Le capes de philosophie et moi. Bilan

Parménide, j'ai raté beaucoup de concours, en ai réussi quelques-uns mais jamais la question que tu soulèves ne m'a affleuré parce qu'un échec renvoie à une mauvaise préparation ou à une appréciation erronée des difficultés inhérentes à celui-ci. Plus tu viendras ici, plus tu perdras de temps à ne pas travailler des points qui t'auront pénalisé. Mets-toi dans les meilleures conditions, ce qui, d'après ce que j'ai lu de tes messages, passent par de multiples entraînements dans les conditions du concours. Il ne s'agit pas de reproduire exactement ce qu'il sera mais de produire le jour J une performance standard qui te permettra de passer au second tour à l'oral. Tout ce que tu as dit jusqu'à maintenant traduit un déni et un refus de sauter l'obstacle. AU BOULOT !

Tu sais Parménide, il m'arrive d'être tellement faible face à la tentation Neoprofs Internet que j'éteins la box: il n'y a pas de honte à ça.

Clairement, Parménide n'est pas dans une addiction à internet. C'est autre chose qui se joue pour lui.

S'il refuse de consulter, je ne vois pas ce que nous pouvons faire de plus pour lui .

Naoo a écrit:M'est avis que c'est un vrai beau troll.[...]La seule explication, c'est qu'il mène une étude sociologique pour voir pendant combien de temps il peut nous bassiner avec les mêmes débilités.

Je crois que ça, ce serait l'explication rassurante.

C-3PO a écrit:La réalité, c'est que Parménide est victime d'une conspiration. Ainsi, ses copies sont soigneusement mises de côté afin de leur mettre une note en dessous de la moyenne.

La preuve ? Prenez ce surnom "Parménide"; remplacez les lettres "a m é d e" par "c o s t i o n", mettez-les dans l'ordre et vous avez "conspiration" !

:lol:

Gryphe a écrit:Prof de philo sans avoir lu d’œuvres intégrales...
Ça me fait penser à quelqu'un qui voudrait être prof d'anglais mais qui refuserait mordicus d'aller au Royaume-Uni ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.

Heu, meuh non, n'importe quoi toi, ho, hé, dis. La preuve, je suis prof d'histoire, alors que j'ai jamais foutu les pieds au Moyen Age, hein.

Rendash a écrit:Heu, meuh non, n'importe quoi toi, ho, hé, dis. La preuve, je suis prof d'histoire, alors que j'ai jamais foutu les pieds au Moyen Age, hein.

Alors que j'ai déjà vu un combat de gladiateurs... (ah, les petits 6e et la notion du temps :lol: )

Le meilleur conseil qui a été donné, c'est quand même la visite à un psy - parce que de la manière dont tu procèdes, Parméinde, il est absolument évident que tu n'auras pas le concours (en fait, quelque concours que ce soit). Je n'ose même pas écrire que j'espère me tromper, ce serait hypocrite - je n'imagine pas les dégâts que tu pourrais faire dans une classe.

Il n'y a pas de honte à se faire aider lorsque l'on se trouve dans une situation psychologiquement difficile. C'est au contraire une preuve de courage que de reconnaître que l'on a besoin d'aide. Réponds juste à cette question : as-tu vraiment, honnêtement, sincèrement, l'impression que ce qui te handicape actuellement dans ta préparation du CAPES, c'est de comprendre si les copies ont une valeur intrinsèque, ou seulement relative ?

Je pense que même travailler,  où que ce soit,  est impossible,  avec une pareille attitude de victime.

DesolationRow a écrit:

je n'imagine pas les dégâts que tu pourrais faire dans une classe.

Ce n'est pas ce genre de phrase qui va consolider ma confiance en moi. Mais il est vrai qu'à certains moments, je suis assailli de doutes, que j'espère infondés...

Mais quand même j'ai la grande satisfaction d'avoir amélioré pas mal de choses depuis un an. Même si la tâche demeure immense...  

DesolationRow a écrit:

Réponds juste à cette question : as-tu vraiment, honnêtement, sincèrement, l'impression que ce qui te handicape actuellement dans ta préparation du CAPES, c'est de comprendre si les copies ont une valeur intrinsèque, ou seulement relative ?

C'est un élément parmi tant d'autres. Peut être pas le plus problématique, mais c'est un élément.

La meilleure façon de te soutenir, et de faire preuve de respect envers toi, c'est de te dire les choses, Parménide. Ce n'est pas une question de consolider ou de saper ta confiance en toi (et ce n'est pas vraiment notre rôle...ni dans nos capacités).

Naboo a écrit:M'est [...]

C-3PO a écrit:La réa[...]

Diable, je me suis trompé de forum :shock:

Gryphe a écrit:La réalité, c'est que le correcteur reçoit son paquet de copies à telle date, et à telle autre date, il doit l'avoir corrigé et basta. (Je laisserai les pros expliquer comment marche dans le détail la double correction.)

Il me semble que la double correction, c'est uniquement pour l'agrégation, alors que pour le CAPES, il y a un seul correcteur. Mais je me trompe peut-être.

Parménide a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit: Si tous les candidats avaient le même niveau ce serait logique de comparer les copies.

Comment saurait-on, si ce n'est en comparant les copies, qu'ils ont le même niveau ? (NB. le résultat serait qu'ils auraient tous la même note, vu qu'on note les copies, pas les candidats.)

Qu'est-ce que tu appelles « comparer des copies » ??

Trouver la ou les meilleures, peut être.

Mais bon, moi ce dont j'ai l'impression depuis le début c'est que le jury réalise une tâche surhumaine qui présupposerait une sorte de conscience absolue mettant en relation chaque copie avec toutes les autres, pour aboutir à une sorte d'ordre ou d'harmonie préétablie.

Je pense qu'ils doivent procéder ainsi : ils trouvent  la meilleure copie (faudrait savoir comment...), lui mettent 20. Et à partir de là, ils classent de façon décroissante.

Mais j'ai l'impression que seul un être omniscient et omnipotent pourrait faire ça...  

Parce que c'est pas 35 copies qu'il s'agit de corriger, au total...

Ca t'a déjà été expliqué une bonne vingtaine de fois (même si je n'ai pas lu tout le fil), mais ce que tu dis là est incohérent. Tu imagines le temps que passe déjà chaque correcteur sur un paquet ?

Ils notent comme note n'importe quel prof : ils ont un ensemble de critères dans la tête, une idée globale de ce qu'est une copie, et ils mettent une note qui pour eux correspond au niveau du CAPES. Eventuellement, comme c'est un concours, le correcteur lit peut-être les dix-vingt premières copies, ou le paquet en entier, une fois, sans noter, pour se rendre compte globalement du niveau. En histoire, certaines matières ont des grilles de correction, d'autres non, mais il y a probablement une commission d'harmonisation avant la correction, pour que tout le monde soit à peu près d'accord sur le niveau. Ensuite, ils envoient les copies au collègue, qui note à l'aveugle (sans voir la première note) de la même manière. Ensuite, il y a harmonisation. Ce n'est pas plus compliqué que cela. La variable d'ajustement pour prendre les meilleurs - ce qui différencie le CAPES du Bac - c'est la barre d'admissibilité. Et comme, tous les ans, les candidats sont à peu près répartis de la même manière, on a souvent une barre d'admissibilité dans les mêmes eaux.
Les critères de qualité pour une copie, tu les trouves dans le rapport de jury.

On dit toujours qu'un concours, c'est
- 1/3 de chance (sujet qu'on aime bien, correcteur sympa ou non, niveau des candidats)
- 1/3 d'intelligence
- 1/3 de boulot
Comme on ne peut pas jouer sur les deux premiers critères, y'a plus que le 3e qui compte ! Va bosser ! Vu le temps que tu passes ici, tu ne travailles pas suffisamment en janvier pour avoir un concours, c'est évident.

Et un concours, ça se joue au mental, aussi. Si tu passes ton temps à te regarder, à t'autocritiquer, à te demander ce que peuvent penser les autres, tu piétines.

Rendash a écrit:La meilleure façon de te soutenir, et de faire preuve de respect envers toi, c'est de te dire les choses, Parménide. Ce n'est pas une question de consolider ou de saper ta confiance en toi (et ce n'est pas vraiment notre rôle...ni dans nos capacités).

… voilà.

Parménide a écrit:

DesolationRow a écrit:

je n'imagine pas les dégâts que tu pourrais faire dans une classe.

Ce n'est pas ce genre de phrase qui va consolider ma confiance en moi.

Je crois qu'il est temps que tu comprennes, Parménide, que tu n'es pas le seul en compte dans cette histoire. Le conseil qu'on t'a donné, rechercher le secours d'un homme de l'art, me paraît excellent dans ton intérêt. Tu vas t'épuiser à tourner en rond sans trouver la sortie.

Si tu as des doutes sur ta capacité, pourquoi ne pas essayer de faire cours ou du moins, travailler dans un établissement scolaire, ça t'aiderait sûrement. Ou alors tu te rendrais compte que ce n'est pas pour toi mais tu arrêterais de perdre ton temps.
Imagine que tu aies ton CAPES et que le métier ne te plaise pas… L'année de stage est rude, je pense qu'il faut que tu règles ce manque de confiance et cette incapacité à te focaliser sur l'essentiel avant l'année de stage.

Al-qalam a écrit:Comme on ne peut pas jouer sur les deux premiers critères, y'a plus que le 3e qui compte ! Va bosser ! Vu le temps que tu passes ici, tu ne travailles pas suffisamment en janvier pour avoir un concours, c'est évident.

En effet.

Le mieux pour travailler régulièrement étant de travailler en bibliothèque à heures fixes. Après ça dépend des personnes, mais en ce qui me concerne, j'y bossais bien mieux que chez moi, où j'avais bien plus envie de trainer sur des forums ou autres sites internet.

kero a écrit:

Gryphe a écrit:La réalité, c'est que le correcteur reçoit son paquet de copies à telle date, et à telle autre date, il doit l'avoir corrigé et basta. (Je laisserai les pros expliquer comment marche dans le détail la double correction.)

Il me semble que la double correction, c'est uniquement pour l'agrégation, alors que pour le CAPES, il y a un seul correcteur. Mais je me trompe peut-être.

A ma connaissance, il y a double correction pour les deux.

Il me semble aussi.

Mon Dieu quelle catastrophe ça a été de n'avoir pas su, dès mon entrée en L3, qu'en aucun cas je ne devais compter sur la fac pour acquérir le niveau du concours...

Tu ne pouvais pas te douter, à l'époque, que tu n'avais pas et n'aurais jamais la maturité nécessaire et indispensable pour retirer quelque chose de tes années de fac.
Ton prof de prépa le savait bien, qui te suggérait de khûber plutôt que de faquer.

Parménide a écrit:Mon Dieu quelle catastrophe ça a été de n'avoir pas su, dès mon entrée en L3, qu'en aucun cas je ne devais compter sur la fac pour acquérir le niveau du concours...

C'est une attitude très scolaire, ça. À l'université, on est censés savoir se prendre en main et bosser de manière autonome.

D'ailleurs, m'est avis que pas mal de monde passe par la fac et l'obtient, ce concours.

Parménide a écrit:Mon Dieu quelle catastrophe ça a été de n'avoir pas su, dès mon entrée en L3, qu'en aucun cas je ne devais compter sur la fac pour acquérir le niveau du concours...

Non mais attends, faut grandir un peu, là. Le niveau, il dépend de toi, pas de la fac !
J'ai majoré l'agreg externe d'histoire (avec beaucoup, beaucoup de chance, certes), sans avoir jamais mis les pieds en fac d'histoire avant les concours. Le niveau, je me le suis créé toute seule, en lisant, et en bossant. Arrête de rejeter la faute sur les autres : un concours, c'est toi, et seulement toi. Ca fait six fois que tu prépares ! Tu as 28 ans ! Tu ne crois pas que tu as largement eu le temps de rattraper ce que la fac ne t'a pas donné ?

Al-qalam a écrit:
J'ai majoré l'agreg externe d'histoire

Et merde, j'voulais pas le dire ici

Parménide a écrit:Mon Dieu quelle catastrophe ça a été de n'avoir pas su, dès mon entrée en L3, qu'en aucun cas je ne devais compter sur la fac pour acquérir le niveau du concours...

Personne ne t'a dit qu'il fallait uniquement compter sur toi-même ?

Bizarre.

Je me demande ce que cela signifie.