- cliohistHabitué du forum
Sur les biblios de combat,
Je me rappelle il y a quelques années qu'il y avait eu une esclandre au moment de l'agrégation lorsque pour cette question qui était alors au programme, la biographie "officielle" de trente pages avait pour la première fois adopté un système d'étoiles pour classer selon une logique de valeur les travaux historiques sur la question... en mettant toujours en avant des travaux très europhiles (et en négligeant curieusement tous les travaux anglo-saxons sur la question, beaucoup plus critiques).
c'est surtout celle de Jean Meyer pour l'Agrégation de 1985 - Historiens et Géographes 300-301
qui avait fait beaucoup réagir :
« L’Europe à la fin du XVIIIe siècle : vers 1780-1802 (à l’exclusion des pays scandinaves, de la Russie et de l’Empire ottoman) »
Lire Claude Mazauric, http://chrhc.revues.org/1060
Celle de 2005 sur Les sociétés la guerre et la paix de 1911 à 1946 a aussi laissé des traces par ses choix délibérés en faveur d'une historiographie particulière.
Sur l'Europe, les manuels avaient un défaut majeur :
ils accordaient davantage d'importance à une vision bureaucratique des institutions qu'à une étude historique et aux enjeux débattus.
comparer http://clioweb.free.fr/dossiers/ue/ieurbr.jpg
(chercher les citoyens et les électeurs de DLF)
et
http://clioweb.free.fr/dossiers/ue/const58.jpg
- TDK2Niveau 2
Oui, mais étrangement cela me gêne plus sur l'Union Européenne. C'est peut-être une sensibilité particulière mais disons que nous sommes face à un enjeu politique actuel.
Par exemple pour la Révolution Française, les enjeux historiographiques sont quand même plus de l'ordre de la discussion de salon entre initiés qui n'a pas de réelle influence sur le débat politique quotidien.
Personnellement, dans mes cours cela ne me dérange pas du tout de mélanger des bouts de Taine, de Michelet, de Soboul, de Martin ou de McPhee pour donner une cohérence problématique à l'ensemble. Je crois d'ailleurs qu'un collègue a beaucoup moins de chance de se braquer s'il lit dans une copie que Danton était un agent anglais que s'il lit que le manifeste Spinelli à la base de la construction européenne repose sur l'idée d'exclusion de la volonté populaire) (ce qui renvoie d'ailleurs à ta remarque sur les grands absents de la question au programme, les populations...).
Par exemple pour la Révolution Française, les enjeux historiographiques sont quand même plus de l'ordre de la discussion de salon entre initiés qui n'a pas de réelle influence sur le débat politique quotidien.
Personnellement, dans mes cours cela ne me dérange pas du tout de mélanger des bouts de Taine, de Michelet, de Soboul, de Martin ou de McPhee pour donner une cohérence problématique à l'ensemble. Je crois d'ailleurs qu'un collègue a beaucoup moins de chance de se braquer s'il lit dans une copie que Danton était un agent anglais que s'il lit que le manifeste Spinelli à la base de la construction européenne repose sur l'idée d'exclusion de la volonté populaire) (ce qui renvoie d'ailleurs à ta remarque sur les grands absents de la question au programme, les populations...).
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Je crois que ça participe de nos difficultés: c'est un enjeu très actuel qui nécessite en plus de maîtriser plusieurs historiographies nationales en même temps et d'avoir une sacrée capacité d'analyse et de recul sans toutefois tombé dans la polémique très engagée. Ainsi j'aime lire du Lordon ou du Todd mais ce sont des sources à mon sens trop polémiques pour un cours de lycée.
Il y a aussi que nous somme dans une histoire immédiate sur laquelle nous manquons beaucoup de recul.
Il y a aussi que nous somme dans une histoire immédiate sur laquelle nous manquons beaucoup de recul.
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CdB
@AbbeCordillere
- doctor whoDoyen
J'ai mis au propre ce que j'ai dit un peu plus haut à propos de la nécessité de programmes d'histoires riches en connaissance en primaire :
Contre des programmes d'histoire allégés
Contre des programmes d'histoire allégés
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- MarmontNiveau 9
Toujours aussi bon, bravo !!!doctor who a écrit:J'ai mis au propre ce que j'ai dit un peu plus haut à propos de la nécessité de programmes d'histoires riches en connaissance en primaire :
Contre des programmes d'histoire allégés
En te lisant, j'ai parfois l'impression de relire Langlois (qui a aussi fait autre chose que d'analyser des textes médiévaux à outrance ! :diable: ) - non pas que je trouve que tes propositions soient passéistes ou ringardes, bien au contraire - et sa manie pour les "représentations" nécessaires aux élèves, qui devaient leur être données pour qu'ils puissent au mieux appréhender une période historique précise, puis entrer dans la comparaison, voire dans la conceptualisation.
Effectivement, le programme n'est pas trop lourd - même si c'est le premier degré qui est ici surtout visé -, c'est sa mise en œuvre qui l'est et souvent par manque de bon sens et de peur face aux repères qu'il contient.
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