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- User20401Vénérable
Euh... Comment des parents savent qui est stagiaire ?Ingeborg B. a écrit:Je suis à l'écoute, et vois-tu, je suis assez impliquée syndicalement. Nous avons une dizaine de stagiaires dans notre lycée et dès que je les rencontre, je leur demande s'ils ont des problèmes.... Nous épaulons d'ailleurs notre stagiaire. Je ne nie pas les difficultés mais il faut savoir aussi graduer son langage. Utiliser des termes comme servitude ou tyrannie est tout de même un peu exagéré.Lyssya Gory a écrit:Mais je ne m'adresse qu'à ceux qui souffrent de leur situation. Tant mieux, et je suis sincère, pour ceux qui se sentent à l'aise et sont heureux comme cela. Ce n'est pas le cas de tous, loin de là et entendre un autre discours que "il faut tenir, tenir, tenir à tout prix, il n'y a pas d'autre issue " peut être salutaire.
Tu es prof depuis longtemps dis-tu, que sais-tu de ce que vivent réellement certains stagiaires cette année?
Tu fais comme si il y avait deux mondes : celui des stagiaires et celui des autres profs. Non, d'abord parce que nous travaillons dans les mêmes classes, ensuite parce que, justement, on peut se sentir solidaire des autres. Ton interprétation de la situation est somme toute assez individualiste. Ce n'est pas le cas dans mon lycée. Du coup, les stagiaires n'hésitent pas à nous solliciter pour évoquer leurs problèmes ou demander des conseils.
D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, la pp de ma seconde a envoyé balader les parents qui se plaignaient car il y a deux stagiaires dans l'équipe.
Si tu pars du principe qu'un prof plus expérimenté est forcément incapable de te comprendre, il y a un souci de communication.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
C'est assez facile e deviner quand les élèves voient régulièrement débarquer quelqu'un pour assister au cours. Et puis, où est le problème ?Cicyle a écrit:Euh... Comment des parents savent qui est stagiaire ?Ingeborg B. a écrit:Je suis à l'écoute, et vois-tu, je suis assez impliquée syndicalement. Nous avons une dizaine de stagiaires dans notre lycée et dès que je les rencontre, je leur demande s'ils ont des problèmes.... Nous épaulons d'ailleurs notre stagiaire. Je ne nie pas les difficultés mais il faut savoir aussi graduer son langage. Utiliser des termes comme servitude ou tyrannie est tout de même un peu exagéré.Lyssya Gory a écrit:Mais je ne m'adresse qu'à ceux qui souffrent de leur situation. Tant mieux, et je suis sincère, pour ceux qui se sentent à l'aise et sont heureux comme cela. Ce n'est pas le cas de tous, loin de là et entendre un autre discours que "il faut tenir, tenir, tenir à tout prix, il n'y a pas d'autre issue " peut être salutaire.
Tu es prof depuis longtemps dis-tu, que sais-tu de ce que vivent réellement certains stagiaires cette année?
Tu fais comme si il y avait deux mondes : celui des stagiaires et celui des autres profs. Non, d'abord parce que nous travaillons dans les mêmes classes, ensuite parce que, justement, on peut se sentir solidaire des autres. Ton interprétation de la situation est somme toute assez individualiste. Ce n'est pas le cas dans mon lycée. Du coup, les stagiaires n'hésitent pas à nous solliciter pour évoquer leurs problèmes ou demander des conseils.
D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, la pp de ma seconde a envoyé balader les parents qui se plaignaient car il y a deux stagiaires dans l'équipe.
Si tu pars du principe qu'un prof plus expérimenté est forcément incapable de te comprendre, il y a un souci de communication.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Aliceinwonderland a écrit:Malgré tout il me semble que tu es dans un établissement plutôt privilégié si je me rappelle bien. SI tout va bien chez toi, que vous soutenez les stagiaires et les aidez à passer une année correcte, tant mieux.Ingeborg B. a écrit:Je suis à l'écoute, et vois-tu, je suis assez impliquée syndicalement. Nous avons une dizaine de stagiaires dans notre lycée et dès que je les rencontre, je leur demande s'ils ont des problèmes.... Nous épaulons d'ailleurs notre stagiaire. Je ne nie pas les difficultés mais il faut savoir aussi graduer son langage. Utiliser des termes comme servitude ou tyrannie est tout de même un peu exagéré.Lyssya Gory a écrit:Mais je ne m'adresse qu'à ceux qui souffrent de leur situation. Tant mieux, et je suis sincère, pour ceux qui se sentent à l'aise et sont heureux comme cela. Ce n'est pas le cas de tous, loin de là et entendre un autre discours que "il faut tenir, tenir, tenir à tout prix, il n'y a pas d'autre issue " peut être salutaire.
Tu es prof depuis longtemps dis-tu, que sais-tu de ce que vivent réellement certains stagiaires cette année?
Tu fais comme si il y avait deux mondes : celui des stagiaires et celui des autres profs. Non, d'abord parce que nous travaillons dans les mêmes classes, ensuite parce que, justement, on peut se sentir solidaire des autres. Ton interprétation de la situation est somme toute assez individualiste. Ce n'est pas le cas dans mon lycée. Du coup, les stagiaires n'hésitent pas à nous solliciter pour évoquer leurs problèmes ou demander des conseils.
D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, la pp de ma seconde a envoyé balader les parents qui se plaignaient car il y a deux stagiaires dans l'équipe.
Si tu pars du principe qu'un prof plus expérimenté est forcément incapable de te comprendre, il y a un souci de communication.
Mais ce n'est pas le cas partout, et force est de constater que de plus en plus d'établissements sont tout simplement invivables, et que dans ces cas là ce discours consistant à dire qu'il ne faut absolument pas partir ni démissionner peut-être très pervers et destructeur. Heureusement qu'on peut partir quand même. Et le fait que de plus en plus de stagiaires franchissent le pas prouve bien qu'il y a quelque chose de pourri dans le monde merveilleux de l'EN.
As-tu des statistiques pour étayer cette affirmation ?
- MarounetteHabitué du forum
Ingeborg B. a écrit:C'est assez facile e deviner quand les élèves voient régulièrement débarquer quelqu'un pour assister au cours. Et puis, où est le problème ?Cicyle a écrit:
Euh... Comment des parents savent qui est stagiaire ?
Ou le contraire!
Quand c'est toujours le même professeur qui va voir ses collègues, et pas que les collègues de sa matière.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- User5899Demi-dieu
Depuis la création des IUFM en 92, oui, le servage a été réinstauré. C'est abominable de voir comment on tente de fabriquer des choses enseignantes au prétexte de former des gens (alors qu'en parallèle, la seule chose qui serve, à savoir l'excellence disciplinaire, s'effondre dans les "ambitions" universitaires).Lyssya Gory a écrit:Eh oui, le servage encore d'actualité... Quand ceux qui auraient les moyens intellectuels de réagir ne le font pas, par lâcheté ou par confort. Ma situation n'est, en effet, certainement pas parmi les plus difficiles mais je sais que beaucoup à ma place auraient considéré qu'ils "n"avaient pas les moyens" de faire le choix de la démission.
Pour démissionner, puisqu'on s'en fout des sanctions, c'est assez simple : on prévient par courrier, puis on n'y va plus
- DimkaVénérable
Je pense que c’est un peu malsain que les gens qui forment soient les mêmes que ceux qui évaluent. Ça biaise le rapport : comment s’ouvrir complètement, faire part de ses doutes, poser des questions stupides, raconter ses conneries… à quelqu’un qui doit évaluer ? Si je suis un gros boulet (gros boulet = je n’ai pas le profil type évident pour devenir prof) mais je peux m’adapter aux nouvelles situations, surtout si on m’explique les choses et si on me laisse le temps sans trop me foutre la pression : tu crois sérieusement que je vais prendre le risque de dire à une personne qui a un rôle majeur dans le processus de titularisation « je suis un gros boulet, aide-moi à faire avec ».Rendash a écrit:Cicyle a écrit: Le tuteur ne devrait pas nous évaluer. Il devrait seulement avoir une mission d'aide et de conseil, et je pense que ça nous soulagerait d'un poids, déjà.
Le problème, c'est que ce rôle reviendrait probablement à l'ESPé. Je n'ai aucune confiance en les formateurs de l'ESPé, je ne tiens pas à ce qu'ils décident de ma titularisation seuls. C'est déjà trop qu'ils aient leur mot à dire, en fait.
Mais c'est sans doute parce que j'ai une tutrice fantastique que je tiens ce discours, j'en ai conscience.
À la limite, cela pourrait se faire dans un cadre déontologique très serré, mais il n’y a pas de déontologie pour les tuteurs, simplement un éventuel sens moral individuel. Quand un professionnel, comme un médecin, ne fait pas preuve de déontologie, tu as des recours, tu peux te plaindre et tu peux le faire en te référant à des obligations qui sont clairement définies et écrites. Quand ton tuteur a un comportement problématique, tu n’as pas de référentiel pour te plaindre, ni de cadre te permettant de le faire en toute sécurité.
Maintenant, on est d’accord, la majorité des tuteurs et des médecins sont naturellement des gens corrects, consciencieux, professionnels voire carrément sympathiques. Mais on ne met pas des garde-fous pour la majorité : si on ne s’en remet qu’au sens moral individuel des personnes concernées, on accepte consciemment que certains souffriront du faible pourcentage de salopards que toute population ou tout groupe professionnel doit comporter. Or cela entre en contradiction avec la mentalité actuelle qui considère que ce n’est pas qu’une minorité est minoritaire (ha, ha…) qu’on peut fermer les yeux sur ses problèmes.
Ce serait plus sain que ceux qui forment et conseillent (tuteurs, formateurs) soient « dans l’équipe » du stagiaire, officiellement comme officieusement, pour faire face à l’évaluation qui est appliquée à ce dernier.
_________________
- Spoiler:
- Helene_de_TroieNiveau 6
Moi, ce que j'aimerais c'est que l'on nous disait: "voilà, vous êtes profs et on ne va pas vous virer. Améliorez-vous tranquillement, votre pédagogie demeure libre!"
- Annabel LeeNiveau 9
Audrey a écrit:Aucune solution n'est parfaite. Il me semble tout de même que dans la majeure partie des cas, la relation avec le tuteur est normale, voire excellente.
Je vous dirai ça. J'ai une tutrice, l'IPR m'a vue vendredi, la PFA vient aujourd'hui.
- MalagaModérateur
Cicyle a écrit:Même avec un tuteur bienveillant, je reste convaincue que la situation où la personne censée nous aider est aussi celle qui nous évalue est source de stress et de malaise pour le stagiaire.
Tout à fait d'accord. Lorsque j'étais stagiaire, c'était quelque chose qui me gênait vraiment. Et avec mon groupe de stagiaire à l'IUFM, nous en avions aussi discuté avec nos formateurs (qui étaient très chouettes soit dit en passant) : il nous était difficile de montrer nos difficultés à ceux qui aller décider de notre titularisation.
En ce qui concerne la démission, la seule chose qui me la ferait déconseiller à un collègue stagiaire est que l'année de stage n'est pas du tout représentative du métier de prof. Je n'ai pas aimé mon année de stage, la pression, les visites nombreuses etc. A titre perso, les formations à l'IUFM ne me dérangeaient pas car j'y ai trouvé une super bande de copines avec qui je riais beaucoup. Bref, j'ai pensé mille fois à démissionner et je suis heureuse, quelques années plus tard, de ne pas l'avoir fait car j'aime vraiment ce métier, j'ai trouvé une manière de fonctionner avec les élèves (ça ne marche tout le temps, hein ?)... Et si on me le propose un jour, j'accepterai le rôle de tutrice car j'aimerais vraiment accompagner un collègue dans l'entrée dans ce métier, en essayant de faire différemment de mon propre tuteur qui n'était pas très bienveillant (le mot à la mode).
Courage aux collègues stagiaires dans tous les cas.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- lapdmNiveau 2
sombra a écrit:
C'est tout à fait ça... Je ne pense qu'à la démission, et j'en ai un peu marre des "mais tu vas faire quoi", "tu t'es donné du mal pour le concours", " de toutes façons tous les boulots sont durs, il faut t'endurcir"... Mouais... moi je veux juste un boulot où la journée de travail est bien délimitée, même si elle est longue, et où on est complètement libre quand elle se termine.
Alors là c'est clair que faire prof, ce n'est pas pour toi car tu auras toujours des copies à corriger, des cours à refaire (les programmes changent) ou à faire (pas les mêmes classes). Et c'est le seul travail où il y a 4 mois de vacances !
Un métier qui se termine? tentes caissière ou remise en rayon.
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