L'autisme à l'école

Merci pour ce document, Olympias (je ne sais jamais comment parler des attentats à mes enfants).

J'ai dans mon école un enfant autiste, qui était cette année en CP. Il est arrivé d'Algérie il y a environ un an et demi, il était de l'âge de la GS, mais arrivant en cours d'année , il a fait une deuxième GS avec une AVS, qui l'a suivi en CP. Il faisait un mi-temps en hôpital de jour, un mi-temps à l'école. L'an prochain il sera à temps plein à l'école avec une AVS également à temps plein.

Son petit frère est également autiste, pour lui les choses s'annoncent plus difficiles. Pour le moment il est maintenu en GS, à mi-temps avec l'hôpital de jour.
Je pense que c'est très variable en fonction de chaque situation.

Si cela t'intéresse, je peux demander à l'AVS, que je connais bien car elle a travaillé dans ma classe il y a deux ans, si elle accepte de se mettre en relation avec toi, par mail ou téléphone, pour te donner un retour plus précis. Elle a suivi ces deux enfants en maternelle avant de venir en CP cette année. C'est une femme sérieuse et investie.

Reine Margot a écrit:

Saladin04 a écrit:Bonsoir,

A l'école, il n'a rien appris (pas même à dire "bonjour", "merci", "s'il te plaît").

HS: cela relève de l'éducation des parents, pas de l'école, qui est là pour instruire.

Bonjour,

Je voulais précise qu'on lui a appris à dire "bonjour", "merci","s'il te plaît" mais j'ai été étonné qu'à l'école, on ne lui rappelle pas ses régles.
Sinon je voudrais remercier Olympias pour son message consacré à la manière d'aborder le terrible drame de Nice.
Je serais également intéressé d'entrer en contact avec une AVS qui a déjà travaillé avec des enfants autistes (message en MP).

Merci à tous et à toutes !  

J'ai eu un enfant autiste en classe. J'ai fonctionné un peu à l'instinct. Il était très angoissé et  avait du mal avec les codes.
Alors j'ai tout ritualisé. Il était difficile pour lui de suivre le cours pendant une heure entière. Alors on avait un deal: pendant les passages importants il devait écouter et pendant les autres moments il pouvait dessiner (il adorait ça).
Il avait une AVS extra qui m'a donné beaucoup de conseils mais elle n'était pas toujours en cours. (Quand on rencontre des gens aussi compétents et qu'on se rend compte que leurs contrats ne se transforment jamais en CDI ça aussi c'est une aberration).
Alors quand il arrivait je l'aidais à sortir ses affaires, à les ranger à la fin et au final on a établi une belle relation de confiance. Je n'ai pas eu le droit à des crises ni à des interventions intempestives. Dès que je sentais que son angoisse montait, je posais ma main sur ses épaules tout doucement, ça l'apaisait.
J'insistais sur les codes. Quand je faisais l'appel et qu'il ne répondait pas (parce qu'il savait très bien que je l'avais vu!), j'insistais jusqu'à ce qu'il réponde.
J'ai adoré bosser avec ce gosse. Evidemment, il lui fallait une structure plus adaptée, il a fini par avoir une place.
Mais j'ai constaté qu'entre les RV hyper difficiles à obtenir chez le pédopsy et le manque de structures, c'est un parcours difficile...
Effectivement, il vaudrait mieux investir de ce côté-là que dans des tablettes.

PS Saladin: l'AVS avec qui je travaillais te recommanderait sans hésitation ABA, le meilleur moyen selon elle de faire progresser les enfants.