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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Bonsoir,
J'aimerais connaître les textes qui rendent ces choses là obligatoires. Il s'agirait notamment de répondre aux questions suivantes :
- Quel texte nous oblige à adapter nos évaluations ? Est-ce bien du moment qu'il y a PAI ?
- A partir de quand, selon la loi, est-on dans l'adaptation ? Suffit-il d'une légère différence dans le barème ?
(Oui, je viens de me faire taper sur les doigts parce que j'ai négligé d'adapter mes évaluations en 6e ; au départ, j'ai voulu voir le niveau réel de tous mes élèves, et puis j'ai oublié...)
J'aimerais connaître les textes qui rendent ces choses là obligatoires. Il s'agirait notamment de répondre aux questions suivantes :
- Quel texte nous oblige à adapter nos évaluations ? Est-ce bien du moment qu'il y a PAI ?
- A partir de quand, selon la loi, est-on dans l'adaptation ? Suffit-il d'une légère différence dans le barème ?
(Oui, je viens de me faire taper sur les doigts parce que j'ai négligé d'adapter mes évaluations en 6e ; au départ, j'ai voulu voir le niveau réel de tous mes élèves, et puis j'ai oublié...)
- ycombeMonarque
J'ai eu une élève qui s'en tirait fort bien avec les mêmes devoirs que les autres. Plus de 15 de moyenne en troisième (je l'ai eu en 6e/5e/3e). Pour elle je n'appliquais pas le PAI (pas de tiers temps, pas de DS allégé). Elle a eu un tiers temps au brevet. Je lui ai dit que je préférais la savoir à 16 à égalité avec les autres qu'à 19 avec un DS adapté. Ça lui convenait très bien: dans mon cours, elle devenait (enfin) une élève normale.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Bonsoir,
J'aimerais connaître les textes qui rendent ces choses là obligatoires. Il s'agirait notamment de répondre aux questions suivantes :
- Quel texte nous oblige à adapter nos évaluations ? Est-ce bien du moment qu'il y a PAI ?
- A partir de quand, selon la loi, est-on dans l'adaptation ? Suffit-il d'une légère différence dans le barème ?
(Oui, je viens de me faire taper sur les doigts parce que j'ai négligé d'adapter mes évaluations en 6e ; au départ, j'ai voulu voir le niveau réel de tous mes élèves, et puis j'ai oublié...)
Personnellement, je n'adapte rien au premier trimestre de sixième. Ça me permet de mesurer vraiment les besoins. Seule exception, j'autorise la calculatrice quand il y a un PAI et que je sens que les calculs sont un problème. À partir du deuxième trimestre, je supprime une question du DS en cas de PAI mentionnant tiers-temps, mais seulement s'il y a vraiment un problème. Si le gamin s'en sort correctement sans ça, PAI ou pas il fait le même DS que les autres. C'est moi qui décide. Et les dys* apprécient d'avoir une matière dans laquelle ils ne sont pas traités à part. C'est important pour leur confiance.
Tout ça pour dire que ne pas avoir adapté au premier trimestre me semble complètement normal.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- LagomorpheFidèle du forum
BOEN N°34 du 18 septembre 2003 a écrit:
3.5 Les aménagements pédagogiques dans le cadre scolaire
D’une manière générale, dans le domaine pédagogique un élève atteint de troubles de la santé devra être considéré de la même manière que ses camarades en bonne santé. C’est là l’objectif central du processus d’intégration.
Cependant, chaque fois que les difficultés de santé spécifiques d’un enfant ou d’un adolescent contraignent l’enseignant à dispenser cet élève de telle ou telle séquence pédagogique, il sera souhaitable de trouver, avec l’aide de l’équipe éducative, le dispositif qui permettra de faire bénéficier ce dernier de toutes les compensations dont il a besoin.
Ce sera particulièrement le cas pendant les périodes d’hospitalisation ou de maintien à domicile. Tout devra être mis en œuvre pour assurer à l’élève une réelle continuité de sa scolarité.
Divers dispositifs sont des auxiliaires précieux pour atteindre de manière adaptée cet objectif essentiel : la scolarisation à l’hôpital, conformément à la circulaire n° 91-303 du 18 novembre 1991 relative à la scolarisation des enfants et adolescents accueillis dans les établissements à caractère médical, sanitaire ou social, les organismes habilités à apporter un soutien éducatif, le centre national d’enseignement à distance (CNED), le centre national de promotion rural (CNPR) pour l’enseignement agricole.
On recherchera toujours à éviter une rupture brutale et prolongée et à préparer le retour à l’école, au collège ou au lycée conformément à la circulaire éducation nationale n° 98-151 du 17 juillet 1998 relative à l’assistance pédagogique à domicile en faveur des enfants et adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période.
D'après le BO qui met en place les PAI, "il sera souhaitable [donc pas obligatoire] de trouver (...) le dispositif qui permettra de faire bénéficier [l'élève] de toutes les compensations dont il a besoin."
Il me semble qu'un médecin ne peut formuler dans un PAI que des recommandations de nature pédagogique (mais des ordonnances en matière médicale, qui relève du domaine où il a autorité).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Encore une fois, ma principale a dit n'importe quoi.
Ycombe a écrit: Et les dys* apprécient d'avoir une matière dans laquelle ils ne sont pas traités à part. C'est important pour leur confiance.
Cela ne m'étonne pas. Je suis vraiment très mal à l'aise avec l'évaluation différenciée : quand je donne la copie à l'élève, j'ai l'impression qu'il y a écrit "pour les boulets".
- keroGrand sage
Personnellement, j'ai pas mal réfléchi à cette affaire de gamins atteints de troubles dys*.
Je suis parvenu à la conclusion que je ne souhaite pas accepter d'évaluer à partir de conditions différentes, pour au moins 3 raisons:
- une bonne partie de ces troubles "signalés" me semblent être du pipo de toubibs complaisants qui confondent problèmes cognitifs avec mauvais apprentissage scolaire.
- je suis dubitatif sur la réalité scientifique de nombre de ces troubles. La démonstration que l'on m'avais opposée censée montrer que ces troubles étaient une réalité (des scanners cérébraux) posaient problème dans la mesure où il n'était pas établi si ce qu'ils montraient était la cause de troubles cognitifs ou la conséquence d'un défaut d'apprentissage amenant les élèves à utiliser différentes parties de leur cerveau.
- la raison principale: si on admet qu'un élève ayant des troubles dys* doit être noté différemment (donc le noter en fonction de son état cognitif et non de l'attente globale imposée aux autres élèves) cela pose au moins deux problèmes: 1/ comment distinguer, ce qui dans la note, relève du trouble, et d'un défaut de travail ? 2/ pourquoi ne pas faire de même pour les élèves qui ont non pas des troubles cognitifs mais des difficultés sociales ? Celui qui vient d'une famille bordélique dans un appartement minuscule, avec la mère qui ne rentre qu'à 10h du travail, n'est pas plus responsable de sa condition que celui qui est atteint de troubles dys.
Ce que je fais donc pour l'instant, c'est que soit je note à partir des mêmes conditions et du même barème pour chacun, soit je ne note pas ceux où il semble y avoir un réel problème. C'est d'ailleurs ce que j'ai fais au dernier trimestre pour une élève arrivée récemment en France, qui a encore de grosses difficultés avec la langue.
Anecdote: j'ai un élève atteint, à ce qui m'a été dit, de dys-je ne sais plus quoi. Les parents demandaient un tiers temps pour les contrôles. Après réflexion, j'ai dit la même chose qu'expliquée ici: soit je note comme tous les autres, soit je ne note pas du tout. Le gosse s'est donné un coup de pied au cul pour bosser un peu plus vite en contrôle, et il a une bonne note trimestrielle.
Je suis parvenu à la conclusion que je ne souhaite pas accepter d'évaluer à partir de conditions différentes, pour au moins 3 raisons:
- une bonne partie de ces troubles "signalés" me semblent être du pipo de toubibs complaisants qui confondent problèmes cognitifs avec mauvais apprentissage scolaire.
- je suis dubitatif sur la réalité scientifique de nombre de ces troubles. La démonstration que l'on m'avais opposée censée montrer que ces troubles étaient une réalité (des scanners cérébraux) posaient problème dans la mesure où il n'était pas établi si ce qu'ils montraient était la cause de troubles cognitifs ou la conséquence d'un défaut d'apprentissage amenant les élèves à utiliser différentes parties de leur cerveau.
- la raison principale: si on admet qu'un élève ayant des troubles dys* doit être noté différemment (donc le noter en fonction de son état cognitif et non de l'attente globale imposée aux autres élèves) cela pose au moins deux problèmes: 1/ comment distinguer, ce qui dans la note, relève du trouble, et d'un défaut de travail ? 2/ pourquoi ne pas faire de même pour les élèves qui ont non pas des troubles cognitifs mais des difficultés sociales ? Celui qui vient d'une famille bordélique dans un appartement minuscule, avec la mère qui ne rentre qu'à 10h du travail, n'est pas plus responsable de sa condition que celui qui est atteint de troubles dys.
Ce que je fais donc pour l'instant, c'est que soit je note à partir des mêmes conditions et du même barème pour chacun, soit je ne note pas ceux où il semble y avoir un réel problème. C'est d'ailleurs ce que j'ai fais au dernier trimestre pour une élève arrivée récemment en France, qui a encore de grosses difficultés avec la langue.
Anecdote: j'ai un élève atteint, à ce qui m'a été dit, de dys-je ne sais plus quoi. Les parents demandaient un tiers temps pour les contrôles. Après réflexion, j'ai dit la même chose qu'expliquée ici: soit je note comme tous les autres, soit je ne note pas du tout. Le gosse s'est donné un coup de pied au cul pour bosser un peu plus vite en contrôle, et il a une bonne note trimestrielle.
- Singing in The RainHabitué du forum
Moi aussi en arrivant une année dans un collège très bourgeois, le principal m'a mis la pression pour accentuer mes aménagements PAI (agrandissements, devoirs spécifiques rien que pour eux...) mais concrètement, je n'y parvenais pas.... trop d'élèves en PAI, trop de préparations annexes...
Depuis, je me limite à des aménagements : retrait d'exercices du barème, agrandissement aux évaluations uniquement (sinon je ne m'en sors avec tous mes petits papiers), absence de pénalisation en orthographe pour les dictées et les rédacs.
Et surtout, ce qui compte c'est tu écrives bien sur la copie "Barème adapté" "PAI". Il faut que tes aménagements soient visibles pour les parents.
Depuis, je me limite à des aménagements : retrait d'exercices du barème, agrandissement aux évaluations uniquement (sinon je ne m'en sors avec tous mes petits papiers), absence de pénalisation en orthographe pour les dictées et les rédacs.
Et surtout, ce qui compte c'est tu écrives bien sur la copie "Barème adapté" "PAI". Il faut que tes aménagements soient visibles pour les parents.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Entièrement d'accord.
Sinon, j'ai une autre question : est-ce que quelque chose dans la loi nous interdit de dire en conseil de classe ce que l'on pense de ces histoires ? Car mon matraquage de doigts vient de là : quelque chose, lors d'un conseil, m'avait poussé à dire que moi, je ne croyais pas en ces choses-là, et que je n'en faisais rien. Selon la principale, je n'ai pas le droit de dire cela. Ça me semblerait hallucinant...
Sinon, j'ai une autre question : est-ce que quelque chose dans la loi nous interdit de dire en conseil de classe ce que l'on pense de ces histoires ? Car mon matraquage de doigts vient de là : quelque chose, lors d'un conseil, m'avait poussé à dire que moi, je ne croyais pas en ces choses-là, et que je n'en faisais rien. Selon la principale, je n'ai pas le droit de dire cela. Ça me semblerait hallucinant...
- Singing in The RainHabitué du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Entièrement d'accord.
Sinon, j'ai une autre question : est-ce que quelque chose dans la loi nous interdit de dire en conseil de classe ce que l'on pense de ces histoires ? Car mon matraquage de doigts vient de là : quelque chose, lors d'un conseil, m'avait poussé à dire que moi, je ne croyais pas en ces choses-là, et que je n'en faisais rien. Selon la principale, je n'ai pas le droit de dire cela. Ça me semblerait hallucinant...
En conseil de classe, il faut parfois rester dans le "parentalement correct". Dire clairement que les aménagements sont inutiles et inefficaces (ce qui peut être le cas) est mal vu surtout que la loi oblige à reconnaître le handicap.
Faire quelques aménagements modestes suffisent parfois à rassurer les parents, c'est plus psychologique car ils se sentent ainsi écoutés. J'ai arrêté de lutter contre les parents car ils ne veulent pas comprendre que parfois ces aménagements ne font qu'accentuer un certain laisser-aller chez certains élèves fragiles... c'est dommage...
- 288Niveau 10
Oui, mais Sylvain parle de la loi, et il a raison de soulever le problème. En critiquant "ces choses-là", il ne nie pas la réalité du handicap, il dénonce le pis-aller que les PAI ont tendance à être.
Et si je lis bien l'extrait du BO rappelé supra, on peut très bien ne tenir aucun compte des recommandations des PAI sans être dans l'illégalité, quoi.
En gros, la question, qui m'intéresse aussi, pourrait être : un PAI a-t-il une force normative sur les enseignants ? Il semblerait que non.
Et si je lis bien l'extrait du BO rappelé supra, on peut très bien ne tenir aucun compte des recommandations des PAI sans être dans l'illégalité, quoi.
En gros, la question, qui m'intéresse aussi, pourrait être : un PAI a-t-il une force normative sur les enseignants ? Il semblerait que non.
- Singing in The RainHabitué du forum
288 a écrit:Oui, mais Sylvain parle de la loi, et il a raison de soulever le problème. En critiquant "ces choses-là", il ne nie pas la réalité du handicap, il dénonce le pis-aller que les PAI ont tendance à être.
Et si je lis bien l'extrait du BO rappelé supra, on peut très bien ne tenir aucun compte des recommandations des PAI sans être dans l'illégalité, quoi.
Absolument d'accord avec toi... c'est juste qu'après, on passe pour un "tortionnaire sans coeur" et que le chef met justement un peu de pression.... Ce n'est pas évident de lutter contre un système posé institutionnellement aussi inefficace soit-il....
- 288Niveau 10
Oui, on a tous des élèves qui nous annoncent triomphalement qu'ils ont un PAI et des parents qui nous écrivent de façon acerbe à ce sujet. C'est bien de rappeler de temps en temps que nous vivons dans un Etat de droit, et qu'en classe, c'est nous le patron - et le "tortionnaire sans cœur" si on veut.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
kero a écrit:Personnellement, j'ai pas mal réfléchi à cette affaire de gamins atteints de troubles dys*.
Je suis parvenu à la conclusion que je ne souhaite pas accepter d'évaluer à partir de conditions différentes, pour au moins 3 raisons:
- une bonne partie de ces troubles "signalés" me semblent être du pipo de toubibs complaisants qui confondent problèmes cognitifs avec mauvais apprentissage scolaire.
- je suis dubitatif sur la réalité scientifique de nombre de ces troubles. La démonstration que l'on m'avais opposée censée montrer que ces troubles étaient une réalité (des scanners cérébraux) posaient problème dans la mesure où il n'était pas établi si ce qu'ils montraient était la cause de troubles cognitifs ou la conséquence d'un défaut d'apprentissage amenant les élèves à utiliser différentes parties de leur cerveau.
- la raison principale: si on admet qu'un élève ayant des troubles dys* doit être noté différemment (donc le noter en fonction de son état cognitif et non de l'attente globale imposée aux autres élèves) cela pose au moins deux problèmes: 1/ comment distinguer, ce qui dans la note, relève du trouble, et d'un défaut de travail ? 2/ pourquoi ne pas faire de même pour les élèves qui ont non pas des troubles cognitifs mais des difficultés sociales ? Celui qui vient d'une famille bordélique dans un appartement minuscule, avec la mère qui ne rentre qu'à 10h du travail, n'est pas plus responsable de sa condition que celui qui est atteint de troubles dys.
Ce que je fais donc pour l'instant, c'est que soit je note à partir des mêmes conditions et du même barème pour chacun, soit je ne note pas ceux où il semble y avoir un réel problème. C'est d'ailleurs ce que j'ai fais au dernier trimestre pour une élève arrivée récemment en France, qui a encore de grosses difficultés avec la langue.
Anecdote: j'ai un élève atteint, à ce qui m'a été dit, de dys-je ne sais plus quoi. Les parents demandaient un tiers temps pour les contrôles. Après réflexion, j'ai dit la même chose qu'expliquée ici: soit je note comme tous les autres, soit je ne note pas du tout. Le gosse s'est donné un coup de pied au cul pour bosser un peu plus vite en contrôle, et il a une bonne note trimestrielle.
Je suis entièrement d'accord avec toi !
- tetellerivNiveau 5
Olala, tout ce que vous écrivez sur les élèves en situation de handicap me font très mal, franchement, j'ai besoin de prendre du recul avant de répondre.
- lilith888Grand sage
Moi, ce qui me fait mal c'est qu'on préfère parler de handicap plutôt que de difficultés. Tous handicapés, le prochain crédo de l'EN ?
Et quid de ceux qui ne sont "que" faibles ? Pas de bol !
Et quid de ceux qui ne sont "que" faibles ? Pas de bol !
- tetellerivNiveau 5
Le BO de 2003 n'est plus d'actualité, il a été remplacé par bien d'autres textes. On ne parle d'ailleurs plus d'intégration mais d'inclusion des enfants en situation de handicap
- tetellerivNiveau 5
http://www.education.gouv.fr/cid207/la-scolarisation-des-eleves-handicapes.html
- tetellerivNiveau 5
A partir de cette année, on ne parlera plus de PAI mais de PAP pour les enfants dys, le PAI concernera seulement les enfants atteints de maladie qui ont des besoins de soins à l'école ou en cas d'allergie.
- tetellerivNiveau 5
Depuis, il y a aussi eu la loi de 2005 sur le handicap
http://informations.handicap.fr/decret-loi-fevrier-2005.php
http://informations.handicap.fr/decret-loi-fevrier-2005.php
- tetellerivNiveau 5
En effet, contrairement au PPS, le PAI et PAP ne sont pas des obligations face à la loi mais de fortes recommandations pour l'aide à l'apprentissage de ces enfants. Vous semblez dire que ces aménagements ne sont pas utiles, dans ce cas, je vous remercie d'enlever aussi les lunettes de vos élèves, d'obliger les enfants handicapés moteurs de pratiquer le 100m haie et de les noter et d'ôter les prothèses auditives de vos élèves malentendants, ce ne sera que plus égalitaire.
- HélipsProphète
Note qu'au prix de l'optique, je pense que le nombre d'enfants cumulant handicap social et handicap visuel ne doit pas être négligeable...
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- tetellerivNiveau 5
Messieurs, Dames, informez vous sur ce que sont les troubles de l'apprentissage, inscrivez vous dans les groupes facebook, demandez des formations, demandez au documentaliste d'acheter des livres sur le sujet, consultez les sites d'associations, vous pourrez ensuite juger sur ce que demande ce chef d'établissement.
- keroGrand sage
tetelleriv a écrit:En effet, contrairement au PPS, le PAI et PAP ne sont pas des obligations face à la loi mais de fortes recommandations pour l'aide à l'apprentissage de ces enfants. Vous semblez dire que ces aménagements ne sont pas utiles, dans ce cas, je vous remercie d'enlever aussi les lunettes de vos élèves, d'obliger les enfants handicapés moteurs de pratiquer le 100m haie et de les noter et d'ôter les prothèses auditives de vos élèves malentendants, ce ne sera que plus égalitaire.
La question est plus compliquée que celle de leur "utilité".
La question est déjà, pour commencer, celle de leur praticabilité. Préparer des cours prend déjà un temps considérable. S'il faut en plus aménager des séquences adaptées, cela ne fait qu'ajouter à la masse de travail. Par conséquent, il me semblerait plus logique de prendre en compte ces problèmes par des structures spécialisées, plutôt que laisser le tout à la charge du prof et s'en laver les mains. Il est déjà extrêmement difficile de prendre en compte l'hétérogénéité forte qui existe dans les classes, indépendamment des problèmes cognitifs spécifiques...
L'autre point qui pose question est celui de l'évaluation. Là aussi, quel est le sens des pratiques et aménagements demandés. À quoi cela rime de noter un travail selon un barème propre à l'élève ? Une note fait sens dans la mesure où elle permet d'évaluer la qualité d'un travail au regard d'une exigeance globale. Si l'exigeance est personnalisée, la note ne fait plus sens. Autant ne pas noter, donc. Ce que je fais, précisément.
- tetellerivNiveau 5
Voici la lettre de rentrée que j'ai adressé aux professeurs de mon fils, j'espère que çà vous permettra de comprendre certaines choses.
Bonjour,
Je me permets de vous adresser cette lettre pour vous expliquer les spécificités du handicap d’Alan et les conséquences sur ses apprentissages. Il souffre d’une dyspraxie visuo-spatiale entraînant une dyslexie mixte mais surtout visuo-attentionnelle (Alan a des difficultés à placer son regard, des difficultés pour fixer et des saccades oculaires inefficaces), une dysgraphie, une dysorthographie et une dyscalculie.
Ces troubles ont des conséquences considérables sur les résultats scolaires, si les adaptations ne sont pas mises en place alors que l’intelligence est intègre et que de nombreuses compétences sont acquises.
Définition du handicap de la dyspraxie :
Trouble permanent de la conception de l’organisation du geste et des stratégies d’exécution d’une tâche et de son automatisation, ainsi que la gestion du tonus musculaire. Visuo-spatiale : en particulier dans la gestion du regard et du mouvement des yeux (difficulté de convergence oculaire, fatigue oculaire), organisation de la page.
Les gestes ne sont pas automatisés, en conséquence, chaque tâche demande une concentration-volonté liée à cette difficulté d'automatismes, notamment en écriture.
Symptômes :
Lenteur motrice, maladresse pathologique, difficultés d’organisation des gestes et tâches pratiques, fatigue musculaire et visuelle, problème de coordination oculomotrice, rythme de travail discontinu, fatigue à la tâche. Posture affaissée.
Conséquences en classe :
Dysgraphie : écriture peu lisible, lente et qui fatigue beaucoup. Ne peut pas écrire et écouter en même temps, ni penser à l’orthographe, écrire manuellement est donc nocif pour l’apprentissage ! Alan se trouve en double tâche.
La copie à la main est toxique car cela engendre une fatigue inutile et des fautes d’orthographe aggravant sa dysorthographie.
Trouble de la lecture : la dyspraxie touche aussi la coordination des yeux ce qui perturbe la lecture (saccades oculaires). Cela entraîne des sauts de ligne, de mots ... et aussi une grande fatigabilité à la lecture. La lecture de textes longs à petit caractère lui est très difficile. La lecture n’étant pas automatisée, il se trouve très vite à nouveau en double tâche : lire le texte/comprendre/trouver les réponses aux questions.
A cette dyslexie visuo-attentionnelle s’ajoute une dyslexie phonologique qui augmente la dysorthographie.
Ces problèmes oculaires peuvent aussi poser problème dans la lecture d'un graphisme ou d'un tableau ou pour dénombrer une collection.
Trouble neuro-visuel et visuo-spatial :
Ces troubles engendrent des saccades oculaires inefficaces, des difficultés à se repérer dans l’espace, et la recherche d’informations difficile surtout si cela est sur des plans différents.
- en histoire géographie, difficultés à lire les cartes et les frises.
Enfin, il lui est difficile de rechercher des informations dans un texte, document ou dictionnaire.
En géométrie, l’utilisation des outils est possible mais trop fatigante, difficulté pour tracer des formes géométriques de manière précise, difficulté pour recopier une forme géométrique sans faire d’erreurs (fatigue visuelle, problème d’accommodation et de convergence des yeux), la manipulation des outils est maladroite, non automatisée, demande trop de concentration.
Problèmes de mémoire de travail avec comme conséquence lenteur et difficultés en calcul mental.
Fatigue au coloriage. Difficultés aux activités de bricolage : découper, coller etc… tout ce qui demande une précision du geste.
Difficulté à trouver ses affaires, à les ranger dans son cartable ou son casier.
Trouble de l'anticipation, des fonctions éxecutives: d'où des problèmes d'organisation, sans mon aide, il oublie de prendre son matériel, de recharger la batterie de son ordinateur…
Alan a cependant aussi des points forts: il a une bonne mémoire (quand il n'est pas fatigué), il a une bonne compréhension, il sait être persévérant malgré la fatigue si on sait l'encourager, il est curieux.
La difficulté de ce handicap est que celui-ci est invisible. En effet, avec beaucoup de concentration, il est capable de faire les choses mais avec un coût attentionnel tel qu'il ne peut pas le faire tout le temps. C'est pourquoi il arrive que des enseignants disent: "vous voyez, il y arrive! Quand il veut, il peut!"
Hors, pour les dys, c’est le contraire qui se passe : « quand il peut, il veut ! ».
En EPS, Alan a des difficultés malgré sa motivation. Il pratique en club depuis qu’il a 3 ans (baby-gym, basket, karaté, handball). Il a plus de difficultés dans les sports qui demandent une très bonne coordination œil/main (tennis de table, badminton, volley), il fatigue très vite en course de longue durée. Il est prudent de vérifier sa capacité à assurer en escalade ainsi que son nœud. Alan n’a jamais fait de course d’orientation, cela risque d’être une difficulté pour lui.
On sent qu’il n’est pas à l’aise avec son corps.
Les adaptations
Alan utilise depuis la 6e un ordinateur en classe, il tape aussi vite que les autres élèves lorsqu’ils écrivent, il est tout à fait autonome, cependant la copie peut aussi être difficile, notamment en cas de fatigue, entraînant des fautes de frappe, des oublis de mots, voire de lignes.
Il utilise différents logiciels :
- onenote pour taper ses cours.
- géogébra pour la géométrie.
- word pour les contrôles.
- Il a un logiciel de lecture vocale pour lire les textes lorsque l’AVS n’est pas là (En aura-t-il une cette année ?). Pour cela, il utilisera des écouteurs.
- Il possède une souris scanner : lorsque vous distribuez un document à remplir aux élèves, l’idéal serait que vous lui fournissiez le document sur clé usb. Si cela n’a pas pu se faire, merci de le distribuer en premier à Alan afin qu’il ait le temps de le scanner et soit prêt à travailler en même temps que les autres.
Merci de penser à noter les devoirs sur pronote, Alan n’a en général pas le temps de noter les devoirs lorsqu’ils sont à noter à la fin de l’heure car il doit ranger son ordinateur, un moment difficile après une heure de concentration, où il y a de la manipulation à faire.
Alan ayant des difficultés pour lire les tableaux à double entrée, n’hésitez pas à rajouter des repères visuels tels que colorier d’une autre couleur une ligne sur 2.
Les documents doivent être aérés, surtout les contrôles. Alan peut très facilement oublier un exercice, simplement parce qu’il ne l’a pas vu, police 12 minimum et si c’est possible avec la police opendsyslexic très facilement téléchargeable (je vous mets le lien à la fin de ce document).
Merci de vérifier s’il a bien compris les consignes lorsqu’il n’a pas d’AVS pour les lire. Alan fatiguant très vite à la lecture, il peut très vite ne plus avoir accès à la compréhension.
En cas de texte long à lire, de documents à analyser, en maths, merci d’organiser les contrôles les jours où l’AVS est présente.
Alan a besoin de plus de temps pour la plupart des contrôles. Si l’AVS est absente, merci de lui laisser un tiers de temps supplémentaire ou de lui supprimer un tiers du travail.
Il est nécessaire que les contrôles soient aussi faits à l’ordinateur. Le sujet sera de préférence fourni avec une clé USB, si cela n’a pas été possible, Alan le scannera.
Il est très important que les adaptations soient mises en place aux contrôles. En effet, lorsque vous proposez une évaluation qui sollicite le handicap d’Alan (écriture à la main, document avec police trop petite, document non aéré, lecture de tableau à double entrée non adapté, géométrie à la main...), vous n’évaluez plus ses connaissances mais son niveau de handicap par rapport à la tâche demandée.
Par exemple, si vous demandez à un myope de lire au tableau sans ses lunettes, vous n’évaluerez pas son niveau de lecture mais ses capacités à lire de loin. Plus vous allez approcher l’élève du tableau, meilleure sera la note. Si vous lui donnez des lunettes, vous pourrez évaluer réellement ses capacités de lecture.
Pour Alan, la situation est identique. Plus l’évaluation sollicitera ses troubles, plus vous évaluerez son taux de handicap et non les compétences que vous voulez évaluer.
Certaines matières sollicitent directement le handicap, je pense qu’il serait intéressant de revoir les critères d’évaluation afin de ne pas le décourager et lui permettre de progresser avec plus de plaisir. Ces matières sont l’art plastique, l’EPS et la technologie. Merci de privilégier une part importante de l’évaluation sur la participation active et l’attitude face à l’apprentissage.
Je pense qu’il serait intéressant de se rencontrer rapidement et avant la 1ère réunion parents-professeurs afin de pouvoir discuter de ces propositions d’adaptations, peut-être avez-vous d’autres idées ou des contraintes qui feront que certaines adaptations ne seront pas possibles. Il est important de pouvoir en discuter. La communication et la coopération parents-professeurs sont primordiales pour la réussite d’Alan.
Merci de m’avoir lue, un PAI a été rédigé en cours d’année en 5e, j’espère pouvoir le renouveler assez tôt cette année pour que l’on puisse discuter tous ensemble de ces adaptations lors de l’ESS, je vous invite à contacter l’infirmière pour pouvoir le lire s’il ne vous a pas été distribué.
Cordialement.
Mme …, maman d’Alan … 4e B
https://sites.google.com/site/aadrad02/ce-que-nous-vivons/petit-manuel-de-survie-du-dyspraxique-en-milieu-scolaire-a-l-usage-des-enseignants
http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/loire/ressources/ash/spip.php?article27
Mon groupe facebook dyscussions parents professeurs: https://www.facebook.com/groups/438997862897403/
Police opendyslexic : http://opendyslexic.org/
Vidéo , explications d'un médecin spécialisé en rééducation fonctionnelle: https://www.dailymotion.com/video/xnydie_la-dyspraxie-expliquee-en-12-minutes_people#.UV3OVVds5DA
C'est pas sorcier sur les dys. On parle de la dyspraxie à partir de 17'39: https://www.dailymotion.com/video/xrqams_les-troubles-dys-c-est-pas-sorcier-24-06-2012_tech#.UV3Ojlds5DB
Pour ceux qui ont plus de temps et veulent tout comprendre: https://www.youtube.com/watch?v=9kiiKTBzUwA
Bonjour,
Je me permets de vous adresser cette lettre pour vous expliquer les spécificités du handicap d’Alan et les conséquences sur ses apprentissages. Il souffre d’une dyspraxie visuo-spatiale entraînant une dyslexie mixte mais surtout visuo-attentionnelle (Alan a des difficultés à placer son regard, des difficultés pour fixer et des saccades oculaires inefficaces), une dysgraphie, une dysorthographie et une dyscalculie.
Ces troubles ont des conséquences considérables sur les résultats scolaires, si les adaptations ne sont pas mises en place alors que l’intelligence est intègre et que de nombreuses compétences sont acquises.
Définition du handicap de la dyspraxie :
Trouble permanent de la conception de l’organisation du geste et des stratégies d’exécution d’une tâche et de son automatisation, ainsi que la gestion du tonus musculaire. Visuo-spatiale : en particulier dans la gestion du regard et du mouvement des yeux (difficulté de convergence oculaire, fatigue oculaire), organisation de la page.
Les gestes ne sont pas automatisés, en conséquence, chaque tâche demande une concentration-volonté liée à cette difficulté d'automatismes, notamment en écriture.
Symptômes :
Lenteur motrice, maladresse pathologique, difficultés d’organisation des gestes et tâches pratiques, fatigue musculaire et visuelle, problème de coordination oculomotrice, rythme de travail discontinu, fatigue à la tâche. Posture affaissée.
Conséquences en classe :
Dysgraphie : écriture peu lisible, lente et qui fatigue beaucoup. Ne peut pas écrire et écouter en même temps, ni penser à l’orthographe, écrire manuellement est donc nocif pour l’apprentissage ! Alan se trouve en double tâche.
La copie à la main est toxique car cela engendre une fatigue inutile et des fautes d’orthographe aggravant sa dysorthographie.
Trouble de la lecture : la dyspraxie touche aussi la coordination des yeux ce qui perturbe la lecture (saccades oculaires). Cela entraîne des sauts de ligne, de mots ... et aussi une grande fatigabilité à la lecture. La lecture de textes longs à petit caractère lui est très difficile. La lecture n’étant pas automatisée, il se trouve très vite à nouveau en double tâche : lire le texte/comprendre/trouver les réponses aux questions.
A cette dyslexie visuo-attentionnelle s’ajoute une dyslexie phonologique qui augmente la dysorthographie.
Ces problèmes oculaires peuvent aussi poser problème dans la lecture d'un graphisme ou d'un tableau ou pour dénombrer une collection.
Trouble neuro-visuel et visuo-spatial :
Ces troubles engendrent des saccades oculaires inefficaces, des difficultés à se repérer dans l’espace, et la recherche d’informations difficile surtout si cela est sur des plans différents.
- en histoire géographie, difficultés à lire les cartes et les frises.
Enfin, il lui est difficile de rechercher des informations dans un texte, document ou dictionnaire.
En géométrie, l’utilisation des outils est possible mais trop fatigante, difficulté pour tracer des formes géométriques de manière précise, difficulté pour recopier une forme géométrique sans faire d’erreurs (fatigue visuelle, problème d’accommodation et de convergence des yeux), la manipulation des outils est maladroite, non automatisée, demande trop de concentration.
Problèmes de mémoire de travail avec comme conséquence lenteur et difficultés en calcul mental.
Fatigue au coloriage. Difficultés aux activités de bricolage : découper, coller etc… tout ce qui demande une précision du geste.
Difficulté à trouver ses affaires, à les ranger dans son cartable ou son casier.
Trouble de l'anticipation, des fonctions éxecutives: d'où des problèmes d'organisation, sans mon aide, il oublie de prendre son matériel, de recharger la batterie de son ordinateur…
Alan a cependant aussi des points forts: il a une bonne mémoire (quand il n'est pas fatigué), il a une bonne compréhension, il sait être persévérant malgré la fatigue si on sait l'encourager, il est curieux.
La difficulté de ce handicap est que celui-ci est invisible. En effet, avec beaucoup de concentration, il est capable de faire les choses mais avec un coût attentionnel tel qu'il ne peut pas le faire tout le temps. C'est pourquoi il arrive que des enseignants disent: "vous voyez, il y arrive! Quand il veut, il peut!"
Hors, pour les dys, c’est le contraire qui se passe : « quand il peut, il veut ! ».
En EPS, Alan a des difficultés malgré sa motivation. Il pratique en club depuis qu’il a 3 ans (baby-gym, basket, karaté, handball). Il a plus de difficultés dans les sports qui demandent une très bonne coordination œil/main (tennis de table, badminton, volley), il fatigue très vite en course de longue durée. Il est prudent de vérifier sa capacité à assurer en escalade ainsi que son nœud. Alan n’a jamais fait de course d’orientation, cela risque d’être une difficulté pour lui.
On sent qu’il n’est pas à l’aise avec son corps.
Les adaptations
Alan utilise depuis la 6e un ordinateur en classe, il tape aussi vite que les autres élèves lorsqu’ils écrivent, il est tout à fait autonome, cependant la copie peut aussi être difficile, notamment en cas de fatigue, entraînant des fautes de frappe, des oublis de mots, voire de lignes.
Il utilise différents logiciels :
- onenote pour taper ses cours.
- géogébra pour la géométrie.
- word pour les contrôles.
- Il a un logiciel de lecture vocale pour lire les textes lorsque l’AVS n’est pas là (En aura-t-il une cette année ?). Pour cela, il utilisera des écouteurs.
- Il possède une souris scanner : lorsque vous distribuez un document à remplir aux élèves, l’idéal serait que vous lui fournissiez le document sur clé usb. Si cela n’a pas pu se faire, merci de le distribuer en premier à Alan afin qu’il ait le temps de le scanner et soit prêt à travailler en même temps que les autres.
Merci de penser à noter les devoirs sur pronote, Alan n’a en général pas le temps de noter les devoirs lorsqu’ils sont à noter à la fin de l’heure car il doit ranger son ordinateur, un moment difficile après une heure de concentration, où il y a de la manipulation à faire.
Alan ayant des difficultés pour lire les tableaux à double entrée, n’hésitez pas à rajouter des repères visuels tels que colorier d’une autre couleur une ligne sur 2.
Les documents doivent être aérés, surtout les contrôles. Alan peut très facilement oublier un exercice, simplement parce qu’il ne l’a pas vu, police 12 minimum et si c’est possible avec la police opendsyslexic très facilement téléchargeable (je vous mets le lien à la fin de ce document).
Merci de vérifier s’il a bien compris les consignes lorsqu’il n’a pas d’AVS pour les lire. Alan fatiguant très vite à la lecture, il peut très vite ne plus avoir accès à la compréhension.
En cas de texte long à lire, de documents à analyser, en maths, merci d’organiser les contrôles les jours où l’AVS est présente.
Alan a besoin de plus de temps pour la plupart des contrôles. Si l’AVS est absente, merci de lui laisser un tiers de temps supplémentaire ou de lui supprimer un tiers du travail.
Il est nécessaire que les contrôles soient aussi faits à l’ordinateur. Le sujet sera de préférence fourni avec une clé USB, si cela n’a pas été possible, Alan le scannera.
Il est très important que les adaptations soient mises en place aux contrôles. En effet, lorsque vous proposez une évaluation qui sollicite le handicap d’Alan (écriture à la main, document avec police trop petite, document non aéré, lecture de tableau à double entrée non adapté, géométrie à la main...), vous n’évaluez plus ses connaissances mais son niveau de handicap par rapport à la tâche demandée.
Par exemple, si vous demandez à un myope de lire au tableau sans ses lunettes, vous n’évaluerez pas son niveau de lecture mais ses capacités à lire de loin. Plus vous allez approcher l’élève du tableau, meilleure sera la note. Si vous lui donnez des lunettes, vous pourrez évaluer réellement ses capacités de lecture.
Pour Alan, la situation est identique. Plus l’évaluation sollicitera ses troubles, plus vous évaluerez son taux de handicap et non les compétences que vous voulez évaluer.
Certaines matières sollicitent directement le handicap, je pense qu’il serait intéressant de revoir les critères d’évaluation afin de ne pas le décourager et lui permettre de progresser avec plus de plaisir. Ces matières sont l’art plastique, l’EPS et la technologie. Merci de privilégier une part importante de l’évaluation sur la participation active et l’attitude face à l’apprentissage.
Je pense qu’il serait intéressant de se rencontrer rapidement et avant la 1ère réunion parents-professeurs afin de pouvoir discuter de ces propositions d’adaptations, peut-être avez-vous d’autres idées ou des contraintes qui feront que certaines adaptations ne seront pas possibles. Il est important de pouvoir en discuter. La communication et la coopération parents-professeurs sont primordiales pour la réussite d’Alan.
Merci de m’avoir lue, un PAI a été rédigé en cours d’année en 5e, j’espère pouvoir le renouveler assez tôt cette année pour que l’on puisse discuter tous ensemble de ces adaptations lors de l’ESS, je vous invite à contacter l’infirmière pour pouvoir le lire s’il ne vous a pas été distribué.
Cordialement.
Mme …, maman d’Alan … 4e B
https://sites.google.com/site/aadrad02/ce-que-nous-vivons/petit-manuel-de-survie-du-dyspraxique-en-milieu-scolaire-a-l-usage-des-enseignants
http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/loire/ressources/ash/spip.php?article27
Mon groupe facebook dyscussions parents professeurs: https://www.facebook.com/groups/438997862897403/
Police opendyslexic : http://opendyslexic.org/
Vidéo , explications d'un médecin spécialisé en rééducation fonctionnelle: https://www.dailymotion.com/video/xnydie_la-dyspraxie-expliquee-en-12-minutes_people#.UV3OVVds5DA
C'est pas sorcier sur les dys. On parle de la dyspraxie à partir de 17'39: https://www.dailymotion.com/video/xrqams_les-troubles-dys-c-est-pas-sorcier-24-06-2012_tech#.UV3Ojlds5DB
Pour ceux qui ont plus de temps et veulent tout comprendre: https://www.youtube.com/watch?v=9kiiKTBzUwA
- tetellerivNiveau 5
N'hésitez pas à rejoindre mon groupe facebook, vous y trouvez de nombreuses informations
https://www.facebook.com/groups/dyscussionsparentsprofesseurs/
https://www.facebook.com/groups/dyscussionsparentsprofesseurs/
- keroGrand sage
tetelleriv, ce que tu écris ne fait que me conforter dans mon opinion. Il est illusoire d'espérer que les professeurs dans des classes normales peuvent accorder toute l'attention nécessaire à des élèves ayant ce genre de difficultés. Je ne sais pas si t'en a conscience mais tout ce que tu demandes aux enseignants de ton fils est considérable, eu égard à la gestion déjà complexe d'une classe. Imagine seulement qu'il y en ait plus d'un comme ton fils, avec des besoins éventuellement différents. Imagine qu'on en ait un par classe.
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