Obligation d'accompagner une sortie ?

gluche a écrit:Bonjour,

Je fais remonter ce sujet car je viens d'apprendre par un papier déposé dans mon casier (mais qui n'est pas un ordre de mission) cet après-midi que je devais accompagner une classe en sortie demain! Je termine habituellement à 16h, la sortie dure jusqu'à 17h30. Mes deux heures de cours sur le créneau ont été annulées (je l'ai vu - par hasard - sur Pronote). D'autres collègues sont dans le même cas, mais personne ne songe à refuser. Je me sens un peu "prise en otage" et compte-tenu de l'absence de délai, je ne sais pas trop quoi faire,
Auriez-vous des conseils?

Tu peux refuser. Si le principal n'est pas content, qu'il accompagne lui-même cette sortie.

Monsieur,
J'ai eu la surprise de découvrir ce soir, par un papier glissé dans mon casier, que mon nom figurait sur la liste des accompagnateurs de la sortie de demain. Il m'est malheureusement impossible de prolonger ma journée après 16h00 demain, vendredi 6 avril. Je ne pourrai donc pas accompagner cette sortie.
Bien cordialement,

Merci de vos réponses. ça me permet surtout de me rendre compte qu'il ne peut pas y avoir de solution facile (pour moi en tou cas qui fuis les conflits) à ce problème...
Je n'ai pas envie de mentir, je n'ai pas d'impossibilité matérielle d'accompagner cette sortie, mais je suis outrée par le procédé on ne peut plus cavalier.
Je n'ai pas de mauvaises relations avec la direction. Notre PA (responsable de la sortie) n'est pas assez compétent et les professeurs assurent beaucoup pour "compenser". Je commence à bien voir les limites de cette attitude...

Monsieur,
J'ai eu la surprise de découvrir ce soir, par un papier glissé dans mon casier, que mon nom figurait sur la liste des accompagnateurs de la sortie de demain. Je ne souhaite aucunement accompagner cette sortie. J'assurerai donc mes cours selon mon emploi du temps habituel.
Bien cordialement,

gluche a écrit:Merci de vos réponses. ça me permet surtout de me rendre compte qu'il ne peut pas y avoir de solution facile (pour moi en tou cas qui fuis les conflits) à ce problème...
Je n'ai pas envie de mentir, je n'ai pas d'impossibilité matérielle d'accompagner cette sortie, mais je suis outrée par le procédé on ne peut plus cavalier.
Je n'ai pas de mauvaises relations avec la direction. Notre PA (responsable de la sortie) n'est pas assez compétent et les professeurs assurent beaucoup pour "compenser". Je commence à bien voir les limites de cette attitude...

Ca peut se comprendre, mais tant que tu ne diras pas "non" face à un procédé pareil, ils n'auront aucune raison de se priver. Et la prochaine fois, ce sera quoi ? Inscription d'office à un voyage scolaire d'une semaine ?

Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Pourquoi ? Tu as rdv chez le gynéco à 16h30 ("quoi, vous voulez des détails ou j'en reste là ? ).
Ca leur apprendra à respecter leur personnel.
Franchement, il y a des fois où il vaut mieux se mettre à dos le PA, voire toute l'équipe de direction, sinon, tu te feras marcher dessus pendant des années, et quand tu seras prête à réagir, il sera trop tard.
Je t'assure que c'est indispensable, je suis continuellement dans ta situation, et la dernière fois que j'ai opposé un "non" (de faire des heures gratos devant élèves, rien que ça) je suis passée pour une égoïste mais maintenant on ne m'embête plus.

Mais c'est quoi ces sorties organisées la veille ?!

Oui ils se foutent de vous.
Apprenez-leur la politesse !
Tes collègues font bien ce qu'ils veulent, s'ils ont envie de faire les moutons, toi, ça ne t'engage pas. Plus tard, ils suivront ton exemple.

Apprenez à dire "non".

gluche a écrit:Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Et surtout pas suffisamment des conséquences d'un acquiescement systématique.

Le procédé est excessivement cavalier ! Rien ne t'oblige à accepter, et si tu n'oses pas opposer un refus de principe, tu t'inventes un prétexte (rv médical, départ en week-end, peu importe).

La dernière fois qu'on m'a demandé un truc comme ça du jour au lendemain, j'ai juste répondu que je ne pouvais pas me libérer, sans plus de précisions (en l'occurrence c'était vrai mais ça ne regarde personne). L'autre solution, c'est de découvrir le papier dans ton casier demain matin :-)

Lilypims a écrit:

gluche a écrit:Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Et surtout pas suffisamment des conséquences d'un acquiescement systématique.

+1

lene75 a écrit:La dernière fois qu'on m'a demandé un truc comme ça du jour au lendemain, j'ai juste répondu que je ne pouvais pas me libérer, sans plus de précisions (en l'occurrence c'était vrai mais ça ne regarde personne). L'autre solution, c'est de découvrir le papier dans ton casier demain matin :-)

Je plussoie. Bonne tactique (couplée à : "je ne peux pas me libérer", à compléter ou non, en fonction de comment tu le sens, par un prétexte quelconque).

gluche a écrit:Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Mais.... êtes vous indispensable à cette sortie pour qu'on s'adresse à vous? Au final le deal est simple: soit vous avez envie de la faire et vous y allez, soit non et vous faites cours. Qu'il y ait dans le lot des enfants de collègues ou du pape ne change rien. Après tout il'y a bien quelqu'un à l'initiative de cette sortie non? Donc il me semble qu'avant de mettre en train une sortie on commence par voir si elle est organisable donc chercher un amont les accompagnateurs potentiels.. ...

Lord Steven a écrit:

gluche a écrit:Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Mais.... êtes vous indispensable à cette sortie pour qu'on s'adresse à vous? Au final le deal est simple: soit vous avez envie de la faire et vous y allez, soit non et vous faites cours. Qu'il y ait dans le lot des enfants de collègues ou du pape ne change rien. Après tout il'y a bien quelqu'un à l'initiative de cette sortie non? Donc il me semble qu'avant de mettre en train une sortie on commence par voir si elle est organisable donc chercher un amont les accompagnateurs   potentiels.. ...

Voilà !
Prévenir la veille pour le lendemain est d'un manque de professionnalisme grave, on a aussi une vie en dehors de l'établissement, en temps normal on s'organise pour les cours et les conseils prévus, le reste du temps on en dispose à sa guise et on a des RDV de toute sorte, des enfants à aller chercher chez la nounou, des courses à faire ou du sport ou tout ce que vous voulez, donc aucun problème pour dire non dans ces conditions.

Et encore la veille pour le lendemain, ce n'est pas mal. L'an dernier, ma collègue d'HG a emmené vendredi après-midi (hors de son temps de cours) mes 1ère L en sortie sans me prévenir, sans prévenir la vie scolaire (et je soupçonne même de ne pas avoir prévenu l'administration vu la tête de la proviseure adjointe qui sait mal dissimuler sa gêne). Elle est coutumière du fait. Et oui, elle est en souffrance, dépressive on le sait tous dans le lycée. Mais bon, ayant terminé mes cours le vendredi matin à 11h, j'ai poireauté jusqu'à 14h 30 (les élèves devaient venir à 14h00).
Ah oui , j'ai rattrapé le cours le lundi suivant de 16h à 17h30.... pour un bac blanc sur ce cours le lendemain.

Lord Steven a écrit:

gluche a écrit:Oui, Philomène, je suis d'accord avec toi, mais je ne suis pas sûre d'être prête à me mettre à dos le PA, mes collègues qui râlent, mais font toujours ce qu'il faut pour ne pas "léser les gamins", et mes élèves (dont des enfants de collègues) à qui on ne manquera pas de dire que la sortie est annulée "à cause de moi". Je m'inquiète peut-être excessivement des retombées d'un refus net...

Mais.... êtes vous indispensable à cette sortie pour qu'on s'adresse à vous? Au final le deal est simple: soit vous avez envie de la faire et vous y allez, soit non et vous faites cours. Qu'il y ait dans le lot des enfants de collègues ou du pape ne change rien. Après tout il'y a bien quelqu'un à l'initiative de cette sortie non? Donc il me semble qu'avant de mettre en train une sortie on commence par voir si elle est organisable donc chercher un amont les accompagnateurs   potentiels.. ...

Voilà !
Prévenir la veille pour le lendemain est d'un manque de professionnalisme grave, on a aussi une vie en dehors de l'établissement, en temps normal on s'organise pour les cours et les conseils prévus, le reste du temps on en dispose à sa guise et on a des RDV de toute sorte, des enfants à aller chercher chez la nounou, des courses à faire ou du sport ou tout ce que vous voulez, donc aucun problème pour dire non dans ces conditions.
Disposer de temps libre des collègues comme cela est plus que cavalier, dire non je ne peux pas ne l'est pas du tout ! Peu importe qui participe à la sortie.

Merci de vos avis, je sens parfois un peu seule au milieu de mes collègues...

Alors j'ai dit non, pas possible vu le délai, j'ai été entendue et le ciel ne m'est pas tombé sur la tête

Bravo !

Tant mieux Gluche!
Sinon ce que je ne comprends pas c'est que -outre le fait que la civilité puérile et honnête m'a toujours amenée à vérifier que les collègues étaient d'accord pour "perdre" des heures, ou du moins me les échanger, pour organiser des sorties, il m'a toujours été demandé d'indiquer les noms des accompagnateurs sur la demande au chef d'établissement. Et, là encore, je ne vois pas comment on peut désigner comme accompagnateur quelqu'un qui n'a pas accepté de le faire. Mais, bon, je dois être un peu psycho-rigide et être tombée sur des gens comme moi...
edit:orth

Moi déjà je m'estime heureux quand on me prévient de la sortie en avance et pas la veille ou le jour même.
Mais me demander mon accord ça je peux rêver je pense

gluche a écrit:Merci de vos avis, je sens parfois un peu seule au milieu de mes collègues...

Alors j'ai dit non, pas possible vu le délai, j'ai été entendue et le ciel ne m'est pas tombé sur la tête

Bravo !

Ce n’est pas toujours évident, dans un établissement où le équipes sont un peu trop dociles ("mais... mais... comment ça... tu comptes te heures ? Ben oui, Ducon"), mais c'est salutaire.