les élèves réfléchissent et inscrivent leur reformulation sur le papier. Petit à petit, ils vont automatiser et cela va devenir uniquement mental et permettra la prise de notes rapides. Les élèves qui ont une excellente mémorisation sont souvent ceux qui reformulent quasiment automatiquement dans leur tête tout ce qu'ils entendent en cours.
Après, copier est utile pour la modélisation et la structuration conventionnelles.
J'ai lu make it stick, plus pas mal d'autres bricoles,
pour moi :
- je formule avec les élèves (on reformule ensemble)
- j'écris au tableau le résultat, ils copient mot pour mot (au collège il vaut mieux cadrer cette étape il me semble)
- on apprend et on récite tout de suite.
- les cours d'après on récite en début d'heure
J'ai de bons résultats avec cette méthode qui combine reformulation, écriture, mise en mémoire immédiate, récitation.
- ElyasEsprit sacré
pailleauquebec a écrit:Elyas a écrit:pailleauquebec a écrit:Il y a eu de nombreuses études sur la mémorisation.
On fait lire un texte, ou écrire ou écouter, ou taper à l'ordinateur.
L'écriture arrive en premier. C'est bien sûr une moyenne, il y a des écarts selon les personnes.
Je n'ai pas les références des études, mais il semble que soit assez solidement établi.
Après, si tu gagnes du temps, il est possible de faire mémoriser d'une autre manière avec le temps gagné.
Faire écrire le cours permet aussi de faire un cours qui colle aux besoins des élèves (qui varient d'un groupe à l'autre). Avec le poly ou le power point on est comme "sur des rails".
Bah, c'est pourtant simple. Il suffit de lire :
- Lieury, Une mémoire d'éléphant.
- Make it stick!
- Apprendre et faire apprendre de Bourgeois et Chapelle.
Tout y est dit. C'est la reformulation qui est la méthode la plus efficace car elle fait travailler les mémoires lexicales et sémantiques tout en créant des liens pour la mémoire de récupération. Bref, comme la reformulation est un apprentissage, le faire écrire (et non copier) est la meilleure solution. Les élèves réfléchissent et inscrivent leur reformulation sur le papier. Petit à petit, ils vont automatiser et cela va devenir uniquement mental et permettra la prise de notes rapides. Les élèves qui ont une excellente mémorisation sont souvent ceux qui reformulent quasiment automatiquement dans leur tête tout ce qu'ils entendent en cours.
Après, copier est utile pour la modélisation et la structuration conventionnelles.
J'ai lu make it stick, plus pas mal d'autres bricoles,
pour moi :
- je formule avec les élèves (on reformule ensemble)
- j'écris au tableau le résultat, ils copient mot pour mot (au collège il vaut mieux cadrer cette étape il me semble)
- on apprend et on récite tout de suite.
- les cours d'après on récite en début d'heure
J'ai de bons résultats avec cette méthode qui combine reformulation, écriture, mise en mémoire immédiate, récitation.
Je suis la même procédure à l'exception que je ne donne qu'une fois sur trois un cours à copier, je fais un brouillon au tableau et ils formulent en autonomie (je vérifie tout). Cependant, je suis en HG, pas en mathématiques.
- pailleauquebecFidèle du forum
Alors que pour moi la prise de notes est très cadrée, au mot près.
Par contre on en discute avant de mettre la phrase au tableau, on la travaille pour qu'elle soit à leur portée.
Je propose parfois 2 formulations : une plus simple et une plus mathématique et je laisse le choix de copier une des deux.
Je travaille aussi sur l'attention exclusive en classe, il y a des moments (quelques minutes dans l'heure) ou je veux tous les yeux sur le tableau.
Par contre on en discute avant de mettre la phrase au tableau, on la travaille pour qu'elle soit à leur portée.
Je propose parfois 2 formulations : une plus simple et une plus mathématique et je laisse le choix de copier une des deux.
Je travaille aussi sur l'attention exclusive en classe, il y a des moments (quelques minutes dans l'heure) ou je veux tous les yeux sur le tableau.
- HimpyExpert spécialisé
Merci pour ces références et cette réflexion. Bien que je sois peu concernée professionnellement, encore que... (en Arts Pla il n'y a pas vraiment de "cours" copié) je trouve intéressant de connaître comment se retiens un cours. Et je m'aperçois aujourd'hui que c'est que je faisais élève et étudiante sans m'en rendre compte...
Est-ce que l'on peut penser que cette histoire de reformulation est davantage propice aux matières littéraires ?
Est-ce que l'on peut penser que cette histoire de reformulation est davantage propice aux matières littéraires ?
- AjupouetFidèle du forum
Petite précision : je tiens à insister sur la différence entre recopier "mot pour mot" et recopier "mot à mot".
Au collège, on peut demander de recopier très exactement tout ce qui est écrit sur le modèle, mot pour mot. C'est parfaitement normal, la prise de note demande une aisance de copie difficilement accessible au collégien moyen. Certains professeurs reformulent avec les élèves, je trouve ça extra.
Quand je parle de recopie mot à mot, je veux dire que certains élèves vont regarder chaque mot, un par un.
Exemple de phrase à copier "L'Egypte est formée d'une vallée étroite, la Haute-Egypte, parcourue par le Nil et entourée de déserts."
Le bon élève va mettre en mémoire une partie du texte, avec du sens en ne s'arrêtant que 2 ou 3 fois (ce que je marque par /) : "L'Egypte est formée d'une vallée étroite/, la Haute-Egypte, /parcourue par le Nil et entourée de déserts. "
L'élève lambda va procéder différemment : il va s'arrêter à chaque mot, ou presque. Ça donne : "L/'Egypte/ est/ formée/ d'une /vallée/ étroite/, /la /Haute/-/Egypte/,/ parcourue /par/ le/ Nil/ et/ entourée /de/ déserts/. "
Sans même parler de jeter plusieurs regards à certains mots (terminaisons des verbes, accords du pluriel, mot irréguliers...)
Là, ils perdent totalement le sens du texte. C'est haché, les yeux volent sans cesse du cahier au tableau, parfois le stylo continue à écrire alors que les yeux sont sur le modèle (forcément, l'écriture ne tient pas la ligne, est trop grosse, irrégulière). Et fatalement, l'orthographe est absente: impossible d'accorder un verbe dans ces conditions, ou de faire un accord d'adjectif.
Pour moi, le problème ne vient pas de la pratique des enseignants du secondaire (chacun sa technique, dicter, faire recopier un modèle, faire reformuler ou non, c'est tellement variable en fonction du temps disponible, de la matière, des préférences personnelles...) mais de la façon dont les élèves écrivent leur cours.
Prochainement, quand vous donnerez un paragraphe à recopier, observez un élève ou deux. Vous serez surpris.
Au collège, on peut demander de recopier très exactement tout ce qui est écrit sur le modèle, mot pour mot. C'est parfaitement normal, la prise de note demande une aisance de copie difficilement accessible au collégien moyen. Certains professeurs reformulent avec les élèves, je trouve ça extra.
Quand je parle de recopie mot à mot, je veux dire que certains élèves vont regarder chaque mot, un par un.
Exemple de phrase à copier "L'Egypte est formée d'une vallée étroite, la Haute-Egypte, parcourue par le Nil et entourée de déserts."
Le bon élève va mettre en mémoire une partie du texte, avec du sens en ne s'arrêtant que 2 ou 3 fois (ce que je marque par /) : "L'Egypte est formée d'une vallée étroite/, la Haute-Egypte, /parcourue par le Nil et entourée de déserts. "
L'élève lambda va procéder différemment : il va s'arrêter à chaque mot, ou presque. Ça donne : "L/'Egypte/ est/ formée/ d'une /vallée/ étroite/, /la /Haute/-/Egypte/,/ parcourue /par/ le/ Nil/ et/ entourée /de/ déserts/. "
Sans même parler de jeter plusieurs regards à certains mots (terminaisons des verbes, accords du pluriel, mot irréguliers...)
Là, ils perdent totalement le sens du texte. C'est haché, les yeux volent sans cesse du cahier au tableau, parfois le stylo continue à écrire alors que les yeux sont sur le modèle (forcément, l'écriture ne tient pas la ligne, est trop grosse, irrégulière). Et fatalement, l'orthographe est absente: impossible d'accorder un verbe dans ces conditions, ou de faire un accord d'adjectif.
Pour moi, le problème ne vient pas de la pratique des enseignants du secondaire (chacun sa technique, dicter, faire recopier un modèle, faire reformuler ou non, c'est tellement variable en fonction du temps disponible, de la matière, des préférences personnelles...) mais de la façon dont les élèves écrivent leur cours.
Prochainement, quand vous donnerez un paragraphe à recopier, observez un élève ou deux. Vous serez surpris.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- BrindIfFidèle du forum
Pas forcément surpris, car vu le résultat (le cours une fois noté dans leur cahier), le cheminement que tu décris est très éclairant.Ajupouet a écrit:Prochainement, quand vous donnerez un paragraphe à recopier, observez un élève ou deux. Vous serez surpris.
Mais alors, comment pousser les élèves à noter mot pour mot mais pas mot par mot ?
Paille, la reformulation par les élèves en maths s'avère souvent catastrophique... mais c'est très intéressant justement de la retravailler pour qu'elle fasse sens, en pointant du doigt ce qui n'en a pas. (Par contre, il n'est pas évident de faire ce genre de travail avec leur attention sur plus de quelques minutes, du moins en classe entière.)
- HimpyExpert spécialisé
Ajupouet a écrit:"
Prochainement, quand vous donnerez un paragraphe à recopier, observez un élève ou deux. Vous serez surpris.
J'en ai même vu en 5ème faire du lettres à lettres...
- AjupouetFidèle du forum
Oui, Himpy, je confirme ce que tu dis. Ils pourraient recopier du serbo-croate, ce serait pareil, une lettre, puis une autre, puis une autre...
Dans ces cas là, il y a un gros problème de lecture, probablement en lien soit avec une dyslexie, soit avec une méthode globale en cp.
BrindIf, pour aider ces élèves, la première chose à faire est déjà de leur expliquer pourquoi on leur demande de recopier: parce que ça permet d'apprendre le cours, tout simplement. Ensuite, on peut leur expliquer la différence entre mot pour mot et mot à mot, et en quoi l'un est plus efficace que l'autre. Pour certains élèves, cette explication est une révélation qui suffit à leur faire prendre conscience de ce qu'il faut faire.
Malheureusement, ces élèves là sont rares.
Si les autres lisent mot à mot ce qu'ils copient, sans y mettre de sens, c'est avant tout qu'ils lisent des mots comme une succession d'images, sans entendre quoi que ce soit dans leur tête. Or, la lecture est avant tout du langage: lire, c'est entendre dans sa tête une histoire qui a du sens.
Pour tous ces enfants qui n'ont pas appris à lire efficacement, quelle qu'en soit la raison, il faudra une rééducation:
Pour leur apprendre à lire à haute voix en s'écoutant pour comprendre
Pour leur apprendre à lire en chuchotant
Pour leur apprendre à lire en bougeant seulement les lèvres
Pour leur apprendre à lire se s'entendant dans leur tête.
Pour leur apprendre à écrire en synchronisant la voix et l'écriture afin de sortir de l'écriture automatique.
Toutes choses qui se font simplement si les enfants apprennent à lire à voix haute et sont amenés à chuchoter en travaillant dans les petites classes.
Dans ces cas là, il y a un gros problème de lecture, probablement en lien soit avec une dyslexie, soit avec une méthode globale en cp.
BrindIf, pour aider ces élèves, la première chose à faire est déjà de leur expliquer pourquoi on leur demande de recopier: parce que ça permet d'apprendre le cours, tout simplement. Ensuite, on peut leur expliquer la différence entre mot pour mot et mot à mot, et en quoi l'un est plus efficace que l'autre. Pour certains élèves, cette explication est une révélation qui suffit à leur faire prendre conscience de ce qu'il faut faire.
Malheureusement, ces élèves là sont rares.
Si les autres lisent mot à mot ce qu'ils copient, sans y mettre de sens, c'est avant tout qu'ils lisent des mots comme une succession d'images, sans entendre quoi que ce soit dans leur tête. Or, la lecture est avant tout du langage: lire, c'est entendre dans sa tête une histoire qui a du sens.
Pour tous ces enfants qui n'ont pas appris à lire efficacement, quelle qu'en soit la raison, il faudra une rééducation:
Pour leur apprendre à lire à haute voix en s'écoutant pour comprendre
Pour leur apprendre à lire en chuchotant
Pour leur apprendre à lire en bougeant seulement les lèvres
Pour leur apprendre à lire se s'entendant dans leur tête.
Pour leur apprendre à écrire en synchronisant la voix et l'écriture afin de sortir de l'écriture automatique.
Toutes choses qui se font simplement si les enfants apprennent à lire à voix haute et sont amenés à chuchoter en travaillant dans les petites classes.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- pailleauquebecFidèle du forum
Le bon élève va mettre en mémoire une partie du texte, avec du sens en ne s'arrêtant que 2 ou 3 fois (ce que je marque par /) : "L'Egypte est formée d'une vallée étroite/, la Haute-Egypte, /parcourue par le Nil et entourée de déserts. "
L'élève lambda va procéder différemment : il va s'arrêter à chaque mot, ou presque. Ça donne : "L/'Egypte/ est/ formée/ d'une /vallée/ étroite/, /la /Haute/-/Egypte/,/ parcourue /par/ le/ Nil/ et/ entourée /de/ déserts/.
C'est intéressant. Pour les propriétés un peu longues je découpe "en vers" au tableau (en soulignant avec des bacs) :
Si deux droites parallèles / sont coupées par une sécante / Alors elles forment / des angles correspondants / de même mesure.
J'ai remarqué que ça aide à la mémorisation.
- ditaNeoprof expérimenté
Les élèves, du moins en lycée, on a besoin, à mon humble avis, de la 'jemedébrouilletouseul thérapie".
A chacun de tester leurs propres fonctionnements. Les élèves peuvent se tromper, faire des ajustements, mais il est bénéfique pour eux e se sortir les doigts du c** pour prendre des notes convenablement.
Mes étudiants de BTS chouinent que c'est difficile, par rapport au lycée. Ils ont raison.
Mais si nous les couvions moins dans le secondaire, ça les aiderait.
Je ne suis pas un distributeur de photocopies.
A chacun de tester leurs propres fonctionnements. Les élèves peuvent se tromper, faire des ajustements, mais il est bénéfique pour eux e se sortir les doigts du c** pour prendre des notes convenablement.
Mes étudiants de BTS chouinent que c'est difficile, par rapport au lycée. Ils ont raison.
Mais si nous les couvions moins dans le secondaire, ça les aiderait.
Je ne suis pas un distributeur de photocopies.
- Pat BÉrudit
L'une des raisons du fait que les élèves copient mot après mot (voire syllabe après syllabe en 6ème.... si, si, je vous jure !), c'est aussi, peut-être, le fait qu'on ne fasse plus de dictée (pour lesquelles on était contraints de mémoriser plusieurs mots d'affilée avant de les écrire). D'ailleurs c'est la cata quand j'ose dicter une phrase... il faudrait que je fasse du mot à mot, à les écouter !
Moi qui ait une mémoire exclusivement auditive, j'ai besoin à la fois des explications orales /anecdotes /remarques diverses du prof, et de prendre des notes (même si je ne les relis pas forcément vu la qualité de mon écriture, le simple fait de prendre des notes m'aide... et en cas de besoin je sais où retrouver l'info dans mes notes). Y compris en maths, où la relecture devient indispensable pour la rigueur dans ce qu'il faut écrire.
Donc, en me disant qu'il doit y avoir des élèves qui fonctionnement comme moi, je n'envisage pas une minute de distribuer systématiquement un cours photocopié. Je ne le fais que lorsqu'ils s'agit de simples rappels des années précédentes, ou lorsqu'il y a beaucoup à écrire sur des notions relativement peu importantes (mais on fait les exemples à la main ensuite).
Moi qui ait une mémoire exclusivement auditive, j'ai besoin à la fois des explications orales /anecdotes /remarques diverses du prof, et de prendre des notes (même si je ne les relis pas forcément vu la qualité de mon écriture, le simple fait de prendre des notes m'aide... et en cas de besoin je sais où retrouver l'info dans mes notes). Y compris en maths, où la relecture devient indispensable pour la rigueur dans ce qu'il faut écrire.
Donc, en me disant qu'il doit y avoir des élèves qui fonctionnement comme moi, je n'envisage pas une minute de distribuer systématiquement un cours photocopié. Je ne le fais que lorsqu'ils s'agit de simples rappels des années précédentes, ou lorsqu'il y a beaucoup à écrire sur des notions relativement peu importantes (mais on fait les exemples à la main ensuite).
- A TuinVénérable
Moonchild a écrit:Il semble y avoir une quasi unanimité sur ce fil pour dire qu'écrire le cours est une étape nécessaire dans le processus apprentissage, mais je reste tout de même assez réservé sur l'idée : je me suis rendu compte à l'université que je travaillais bien mieux sur des polys que sur mes propres notes qui étaient souvent très très moches et que la plupart du temps j'avais recopiées mot à mot. En fait, je me suis rendu compte que je perdais du temps en assistant au cours car je comprends beaucoup mieux à la lecture que quand il faut que j'écrive simultanément (la tâche de "copiste" prenant alors le pas sur la réflexion) ; j'ai fini par considérer que la phase d'écriture d'un cours qui existe déjà sous une forme structurée est un temps mort, mais peut-être est-ce une donnée personnelle.
Idem. Je n'ai jamais été capable dans le secondaire de pouvoir me rappeler d'un cours écrit en classe, comme si je l'avais appris. J'ai toujours eu besoin de lire un cours bien pris ou une photocopie détaillée du cours pour me l'approprier.
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