- CondorcetOracle
Moonchild a écrit:Moi ce qui m'intéresserait, ce serait de savoir où habitent les signataires de cette invitation et où ils scolarisent leur progéniture. En fonction de la réponse, je prendrai leur leçon de morale plus ou moins au sérieux.Le collectif Aggiornamento a écrit:Les signataires de cette invitation enseignent toutes et tous dans les quartiers populaires.
C'est une enquête de police ? :shock:
- User5899Demi-dieu
J'aurais plutôt pensé à une sociologie de la bien-pensance.
- CondorcetOracle
Je n'évoquais pas l'invitation (dont je partage les idées) mais l'injonction pour les signataires de décliner adresse et lieu de scolarisation de leurs enfants. Doivent-ils entonner la Marseillaise et crier "Vive la République !" en sus ?
- User5899Demi-dieu
J'évoquais exactement la même chose.Condorcet a écrit:Je n'évoquais pas l'invitation (dont je partage les idées) mais l'injonction pour les signataires de décliner adresse et lieu de scolarisation de leurs enfants. Doivent-ils entonner la Marseillaise et crier "Vive la République !" en sus ?
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
archeboc a écrit:C'est une invitation sérieuse ?
Si votre invitation n'est pas du bluf, vous me demandez de venir voir des gamins pour leur dire ce que je pense. Vu la situation et les événements récents, il est assez facile de deviner les sujets que nous allons aborder. Vous me demandez de venir parler librement à vos élèves. Vous ne me demandez pas de suivre les recommandations de votre ministre. Je vais dire par exemple ce que je pense de Mahomet.
Vous savez ce que Zemmour, Finkie, vos "néo-réac", ou vos "islamophobes" pensent de ce vilain bonhomme. Vous allez me demander d'exposer mes vues sur le sujet, à vos élèves. Est-ce tout à fait conforme à la neutralité de l'Etat ? Est-ce là une leçon de laïcité que vous nous donnez ? Je dirai donc aussi ce que je pense de vous.
Plus largement, l'impression que donne ce texte, c'est qu'incapables de défendre une position dont la faillite est patente, vous vous abritez derrière vos élèves pour un débat qui, si on s'en tient aux faits, ne peut pas vous réussir.
Plusieurs issues en sont possibles. Mais que le débat soit interdit par votre hiérarchie, qu'il soit l'occasion de troubles ou qu'il se passe correctement, que je m'en sorte ou que je coule, une seule chose me semble sûre : vous y perdrez à tout coup.
Du coup, je ne suis plus trop sûr d'avoir envie de venir.
Vous n'avez rien compris. Relisez le texte.
Personne ne vous reprocherait d'avoir des vies désagréables ou hostiles
vis à vis de l'islam.
J'en ai aussi de même je méprise et exècre toutes les religions.
Le texte invite les idéologues de la haine quotidienne à venir constater
que la réalité de ces quartiers est infiniment plus complexe et moins
uniforme que la caricature qu'ils en font.
Et pour répondre a la mise en cause vicieuse de Moonchild (mais qu'attendre
D'autre finalement) j'ignore où habitent exactement tous les signataires.
Pour ma part j'ai vécu a Paris puis a Soissons (territoire de relégation s'il
En est) quand je travaillais à Sevran. Désormais j'habite dans la commune
Limitrophe de celle ou se trouve mon lycée, commune certes bourgeoise
mais qui n'est pas non plus un autre pays. Cette mise en cause est bien sur
idiote: faudrait il etre pauvre pour défendre les pauvres? Ça me rappelle les
Rumeurs deguelasses qui courraient un temps sur Besancenot accusé d'être trop
riche...
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- Presse-puréeGrand sage
Ah, Besancenot. Une rumeur tenace court sur lui: sa boîte lui aurait fourni un vélo pour raisons professionnelles... il le prenait le matin pour sa tournée et le rendait en fin de matinée. Les politiques ont toujours des avantages...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Reine MargotDemi-dieu
je n'ai pas lu le texte mais quelque chose qui commence par "invitation aux néo-réacs" "qui croient connaître les jeunes de milieu populaire", ça n'incite pas vraiment au dialogue...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Luigi_BGrand Maître
Comme en 2001, comme en 2005, comme en 2012, les attentats de 2015 ont permis une libération de la parole et une certaine prise de conscience que le sentiment d'appartenance à la République n'est malheureusement pas partagé par une fraction de la jeunesse. On peut débattre de ce qui est à l'origine de cette fracture, mais la minimiser ou la relativiser est un bien mauvais point de départ.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- archebocEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Pourquoi prends-tu ce texte pour toi archeboc ?
Pour plein de raisons.
* parce qu'ayant lu cdb sur ce forum depuis quelques années, je sais faire partie des destinataires de ce texte.
* parce que la méthode utilisée ici consiste à "personnaliser" la discussion, pour désamorcer les critiques de fond. "Venez voir des vrais gens". Je me suis mis en scène, comme les signataires du texte ont mis en scène leurs élèves. Il y a de fortes chance pour que ce soit pur procédé rhétorique des deux côtés, pour les raisons données dans ma première réaction.
* parce que j'ai un gamin dans un collège assez mixte, avec des "enfants de catégorie populaire". Certes, ce que j'expérimente en premier lieu est le filtre qu'un enfant pose sur le vécu collégien vis-à-vis de ses parents. Mais malgré ce filtre, je vois remonter deux ou trois choses assez déplaisantes, et d'abord la complaisance de l'institution, enrobée de fausse bienveillance qui coule tout le monde. Et cette fausse bienveillance, je la vois à l'oeuvre aussi dans ce texte.
- MarmontNiveau 9
Des "néo-réacs" et des "vrais élèves"...
Ce genre de propos introductifs portant à développer un clivage idéologique primaire et la nécessaire - du moins pour les signataires - polémique est pour le moins dérangeant. Rien que d'apporter une once de nuance ou une critique, la plus infime soit-elle, à l'encontre de cette "invitation" vous fait basculer de facto dans le camp des "néo-réacs". Ce n'est pas ainsi qu'on pose une question.
Pour avoir enseigné plusieurs années en zone de violence et ensuite dans des coins réputés plus "tranquilles" sur le papier, pour me rendre compte que des classes étaient bien meilleures (à tous les points de vue) dans le fameux "quartier", je me méfie franchement de cette liste d'établissements dits "difficiles", présentés comme des curseurs, des seuils, à partir desquels les réflexions sur les questions légitimes que doit se poser l'école peuvent commencer. En gros, cela revient à dire : "vous n'y enseignez pas, alors taisez-vous" ou "venez voir qu'on vous explique un peu la vraie vie". C'est une position aussi sectaire que méprisante à l'égard des autres enseignants.
Quoiqu'il en soit, vu le ton employé dans ce billet d'invitation, cela ne donne pas envie de s'y rendre !
Ce genre de propos introductifs portant à développer un clivage idéologique primaire et la nécessaire - du moins pour les signataires - polémique est pour le moins dérangeant. Rien que d'apporter une once de nuance ou une critique, la plus infime soit-elle, à l'encontre de cette "invitation" vous fait basculer de facto dans le camp des "néo-réacs". Ce n'est pas ainsi qu'on pose une question.
Pour avoir enseigné plusieurs années en zone de violence et ensuite dans des coins réputés plus "tranquilles" sur le papier, pour me rendre compte que des classes étaient bien meilleures (à tous les points de vue) dans le fameux "quartier", je me méfie franchement de cette liste d'établissements dits "difficiles", présentés comme des curseurs, des seuils, à partir desquels les réflexions sur les questions légitimes que doit se poser l'école peuvent commencer. En gros, cela revient à dire : "vous n'y enseignez pas, alors taisez-vous" ou "venez voir qu'on vous explique un peu la vraie vie". C'est une position aussi sectaire que méprisante à l'égard des autres enseignants.
Quoiqu'il en soit, vu le ton employé dans ce billet d'invitation, cela ne donne pas envie de s'y rendre !
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"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:archeboc a écrit:C'est une invitation sérieuse ?
Si votre invitation n'est pas du bluf, vous me demandez de venir voir des gamins pour leur dire ce que je pense. Vu la situation et les événements récents, il est assez facile de deviner les sujets que nous allons aborder. Vous me demandez de venir parler librement à vos élèves. Vous ne me demandez pas de suivre les recommandations de votre ministre. Je vais dire par exemple ce que je pense de Mahomet.
Vous savez ce que Zemmour, Finkie, vos "néo-réac", ou vos "islamophobes" pensent de ce vilain bonhomme. Vous allez me demander d'exposer mes vues sur le sujet, à vos élèves. Est-ce tout à fait conforme à la neutralité de l'Etat ? Est-ce là une leçon de laïcité que vous nous donnez ? Je dirai donc aussi ce que je pense de vous.
Plus largement, l'impression que donne ce texte, c'est qu'incapables de défendre une position dont la faillite est patente, vous vous abritez derrière vos élèves pour un débat qui, si on s'en tient aux faits, ne peut pas vous réussir.
Plusieurs issues en sont possibles. Mais que le débat soit interdit par votre hiérarchie, qu'il soit l'occasion de troubles ou qu'il se passe correctement, que je m'en sorte ou que je coule, une seule chose me semble sûre : vous y perdrez à tout coup.
Du coup, je ne suis plus trop sûr d'avoir envie de venir.
Vous n'avez rien compris. Relisez le texte.
Personne ne vous reprocherait d'avoir des vies désagréables ou hostiles
vis à vis de l'islam.
J'en ai aussi de même je méprise et exècre toutes les religions.
Le texte invite les idéologues de la haine quotidienne à venir constater
que la réalité de ces quartiers est infiniment plus complexe et moins
uniforme que la caricature qu'ils en font.
Elle est rigolote, celle-là... :|
Et ce que j'aime bien c'est que ceux qui ont critiqué l'intervention de LDC dans une émission passée récemment n'ont rien compris et qu'il s'en trouve encore pour ne pas avoir compris le texte de LDC. C'est curieux.
Olympias a écrit:florestan a écrit:kero a écrit:
Que des choses positives ?
T'as pas lu le texte en entier, alors.
Ben si mais il élude les problèmes de violence endémique, de radicalisations communautaires, de sexisme, homophobie et antisémitisme omniprésents, d'économie souterraine par exemple.
C'est ça. Nous avons tous des élèves formidables, issus de tous les milieux. Mais aussi d'autres dont la paresse et le refus de tout effort ne nous aident guère à les faire avancer ! J'ai des élèves citadins de toutes origines sociales, de parents bourgeois comme de parents chômeurs, des élèves venant de petits villages voisins (les plus lointains sont à 40 km du lycée), des élèves dont les familles sont à la dérive, des élèves français, étrangers ou qui viennent d'être naturalisés. Des élèves qui ont le voile dans le bus et l'enlèvent avant de passer la grille. Des élèves qui montrent régulièrement que dans "leur" culture, on méprise la femme. Des élèves qui dealent non loin du lycée, d'autres toxicomanes...
Bref un échantillonnage très complet. Je ne cède jamais car ils sont au lycée pour apprendre et nous devons être exigeants avec eux pour les aider à reussir et pouvoir leur donner les clés d'un monde complexe. Être republicain c'est cela. Seulement cela.
Pour ma part, j'aurais pu adhérer à un texte qui aurait été basé là-dessus, donc à un texte plus nuancé. L'angélisme m'agace, non, me fait sortir de mes gonds, en réalité...
kero a écrit:florestan a écrit:kero a écrit:
Que des choses positives ?
T'as pas lu le texte en entier, alors.
Ben si mais il élude les problèmes de violence endémique, de radicalisations communautaires, de sexisme, homophobie et antisémitisme omniprésents, d'économie souterraine par exemple.
Autrement dit, ce qui te gène, c'est qu'il ne réduit pas les "quartiers" aux aspects que tu évoques ?
Parce que dès qu'on parle de ces mêmes quartiers, on est malhonnête parce qu'on ne parle pas de tout cela ?
Pour ne prendre qu'un exemple de ce que tu évoques: en 3 ans dans 6 établissements ZEP du 93, je n'ai eu à faire qu'à des cas d'antisémitisme très rares. J'insiste: très rares. Je ne dis pas que ça n'est pas une réalité, et même une réalité problématique. Mais ce n'est en aucun cas une réalité "omniprésente", comme tu le dis.
Au-delà de cela, le racisme (d'ailleurs, pourquoi réduire à l'antisémitisme ? Ce n'est pas plus justifiable que n'importe quel autre racisme) et l'homophobie seraient-ils propres uniquement aux quartiers ? Pourtant, lorsqu'on parle du 16ème arrondissement parisien, personne ne ressent le besoin de signaler que "attention, il y existe aussi des racistes et homophobes".
T'en as du bol, dis donc! Là où je suis, le monde se divise en deux pour beaucoup de gamins d'origine turque ou maghrébine: il y a les croyants, d'un côté, et les juifs de l'autre (athées, juifs, chrétiens, adeptes du culte du soleil qui tourne carré, etc etc). À un camarade qui refuse un stylo, il y en a pour trouver drôle de dire "fais pas ton juif". Beaucoup, hein, pas tous.
- Spoiler:
- Quand je parle de mon collège aux gens de ma famille (qui vote FN) je me fais un plaisir de leur parler abondament des gamins adorables, notamment de ceux qui sont d'origine étrangère (si les origines veulent dire quelque chose)... et des travers de quelques gamins de familles alsaciennes depuis un peu plus longtemps.
Ce que tu dis du 93 m'étonnes, mais soit.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:tu veux dire que tu étais un briseur de grèvee-Wanderer a écrit:Tiens, je connais un des signataires aussi. Il faisait partie de la police de la pensée lors des grèves contre la réforme Pécresse (que je ne soutenais aucunement, je précise). Il faisait des rondes avec quelques gros bras étudiants pour écouter aux portes des amphis, au cas où certains collègues auraient l'outrecuidance de faire des cours en douce… Un vrai démocrate, quoi.
C'est quoi, un briseur de grève? J'ai peur de comprendre...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
Le texte me met mal à l'aise.
Ces partitions (de l'espace, des valeurs, des façons de penser, etc.) entre nous, vous, et ils ne me sont pas très agréables à lire.
Et cette dizaine de façons de dire « comme ils vous sont étrangers » non plus.
Ces partitions (de l'espace, des valeurs, des façons de penser, etc.) entre nous, vous, et ils ne me sont pas très agréables à lire.
Et cette dizaine de façons de dire « comme ils vous sont étrangers » non plus.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- zouzFidèle du forum
kero a écrit:Collier de Barbe a écrit:Presse-purée a écrit:
C'est un texte intéressant. Je note que le lycée que j'ai fréquenté est dans la liste des signataires. Mais encore une fois, vivant et enseignant dans la ruralité, on les oublie et ils le font massivement payer dans les urnes.
Pour être parfaitelent clair, le texte a pour but de réagir a l'islamophobie débordante de l'apres 7 janvier...
Mais tes remarques sur la ruralité sont également justes.
Une bouffée d'air frais, quoi. Même sur ce forum, ça devenait étouffant...
+ 1000, ça l'est toujours avec certains (trop) intervenants qui trouvent suspect (pour le moins) tout propos qui ne serait pas teinté d'islamophobie.
- RendashBon génie
Faudra que je demande à une de mes profs ce qu'elle en pense, elle nous parle d'Aggiornamento depuis l'an dernier et elle m'a dit récemment être une proche (au sens d'une amie) de Mme De Cock Je n'ai pas vu son nom dans la liste des signataires, ni dans celle des soutiens, et ça m'étonne. Pourtant, elle aurait pu l'écrire, ce texte, je suis quasiment certain qu'elle en pense chaque mot.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:J'évoquais exactement la même chose.Condorcet a écrit:Je n'évoquais pas l'invitation (dont je partage les idées) mais l'injonction pour les signataires de décliner adresse et lieu de scolarisation de leurs enfants. Doivent-ils entonner la Marseillaise et crier "Vive la République !" en sus ?
- MoonchildSage
Non, mais moi aussi je travaille dans un lycée de banlieue pas favorisée depuis une quinzaine d'année, la situation n'y est pas plaisante mais ce n'est pas non plus le bagne et, bien que la lassitude gagne de plus en plus de collègues qui envisagent de demander leur mutation, je compte quand même y rester encore quelques petites années (oh, rien d'exceptionnel, je me fixe une échéance de quatre ou cinq ans, sauf pépin d'ici là). Toutefois je ne vais pas pour autant m'ériger en héros du "vivre ensemble" car j'ai pleinement conscience que, comme la quasi totalité de mes collègues, je rentre chaque soir dans mon quartier de classe moyenne où la diversité est beaucoup moins diverse... et beaucoup plus blanche ; je n'ai pas de gamin et je n'ai pas prévu d'en faire l'acquisition (que Dieu - qui n'existe pas - m'en préserve !) mais je ne conseillerais à aucun des mes amis de mettre leurs gosses dans mon lycée car le niveau scolaire y est plus que médiocre et l'environnement est de plus en plus radicalisé même si à l'intérieur de l'établissement les symptômes n'en sont pas trop visibles en dehors de la section professionnelle (peut-être aussi avons-nous appris à ne pas voir ce qui n'est pas flagrant - après tout, il faut bien se préserver). Bref, malgré la dénégation que contient ce texte, on y trouve des relents d'un discours de missionnaires et il me semble alors utile de savoir si nous avons affaire à des missionnaires aux heures ouvrables qui, chaque soir, retrouvent le confort de leur petite bourgeoisie avec la bonne conscience du devoir effectué comme n'importe quelle dame patronnesse qui aurait troqué la jupe plissée et le serre-tête contre le collier de barbe so Camif.Condorcet a écrit:Moonchild a écrit:Moi ce qui m'intéresserait, ce serait de savoir où habitent les signataires de cette invitation et où ils scolarisent leur progéniture. En fonction de la réponse, je prendrai leur leçon de morale plus ou moins au sérieux.Le collectif Aggiornamento a écrit:Les signataires de cette invitation enseignent toutes et tous dans les quartiers populaires.
C'est une enquête de police ? :shock:
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
[a l'attention de Marie Laetitia,
Ce message Répond a celui de Moonchild qui est juste au dessus"]
Eh bien on sent que vous avez un grand bonheur à faire votre métier.
Sur le statut social de l'enseignant, Mon amie et collegue Laurence De Cock a déjà répondu en insistant sur le fait qu'un prof oui par rapport à certaines populations de ces quartiers apparaît comme "un petit bourgeois". Pour elle et beaucoup d'autres dont moi même, il s'agit par la de reconnaître tout simplement un fait social simple. Vouloir paraître faussement populaire me semblerait très grave et vous savez bien si vous travaillez quotidiennement dans cet environnement que nous en apprenons chaque jour sur les difficultés de ces populations.
Aujourd'hui j'ai appris qu'un de mes élèves de 2nde était malade depuis 10 jours et sa mère qui se maîtrise pas très bien le français ne l'a pas présenté a un médecin parce que son accès CMU a été révoqué et qu'elle ne sait pas comment faire pour le rétablir.
Bref, il s'agit de dire sans fard d'où on parle.
Vous parlez avec un grand mépris (mais là aussi quelle surprise) de discours de "missionnaire". Notre objectif consiste juste à rétablir une certaine équité dans le traitement de ces quartiers et populations. Personne ne nie les problèmes : oui il y a des difficultés pour certains de ces jeunes a se penser comme Françaises, oui il y a de l'antisémitisme, de la violence, de l'homophobie, de la connerie brute
Mais ça n'est heureusement qu'un aspect des choses! Et il y a tout le reste dont parle cette belle tribune (l'énergie, le dynamisme, l'espoir la volonté d'en sortir, l'appétit de savoir...).
Ce qui motive cette tribune c'est le refus de la stigmatisation, le désir de redonner de la nuance et de la complexité.
Tout simplement et sans naïveté.
Ce message Répond a celui de Moonchild qui est juste au dessus"]
Eh bien on sent que vous avez un grand bonheur à faire votre métier.
Sur le statut social de l'enseignant, Mon amie et collegue Laurence De Cock a déjà répondu en insistant sur le fait qu'un prof oui par rapport à certaines populations de ces quartiers apparaît comme "un petit bourgeois". Pour elle et beaucoup d'autres dont moi même, il s'agit par la de reconnaître tout simplement un fait social simple. Vouloir paraître faussement populaire me semblerait très grave et vous savez bien si vous travaillez quotidiennement dans cet environnement que nous en apprenons chaque jour sur les difficultés de ces populations.
Aujourd'hui j'ai appris qu'un de mes élèves de 2nde était malade depuis 10 jours et sa mère qui se maîtrise pas très bien le français ne l'a pas présenté a un médecin parce que son accès CMU a été révoqué et qu'elle ne sait pas comment faire pour le rétablir.
Bref, il s'agit de dire sans fard d'où on parle.
Vous parlez avec un grand mépris (mais là aussi quelle surprise) de discours de "missionnaire". Notre objectif consiste juste à rétablir une certaine équité dans le traitement de ces quartiers et populations. Personne ne nie les problèmes : oui il y a des difficultés pour certains de ces jeunes a se penser comme Françaises, oui il y a de l'antisémitisme, de la violence, de l'homophobie, de la connerie brute
Mais ça n'est heureusement qu'un aspect des choses! Et il y a tout le reste dont parle cette belle tribune (l'énergie, le dynamisme, l'espoir la volonté d'en sortir, l'appétit de savoir...).
Ce qui motive cette tribune c'est le refus de la stigmatisation, le désir de redonner de la nuance et de la complexité.
Tout simplement et sans naïveté.
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CdB
@AbbeCordillere
- keroGrand sage
Moonchild a écrit:Bref, malgré la dénégation que contient ce texte, on y trouve des relents d'un discours de missionnaires et il me semble alors utile de savoir si nous avons affaire à des missionnaires aux heures ouvrables qui, chaque soir, retrouvent le confort de leur petite bourgeoisie avec la bonne conscience du devoir effectué comme n'importe quelle dame patronnesse qui aurait troqué la jupe plissée et le serre-tête contre le collier de barbe so Camif.
Qu'y a-t-il de mal à apprécier son confort de ce que t'appelle "petit bourgeois" (juste classe moyenne, en fait) ? En quoi cela disqualifie-t-il la démarche de ceux qui apprécient de travailler dans les milieux populaires ? Doit-on porter la bure et dormir dans la cité à côté du collège pour être avoir le droit de s'exprimer sur lesdits quartiers et éventuellement, en proposer une image moins caricaturale ?
Pour le reste, je ne vois pas où est la dénégation. Ce n'est pas parce qu'on n'évoque pas quelque chose qu'on nie son existence. Je pense qu'aucun de ceux qui ont co-signé cet article nieraient les problèmes de trafics, de violence, de délinquance qui existent dans ces quartiers. Mais pourquoi leur discours deviendrait-il illégitime par le fait même de ne pas en parler systématiquement ?
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:Eh bien on sent que vous avez un grand bonheur à faire votre métier.
Sur le statut social de l'enseignant, Mon amie et collegue Laurence De Cock a déjà répondu en insistant sur le fait qu'un prof oui par rapport à certaines populations de ces quartiers apparaît comme "un petit bourgeois". Pour elle et beaucoup d'autres dont moi même, il s'agit par la de reconnaître tout simplement un fait social simple. Vouloir paraître faussement populaire me semblerait très grave et vous savez bien si vous travaillez quotidiennement dans cet environnement que nous en apprenons chaque jour sur les difficultés de ces populations.
Aujourd'hui j'ai appris qu'un de mes élèves de 2nde était malade depuis 10 jours et sa mère qui se maîtrise pas très bien le français ne l'a pas présenté a un médecin parce que son accès CMU a été révoqué et qu'elle ne sait pas comment faire pour le rétablir.
Bref, il s'agit de dire sans fard d'où on parle.
Vous parlez avec un grand mépris (mais là aussi quelle surprise) de discours de "missionnaire". Notre objectif consiste juste à rétablir une certaine équité dans le traitement de ces quartiers et populations. Personne ne nie les problèmes : oui il y a des difficultés pour certains de ces jeunes a se penser comme Françaises, oui il y a de l'antisémitisme, de la violence, de l'homophobie, de la connerie brute
Mais ça n'est heureusement qu'un aspect des choses! Et il y a tout le reste dont parle cette belle tribune (l'énergie, le dynamisme, l'espoir la volonté d'en sortir, l'appétit de savoir...).
Ce qui motive cette tribune c'est le refus de la stigmatisation, le désir de redonner de la nuance et de la complexité.
Tout simplement et sans naïveté.
Vous/Nous...
(vu que tu ne cites personne en particulier, j'en déduis que ton "vous" s'adresse à tous tes contradicteurs)
Tu es fatiguant, CDB... Je sais pas, tu n'as pas vu cette opposition minable taguée sur les murs de ta fac, tu n'as jamais entendu un professeur te mettre en garde contre ce genre de dialectique médiocre en faisant justement référence aux tags qui ornaient le mur à côté du grand tableau?
Pardon, pardon, pardon de rentrer moulue et brisée de mes journées face à certaines classes, pardon, pardon, pardon de donner raison à mes collègues quand ils disent en salle de professeurs "non, jamais je ne mettrai mes enfants ici". Pardon de ne pas toujours éprouver un grand bonheur dans mon métier. Ton message est d'ailleurs bien contradictoire et, ou, révélateurs des contradictions qui empêchent la clarté de cette tribune, puisqu'il commence par
pour conclure surCDB a écrit:Eh bien on sent que vous avez un grand bonheur à faire votre métier.
Ce qui se conçoit bien s'énonce sans peine, hein. Alors, si par deux fois, LDC n'arrive pas à se faire comprendre, je n'y peux rien. Il y a au mieux de la naïveté et de la maladresse, au pire une volonté de se démarquer de certains collègues?CDB a écrit:Personne ne nie les problèmes : oui il y a des difficultés pour certains de ces jeunes a se penser comme Françaises, oui il y a de l'antisémitisme, de la violence, de l'homophobie, de la connerie brute
Remarque, chacun sauve sa peau comme il peut...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
kero a écrit:
Pour le reste, je ne vois pas où est la dénégation. Ce n'est pas parce qu'on n'évoque pas quelque chose qu'on nie son existence. Je pense qu'aucun de ceux qui ont co-signé cet article nieraient les problèmes de trafics, de violence, de délinquance qui existent dans ces quartiers. Mais pourquoi leur discours deviendrait-il illégitime par le fait même de ne pas en parler systématiquement ?
Quand tu veux nuancer quelque chose, tu n'écris pas tout un papier en faisant comme si cette chose n'existait pas. Principe de base de la démonstration.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Marie Laetitia,
Une fois de plus tu ne comprends rien.
Mon message répond directement à celui de Moonchild (d'ailleurs il est juste en dessous, c'est un indice)
Et oui le coup "ah mais je ne mettrai jamais mes enfants la" me devient de plus en plus penible. Mes voisins déjà ne veulent plus mettre leurs mômes dans le public "qui est trop tôt melangé" je trouve cela lamentable.
Une fois de plus tu ne comprends rien.
Mon message répond directement à celui de Moonchild (d'ailleurs il est juste en dessous, c'est un indice)
Et oui le coup "ah mais je ne mettrai jamais mes enfants la" me devient de plus en plus penible. Mes voisins déjà ne veulent plus mettre leurs mômes dans le public "qui est trop tôt melangé" je trouve cela lamentable.
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CdB
@AbbeCordillere
- keroGrand sage
Marie Laetitia a écrit:kero a écrit:
Pour le reste, je ne vois pas où est la dénégation. Ce n'est pas parce qu'on n'évoque pas quelque chose qu'on nie son existence. Je pense qu'aucun de ceux qui ont co-signé cet article nieraient les problèmes de trafics, de violence, de délinquance qui existent dans ces quartiers. Mais pourquoi leur discours deviendrait-il illégitime par le fait même de ne pas en parler systématiquement ?
Quand tu veux nuancer quelque chose, tu n'écris pas tout un papier en faisant comme si cette chose n'existait pas. Principe de base de la démonstration.
Sauf que l'enjeu du texte n'est pas de dresser un tableau général de la situation, mais de se situer par rapport à un discours particulier. Et, contrairement à ce qui est dit, aucun tableau idyllique n'en est donné.
- Presse-puréeGrand sage
Marmont a écrit:Des "néo-réacs" et des "vrais élèves"...
Ce genre de propos introductifs portant à développer un clivage idéologique primaire et la nécessaire - du moins pour les signataires - polémique est pour le moins dérangeant. Rien que d'apporter une once de nuance ou une critique, la plus infime soit-elle, à l'encontre de cette "invitation" vous fait basculer de facto dans le camp des "néo-réacs". Ce n'est pas ainsi qu'on pose une question.
Pour avoir enseigné plusieurs années en zone de violence et ensuite dans des coins réputés plus "tranquilles" sur le papier, pour me rendre compte que des classes étaient bien meilleures (à tous les points de vue) dans le fameux "quartier", je me méfie franchement de cette liste d'établissements dits "difficiles", présentés comme des curseurs, des seuils, à partir desquels les réflexions sur les questions légitimes que doit se poser l'école peuvent commencer. En gros, cela revient à dire : "vous n'y enseignez pas, alors taisez-vous" ou "venez voir qu'on vous explique un peu la vraie vie". C'est une position aussi sectaire que méprisante à l'égard des autres enseignants.
Quoiqu'il en soit, vu le ton employé dans ce billet d'invitation, cela ne donne pas envie de s'y rendre !
Y'a un peu de ça aussi, oui... le Bien contre la plèbe.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:Marie Laetitia,
Une fois de plus tu ne comprends rien.
Mon message répond directement à celui de Moonchild (d'ailleurs il est juste en dessous, c'est un indice)
Et oui le coup "ah mais je ne mettrai jamais mes enfants la" me devient de plus en plus penible. Mes voisins déjà ne veulent plus mettre leurs mômes dans le public "qui est trop tôt melangé" je trouve cela lamentable.
Rhooo comme c'est gentil à toi! Je n'en demandais pas tant! :succes:
Tu sais, sur les forums, il y a la fonction "citer" qui est bien commode. Et puis sinon, la règle est de se tutoyer (sauf quelques-uns qui ont explicitement demandé le vouvoiement). En outre, comme je partage ici une grande partie de ce qu'a dit Moonchild, tu peux me répondre aussi.
Et sinon, j'attends toujours ma réponse sur les briseurs de grève.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
kero a écrit:Marie Laetitia a écrit:kero a écrit:
Pour le reste, je ne vois pas où est la dénégation. Ce n'est pas parce qu'on n'évoque pas quelque chose qu'on nie son existence. Je pense qu'aucun de ceux qui ont co-signé cet article nieraient les problèmes de trafics, de violence, de délinquance qui existent dans ces quartiers. Mais pourquoi leur discours deviendrait-il illégitime par le fait même de ne pas en parler systématiquement ?
Quand tu veux nuancer quelque chose, tu n'écris pas tout un papier en faisant comme si cette chose n'existait pas. Principe de base de la démonstration.
Sauf que l'enjeu du texte n'est pas de dresser un tableau général de la situation, mais de se situer par rapport à un discours particulier. Et, contrairement à ce qui est dit, aucun tableau idyllique n'en est donné.
Sans faire un tableau général, il y a moyen de ne pas répondre "blanc" quand un crétin en face dit "noir"...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- 20% des jeunes croient que la Terre est plate : la fake new de l'année !
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- Combien de temps mettez-vous à connaître tous vos élèves ?
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