- GuidoluigiNiveau 3
filleduvent a écrit:Bonjour Guidoluigi, j'étais exactement dans la même situation que toi depuis septembre... j'ai commencé à en parler un peu autour de moi au bout de 3 mois de ras-le-bol total (comme toi, elle me dégoûtait du métier) et ma tutrice a fini par démissionner. Depuis, une nouvelle tutrice s'occupe de moi. Donc à tous les professeurs stagiaires, sachez que certaines choses sont inacceptables et ne doivent pas être subies. On a toujours peur car c'est l'année de titularisation, on n'ose pas parler mais nous avons aussi des droits.
Ah oui quand même, elle a démissionné ! La mienne ne démissionnera jamais, elle est convaincue de son utilité et des bienfaits qu'elle apporte à ses classes, ses collègues et à toute l'EN.
Oui nous avons des droits mais il est parfois compliqué de les faire appliquer sans se mettre dans des situations difficiles à tenir.
En tout cas, c'est cool que tu aies une autre tutrice qui je l'espère, t'apporte le réconfort dont on a forcément besoin pour notre année de stage.
- filleduventNiveau 1
Elle est aussi convaincue de son utilité mais ne veut pas "être tenue responsable de ce qui va arriver"... elle sous-entend donc que je ne peux pas être titularisée (c'est drôle elle doit aussi être médium à ses heures perdues). Elle n'avait jamais relevé de points positifs me concernant, ce qui avait alarmé l'inspecteur et m'avait coûté une visite qui s'est super bien passée! Tu vois, finalement, ce genre d'histoires se répètent un peu partout... c'est malheureux de commencer comme ça mais, si tu tiens, t'en ressors avec un moral d'acier
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"Prefiero morir de pie que vivir de rodillas" Dolores Ibarruri
- keroGrand sage
filleduvent a écrit:Elle est aussi convaincue de son utilité mais ne veut pas "être tenue responsable de ce qui va arriver"... elle sous-entend donc que je ne peux pas être titularisée (c'est drôle elle doit aussi être médium à ses heures perdues). Elle n'avait jamais relevé de points positifs me concernant, ce qui avait alarmé l'inspecteur et m'avait coûté une visite qui s'est super bien passée! Tu vois, finalement, ce genre d'histoires se répètent un peu partout... c'est malheureux de commencer comme ça mais, si tu tiens, t'en ressors avec un moral d'acier
Moi, j'avais eu droit à une troisième visite. La "troisième visite", du temps de l'IUFM, c'était une visite supplémentaire faite par un inspecteur lorsque le dossier du stagiaire semblait poser problème. J'y ai eu droit car ma tutrice, elle aussi, n'avait pas été très réglo. Elle me reprochait, genre, que les élèves se taisaient pendant que je faisais cours et me trouvait trop dur... Faut dire que dans son cours à elle, en terminale, la trace écrite se résumait à 3 lignes dictées en fin d'heure alors que moi, je leur faisais prendre le cours en note. À l'IUFM aussi, ils trouvaient que mon mémoire manquait de sérieux.
Bref, l'inspecteur est passé et m'a dit cash: "Ne vous inquiétez pas pour votre titularisation, il n'y a rigoureusement aucune raison de vous la refuser."
- filleduventNiveau 1
kero a écrit:filleduvent a écrit:Elle est aussi convaincue de son utilité mais ne veut pas "être tenue responsable de ce qui va arriver"... elle sous-entend donc que je ne peux pas être titularisée (c'est drôle elle doit aussi être médium à ses heures perdues). Elle n'avait jamais relevé de points positifs me concernant, ce qui avait alarmé l'inspecteur et m'avait coûté une visite qui s'est super bien passée! Tu vois, finalement, ce genre d'histoires se répètent un peu partout... c'est malheureux de commencer comme ça mais, si tu tiens, t'en ressors avec un moral d'acier
Moi, j'avais eu droit à une troisième visite. La "troisième visite", du temps de l'IUFM, c'était une visite supplémentaire faite par un inspecteur lorsque le dossier du stagiaire semblait poser problème. J'y ai eu droit car ma tutrice, elle aussi, n'avait pas été très réglo. Elle me reprochait, genre, que les élèves se taisaient pendant que je faisais cours et me trouvait trop dur... Faut dire que dans son cours à elle, en terminale, la trace écrite se résumait à 3 lignes dictées en fin d'heure alors que moi, je leur faisais prendre le cours en note. À l'IUFM aussi, ils trouvaient que mon mémoire manquait de sérieux.
Bref, l'inspecteur est passé et m'a dit cash: "Ne vous inquiétez pas pour votre titularisation, il n'y a rigoureusement aucune raison de vous la refuser."
Du coup tu devais te sentir beaucoup plus relax lorsqu'il t'a dit ça
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- GuidoluigiNiveau 3
Kalypso a écrit:je suis très contente de lire tout ça !! nul doute que tu as tout pour faire un très bon enseignant. Ta tutrice devrait se calmer..
D'ailleurs, ta méthode sanction/ rachat : peux tu nous en dire davantage ?
Alors ma méthode de rachat/sanction est assez simple, il s'agissait au début qu'une simple système de sanction.
En fait, lorsque je vois cours un élève bavarder, se lever ou lancer quelque chose, je le lui fais remarquer et je note son nom suivi d'une barre au tableau. Puis s'il récidive, je trace une 2e barre, une 3e, etc.
Une barre signifie un simple avertissement verbal, 2 barres c'est une punition (généralement la leçon du manuel à copier pour le cours suivant), 3 barres c'est la punition doublée, 4 barres c'est une heure de colle et 5 barres c'est un appel aux parents (je n'ai pas prévu d'exclusion de cours parce que j'essaye au maximum de les éviter).
C'est grâce à ce système que j'ai résolu mes problèmes de gestion de classe, les élèves savent qu'ils sont dans l'oeil du cyclone et généralement ils se calment dès qu'ils voient leur nom écrit au tableau. Bon, je ne vous cache pas que pour certains, ils se calment qu'à partir de la 3e barre.
Mais deux choses me gênaient dans cette façon de faire : tout d'abord l'irréversibilité du système, j'aime bien l'idée de se racheter d'une faute. Puis j'ai remarqué que pour quelques élèves, ça pouvait devenir un jeu, voire une compétition : « tiens, j'ai deux barres, voyons si je peux atteindre 5 barres avant que ça sonne ». Alors j'ai dévié le jeu vers la possibilité de se racheter. Je ne fais le compte des barres qu'à la fin de l'heure, c'est-à-dire que les élèves signalés au tableau peuvent se voir retirer une ou deux barres s'ils adoptent une attitude exemplaire avant la fin de l'heure. Si un élève qui a deux barres se tait et se met à participer, il redescend à une barre, voire aucune. Du coup, les élèves les plus difficiles se disent : « tiens, j'ai 3 barres, voyons si j'arrive à redescendre à une seule ».
C'est assez marrant de voir les spécimens du fond de la classe (qui d'habitude se demandent encore au bout d'1/2h de cours s'ils sont en anglais, en histoire ou en SVT) se mettre à participer et donner des réponses parfois très intéressantes. :-)
- keroGrand sage
Mais ça m'a l'air pas mal du tout ce système !
Je vais tester.
Je vais tester.
- OudemiaBon génie
Je ne formalise pas autant, mais c'est le même esprit : je préviens X ou Y que sans amélioration dans la suite du cours il sera puni (et c'est matérialisé par le carnet sur mon bureau) : il arrive l'air piteux en demandant si ça a été et le plus souvent je rassure (et généralement je suis tranquille pour plusieurs cours !).
Nota : pour les plus grands c'est différent, on ne devrait pas avoir à rappeler à l'ordre des lycéens.
Nota : pour les plus grands c'est différent, on ne devrait pas avoir à rappeler à l'ordre des lycéens.
- DanskaProphète
Oudemia a écrit:Nota : pour les plus grands c'est différent, on ne devrait pas avoir à rappeler à l'ordre des lycéens.
Hum, en 2nde, je ne suis pas sûre qu'il y ait tellement de différence avec des collégiens
Et je tenterais bien d'appliquer ce système pour une de mes classes, moi aussi.
Par contre, ça doit être chronophage, non ? Repérer les bavards, écrire les noms au tableau, ajouter des barres ou les enlever (sachant que généralement, on remarque plus vite celui qui bavarde que celui qui se tait soudain)...
- GuidoluigiNiveau 3
Danska a écrit:Oudemia a écrit:Nota : pour les plus grands c'est différent, on ne devrait pas avoir à rappeler à l'ordre des lycéens.
Hum, en 2nde, je ne suis pas sûre qu'il y ait tellement de différence avec des collégiens
Et je tenterais bien d'appliquer ce système pour une de mes classes, moi aussi.
Par contre, ça doit être chronophage, non ? Repérer les bavards, écrire les noms au tableau, ajouter des barres ou les enlever (sachant que généralement, on remarque plus vite celui qui bavarde que celui qui se tait soudain)...
C'est pas tellement chronophage, beaucoup moins que d'élever la voix pour calmer les esprits surchauffés, ça me prend quelques secondes à peine. Puis quand un élève se met à participer alors qu'il ne le fait jamais, ça se remarque facilement. De même quand un élève habituellement perturbateur se tait soudainement.
- DanskaProphète
Guidoluigi a écrit:C'est pas tellement chronophage, beaucoup moins que d'élever la voix pour calmer les esprits surchauffés, ça me prend quelques secondes à peine. Puis quand un élève se met à participer alors qu'il ne le fait jamais, ça se remarque facilement. De même quand un élève habituellement perturbateur se tait soudainement.
C'est vrai aussi, oui. Bien : je commence à appliquer ton système demain, ça donnera du boulot à certains pour occuper les vacances de Noël
- Mezzo voceNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Reine Margot a écrit:sansara a écrit:
Cela me semble un conseil judicieux, surtout si ta tutrice reste sur cette idée de procédure d'alerte.
Je ne sais pas, cela ne risque-t-il pas de retomber sur le stagiaire, si la tutrice entend dire qu'il s'est plaint d'elle à la direction?
La première étape c'est d'exposer l'angoisse provoquée par l'attitude de la tutrice à celle-ci. Si possible en présence d'un tiers (mais sans doute pas par écrit) qui puisse témoigner que G. en a parlé.
Si pas de réaction positive, alors passer à l'étape CDE. Mais ne pas se laisser couler à cause de ça ni à cause de la peur des représailles puisque la CDE semble bienveillante (je trouve très positif qu'elle ait voulu vérifier par elle-même).
Très juste.
- Mezzo voceNiveau 9
Guidoluigi a écrit:Jenny a écrit:Dans tous les cas, tu peux essayer, dans un 1er temps, de lui dire que tu le vis mal. Tu verras par la suite, si c'est supportable ou non.
Déjà fait, je me suis confié à elle, sans jamais lui dire que mon mal-être venait en grande partie d'elle mais je me suis déjà mis à nu devant elle (pour préparer la soirée Départ en retraite sans doute...) en lui disant que je ne me sentais pas très bien, que je doutais de mon avenir, que je me sentais nul. Elle m'avait répondu assez froidement un truc du genre "ah c'est sûr, c'est pas facile d'être prof, si vraiment vous vous sentez mal et que vous pensez arrêter, faut se battre". Bref, j'ai eu l'impression de passer pour le type sans envie, sans motivation et qui pense abandonner à la première difficulté.
J'avais une tutrice très dure, l'an dernier, mais qui valorisait quand même toujours mon travail qu'elle semblait apprécier. En revanche, je savais qu'il ne fallait surtout pas lui livrer quoi que ce soit car la moindre monstration de faiblesse aurait été mentionnée sur le rapport. Jouer un rôle, paraître fort(e), voilà ce qu'il fallait faire avec elle, inapte à la bienveillance et à l'empathie.
- Marie LaetitiaBon génie
Guidoluigi a écrit:Kalypso a écrit:je suis très contente de lire tout ça !! nul doute que tu as tout pour faire un très bon enseignant. Ta tutrice devrait se calmer..
D'ailleurs, ta méthode sanction/ rachat : peux tu nous en dire davantage ?
Alors ma méthode de rachat/sanction est assez simple, il s'agissait au début qu'une simple système de sanction.
En fait, lorsque je vois cours un élève bavarder, se lever ou lancer quelque chose, je le lui fais remarquer et je note son nom suivi d'une barre au tableau. Puis s'il récidive, je trace une 2e barre, une 3e, etc.
Une barre signifie un simple avertissement verbal, 2 barres c'est une punition (généralement la leçon du manuel à copier pour le cours suivant), 3 barres c'est la punition doublée, 4 barres c'est une heure de colle et 5 barres c'est un appel aux parents (je n'ai pas prévu d'exclusion de cours parce que j'essaye au maximum de les éviter).
C'est grâce à ce système que j'ai résolu mes problèmes de gestion de classe, les élèves savent qu'ils sont dans l'oeil du cyclone et généralement ils se calment dès qu'ils voient leur nom écrit au tableau. Bon, je ne vous cache pas que pour certains, ils se calment qu'à partir de la 3e barre.
Mais deux choses me gênaient dans cette façon de faire : tout d'abord l'irréversibilité du système, j'aime bien l'idée de se racheter d'une faute. Puis j'ai remarqué que pour quelques élèves, ça pouvait devenir un jeu, voire une compétition : « tiens, j'ai deux barres, voyons si je peux atteindre 5 barres avant que ça sonne ». Alors j'ai dévié le jeu vers la possibilité de se racheter. Je ne fais le compte des barres qu'à la fin de l'heure, c'est-à-dire que les élèves signalés au tableau peuvent se voir retirer une ou deux barres s'ils adoptent une attitude exemplaire avant la fin de l'heure. Si un élève qui a deux barres se tait et se met à participer, il redescend à une barre, voire aucune. Du coup, les élèves les plus difficiles se disent : « tiens, j'ai 3 barres, voyons si j'arrive à redescendre à une seule ».
C'est assez marrant de voir les spécimens du fond de la classe (qui d'habitude se demandent encore au bout d'1/2h de cours s'ils sont en anglais, en histoire ou en SVT) se mettre à participer et donner des réponses parfois très intéressantes. :-)
Avec mes classes les plus pénibles (très agitées et très bavardes, qui participent aussi à l'occasion mais sans lever la main), j'ai déjà fait ça, mais sur mon classeur et j'anonçais "Bidulle, une barre!" Ça marche bien, en effet. Au tableau, je l'ai fait pendant mon année de stage pour sortir du bourbier que j'avais laissé s'installer...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Bonnie BlueNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Guidoluigi a écrit:Kalypso a écrit:je suis très contente de lire tout ça !! nul doute que tu as tout pour faire un très bon enseignant. Ta tutrice devrait se calmer..
D'ailleurs, ta méthode sanction/ rachat : peux tu nous en dire davantage ?
Alors ma méthode de rachat/sanction est assez simple, il s'agissait au début qu'une simple système de sanction.
En fait, lorsque je vois cours un élève bavarder, se lever ou lancer quelque chose, je le lui fais remarquer et je note son nom suivi d'une barre au tableau. Puis s'il récidive, je trace une 2e barre, une 3e, etc.
Une barre signifie un simple avertissement verbal, 2 barres c'est une punition (généralement la leçon du manuel à copier pour le cours suivant), 3 barres c'est la punition doublée, 4 barres c'est une heure de colle et 5 barres c'est un appel aux parents (je n'ai pas prévu d'exclusion de cours parce que j'essaye au maximum de les éviter).
C'est grâce à ce système que j'ai résolu mes problèmes de gestion de classe, les élèves savent qu'ils sont dans l'oeil du cyclone et généralement ils se calment dès qu'ils voient leur nom écrit au tableau. Bon, je ne vous cache pas que pour certains, ils se calment qu'à partir de la 3e barre.
Mais deux choses me gênaient dans cette façon de faire : tout d'abord l'irréversibilité du système, j'aime bien l'idée de se racheter d'une faute. Puis j'ai remarqué que pour quelques élèves, ça pouvait devenir un jeu, voire une compétition : « tiens, j'ai deux barres, voyons si je peux atteindre 5 barres avant que ça sonne ». Alors j'ai dévié le jeu vers la possibilité de se racheter. Je ne fais le compte des barres qu'à la fin de l'heure, c'est-à-dire que les élèves signalés au tableau peuvent se voir retirer une ou deux barres s'ils adoptent une attitude exemplaire avant la fin de l'heure. Si un élève qui a deux barres se tait et se met à participer, il redescend à une barre, voire aucune. Du coup, les élèves les plus difficiles se disent : « tiens, j'ai 3 barres, voyons si j'arrive à redescendre à une seule ».
C'est assez marrant de voir les spécimens du fond de la classe (qui d'habitude se demandent encore au bout d'1/2h de cours s'ils sont en anglais, en histoire ou en SVT) se mettre à participer et donner des réponses parfois très intéressantes. :-)
Avec mes classes les plus pénibles (très agitées et très bavardes, qui participent aussi à l'occasion mais sans lever la main), j'ai déjà fait ça, mais sur mon classeur et j'anonçais "Bidulle, une barre!" Ça marche bien, en effet. Au tableau, je l'ai fait pendant mon année de stage pour sortir du bourbier que j'avais laissé s'installer...
Oh, je vais tester ça, ça me plait !
Je fais partie des stagiaires qui n'ont pas de pot. Mon tuteur ne se prend pas pour n'importe qui. Il m'a reproché, une fois où j'ai eu un problème, d'avoir contacté ma référente à l'ESPE en plus de lui. Parait que je lui fait perdre son temps. Il m'a aussi déféqué une pendule parce que j'ai passé une après-midi à la BU au lieu de profiter de ne pas avoir cours pour retourner au collège bosser pour de la gestion de classe (pardon si j'ai un mémoire à faire afin de valider mon M2 et d'être titularisée hein...). Si une de mes élève redevient insolente après s'être calmée, c'est un comportement qui témoigne que j'ai fait quelque chose de travers. Tout comportement d'un élève ne dépend que de ma propre faute. Je ne nie pas avoir mal réagit dans certaines situations ou ne pas savoir quoi faire avec tel ou tel comportement/ élève, mais quand tous mes collègues sont démunis face à un élève...
Quand il vient dans ma classe, il trouve beaucoup à redire : je dois TOUT voir ! Tout. Je trouve que je vois déjà bien des choses...
Je suis blessée. Je pensais pouvoir lui faire confiance et avoir une relation agréable, mais j'ai l'impression d'être une gamine... Évidemment, le vouvoiement est de mise, et s'appeler "madame Truc / Monsieur Machin" aussi. De toutes façons, je n'arriverais pas à faire autrement.
Je ne sais pas vraiment de quoi il est capable, alors je marche sur des oeufs.
- Mezzo voceNiveau 9
Je suis de tout cœur avec toi Bonnie Blue. Pour avoir eu comme tutrice une dame bien particulière dont j'entends encore parler en raison de sa volonté de diriger à elle seule l'établissement. Mais il y a une vie après l'année de stage...
- Bonnie BlueNiveau 9
Heureusement tiens
Il n'est pas dans le même établissement que moi, je pense que je peux m'en réjouir parce que je ne peux plus le sentir, mais en même temps, il est totalement étranger des élèves et ne les connait pas... quelques mots échangés avec les collègues me permettent de savoir pourtant que tel ou tel élève n'est pas infect qu'avec moi, donc lui ne peut pas le savoir.
Le plus marrant c'est "ils sont respectueux vos élèves" parce qu'ils disent "pardon madame". Oui, parfois c'est du respect, parfois, c'est juste qu'ils se foutent de moi.
Il n'est pas dans le même établissement que moi, je pense que je peux m'en réjouir parce que je ne peux plus le sentir, mais en même temps, il est totalement étranger des élèves et ne les connait pas... quelques mots échangés avec les collègues me permettent de savoir pourtant que tel ou tel élève n'est pas infect qu'avec moi, donc lui ne peut pas le savoir.
Le plus marrant c'est "ils sont respectueux vos élèves" parce qu'ils disent "pardon madame". Oui, parfois c'est du respect, parfois, c'est juste qu'ils se foutent de moi.
- Mezzo voceNiveau 9
J'ai l'impression d'avoir passé un cap depuis peu. Qu'un élève se fiche ou pas de moi, à partir du moment où je me sens droite dans mes bottes, j'ai comme le sentiment d'être un bloc. Je ne doute plus, jusqu'à preuve du contraire, et, de fait, cela installe naturellement mon autorité (à mes yeux d’abord, et c'est le plus important). Le truc, c'est qu'un tuteur de m... ne permet pas de passer ce cap. Et je pense même qu'un tuteur de m... peut déstabiliser un bloc de marbre. Le mieux, dans ce cas, c'est de se rapprocher de collègues bienveillants et de s'appuyer sur eux en priorité, tout en disant "oui,oui" pour la forme au tuteur de m... .
- RendashBon génie
Mezzo voce a écrit:J'ai l'impression d'avoir passé un cap depuis peu. Qu'un élève se fiche ou pas de moi, à partir du moment où je me sens droite dans mes bottes, j'ai comme le sentiment d'être un bloc. Je ne doute plus, jusqu'à preuve du contraire, et, de fait, cela installe naturellement mon autorité (à mes yeux d’abord, et c'est le plus important). Le truc, c'est qu'un tuteur de m... ne permet pas de passer ce cap. Et je pense même qu'un tuteur de m... peut déstabiliser un bloc de marbre. Le mieux, dans ce cas, c'est de se rapprocher de collègues bienveillants et de s'appuyer sur eux en priorité, tout en disant "oui,oui" pour la forme au tuteur de m... .
Je me suis dit exactement la même chose en début d'année, mais vis-à-vis de l'ESPé (j'ai la chance d'avoir une tutrice géniale ♥ ).
Et bon sang de bois, c'est fou ce que ça aide, de se sentir prof.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Bonnie BlueNiveau 9
Pour ma part, je ne suis pas/plus un bloc de marbre. Juste une veille loque. Il y a deux semaines, j'adorais mon métier. Aujourd'hui, je ne sais pas si je pourrais y arriver.
- RendashBon génie
Bonnie Blue a écrit:Pour ma part, je ne suis pas/plus un bloc de marbre. Juste une veille loque. Il y a deux semaines, j'adorais mon métier. Aujourd'hui, je ne sais pas si je pourrais y arriver.
Accroche-toi, j'espère que tes vacances arrivent cette semaine =/
Courage
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Bonnie BlueNiveau 9
Tu es gentil. Oui, mes vacances arrivent cette semaine. Enfin, j'ai mes vacances de collège jeudi soir et après, j'ai cours le lendemain à l'espe et le vendredi d'après, histoire de bloquer nos départs en vacances.
Je n'ai vraiment plus envie de voir mon maître de stage. Le mec qui me reproche de dépasser une heure pour faire mes séances alors que lui-même, chaque fois que je suis venu le voir dans sa classe, n'y arrivait pas...
Je n'ai vraiment plus envie de voir mon maître de stage. Le mec qui me reproche de dépasser une heure pour faire mes séances alors que lui-même, chaque fois que je suis venu le voir dans sa classe, n'y arrivait pas...
- RendashBon génie
Bonnie Blue a écrit:Tu es gentil. Oui, mes vacances arrivent cette semaine. Enfin, j'ai mes vacances de collège jeudi soir et après, j'ai cours le lendemain à l'espe et le vendredi d'après, histoire de bloquer nos départs en vacances.
Je n'ai vraiment plus envie de voir mon maître de stage. Le mec qui me reproche de dépasser une heure pour faire mes séances alors que lui-même, chaque fois que je suis venu le voir dans sa classe, n'y arrivait pas...
Il ne reste que quelques mois à tenir et à supporter ces gens toxiques. Ensuite tu pourras faire ton métier, tout simplement.
Ce type est une caricature. Ris-en in petto et ici par exemple. Le coup de la séance qui dépasse, c'est drôle, par exemple
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- FelixANiveau 6
Allez, on s'accroche Bonnie, ces quelques jours vont te permettre de décompresser
Et à la rentrée prochaine, tu seras tranquille!
Et à la rentrée prochaine, tu seras tranquille!
- Bonnie BlueNiveau 9
Ah oui, c'est vrai, l'an prochain j'en suis débarrassée ! Tu parles d'une sangsue lui, pouah ! La sangsue qui te mord, ne veut pas te lâcher et en plus, te reproche de lui donner trop de sang ^^
"vous me faites perdre mon temps" qu'il a dit.
"vous me faites perdre mon temps" qu'il a dit.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Guidoluigi, j'ai pratiqué un système similaire pendant mon année de stage. J'étais plus sévère : première fois, nom au tableau suivi d'un point d'interrogation ; point d'interrogation effacé, punition assurée.
Je serais bien de tenter de reprendre ça, mais avec un carnet plutôt : je n'aimais pas le côté proscription de la chose. Mais comment faire lorsqu'il reste dix minutes, cinq minutes, trois minutes de cours ? Difficile de gérer le bazar de fin d'heure avec un tel système. J'étais parvenu à mettre dans la tête de mes élèves qu'un quart d'heure avant la fin de l'heure, c'était punition directe. Mais ce n'était pas très juste.
Je serais bien de tenter de reprendre ça, mais avec un carnet plutôt : je n'aimais pas le côté proscription de la chose. Mais comment faire lorsqu'il reste dix minutes, cinq minutes, trois minutes de cours ? Difficile de gérer le bazar de fin d'heure avec un tel système. J'étais parvenu à mettre dans la tête de mes élèves qu'un quart d'heure avant la fin de l'heure, c'était punition directe. Mais ce n'était pas très juste.
- FelixANiveau 6
D'un côté, ils ont déjà eu l'exemple de leurs petits camarades dans la première partir du cours; ça vaut pour un avertissement. Pour ma part, je ne vois pas d'injustice.
En tout cas, merci à vous pour ce système! Je vais noter ça dans un coin, moi...
En tout cas, merci à vous pour ce système! Je vais noter ça dans un coin, moi...
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