Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

L’élue UDI déplore surtout une « absence de maîtrise du budget » qui résulte de la réforme des rythmes scolaires. Et de pointer « les 370 000 € supplémentaires » déboursés par la Ville pour mettre en place le périscolaire. Un périscolaire « quasi municipal ce qui va alourdir les dépenses », poursuit Christine Singer… En effet, c’est l’autre changement prévu à la rentrée : la Ville a décidé d’harmoniser les tarifs pratiqués par la quinzaine d’associations impliquées dans le périscolaire du soir. Désormais, il en coûtera à tout Messin de 0,30 € à 2,55 € l’heure de périscolaire, suivant ses revenus, et cela quelle que soit l’association où son enfant se rend. Surtout, les Messins n’auront plus qu’une seule facture puisque c’est la ville qui encaissera les paiements ; les associations devenant des prestataires.

« Oui, nous sommes de gauche, nous avons des valeurs d’équité et de progressivité des revenus », déclare Isabelle Kaucic, adjointe aux relations sociales. « C’est le système le plus juste en fonction des capacités contributives. »

Donner plus d’autonomie aux établissements ne veut pas dire que les inégalités entre les territoires s’accentueront.

Luigi_B a écrit:HS à propos de la réforme du collège 2016 :

Donner plus d’autonomie aux établissements ne veut pas dire que les inégalités entre les territoires s’accentueront.

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Enfin, peut-être pas HS...

La nouvelle est tombée. A la rentrée prochaine, il n’y aura finalement pas d’activités gratuites sur le temps d’activités périscolaires (TAP) à Argenteuil, où l’on comptabilise 13 564 élèves dans les 54 écoles maternelles et élémentaires. C’était pourtant une promesse de la municipalité.

« Seuls les enfants accueillis sur les temps périscolaires payants bénéficient d’activités, détaille le cabinet du maire (UMP) Georges Mothron.

La première année d’application des nouveaux rythmes scolaires s’achève. En vue de la rentrée 2015, de nombreuses communes revoient un peu leur copie. Elles seraient au moins 37, pour le moment, à avoir fait des demandes de changements d’horaires. « Il y a plus de cinquante rythmes différents sur le département », constate le Snuipp-FSU, le syndicat enseignant.
Sans parler des différences entre ceux qui proposent de vraies activités et ceux qui se contentent d’assurer une garde en dehors du temps de cours. « Les inégalités sont en train de se creuser », souligne le syndicat.

The Goon a écrit:Plus de 50 rythmes scolaires différents dans le Val-d’Oise

La première année d’application des nouveaux rythmes scolaires s’achève. En vue de la rentrée 2015, de nombreuses communes revoient un peu leur copie. Elles seraient au moins 37, pour le moment, à avoir fait des demandes de changements d’horaires. « Il y a plus de cinquante rythmes différents sur le département », constate le Snuipp-FSU, le syndicat enseignant.
Sans parler des différences entre ceux qui proposent de vraies activités et ceux qui se contentent d’assurer une garde en dehors du temps de cours. « Les inégalités sont en train de se creuser », souligne le syndicat.

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On a quand même l'impression qu'ils moquent un peu du monde au SNUipp, non ?

Alors quel bilan après une année d'application? "Comme dans tout nouveau système, il peut y avoir quelques couacs, reconnait Jean-Luc Strugarek qui compte sur son bureau "un certain nombre de demandes d'aménagement du temps pour mieux tenir compte des avis des parents et des enseignants à la rentrée prochaine."

Le directeur académique du département ne remet pas en cause l'épuisement des enfants, mais il s'interroge : Pourquoi les petits Français sont-ils plus fatigués que "leurs voisins européens qui vivent cela depuis de nombreuses années ?". Pour Jean-Luc Strugarek, il s'agit simplement d'une question d'habitude. "Nous avions neuf demi-journées de classe jusqu'en 2008 ce qui ne posait aucune difficulté", rappelle t-il.

Un effet négatif sur les apprentissages et des écoliers démotivés

L’amélioration en matière d’apprentissages ne semble pas non plus au rendez-vous. « C’était un argument central chez les défenseurs de la réforme : avec les nouveaux rythmes et cinq matinées, les élèves progresseraient mieux dans les apprentissages. Les enseignants de notre circonscription répondent par la négative à près de 80%. »
Les rythmes imposés aux enfants ont-ils un effet sur leur motivation pour l’école ? Oui, et il s’avère également négatif selon les résultats de l’enquête. « Seul un enseignant sur 64 trouve que les élèves sont davantage motivés par l’école depuis la réforme. Ils sont deux dans le cas des personnels non enseignants et 13 dans le cas des parents. C’est peut-être le plus grand danger à long terme de ces nouveaux rythmes : dégoûter les enfants de l’école, dès la maternelle. » L’inquiétude est partagée : « On est en train de préparer des phobiques de l’école… »

« Partout en France, on détricote cette réforme », a rétorqué lundi soir l’adjointe aux écoles Violette Massiet-Zielinski. L’opposition trouvait dommage qu’on supprime la moitié des temps d’activités pédagogiques (TAP), nées de la réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon. « La Madeleine a été un très bon élève en proposant trois heures de TAP par semaine », estime l’adjointe, citant la mairie (UDI) Valenciennes, qui a décidé de passer de trois heures à une heure par semaine.

Cet habitant de Brionne espère accueillir au moins 300 personnes, venues notamment de la région parisienne. « Nous demandons à voir Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, pour lui faire part de nos revendications », précise-t-il, répétant qu’un décret « peut toujours être abrogé ».

Pas facile, pourtant, de se faire entendre quand l’actualité autour de l’Éducation nationale se concentre passionnément sur un autre débat, celui de la réforme des collèges. Mais il insiste : « On se mobilise depuis 2013, on continue d’être sur le terrain, pour lutter contre les nouveaux rythmes scolaires. Rien n’est perdu », espère le porte-parole d’un mouvement discret depuis la rentrée.

Mais le fait est qu’après une année entière d’application, voire deux dans certaines villes comme Paris, les enfants sont épuisés et les enseignants découragés. Quant aux inégalités sociales, elles perdurent. Et ce ne sont pas quelques activités dispensées par des animateurs recrutés à la va-vite et à peine formés qui vont changer quoi que ce soit. Je pense même qu’au-delà des questions d’organisation, la réforme Peillon aura, à moyen terme, des conséquences négatives sur le niveau de l’enseignement primaire.

Les parents, eux, semblent avoir trouvé des solutions propres à chacun. Lorsqu’on fait le tour des sorties d’école, ils répondent qu’ils ont eu recourt aux grands-parents tout au long de l’année, à la nounou quand le porte-monnaie le permet, ou au périscolaire, « quitte à payer une heure pleine alors que mon gamin n’y reste que 15 minutes, le temps que j’arrive », lâche une maman.

Pour cette deuxième rentrée intégrant la réforme des rythmes scolaires, la Ville a décidé de relancer les forums de recrutement. Une formule initiée l’année dernière, et qui avait permis de recruter 1600 personnes.

Cette fois, 500 postes d’animateurs sont proposés, ainsi qu’une dizaines de postes de directeur d’accueils de loisir, afin de renouveler les équipes encadrantres.

La question d'alterner entre les deux groupes d'une année sur l'autre divise les parents, selon un questionnaire qui leur a été adressé... et surtout les enseignants. "Certains enseignants préféreraient l'alternance une année sur l'autre pour partir 1h30 en avance le vendredi, coupe l'inspectrice. Mais l'alternance doit répondre à des besoins et la réforme est faite dans l'intérêt de l'enfant. La question d'un meilleur emploi du temps pour les enseignants n'est pas à prendre en compte."

The Goon a écrit:Nouveaux rythmes scolaires : la "saison 2" se dessine

La question d'alterner entre les deux groupes d'une année sur l'autre divise les parents, selon un questionnaire qui leur a été adressé... et surtout les enseignants. "Certains enseignants préféreraient l'alternance une année sur l'autre pour partir 1h30 en avance le vendredi, coupe l'inspectrice. Mais l'alternance doit répondre à des besoins et la réforme est faite dans l'intérêt de l'enfant. La question d'un meilleur emploi du temps pour les enseignants n'est pas à prendre en compte."

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Les IEN non seulement ne nous soutiennent pas, mais en plus nous dénigrent. Ils en ont de la chance les collègues de Martigues.

Au-delà de l'enjeu interne à la fédération, l'élection du nouveau président de la FCPE est surveillée de très près par Solférino et le gouvernement. Najat Vallaud Belkacem a besoin de conserver l'appui de la fédération de parents d'élèves sur sa réforme du collège. Or, l'un des sujets de divergence au sein du conseil d'administration est justement l'attitude "trop suiviste" à l'égard de la politique gouvernementale, et notamment concernant la défense de cette réforme. A cet égard, d'aucuns regrettent "l'omniprésence" de Jean-Jaques Hazan, ex président de la FCPE, considéré par certains comme "la courroie de transmission de Solférino".

Au nombre des difficultés rencontrées, l’enquête relève : des contrats précaires peu attrayants, un temps de déplacement trop important, un faible pourcentage de postulants présentant les qualifications requises, un manque de candidatures, due à une forte concurrence entre villes. Les villes ont également éprouvé des difficultés dans la mise en oeuvre des activités. A savoir : la difficulté à trouver des activités attirantes, cohérentes et en nombre suffisant, qui retiennent l’attention des petits, sur un temps court ; la pénurie des locaux ; le manque de sens commun entre les programmes scolaires et les activités périscolaires.

36% des villes interrogées font payer les NAP : 74% indexent le prix sur le quotient familial, 16% imposent un tarif unique, 10% ont recours aux forfaits. A priori, la présence de ZEP sur la communes n’oriente pas le choix de faire payer les familles. Enfin, 31% des collectivités répondantes n’ont pas sollicité l’aide de la CAF, rebutées par la complexité des démarches ou par les contraintes liées au respect de taux d’encadrement.

Benji-X a écrit:Question bête NAP c'est l'acronyme de quoi?

La totalité des villes interrogées a choisi de placer la demi-journée de classe supplémentaire sur le mercredi matin, mais 71% des villes n’offrent pas de restauration scolaire le mercredi midi. La pause méridienne dure environ 2 heures. [...] Seules 24% des villes répondantes ont évité les problèmes de recrutement. 35% ont, au contraire, rencontré des difficultés quantitatives et qualitatives pour recruter suffisamment d’animateurs, 8% affrontant des problèmes quantitatifs et 23% peinant à recruter des personnels diplômés. 89% des communes ont mobilisé leurs agents pour mettre en œuvre des activités, les formant dans 57% des cas.
[...]
Le coût moyen de la réforme par élève s’élève à 184 euros, avec un surcoût oscillant entre 10 et 30%, dans 48% des situations. 36% des villes interrogées font payer les NAP : 74% indexent le prix sur le quotient familial, 16% imposent un tarif unique, 10% ont recours aux forfaits.

TAP payants: «Je ne nie pas qu’il y a des parents pour lesquels ça va être difficile»

L’une des nombreuses questions auxquelles Guillaume Delbar a dû répondre ce vendredi soir a évidemment concerné le passage aux activités périscolaires payantes (ou « ALSH 15 h 15 ») à la rentrée. Une mauvaise nouvelle que les parents d’élèves ont apprise en mai et que certains découvrent encore (notre édition de vendredi). « Cette réforme des rythmes scolaires coûte plus de deux millions à la ville. Je ne sais pas comment continuer à la financer sans rendre payants un certain nombre de services », a expliqué le maire.

« Est-ce que ça ne pénalise pas trop les familles ? Je ne nie pas qu’il y a des parents pour lesquels ça va être difficile. Mais on n’a pas trouvé d’autres moyens que faire participer un minimum les familles. On a essayé de trouver le système le moins contraignant. » Guillaume Delbar a à nouveau regretté que l’État n’ait pas donné les moyens nécessaires aux collectivités locales pour financer la réforme, expliquant qu’à Leers et Tourcoing par exemple, les mairies devaient aussi se résoudre à faire payer les TAP.

La FCPE, première fédération de parents d'élèves, s'est choisi samedi 6 juin une nouvelle présidente, Liliana Moyano, en remplacement de Paul Raoult, désavoué lors de son récent congrès sur fond de réforme controversée du collège. Marionnettiste de 50 ans résidant dans les Ardennes, mère de deux garçons de 16 et 18 ans, celle qui était jusqu'à présent trésorière nationale de la FCPE et l'a emporté face à trois autres candidats.

Le départ inattendu de M. Raoult, qui présidait la FCPE depuis deux ans, a été attribué en interne à une « crise d'organisation » et à un « manque de démocratie », mais vu à droite comme un « revers cinglant » pour la réforme du collège menée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem et soutenue par la fédération, classée à gauche.