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- medea100Niveau 4
Cette association est venue dans mon établissement. J'ai appris au dernier moment que leur intervention faisait sauter deux heures de mon cours. J'ai vu la brochure donnée aux élèves. En gros ils leur disent de se coucher tôt, de travailler une heure chaque soir à la même heure, de faire les devoirs sans télé, sans portable,...Et les élèves doivent s'engager à tenir ces objectifs.
Que pensez-vous de ces associations et du message qu'elles transmettent?
Mes élèves ont souvent des parents au chômage ainsi que des frères ou des soeurs. Les conditions à la maisons sont parfois très dures (beaucoup d'hôtels sociaux). Et les mêmes entreprises qui viennent leur faire la morale (c'est de ta faute si tu n'y arrives pas, tu te couches trop tard!) jettent souvent les CV de ces mêmes élèves lorsqu'ils arrivent sur le marché du travail. Les raisons du décrochage sont larges, non?
Que pensez-vous de ces associations et du message qu'elles transmettent?
Mes élèves ont souvent des parents au chômage ainsi que des frères ou des soeurs. Les conditions à la maisons sont parfois très dures (beaucoup d'hôtels sociaux). Et les mêmes entreprises qui viennent leur faire la morale (c'est de ta faute si tu n'y arrives pas, tu te couches trop tard!) jettent souvent les CV de ces mêmes élèves lorsqu'ils arrivent sur le marché du travail. Les raisons du décrochage sont larges, non?
- Troihé de FoncinqNiveau 2
En ce qui concerne les conseils, je pense que l'ambition est de pallier une éducation éventuellement déficitaire, même si je désapprouve le procédé, ça se tient.
Cela dit, je comprends ton malaise quant au public visé, c'est assez maladroit.
Cela dit, je comprends ton malaise quant au public visé, c'est assez maladroit.
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"Et qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse à la paperasse, moi ? Vous me prenez pour un serre-livre ?"
"Moi, après deux heures de retard, j'ai passé le cap de l'agacement. Le peu de volonté que j'avais de me farcir une réunion avec ce débile de Dagonet a définitivement disparu. Je suis une sorte de meuble."
"Euh, "Vous êtes là.", c'est-à-dire qu'il est surpris lui-même, ça lui viendrait pas à l'idée de raccorder le fait qu'on est là avec le fait qu'il nous l'a demandé."
"Non, moi j'crois qu'il faut qu’vous arrêtiez d'essayer d'dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, et pour les autres, vous vous rendez pas compte de c'que c'est. Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse... j'pourrais vous tuer, j'crois. De chagrin, hein ! J'vous jure c'est pas bien. Il faut plus que vous parliez avec des gens."
- medea100Niveau 4
Troihé de Foncinq a écrit:En ce qui concerne les conseils, je pense que l'ambition est de pallier une éducation éventuellement déficitaire, même si je désapprouve le procédé, ça se tient.
Cela dit, je comprends ton malaise quant au public visé, c'est assez maladroit.
Dans ce cas, ils n'ont qu'à viser les élèves. Tous ne sont pas mal éduqués. Je connais certains parents, ils vérifient que leurs enfants font bien leur travail, me disent qu'au moindre problème je peux les appeler. Et pourquoi avons-nous besoin d'eux pour faire passer ces messages? L'état devrait nous mettre une assistante sociale à plein temps plutôt.
Et encore une fois, j'ai une collègue qui bosse dans la campagne normande et là-bas aussi il y a des difficultés (ils ont un taux de réussite au brevet plus bas que le nôtre, les enfants passent aussi leur temps sur leur smartphone/tv/ordi).
Si on considère que chez moi il n'y a que des cas sociaux, alors le problème ne vient pas des gamins : c'est la preuve que l'État a volontairement mis au même endroit la pauvreté. Donc c'est l'État qui devrait subir une "intervention" pour lui expliquer que c'est pas bien ce qu'il fait depuis des lustres....
Non, mais cest vrai : on dirait que les riches descendent pour dire aux pauvres comment se laver.
- SVT62Niveau 2
Cette association est déjà intervenue dans mon collège.
Je n'ai pas apprécié qu'on supprime 4 heures de cours (2 fois 2 heures, distantes de 6 ou 7 semaines) pour 2 "animations".
Comme si cette intervention allait changer du jour au lendemain les habitudes des élèves (miraculeusement) et les intervenants étaient persuadés qu'ils allaient réaliser 100% de réussite...
En plus, j'ai fait le même constat pour le public visé...
Je n'ai pas apprécié qu'on supprime 4 heures de cours (2 fois 2 heures, distantes de 6 ou 7 semaines) pour 2 "animations".
Comme si cette intervention allait changer du jour au lendemain les habitudes des élèves (miraculeusement) et les intervenants étaient persuadés qu'ils allaient réaliser 100% de réussite...
En plus, j'ai fait le même constat pour le public visé...
- HerrelisGrand sage
Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi le travail sur la confiance et la perception de ses échecs, qui est pas mal à un âge ou souvent les élèves ont tendance à accuser tout le monde sauf leurs propres cafouillages ("c'est pas moi! J'ai rien fait!"). Dans mon bahut, les conseils n'étaient pas du tout superflus, loin de là, avec des élèves pour qui faire les devoirs c'est "quand j'ai le temps" en majorité et où l'heure de coucher moyenne est entre 22 heures et minuit (+1 pour certains...), qui ont une forte tendance à bavarder au lieu d'écouter et qui après se plaignent... j'ai vu un changement pour un ou deux dans la classe où j'ai assisté à l'intervention, ce qui est déjà un trèèèèèèèèès gros progrès. Mais, en étant dans un ville "chic" de banlieue parisienne, j'avais les mêmes problèmes avec des enfants qui n'étaient pas plus encadrés par leurs parents (c'étaient même pire vu que là les élèves étaient franchement agressifs et méprisants... 2 ans en ECLAIR, me suis ni fait insulter, ni menacer de mort... dans ma banlieue "bobo" si... cherchez l'erreur!).
Après, pour le livret, il faut savoir que dans mon établissement, le public est presque exclusivement nord africain et africain, parce qu'issu du quartier et que les "blancs" (parce que théoriquement je suis "blanche" mais chuis plus "mate" que "porcelaine" :p) vont dans le privé et les collège autour par dérogation pour ne pas se "mélanger" (p***, j'ai été mélangée, j'en suis pas morte, sauf en primaire... là on m'a tapée dessus parce que j'étais "différente" (comprendre "blanche"), mais bon les gamins des fois sont...).
On pointe donc parfaitement une faille de la politique scolaire et de la ville avec ce type de constat.
Après, pour le livret, il faut savoir que dans mon établissement, le public est presque exclusivement nord africain et africain, parce qu'issu du quartier et que les "blancs" (parce que théoriquement je suis "blanche" mais chuis plus "mate" que "porcelaine" :p) vont dans le privé et les collège autour par dérogation pour ne pas se "mélanger" (p***, j'ai été mélangée, j'en suis pas morte, sauf en primaire... là on m'a tapée dessus parce que j'étais "différente" (comprendre "blanche"), mais bon les gamins des fois sont...).
On pointe donc parfaitement une faille de la politique scolaire et de la ville avec ce type de constat.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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- medea100Niveau 4
Je crois que la brochure, Herrelis, est la même partout. Et les animations aussi (sur Mandela,...). Ce n'est pas fait pour les campagnes...
- keroGrand sage
NathSVT a écrit:Cette association est déjà intervenue dans mon collège.
Je n'ai pas apprécié qu'on supprime 4 heures de cours (2 fois 2 heures, distantes de 6 ou 7 semaines) pour 2 "animations".
Comme si cette intervention allait changer du jour au lendemain les habitudes des élèves (miraculeusement) et les intervenants étaient persuadés qu'ils allaient réaliser 100% de réussite...
En plus, j'ai fait le même constat pour le public visé...
Tout pareil. J'ai eu bien les boules qu'on me supprime 4 heures de cours.
J'ai pris un malin plaisir à laisser l'intervenante se faire un chouilla bordéliser par mes élèves - pourtant très calmes dans cette classe.
- ZazkFidèle du forum
Bonjour,
Il se trouve que je connais Philippe Korda qui a créé Energie Jeunes. J'ai voulu lui faire part de ce que j'ai lu ici (j'ai recopié les 3 premiers échanges) et voici sa réponse :
« Je suis président fondateur de l’association Energie Jeunes. On m’a transmis le contenu de vos échanges et j’ai été interpellé par certains de vos commentaires.
Quelques précisions :
1/ Sur notre association :
Nous ne sommes pas un groupe d’entreprises ! Nous sommes une association indépendante, constituée et entièrement dirigée par des bénévoles, soutenue par d’autres bénévoles (retraités, salariés, fonctionnaire, enseignants) ou quasi-bénévoles (volontaires du service civique, seniors en bénévolat de compétence), et soutenue par des institutions et des entreprises privées et publiques. Notre action a été officiellement saluée par le Chef de l’Etat à l’Elysée en juin 2014.
2/ Sur l’efficacité de nos interventions :
Tous nos programmes sont conçus sur la base de recherches universitaires dont les sources ont été validées par le Ministère de l’éducation nationale. Nous avons lancé, sous la supervision de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire, une étude scientifique de grande ampleur visant à mesurer précisément l’efficacité de notre travail. Cette étude est confiée à une équipe de chercheurs de l’Ecole d’Economie de Paris, totalement indépendants de l’association. Attendons les résultats, mais si l’Etat nous appuie et nous finance dans cette démarche, c’est qu’il dispose déjà d’indications précises permettant de penser que cette efficacité est beaucoup plus élevée qu’on pourrait le penser.
3/ Sur la représentation des « noirs et maghrébins » :
Vous avez tout à fait raison de dire que tous les collégiens de ZEP ne sont pas noirs ou arabes. Je suis particulièrement sensible à la remarque de l’enseignante d’origine maghrébine et je lui présente mes excuses si elle a été gênée par notre présentation. Nous cherchons au contraire à faire en sorte que tous les élèves, y compris et d’abord de familles immigrées, se sentent pleinement reconnus et qu’on leur propose des modèles positifs auxquels ils puissent immédiatement s’identifier (contrairement par exemple au cinéma et à la publicité qui ne leur présente pratiquement que des blancs, sauf dans des rôles de délinquants). La récente note du CNESCO (http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2015/01/CP_Ecole-et-immigration-2201153.pdf) confirme l’existence d’une inégalité dramatique qui ne doit laisser personne indifférent. Beaucoup de nos bénévoles sont d’ailleurs issus de la « diversité » et leur parcours suscite toujours énormément d’intérêt de la part des élèves, quels qu’ils soient.
4/ Sur les entreprises qui « jettent les CV » :
Je suis d’accord avec vous sur l’existence de ce problème. En proposant à des cadres d’entreprises de nous aider dans les collèges, nous cherchons justement aussi à faire évoluer les mentalités dans les entreprises, à y renforcer l’ouverture à la diversité et à ouvrir davantage le marché de l’emploi aux élèves issus de quartiers peu favorisés. En revanche, je crois que face au problème de l’échec scolaire en France, qui est la conséquence – comme l’un de vous l’écrit – de problèmes beaucoup plus vastes et complexes, l’école seule ne peut pas faire face ! Il faut aller chercher des moyens complémentaires partout, y compris dans les entreprises : celles-ci sont souvent beaucoup plus riches que l’Etat et elles ont un intérêt objectif à pouvoir demain encore recruter, produire et distribuer partout sur notre territoire.
Avec les autres bénévoles d’Energie Jeunes, nous sommes ouverts à toutes les contributions d’enseignants. Vous pouvez me contacter personnellement par email : philippe.korda@energiejeunes.fr. Merci et à bientôt j’espère. »
Voilà. Personnellement, je pense que la démarche d'Energie Jeunes est sincère même si elle ne paraît pas toujours assez habile. Un dialogue vaut mieux que des propos à sens unique : j'espère que vous pourrez communiquer avec Energie Jeunes pour transmettre vos impressions et critiques.
Il se trouve que je connais Philippe Korda qui a créé Energie Jeunes. J'ai voulu lui faire part de ce que j'ai lu ici (j'ai recopié les 3 premiers échanges) et voici sa réponse :
« Je suis président fondateur de l’association Energie Jeunes. On m’a transmis le contenu de vos échanges et j’ai été interpellé par certains de vos commentaires.
Quelques précisions :
1/ Sur notre association :
Nous ne sommes pas un groupe d’entreprises ! Nous sommes une association indépendante, constituée et entièrement dirigée par des bénévoles, soutenue par d’autres bénévoles (retraités, salariés, fonctionnaire, enseignants) ou quasi-bénévoles (volontaires du service civique, seniors en bénévolat de compétence), et soutenue par des institutions et des entreprises privées et publiques. Notre action a été officiellement saluée par le Chef de l’Etat à l’Elysée en juin 2014.
2/ Sur l’efficacité de nos interventions :
Tous nos programmes sont conçus sur la base de recherches universitaires dont les sources ont été validées par le Ministère de l’éducation nationale. Nous avons lancé, sous la supervision de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire, une étude scientifique de grande ampleur visant à mesurer précisément l’efficacité de notre travail. Cette étude est confiée à une équipe de chercheurs de l’Ecole d’Economie de Paris, totalement indépendants de l’association. Attendons les résultats, mais si l’Etat nous appuie et nous finance dans cette démarche, c’est qu’il dispose déjà d’indications précises permettant de penser que cette efficacité est beaucoup plus élevée qu’on pourrait le penser.
3/ Sur la représentation des « noirs et maghrébins » :
Vous avez tout à fait raison de dire que tous les collégiens de ZEP ne sont pas noirs ou arabes. Je suis particulièrement sensible à la remarque de l’enseignante d’origine maghrébine et je lui présente mes excuses si elle a été gênée par notre présentation. Nous cherchons au contraire à faire en sorte que tous les élèves, y compris et d’abord de familles immigrées, se sentent pleinement reconnus et qu’on leur propose des modèles positifs auxquels ils puissent immédiatement s’identifier (contrairement par exemple au cinéma et à la publicité qui ne leur présente pratiquement que des blancs, sauf dans des rôles de délinquants). La récente note du CNESCO (http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2015/01/CP_Ecole-et-immigration-2201153.pdf) confirme l’existence d’une inégalité dramatique qui ne doit laisser personne indifférent. Beaucoup de nos bénévoles sont d’ailleurs issus de la « diversité » et leur parcours suscite toujours énormément d’intérêt de la part des élèves, quels qu’ils soient.
4/ Sur les entreprises qui « jettent les CV » :
Je suis d’accord avec vous sur l’existence de ce problème. En proposant à des cadres d’entreprises de nous aider dans les collèges, nous cherchons justement aussi à faire évoluer les mentalités dans les entreprises, à y renforcer l’ouverture à la diversité et à ouvrir davantage le marché de l’emploi aux élèves issus de quartiers peu favorisés. En revanche, je crois que face au problème de l’échec scolaire en France, qui est la conséquence – comme l’un de vous l’écrit – de problèmes beaucoup plus vastes et complexes, l’école seule ne peut pas faire face ! Il faut aller chercher des moyens complémentaires partout, y compris dans les entreprises : celles-ci sont souvent beaucoup plus riches que l’Etat et elles ont un intérêt objectif à pouvoir demain encore recruter, produire et distribuer partout sur notre territoire.
Avec les autres bénévoles d’Energie Jeunes, nous sommes ouverts à toutes les contributions d’enseignants. Vous pouvez me contacter personnellement par email : philippe.korda@energiejeunes.fr. Merci et à bientôt j’espère. »
Voilà. Personnellement, je pense que la démarche d'Energie Jeunes est sincère même si elle ne paraît pas toujours assez habile. Un dialogue vaut mieux que des propos à sens unique : j'espère que vous pourrez communiquer avec Energie Jeunes pour transmettre vos impressions et critiques.
- keroGrand sage
Bon bah puisqu'on a un interlocuteur direct, je vais en profiter pour préciser mon point de vue. Ayant eu la "chance" de devoir accompagner l'une de mes classes pour 4 heures d'intervention (2 sessions de 2 heures), voilà ce que j'en pense:
1/ Il y a un problème de ciblage. Le principe actuel est de prendre en charge des classes entières, qui perdent 4 heures de cours, pour mettre en place l'intervention. Or, sur une classe entière, une part importante des élèves - plus ou moins selon les cas de figure - n'a pas et n'aura jamais besoin d'un tel dispositif pour ne pas décrocher. À supposer que l'intervention soit efficace pour ceux qui sont en situation délicate, les élèves sans problèmes de ce type perdent du temps. Il faudrait donc, pour donner sens à la démarche, que celle-ci cible des élèves qui sont en posture de décrochage - lorsqu'ils sont dans une logique de décrochage. Moins d'élèves, mais suivis de manière plus individuelle, relativement à leur problématique propre. Et surtout, suivis sur la durée, puisqu'un élève décrocheurs a besoin d'un suivi régulier. ÇA, ça ferait sens. Les 4 heures balancées comme ça indistinctement, ça n'en a pas.
2/ Il y a un problème de temps. 4 heures de cours, c'est beaucoup. Ayant moi-même fait la totalité de l'intervention avec une classe, la classe entière a perdu 4 heures d'histoire-géographie, autrement dit un chapitre entier. J'ai pu limiter la casse puisque c'est une très bonne classe, avec laquelle j'ai pu accélérer ici et là, couper ailleurs. Mais sur une classe fragile, un chapitre aurait simplement dû sauter. Or, s'il y a quelque chose dont je suis certain, c'est que l'une des raisons majeures du décrochage réside dans le fait qu'on n'a pas toujours le temps de reprendre les points difficiles avec les élèves en difficultés. On a ici le problème habituel: on enlève une heure ici, une heure là, une intervention ici, une intervention là (chacun ayant ses raisons de considérer que son intervention est importante, sans voire que tout cela s'accumule) et au final, une part importante du volume horaire de cours disparaît.
3/ Au niveau de la concertation avec les enseignants, faudra revoir les méthodes. En ce qui me concerne, je suis arrivé un beau jour dans mon collège et je trouve dans mon casier un papier de la direction qui m'annonce, de but en blanc, que je vais devoir emmener mes élèves à la fameuse interventions. Je proteste, demande à ce qu'au moins on ne m'impose pas les 4 heures en entier, mais rien à faire. Donc on met les enseignants en position de devoir faire de la garderie pendant 4 heures au lieu de leur métier: faire cours. Car oui, passer 4 heures dans une intervention juste pour s'assurer que les élèves se tiennent tranquilles face aux intervenants, c'est de la garderie. Alors on me dira que la responsabilité vient de la direction. Oui mais bon, je pense qu'en amont, il y a quand même un souci. L'association pourrait par exemple s'assurer que les professeurs concernés soient bien volontaires avant de programmer ses interventions.
4/ Il demeure à prouver que ces interventions servent à quelque chose. Je constate que le responsable de l'association lui-même tient compte de cette problématique de la validation scientifique de la validité de l'intervention. Oui mais bon, en attendant, ces résultats ne peuvent, en réalité, n'être mesuré que sur une observation pluri-annuelle et même, me semblent dans tous les cas bien difficiles à établir. Ils supposeraient que l'on puisse comparer la trajectoire d'élèves à la trajectoire qu'ils auraient eu sans l'intervention, sans que l'on puisse savoir à quoi elle aurait ressemblé. Quant au fait que si le ministère met de l'argent, cela implique qu'il y a forcément une efficacité de l'intervention, ne me faites pas rire. Le ministère dépense de l'argent pour des concertations dont il ne tient aucun compte, pour des programmes numériques qui ne tiennent pas la route, pour des projets dont l'efficacité n'est jamais prouvée et bien souvent discutable. C'est là probablement le pire argument.
En conclusion: que l'on fasse moins mais mieux. Que l'on prenne en charge les élèves effectivement en posture de décrochage plutôt que faire perdre du temps à tous les autres.
Note: message envoyé tel quel à l'adresse indiquée supra.
1/ Il y a un problème de ciblage. Le principe actuel est de prendre en charge des classes entières, qui perdent 4 heures de cours, pour mettre en place l'intervention. Or, sur une classe entière, une part importante des élèves - plus ou moins selon les cas de figure - n'a pas et n'aura jamais besoin d'un tel dispositif pour ne pas décrocher. À supposer que l'intervention soit efficace pour ceux qui sont en situation délicate, les élèves sans problèmes de ce type perdent du temps. Il faudrait donc, pour donner sens à la démarche, que celle-ci cible des élèves qui sont en posture de décrochage - lorsqu'ils sont dans une logique de décrochage. Moins d'élèves, mais suivis de manière plus individuelle, relativement à leur problématique propre. Et surtout, suivis sur la durée, puisqu'un élève décrocheurs a besoin d'un suivi régulier. ÇA, ça ferait sens. Les 4 heures balancées comme ça indistinctement, ça n'en a pas.
2/ Il y a un problème de temps. 4 heures de cours, c'est beaucoup. Ayant moi-même fait la totalité de l'intervention avec une classe, la classe entière a perdu 4 heures d'histoire-géographie, autrement dit un chapitre entier. J'ai pu limiter la casse puisque c'est une très bonne classe, avec laquelle j'ai pu accélérer ici et là, couper ailleurs. Mais sur une classe fragile, un chapitre aurait simplement dû sauter. Or, s'il y a quelque chose dont je suis certain, c'est que l'une des raisons majeures du décrochage réside dans le fait qu'on n'a pas toujours le temps de reprendre les points difficiles avec les élèves en difficultés. On a ici le problème habituel: on enlève une heure ici, une heure là, une intervention ici, une intervention là (chacun ayant ses raisons de considérer que son intervention est importante, sans voire que tout cela s'accumule) et au final, une part importante du volume horaire de cours disparaît.
3/ Au niveau de la concertation avec les enseignants, faudra revoir les méthodes. En ce qui me concerne, je suis arrivé un beau jour dans mon collège et je trouve dans mon casier un papier de la direction qui m'annonce, de but en blanc, que je vais devoir emmener mes élèves à la fameuse interventions. Je proteste, demande à ce qu'au moins on ne m'impose pas les 4 heures en entier, mais rien à faire. Donc on met les enseignants en position de devoir faire de la garderie pendant 4 heures au lieu de leur métier: faire cours. Car oui, passer 4 heures dans une intervention juste pour s'assurer que les élèves se tiennent tranquilles face aux intervenants, c'est de la garderie. Alors on me dira que la responsabilité vient de la direction. Oui mais bon, je pense qu'en amont, il y a quand même un souci. L'association pourrait par exemple s'assurer que les professeurs concernés soient bien volontaires avant de programmer ses interventions.
4/ Il demeure à prouver que ces interventions servent à quelque chose. Je constate que le responsable de l'association lui-même tient compte de cette problématique de la validation scientifique de la validité de l'intervention. Oui mais bon, en attendant, ces résultats ne peuvent, en réalité, n'être mesuré que sur une observation pluri-annuelle et même, me semblent dans tous les cas bien difficiles à établir. Ils supposeraient que l'on puisse comparer la trajectoire d'élèves à la trajectoire qu'ils auraient eu sans l'intervention, sans que l'on puisse savoir à quoi elle aurait ressemblé. Quant au fait que si le ministère met de l'argent, cela implique qu'il y a forcément une efficacité de l'intervention, ne me faites pas rire. Le ministère dépense de l'argent pour des concertations dont il ne tient aucun compte, pour des programmes numériques qui ne tiennent pas la route, pour des projets dont l'efficacité n'est jamais prouvée et bien souvent discutable. C'est là probablement le pire argument.
En conclusion: que l'on fasse moins mais mieux. Que l'on prenne en charge les élèves effectivement en posture de décrochage plutôt que faire perdre du temps à tous les autres.
Note: message envoyé tel quel à l'adresse indiquée supra.
- SVT62Niveau 2
Le message passé aux élèves est louable. Ce n'est pas le problème.
J'ai beaucoup moins apprécié le fait de m'imposer ces 4 heures, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Je préfère vraiment faire cours plutôt que de surveiller.
L'intervenante était nouvelle et donnait l'impression d'avoir toutes les solutions pour changer les habitudes de nos élèves en difficulté et que l'éducation nationale ne faisait pas grand chose pour "aider" les élèves.
J'ai discuté avec l'intervenante et les échanges étaient enrichissants.
Effectivement, il serait plus intéressant de cibler quelques élèves par classe plutôt que des classes entières.
J'ai beaucoup moins apprécié le fait de m'imposer ces 4 heures, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Je préfère vraiment faire cours plutôt que de surveiller.
L'intervenante était nouvelle et donnait l'impression d'avoir toutes les solutions pour changer les habitudes de nos élèves en difficulté et que l'éducation nationale ne faisait pas grand chose pour "aider" les élèves.
J'ai discuté avec l'intervenante et les échanges étaient enrichissants.
Effectivement, il serait plus intéressant de cibler quelques élèves par classe plutôt que des classes entières.
- medea100Niveau 4
Ne vous inquiétez pas. Je comptais bien envoyer un message pour leur faire mes remarques...
- HerrelisGrand sage
Je suis Kero : concertation zéro. je suis arrivée pour la deuxième heure d'intervention, un poil larguée, à regarder une vidéo qui me rappelait furieusement les trucs qu'on diffuse dans les écoles américaines. Par contre j'ai vu un changement chez trois de mes élèves qui prennent très au sérieux leurs engagements. Et sincèrement, vu comment ça se boutique dans cette classe, 3 c'est énorme!
Accessoirement, dans mon collège nous avons un dispositif d'aide aux élèves en décrochage qui marche pas mal cette année, mais qui ne peut être ciblé que sur un petit nombre pour être efficace.
Accessoirement, dans mon collège nous avons un dispositif d'aide aux élèves en décrochage qui marche pas mal cette année, mais qui ne peut être ciblé que sur un petit nombre pour être efficace.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- medea100Niveau 4
Herrelis a écrit:Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi le travail sur la confiance et la perception de ses échecs, qui est pas mal à un âge ou souvent les élèves ont tendance à accuser tout le monde sauf leurs propres cafouillages ("c'est pas moi! J'ai rien fait!"). Dans mon bahut, les conseils n'étaient pas du tout superflus, loin de là, avec des élèves pour qui faire les devoirs c'est "quand j'ai le temps" en majorité et où l'heure de coucher moyenne est entre 22 heures et minuit (+1 pour certains...), qui ont une forte tendance à bavarder au lieu d'écouter et qui après se plaignent...
Ce n'est pas le travail de la COP? On a du mal à croiser l'assistante sociale qui se partage plusieurs établissement mais c'est pareil pour la COP. Après, on fait appel à des intervenants extérieurs bénévoles dont on ne connaît pas la formation initiale pour faire ce qu'une professionnelle faisait? C'est sûr, c'est gratuit mais est-ce vraiment aussi efficace?
- ZazkFidèle du forum
Il me semble que l'action d'Energie Jeunes veut aller au delà des conseils que peut donner une COP.
Je ne peux pas en parler personnellement car je n'ai pas assisté directement à une intervention, mais je vous renvoie au site de l'association : http://www.energiejeunes.fr/
Ne vous arrêtez pas à la première page, "passage obligé" pour donner du poids à l'association, mais prenez le temps de lire ce que contiennent les différentes parties proposées en haut de la page.
Un chapitre est consacré au rôle de l'enseignant, qui ne devrait pas être simple spectateur mais qui est considéré comme un partenaire à part entière. Or j'ai l'impression que ce n'est pas vécu ainsi par nos collègues...
En tout cas, votre "vécu" de l'intervention d'Energie Jeunes ne pourra qu'intéresser les responsables.
Je ne peux pas en parler personnellement car je n'ai pas assisté directement à une intervention, mais je vous renvoie au site de l'association : http://www.energiejeunes.fr/
Ne vous arrêtez pas à la première page, "passage obligé" pour donner du poids à l'association, mais prenez le temps de lire ce que contiennent les différentes parties proposées en haut de la page.
Un chapitre est consacré au rôle de l'enseignant, qui ne devrait pas être simple spectateur mais qui est considéré comme un partenaire à part entière. Or j'ai l'impression que ce n'est pas vécu ainsi par nos collègues...
En tout cas, votre "vécu" de l'intervention d'Energie Jeunes ne pourra qu'intéresser les responsables.
- medea100Niveau 4
Zazk a écrit:Il me semble que l'action d'Energie Jeunes veut aller au delà des conseils que peut donner une COP.
J'ai vu le questionnaire laissé aux élèves. Je le trouve un peu léger. Je ne vois pas en quoi ça irait au-delà des conseils et bilans de la COP.
- keroGrand sage
Zazk a écrit:Un chapitre est consacré au rôle de l'enseignant, qui ne devrait pas être simple spectateur mais qui est considéré comme un partenaire à part entière. Or j'ai l'impression que ce n'est pas vécu ainsi par nos collègues...
Comment cela pourrait-il en être autrement, dès lors que l'enseignant n'a simplement pas voix au chapitre ? (Ni sur l'opportunité de mener l'intervention, ni sur la manière de la mettre en œuvre...). T'arrive dans ton bahut, t'apprend comme ça de but en blanc que t'es chargé d'accompagner une classe pendant tes heures de cours, alors qu'on t'a rien demandé avant, et surtout pas ton avis. Pour être partenaire, il faut d'abord être volontaire...
- HerrelisGrand sage
Je dois avouer que je me suis un peu imposée durant l'intervention. Je sais que j'y retourne à la fin du mois, mais je n'ai aucune idée de ce que ça va donner (en plus sur les deux heures, j'arrive toujours à la deuxième...). Mais là, je crois que le problème ne vient pas de l'assoc mais du collège qui ne prévient pas avant pour nous expliquer en quoi ça consiste.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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- keroGrand sage
Herrelis a écrit:Je dois avouer que je me suis un peu imposée durant l'intervention. Je sais que j'y retourne à la fin du mois, mais je n'ai aucune idée de ce que ça va donner (en plus sur les deux heures, j'arrive toujours à la deuxième...). Mais là, je crois que le problème ne vient pas de l'assoc mais du collège qui ne prévient pas avant pour nous expliquer en quoi ça consiste.
Le problème ne vient pas que de la direction, car ça veut tout de même dire aussi que l'association ne considère pas comme un préalable nécessaire que les professeurs concernés soient volontaires.
- HerrelisGrand sage
C'est pas faux. Ce qui est bizarre parce que leur questionnaire demande quand même si c'est le prof qui a fait venir l'assoc et s'il veut bosser plus tard avec eux...
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"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- ZazkFidèle du forum
Ces retours sont intéressants. Je pense vraiment que vous devez en faire part à l'association. Ce n'est pas en râlant dans son coin qu'on fait avancer les choses : on vous invite à participer et à répondre, il faut le faire !
- HerrelisGrand sage
Je l'ai fait ^^ J'ai rempli le questionnaire et discuté un peu avec les intervenants.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
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- keroGrand sage
Zazk a écrit:Ces retours sont intéressants. Je pense vraiment que vous devez en faire part à l'association. Ce n'est pas en râlant dans son coin qu'on fait avancer les choses : on vous invite à participer et à répondre, il faut le faire !
Je l'ai fait lors de l'intervention et je viens de le refaire par voie d'email. Bien que le responsable ait eu la gentillesse de me répondre, je maintiens l'essentiel de mes avis, en particulier celui sur la nécessité de mieux cibler les interventions - tout en faisant quelque chose de plus personnalisé et surtout, suivi sur la durée -, ainsi que l'idée qu'il n'est pas normal que cela nous soit imposé.
- ZazkFidèle du forum
Tu as très bien fait de le dire. Vu ce que je connais des personnes qui s'occupent de cette association, ça n'est pas tombé dans l'oreille de sourds. Les bonnes intentions sont là mais en pratique...
Je ne peux que me porter garante de la bonne volonté des organisateurs. (Mais je suis dans un collège trop rural pour avoir droit à leurs formations, donc je ne peux pas en savoir davantage...)
Je ne peux que me porter garante de la bonne volonté des organisateurs. (Mais je suis dans un collège trop rural pour avoir droit à leurs formations, donc je ne peux pas en savoir davantage...)
- medea100Niveau 4
Comme ils m'ont dit que j'étais la bienvenue pour assister à des sessions, j'y suis allée. La formation des bénévoles est à revoir. Les bénévoles sont trop débordés par les élèves (même les gentils sont partis en cacahuète), ne savent pas parler à des adolescents visiblement. Ce n'est pas ciblé comme certains le disent : d'excellents élèves qui ont de très bonnes méthodes et de bonnes habitudes se sont fait "engueuler" (limite humilier). En plus, ils leur demande de changer ces habitudes de travail qui jusque-là leur ont toujours valu de très bons résultats scolaires.
Le contenu des vidéos me pose également problème. Ils visent effectivement que les jeunes issus de l'immigration (pas toutes les immigrations en plus), ce qui explique qu'ils ne font pas d'intervention dans certains endroits où se trouvent autant si ce n'est plus des élèves démotivés.
Je m'interroge encore sur la nécessité de faire intervenir, dès le collège, le monde de l'entreprise. Qu'à partir du lycée, quand on se tient déjà mieux, quand on est plus mâture, apte à comprendre les relations entre les employés, entre les employés et les patrons, pourquoi pas, mais au collège? Je n'ai pas l'impression que ça motive plus que ça les élèves démotivés.
Mieux vaut leur donner des armes utiles pour après : lire, écrire, compter, porter un jugement critique , savoir se présenter, avoir du vocabulaire,...
Bon, il y a un avantage : ces bénévoles (souvent des cadres habitués à diriger des équipes ne nous considèrent plus comme des "planqués". Merci messieurs dames...
Le contenu des vidéos me pose également problème. Ils visent effectivement que les jeunes issus de l'immigration (pas toutes les immigrations en plus), ce qui explique qu'ils ne font pas d'intervention dans certains endroits où se trouvent autant si ce n'est plus des élèves démotivés.
Je m'interroge encore sur la nécessité de faire intervenir, dès le collège, le monde de l'entreprise. Qu'à partir du lycée, quand on se tient déjà mieux, quand on est plus mâture, apte à comprendre les relations entre les employés, entre les employés et les patrons, pourquoi pas, mais au collège? Je n'ai pas l'impression que ça motive plus que ça les élèves démotivés.
Mieux vaut leur donner des armes utiles pour après : lire, écrire, compter, porter un jugement critique , savoir se présenter, avoir du vocabulaire,...
Bon, il y a un avantage : ces bénévoles (souvent des cadres habitués à diriger des équipes ne nous considèrent plus comme des "planqués". Merci messieurs dames...
- floflo1010Niveau 6
Je n'ai pas eu la visite de cette association dans mes classes étant en province. Personnellement, je trouve sympas qu'il y ait des personnes bénévoles d'entreprise qui marchent qui viennent voir les élèves pour montrer que l'on peut réussir.
On se plaint trop que l'éducation nationale est déconnectée de l'entreprise et quand quelqu'un vient il se fait critiquer car cela nous fait "perdre" deux heures de cours. Après, je pense que pour construire les citoyens de demain, il faut que les élèves soient ouverts vers l'extérieur et ce type d'action en fait partie. Après on perd deux heures de cours, c'est frustrant car cela nous fera que survoler une ou deux notions mais je ne pense pas que ce soit l'essentiel car dans 6 mois ou un an ils auront peut être complètement oublié la notion que l'on voulait aborder.
Un d'entre nous soulevait le fait que cela ne servait pas aux bons élèves. Bien au contraire, cela peut les conforter dans leur volonté de poursuivre leurs efforts car cela porte des fruits.
Certaines de leur méthode d'intervention sont peut être à revoir sur certains points afin qu'il s'adresse davantage aux élèves concernés mais il ne faut pas oublier que ceux sont des bénévoles qui interviennent et qui prennent sur leur temps libre... L'initiative est à souligner.
Pour ceux qui disent que cela ne devrait concerner que les lycées, il ne faut pas oublier qu'il y a un nombre important de jeunes qui sortent du système scolaire sans être aller au lycée et sans aucune formation...
Enfin, cela permet aux cadres des entreprises de voir qu'il n'est pas facile de gérer une classe dans les conditions actuelles et c'est une bonne chose comme disait medea100.
On se plaint trop que l'éducation nationale est déconnectée de l'entreprise et quand quelqu'un vient il se fait critiquer car cela nous fait "perdre" deux heures de cours. Après, je pense que pour construire les citoyens de demain, il faut que les élèves soient ouverts vers l'extérieur et ce type d'action en fait partie. Après on perd deux heures de cours, c'est frustrant car cela nous fera que survoler une ou deux notions mais je ne pense pas que ce soit l'essentiel car dans 6 mois ou un an ils auront peut être complètement oublié la notion que l'on voulait aborder.
Un d'entre nous soulevait le fait que cela ne servait pas aux bons élèves. Bien au contraire, cela peut les conforter dans leur volonté de poursuivre leurs efforts car cela porte des fruits.
Certaines de leur méthode d'intervention sont peut être à revoir sur certains points afin qu'il s'adresse davantage aux élèves concernés mais il ne faut pas oublier que ceux sont des bénévoles qui interviennent et qui prennent sur leur temps libre... L'initiative est à souligner.
Pour ceux qui disent que cela ne devrait concerner que les lycées, il ne faut pas oublier qu'il y a un nombre important de jeunes qui sortent du système scolaire sans être aller au lycée et sans aucune formation...
Enfin, cela permet aux cadres des entreprises de voir qu'il n'est pas facile de gérer une classe dans les conditions actuelles et c'est une bonne chose comme disait medea100.
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