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- nitescenceÉrudit
Ils prétendent réactiver la vieille antienne de "l'élève acteur de son propre savoir" - Pascal retrouvant tout seul les principes d'Euclide... Sans voir que les élèves les plus démunis n'ont justement rien d'autre à se mettre sous la dent que ces savoirs assénés par des maîtres - et que les leur refuser sous un prétexte dogmatique est non seulement une faute, mais un crime.
Il est significatif que certains des amis de Meirieu ou Dubet se distinguent aujourd'hui fortement d'une "doxa" qui n'a de sens qu'auprès des élèves qui savent déjà. "Si le climat scolaire, dit Alain Beitone, est dégradé dans de nombreux établissements, ce n'est pas parce que les enseignants manquent de "bienveillance" ou parce que la pédagogie est trop transmissive. C'est parce que les élèves issus des familles populaires, alors même qu'ils s'efforcent de se conformer au "métier d'élève" (prendre la parole, donner son opinion, être actif), se retrouvent en échec, parce que les démarches pédagogiques mises en oeuvre ne sont pas assez explicites sur les savoirs qu'il s'agit d'acquérir. L'ennui ne naît pas d'une trop grande directivité, mais d'une perte de vue de l'enjeu polémique et émancipateur des savoirs authentiques."
Source : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-au-secours-les-pedagos-passent-a-l-attaque-25-02-2015-1907717_1886.php
- IphigénieProphète
C'est une vision tellement juste et même évidente qu'on se demande pourquoi l'En génère autant d'aveugles. Et pourtant l'article va entraîner toujours les mêmes contestations! bref parole parole et y en a marre de la réforme de l'en : quarante ans qu'on se dit qu'on eSt au bout du délitement et quarante ans qu'on l'aggrave de ministre en ministre
- HonchampDoyen
Complètement d'accord avec ce qui est dit.
Mais les "pédagogues", comme on dit, sont des idéologues, pas des réalistes, pas des gens de terrain. Or, le propre d'une idéologie, c'est de plier la réalité à ses idées, de voir les choses comme on veut qu'elles soient et de ne pas voir le reste.
Une anecdote : l'an passé, un élève, Jason (Prononcer Djaizonn), après des travaux de groupe, des recherches, une mise en commun....(Je ne dis pas que c'est conforme à ce que prêchent d'aucuns, je fais ce que je peux....), donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Donc, un prêt à apprendre quand on est de bonne volonté. J'enseigne aux autres élèves à enrichir leur discours, leur restitution, par les exemples vus dans ce travail de cours.
Bref, Djaizonn, il était effectivement moins perdu quand c'était cadré que quand il fallait qu'il bâtisse lui-même. Même très guidé.
Je continue à le faire de temps en temps. Mais ce n'est pas ma pratique de base.
Mais les "pédagogues", comme on dit, sont des idéologues, pas des réalistes, pas des gens de terrain. Or, le propre d'une idéologie, c'est de plier la réalité à ses idées, de voir les choses comme on veut qu'elles soient et de ne pas voir le reste.
Une anecdote : l'an passé, un élève, Jason (Prononcer Djaizonn), après des travaux de groupe, des recherches, une mise en commun....(Je ne dis pas que c'est conforme à ce que prêchent d'aucuns, je fais ce que je peux....), donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Donc, un prêt à apprendre quand on est de bonne volonté. J'enseigne aux autres élèves à enrichir leur discours, leur restitution, par les exemples vus dans ce travail de cours.
Bref, Djaizonn, il était effectivement moins perdu quand c'était cadré que quand il fallait qu'il bâtisse lui-même. Même très guidé.
Je continue à le faire de temps en temps. Mais ce n'est pas ma pratique de base.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- mimikaNiveau 6
Honnêtement, je ne sais plus quoi penser moi-même...
Je travaillais de manière très classique, j'en ai eu assez de voir l'état de l'école, alors je suis partie depuis cette année dans la pédagogie Freinet et viens de monter un projet de classe coopérative pour l'an prochain.
Cela, parce que je ne me retrouve plus dans les "valeurs" et pratiques de l'école, alors j'ai dû chercher une autre voie pour suivivre. Gros burn out.
Je ne sais pas si cette voie est la bonne, je me dis au moins qu'elle me plaît, ce qui est déjà pas mal.
Mais je suis toujours complètement effarée de voir où on en est arrivé...
Je travaillais de manière très classique, j'en ai eu assez de voir l'état de l'école, alors je suis partie depuis cette année dans la pédagogie Freinet et viens de monter un projet de classe coopérative pour l'an prochain.
Cela, parce que je ne me retrouve plus dans les "valeurs" et pratiques de l'école, alors j'ai dû chercher une autre voie pour suivivre. Gros burn out.
Je ne sais pas si cette voie est la bonne, je me dis au moins qu'elle me plaît, ce qui est déjà pas mal.
Mais je suis toujours complètement effarée de voir où on en est arrivé...
- IphigénieProphète
Mais je suis convaincue que le mal vient du fait qu'on érige en système et en clans irréductibles ce qui est en réalité affaire de passion, de caractère, de"moment" ( le "kairos" des grecs) bref finalement d'un bricolage intuitif seul capable de s'adapter à la diversité des êtres; mais à une condition sine qua non: lorsqu'il est rendu fort par l'excellence de la maîtrise disciplinaire: "conscience sans science n'est que ruine des élèves": le "vivre-ensemble sans le savoir ne donne que des imbéciles, même pas heureux. Si j'ai appris quelque chose de la pratique c'est qu'il n'y a pas une recette universelle, ou plutôt que la seule pédagogie qui ne marche pas, c'est celle qui est systématique et à la recherche d'une méthode au lieu de la recherche d'un contenu: les élèves n'attendent pas qu'on les écoute, en réalité, mais qu'on les guide et pour aller quelque part avec certitude pas en ayant l'air d'attendre d'eux la direction! "L'élève au centre" est une expression qui ne veut rien dire. Si c'est pour dire qu'on se préoccupe de lui, évidemment (what else?); si c'est pour dire que le savoir doit partir de lui, c'est absurde; si c'est pour dire qu'il doit manipuler les savoirs pour les faire siens c'est évident; si c'est pour dire que l'on ne va plus le faire travailler que par exposés et recherches sur le net, en limitant son horizon à ses pauvres attentes et opinions, c'est mortifère. Et en plus sans oublier comme le dit quelque part Chateaubriand que la même méthode, quelle qu'elle soit, produira de toutes façons des fruits différents selon les personnes: la rudesse particulière de Combourg forgera le génie de René, mais détruira Lucile.
- User5899Demi-dieu
Au fond, s'il est bien des sujets à éviter dans les forums de profs, c'est la pédagogie. Échanger sur ce thème ? C'est encore plus personnel que la sexualité !
- nitescenceÉrudit
Hum... Cripure, échanger est un verbe transitif : on échange quelque chose ou quelqu'un. Quant à échanger en matière de sexualité, on ne peut échanger que des partenaires...
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- IphigénieProphète
oui mais en matière d'éducation, on échange/du vide/ sur la pédagogie et /avec personne: la science pédagogique est par nature intransitive, c'est un absolu.nitescence a écrit:Hum... Cripure, échanger est un verbe transitif : on échange quelque chose ou quelqu'un. Quant à échanger en matière de sexualité, on ne peut échanger que des partenaires...
- User5899Demi-dieu
Quel manque d'imaginationnitescence a écrit:Hum... Cripure, échanger est un verbe transitif : on échange quelque chose ou quelqu'un. Quant à échanger en matière de sexualité, on ne peut échanger que des partenaires...
- RendashBon génie
Iphigénie a écrit: la rudesse particulière de Combourg
Cripure a écrit: C'est encore plus personnel que la sexualité !
Ahem.
Plus sérieusement, je suis quand même enchanté que des collègues expérimentés aient la gentillesse d'exposer leurs pratiques. Parce que c'est ici et avec eux que j'ai appris un bon paquet de trucs.
Mais c'est parce qu'ils exposent leurs pratiques, plutôt que de les imposer.
C'est parce qu'ils exposent leurs pratiques, plutôt que de démonter celles des autres.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ycombeMonarque
Ce que c'est bien dit. On se sent tout petit quand un littéraire l'ouvre. Je ne sais pas qui est Combourg, pour moi Chateaubriand est un steack, mais je suis bien d'accord avec toi.Iphigénie a écrit:Mais je suis convaincue que le mal vient du fait qu'on érige en système et en clans irréductibles ce qui est en réalité affaire de passion, de caractère, de"moment" ( le "kairos" des grecs) bref finalement d'un bricolage intuitif seul capable de s'adapter à la diversité des êtres; mais à une condition sine qua non: lorsqu'il est rendu fort par l'excellence de la maîtrise disciplinaire: "conscience sans science n'est que ruine des élèves": le "vivre-ensemble sans le savoir ne donne que des imbéciles, même pas heureux. Si j'ai appris quelque chose de la pratique c'est qu'il n'y a pas une recette universelle, ou plutôt que la seule pédagogie qui ne marche pas, c'est celle qui est systématique et à la recherche d'une méthode au lieu de la recherche d'un contenu: les élèves n'attendent pas qu'on les écoute, en réalité, mais qu'on les guide et pour aller quelque part avec certitude pas en ayant l'air d'attendre d'eux la direction! "L'élève au centre" est une expression qui ne veut rien dire. Si c'est pour dire qu'on se préoccupe de lui, évidemment (what else?); si c'est pour dire que le savoir doit partir de lui, c'est absurde; si c'est pour dire qu'il doit manipuler les savoirs pour les faire siens c'est évident; si c'est pour dire que l'on ne va plus le faire travailler que par exposés et recherches sur le net, en limitant son horizon à ses pauvres attentes et opinions, c'est mortifère. Et en plus sans oublier comme le dit quelque part Chateaubriand que la même méthode, quelle qu'elle soit, produira de toutes façons des fruits différents selon les personnes: la rudesse particulière de Combourg forgera le génie de René, mais détruira Lucile.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User21929Expert
Honchamp a écrit:... "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? "...
Vécu ! Mais avec Dilanne
J'ai eu une petite discussion avec mon nouvel inspecteur à ce propos. Pour lui, l'élève doit apprendre de lui même grâce aux travaux expérimentaux que je dois lui proposer. Bêtement je demande quand je fais cours (apport de connaissances !). Réponse jamais, le cours il le trouve sur Internet. Sur ce je suis parti et l'ai laissé avec mes élèves. Au bout d'1/4 d'heure je l'ai vu me chercher partout. Quand il m'a vu il m'a incendié... Moi : "Bah pourquoi ? Internet ne marche plus... ?"
Depuis, plus de nouvelles
- klaus2Habitué du forum
Apprendre de lui-même.. je vois passer tellement de conneries en LV, que je doute du bon sens des IPR. Devenus tels par leur génie ou par leur ambition ? Certains ont un allemand pas tout à fait fluide.. d'où leur prudence à me faire des reproches, je pourrais leur dire : depuis quand n'êtes-vous pas allés en Allemagne ? Et puis je m'en fous, je ne fais pas ce métier pour avoir peur de médiocres.
Ou les élèves apprennent une langue vivante, ou du vent : le choix est fait.
P.S.: c'est quoi, cette peur de gens qui vous verront 4 ou 5 fois en 35 ans ?? et qui ne sont pas des génies ?
Ou les élèves apprennent une langue vivante, ou du vent : le choix est fait.
P.S.: c'est quoi, cette peur de gens qui vous verront 4 ou 5 fois en 35 ans ?? et qui ne sont pas des génies ?
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- the educatorFidèle du forum
Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
- keroGrand sage
the educator a écrit:Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
Certainement pas, mais il n'est quand même pas inintéressant de noter que de fait, beaucoup d'élèves sont tout à fait à l'aise dans la manière traditionnelle de faire cours, là où on nous explique que cela ne peut que les faire mourir d'ennui et que ce n'est pas source de motivation.
- lumeekaExpert spécialisé
Oui, enfin c'est quand même un peu plus complexe que tu ne le laisses entendre et à mettre en pratique avec un peu de bon sens quand même.klaus2 a écrit:Apprendre de lui-même.. je vois passer tellement de conneries en LV, que je doute du bon sens des IPR. Devenus tels par leur génie ou par leur ambition ? Certains ont un allemand pas tout à fait fluide.. d'où leur prudence à me faire des reproches, je pourrais leur dire : depuis quand n'êtes-vous pas allés en Allemagne ? Et puis je m'en fous, je ne fais pas ce métier pour avoir peur de médiocres.
Ou les élèves apprennent une langue vivante, ou du vent : le choix est fait.
P.S.: c'est quoi, cette peur de gens qui vous verront 4 ou 5 fois en 35 ans ?? et qui ne sont pas des génies ?
Quand je fais de la PRL, pour ne citer que cet exemple, je laisse les élèves faire des hypothèses et les confirmer ou les rejeter, je les guide un minimum mais je les laisse arriver à une conclusion eux-mêmes.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- User5899Demi-dieu
Nous la corroborerons par la théorie de Lucas, élève de seconde, interpellant Y., son professeur de maths qui chercher à se faire bien voir de l'inspection. "Monsieur, on bosse, aujourd'hui ? Ou on va en salle info ?".the educator a écrit:Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
- OlympiasProphète
Les miens travaillent comme des bêtes en salle info, avec les Variations Goldberg en fond sonore.Cripure a écrit:Nous la corroborerons par la théorie de Lucas, élève de seconde, interpellant Y., son professeur de maths qui chercher à se faire bien voir de l'inspection. "Monsieur, on bosse, aujourd'hui ? Ou on va en salle info ?".the educator a écrit:Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
- cignusNiveau 5
Whypee a écrit:Honchamp a écrit:... "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? "...
Vécu ! Mais avec Dilanne
J'ai eu une petite discussion avec mon nouvel inspecteur à ce propos. Pour lui, l'élève doit apprendre de lui même grâce aux travaux expérimentaux que je dois lui proposer. Bêtement je demande quand je fais cours (apport de connaissances !). Réponse jamais, le cours il le trouve sur Internet. Sur ce je suis parti et l'ai laissé avec mes élèves. Au bout d'1/4 d'heure je l'ai vu me chercher partout. Quand il m'a vu il m'a incendié... Moi : "Bah pourquoi ? Internet ne marche plus... ?"
Depuis, plus de nouvelles
Tu ne ferais animateur "d'enseignement transversal" par hasard ?
Après 2 ans et demi loin de tout cela, je crois que j'ai refoulé, et je commence à oublier...
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2014-20xx : Maths Tx Je m'éclate au collège...
2013-2014 : Maths R2 - 2nde - 1STMG - TSTMG - BTS CGO
2012-2013 : Maths R1 - 6èmes + 4èmes
2011-2012 : SII-SIN - 1ère STI2D + T-STI
1995-2011 : G. Electronique - 2nde-1ère-Tales-BTS-Licence-Ecoles_ingé
- RendashBon génie
kero a écrit:the educator a écrit:Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
Certainement pas, mais il n'est quand même pas inintéressant de noter que de fait, beaucoup d'élèves sont tout à fait à l'aise dans la manière traditionnelle de faire cours, là où on nous explique que cela ne peut que les faire mourir d'ennui et que ce n'est pas source de motivation.
Parce que c'est ce qu'ils connaissent, ce à quoi ils sont habitués, c'est une forme de repère. En tout cas c'est ce que je comprends des propos de the educator.
Mais c'est comme le PPT, ça ( ). Peu importe le support, peu importe la manière de faire cours, moi, ce qui m'intéresse, c'est la façon dont mes élèves progressent. Celui qui vient me dire que ça ne peut se faire que avec le PPT, que ça ne peut forcément pas se faire avec un PPT, que ça ne peut se faire que de la bonne vieille manière, que ça ne peut se faire que par une autoconstruction des savoirs, ben...c'est bien, il a des certitudes, c'est sûrement très agréable. Ce n'est pas mon cas, alors j'empirise. Tant que ça marche, ça me va. Je ne suis pas un grand théoricien
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
La salle info est utile pour la recherche bien conçue avec un travail strict. Mais de temps en temps.kero a écrit:the educator a écrit:Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.donc, le Djaizonn, un élève plutôt sympa , de me dire : "Madame, quand est-ce que vous recommencez à travailler normalement ? ".
Dans sa tête, cela voulait dire ma pratique la plus régulière : cours dialogué, travail sur des docs, beaucoup d'icônographie, ensemble ou chacun pour soi, puis tout cela toujours remis dans un cours structuré.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
Certainement pas, mais il n'est quand même pas inintéressant de noter que de fait, beaucoup d'élèves sont tout à fait à l'aise dans la manière traditionnelle de faire cours, là où on nous explique que cela ne peut que les faire mourir d'ennui et que ce n'est pas source de motivation.
- User5899Demi-dieu
Mais c'est de la torture !!Olympias a écrit:Les miens travaillent comme des bêtes en salle info, avec les Variations Goldberg en fond sonore.Cripure a écrit:Nous la corroborerons par la théorie de Lucas, élève de seconde, interpellant Y., son professeur de maths qui chercher à se faire bien voir de l'inspection. "Monsieur, on bosse, aujourd'hui ? Ou on va en salle info ?".the educator a écrit:
Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
Par qui, au moins ?
- User5899Demi-dieu
Moi non plus, j'ai un boulotRendash a écrit:Tant que ça marche, ça me va. Je ne suis pas un grand théoricien
- keroGrand sage
Rendash a écrit:kero a écrit:the educator a écrit:
Evidemment, Jason n'a pas été influencé par le seul modèle d'apprentissage qu'il a connu, et le bon sens qu'il a développé au cours de sa scolarité est une véritable charge contre ceux qui croient en l'élève acteur de ses savoirs.
Désormais, nous nous référerons à la "théorie de Jason" qui permet de clore un débat en citant les propos d'un gamin de 13 ans.
Certainement pas, mais il n'est quand même pas inintéressant de noter que de fait, beaucoup d'élèves sont tout à fait à l'aise dans la manière traditionnelle de faire cours, là où on nous explique que cela ne peut que les faire mourir d'ennui et que ce n'est pas source de motivation.
Parce que c'est ce qu'ils connaissent, ce à quoi ils sont habitués, c'est une forme de repère. En tout cas c'est ce que je comprends des propos de the educator.
Certes. En même temps, encore faudrait-il démontrer que Jason n'a connu que c'est ça, et que c'est par rapport à ce référentiel prétendument "unique" qu'il émet sa revendication.
C'est une vieille lubie pédagogiste que de prétendre qu'en fait, l'enseignement dans la pratique est resté à l'âge de pierre, alors qu'en fait, dans la pratique, leurs propositions sont appliquées depuis longtemps.
Si ça se trouve, Jason passe son temps à faire des projets trans-disciplinaires où il doit faire ses propres recherches sur des sujets qu'il ne connaît pas, et aimerait juste suivre un cours d'une matière où on lui explique les choses de A à B.
- e-WandererGrand sage
C'est un coup à en faire de grands Lecter… :lol:Olympias a écrit:
Les miens travaillent comme des bêtes en salle info, avec les Variations Goldberg en fond sonore.
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- Meirieu, Connac, Youx etc. : tribune pour réformer la formation des enseignants (Libération)
- F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »
- Une petite tribune sur la carte scolaire dans le Figaro Vox
- Tribune sur l'aide personnalisée dans le premier degré
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