- décembreNiveau 8
Je comprends ton malaise Guidoluigi . Je suis moi même tutrice depuis plusieurs années et j'ai toujours pensé que mon rôle était d'aider le collègue stagiaire à prendre sa fonction de professeur dans l'établissement et auprès des élèves. Un tuteur est à avant tout là pour soutenir , pas pour rabaisser ou infantiliser! Les cours de ta tutrice sont peut-être très bons mais il y a plein de façon d'enseigner et c'est à toi de trouver celle qui te convient , elle n'a pas à te l'imposer. J'ai l'impression que le statut de stagiaire est de plus en plus précaire , du coup certaines personnes abusent de leurs prérogatives.
Bon courage en tout cas.
Bon courage en tout cas.
- DimkaVénérable
Bonsoir,
Pour compléter ce qu’a dit Fafnir : chaque fois qu’un événement te paraît déplaisant, tu notes l’heure, le contexte, ainsi que l’attitude ou les paroles qui t’ont semblées déplacées, le tout en restant factuelle, en citant. C’est ce qu’on conseille aux gens victimes de harcèlement, et ça peut constituer des « pièces » dans un dossier. Mais aussi, ça permet aussi de mettre ta tutrice face à ce qu’elle dit : tu prends des notes, lui demandes de répéter en particulier quand ce n’est pas normal (et tu le notes ouvertement), ce qui est une façon de lui dire que ses paroles ne s’envolent pas.
En tous cas, bon courage ! Le tuteur, c’est le quotidien, dans la formation c’est vraiment le pire à supporter si ça se passe mal.
Pour compléter ce qu’a dit Fafnir : chaque fois qu’un événement te paraît déplaisant, tu notes l’heure, le contexte, ainsi que l’attitude ou les paroles qui t’ont semblées déplacées, le tout en restant factuelle, en citant. C’est ce qu’on conseille aux gens victimes de harcèlement, et ça peut constituer des « pièces » dans un dossier. Mais aussi, ça permet aussi de mettre ta tutrice face à ce qu’elle dit : tu prends des notes, lui demandes de répéter en particulier quand ce n’est pas normal (et tu le notes ouvertement), ce qui est une façon de lui dire que ses paroles ne s’envolent pas.
Non. Mais les gens viennent demander conseil quand il y a un soucis. Pour moi, le vrai problème n’est pas le pourcentage de situations problématiques (c’est probablement marginal, même si je pense que c’est un nombre quand même non-négligeable), mais le manque de garde-fou face aux comportements problématiques, et l’absence de recours possibles pour les stagiaires. En gros, on peut se voir imposer une personnalité toxique (ou simplement incompatible avec son propre caractère) ou des comportements assimilables à du harcèlement, sans possibilité de fuite.pmuller a écrit:La question que je me pose, vu le nombre de fils de ce genre sur Néo, c'est si les tuteurs sont vraiment aussi mauvais que cela... ???
En tous cas, bon courage ! Le tuteur, c’est le quotidien, dans la formation c’est vraiment le pire à supporter si ça se passe mal.
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- Spoiler:
- HonchampDoyen
Bonjour Suis les conseils de Fafnir, ne critique pas l'ESPE (Attends d'être titulaire !)syndique-toi, pas au même syndicat en effet, et si tu as un pb de titularisation, fais-le savoir dans ton collège au moment où tu le sauras.
Je m'explique. Notre stagiaire de musique n'a pas été titularisé il y a 2 ans. C'était injuste, dans son cas, un tuteur à 30 KM, qui venait rarement. Un envoyé de l'IUFM qui donnait des conseils qu'aucun de nous n'applique (Dialoguer avec les pertubatrices, les réinterroger après le cours parce que c'était de répondre devant le groupe classe qui les gênait...). Bref, après une commission au rectorat, il a dû "redoubler". Si nous avions été au courant de cette commission-couperet au rectorat, nous l'aurions défendu ! Il avait créé une petite formation de jazz, et surtout, j'avais une vidéo montrant ses élèves chantant une chanson apprise en classe, lors d'une sortie, où
il n'était pas, et où une élève faisait "le chef d'orchestre", les autres chantant bien, et avec coeur ! Preuve qu'il avait fait le job. Hélas, il n'a rien dit. Quand j'ai annoncé à la rentrée qu'il n'avait pas été titularisé, tout le monde a été étonné. Depuis, il l'a été, il a eu des encadrants bien plus à la hauteur la 2ème année.
En attendant, méfie toi de ta tutrice, et serre les dents. L'an prochain, tu seras titulaire et tu pourras travailler comme tu l'entends.
Par ailleurs, je suis aussi prof. d'HG ,dans mon collège, nous sommes 4, et nous travaillons de manières différentes. On s'accorde sur les objectifs et les exigences pour les devoirs communs. Mais après cela, on diverge. Je ne fais jamais une trace écrite à l'avance, donc je ne la projette pas en entier au TBI à la fin pour copie. Je ne donne jamais de fonds de carte pré-dessinés, même en 6ème ! On dessine ensemble, avec les élèves, sur les fonds de carte. En 6ème, j'ai moins de trace écrite que 2 de mes collègues, mais en 3ème, j'en ai beaucoup plus ...Bref, tout ça pour dire que mener une classe, cela varie d'un prof à l'autre.Ta tutrice semble beaucoup manquer d'humilité et de relativisme. mais être formatrice à l'IUFM doit lui donner le melon..Bon courage et accroche-toi.
Je m'explique. Notre stagiaire de musique n'a pas été titularisé il y a 2 ans. C'était injuste, dans son cas, un tuteur à 30 KM, qui venait rarement. Un envoyé de l'IUFM qui donnait des conseils qu'aucun de nous n'applique (Dialoguer avec les pertubatrices, les réinterroger après le cours parce que c'était de répondre devant le groupe classe qui les gênait...). Bref, après une commission au rectorat, il a dû "redoubler". Si nous avions été au courant de cette commission-couperet au rectorat, nous l'aurions défendu ! Il avait créé une petite formation de jazz, et surtout, j'avais une vidéo montrant ses élèves chantant une chanson apprise en classe, lors d'une sortie, où
il n'était pas, et où une élève faisait "le chef d'orchestre", les autres chantant bien, et avec coeur ! Preuve qu'il avait fait le job. Hélas, il n'a rien dit. Quand j'ai annoncé à la rentrée qu'il n'avait pas été titularisé, tout le monde a été étonné. Depuis, il l'a été, il a eu des encadrants bien plus à la hauteur la 2ème année.
En attendant, méfie toi de ta tutrice, et serre les dents. L'an prochain, tu seras titulaire et tu pourras travailler comme tu l'entends.
Par ailleurs, je suis aussi prof. d'HG ,dans mon collège, nous sommes 4, et nous travaillons de manières différentes. On s'accorde sur les objectifs et les exigences pour les devoirs communs. Mais après cela, on diverge. Je ne fais jamais une trace écrite à l'avance, donc je ne la projette pas en entier au TBI à la fin pour copie. Je ne donne jamais de fonds de carte pré-dessinés, même en 6ème ! On dessine ensemble, avec les élèves, sur les fonds de carte. En 6ème, j'ai moins de trace écrite que 2 de mes collègues, mais en 3ème, j'en ai beaucoup plus ...Bref, tout ça pour dire que mener une classe, cela varie d'un prof à l'autre.Ta tutrice semble beaucoup manquer d'humilité et de relativisme. mais être formatrice à l'IUFM doit lui donner le melon..Bon courage et accroche-toi.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Helene_de_TroieNiveau 6
Fafnir a écrit:Guidoluigi a écrit:Fafnir a écrit:Je vais essayer de faire une synthèse :
[...]
Me trompe - je ?
C'est tout à fait ça, et c'est d'ailleurs ce qui me fait tenir. Je me dis que la même année sans ma tutrice, je serais super heureux. J'adore mes élèves, qui sont pourtant pas faciles, et bizarrement je suis surtout attaché aux élèves les plus perturbateurs. Donc j'attends avec impatience la titularisation et là ce sera le bonheur total, je connaîtrai enfin la liberté pédagogique
Dans ce cas, je suis désolée, mais je ne vais pas te rassurer. Je pense que plusieurs éléments reflètent un positionnement particulier de la part de ta tutrice, qui ne montre aucune empathie et cela ne m'augure rien de bon. Je ne pense pas que tu puisses lui faire confiance pour ce qui est de te respecter, te traiter en adulte, faire preuve de solidarité à ton égard en tant que collègue et égal, etc.
Je pense qu'il est possible qu'elle te joue un sale tour (par exemple sur le rapport final). Je suis moi-même passée par là, j'ai espéré jusqu'à la fin de l'année qu'elle ferait preuve d'honnêteté et de professionnalisme ou presque, en tenant droit dans mes bottes, et je me trompais lourdement.
Je te conseille donc de te préserver et d'assurer tes arrières
- tout prendre en notes. Nombre de visites, heures, dans un sens et dans l'autre. Les remarques faites. Le contenu des cours, etc.
- si elle a des exigences particulières (du genre "vous me ferez ceci, m'enverrez cela"), demander que cela te soit envoyé par mail (pour en garder trace). Cela calme, par ailleurs, les ardeurs de demandes injustifiées/démesurées (ex dans mon cas : une copie de chaque appréciation de chaque élève pour qu'elle puisse me dire de les modifier si nécessaire, ce en 24h avant la clôture). On peut ruser en disant poliment "Oui, je veux bien, mais j'ai peur d'oublier... pouvez-vous m'envoyer un mail pour me le rappeler, s'il vous plait ? J'ai tellement de choses à faire en ce moment, je ne voudrais pas que vous attendiez sans jamais le recevoir... Merci")
- formuler tes demandes par mail et faire écho à certaines situations par mail (ex, dans mon cas "Je vous envoie comme convenu ma séquence n° X de niveau 4e. Concernant le niveau 3e, nous bouclons actuellement la séquence Y. Je compte enchaîner sur la séquence Y+1 que vous avez déjà approuvée. Je n'ai pas encore achevé la séquence Y+2 pour après les vacances - dans sept semaines mais le plus gros est fait. Je vous prie de m'excuser de ne pas avoir pu vous l'envoyer aujourd'hui comme vous le souhaitiez. Dès que j'en aurai la possibilité, je vous la transmettrai, minimum un mois avant la date d'échéance. En vous remerciant, respectueusement..." Inutile de te dire que dans mon cas cette exigence fantaisiste a continué, mais j'ai eu ensuite des preuves que j'envoyais très à l'avance et que ce n'était jamais assez tôt selon elle, mais qu'elle attendait l'avant-veille pour me faire changer le contenu, pour "m'apprendre à travailler dans l'urgence" et, dans la pratique, me bloquer tous mes WE).
- ne jamais lui écrire de mail le week-end, ni après 21h
- te syndiquer. ATTENTION, PAS AU MEME SYNDICAT QU'ELLE SI ELLE EST SYNDIQUEE. Pour mon malheur, ma pseudo tutrice était responsable syndicale (S1) dans son établissement. Résultat, le syndicat en question n'a pas voulu me soutenir contre elle. L'autonome de solidarité non plus ne m'a pas soutenue quand j'ai voulu porter plainte pour harcèlement (eux, je leur garde un chien de ma chienne...)
- alerter ton syndicat quant aux difficultés rencontrées avec elle. Car si cela empire, ils doivent connaître la situation.
- ne jamais te plaindre à l'ESPE. Ni d'elle, ni de tes élèves, ni de tes difficultés, ni de la formation. Tout va bien, tu t'en sors très bien, tu adores ce métier, échanger avec les collègues et les formateurs est tellement enrichissant etc. Ne donne pas de billes contre toi.
- soigner les relations avec ton CDE, l'adjoint, le CPE, etc. (Je ne sais pas si tu es au courant, mais l'alerte doit être faite PAR le CDE si alerte il y a. Si le CDE refuse, la tutrice ne peut envoyer une alerte officielle, juste une demande officieuse à l'inspecteur dont la 1e question est alors : "pourquoi pas une procédure officielle si c'est si grave ?" Il est alors délicat pour le tuteur d'expliquer que le CDE ne partage pas son avis et le désavoue...)
- concrétiser ta place dans l'équipe pédagogique : faire un projet avec un collègue d'une autre discipline avec qui tu partages une classe, par exemple. Cela plaira beaucoup à ton chef, et elle ne pourra pas s'y immiscer, ça lui montrera que tu n'es pas un jouet 100% à sa merci.
D'autres choses me viendront sûrement... Je complèterai.
En tout cas, bon courage !
Ne lâche pas. Mais ne baisse pas la garde non plus.
Incroyable! Je vais donner cette liste à un ami! Merci!
- Longyearbyen's loverNiveau 5
En enlevant les vacances, plus que 5 petits mois à tenir .... Courage !
- mafaldazNiveau 2
C'est désolant.
J'ai vécu ce genre d'expérience il y a dix ans, j'en étais arrivée aux mêmes sentiments de manque de confiance en moi, je n'arrivais plus à construire un cours et je me mettais du coup dans des situations assez compliquées, je ne dormais plus de la nuit...
Il ne faut pas en arriver là.
J'ai été titularisée, certainement pas par le fait de ma tutrice, qui n'a cessée de me critiquer, en classe, pendant la seconde visite de ma formatrice IUFM. Cette dernière a même dû lui demander de se taire... Je me suis jurée de ne plus jamais me faire avoir par ce genre de personne imbus d'elle-même et finalement terrifiée par l'institution.
Cette expérience m'a servi. Je suis tutrice cette année, pas par choix, plutôt pour arranger une collègue qui ne pouvait pas, par concours de circonstance, accepter cette mission cette année. Il n'y avait pas d'autre volontaire dans l'équipe, une autre collègue avait déjà accepté cette fonction pour une autre stagiaire : nous en avons deux, ce qui est assez lourd... Je n'ai pas du tout la prétention de faire les meilleurs cours du monde, je ne détiens pas la vérité universelle (qui pour moi n'existe pas), mais, comme l'a déjà dit quelqu'un avant moi, je pars du principe qu'on doit "foutre la paix" aux stagiaires, les soutenir en cas de besoin, leur donner des conseils sans se montrer définitif ou arbitraire. J'ai de la chance, je m'entends bien avec ma stagiaire, je ne peux pas nier que c'est important, elle se débrouille bien et a déjà de très bons réflexes (plus que moi à la même période). Je m'efforce de faire au mieux, peut-être que je ne réponds pas à toutes ses attentes, mais j'ai réussi à instaurer un rapport de confiance avec elle, et elle n'a pas peur de me parler de difficultés qu'elle rencontre avec certains élèves très durs (elle n'a pas été épargnée par la direction à ce sujet). Je trouve ça essentiel : il faut pouvoir parler à quelqu'un, un stagiaire n'a pas encore suffisamment d'expérience pour pouvoir relativiser certaines situations délicates, ce qui est pourtant nécessaire pour pouvoir les gérer. Il est normal de rencontrer des difficultés dans sa gestion de classe au début, surtout si on n'a pas eu d'expérience en tant que surveillant ou autre auparavant; ça vaut aussi pour la préparation des cours. Le tuteur a été lui aussi stagiaire, ne doit pas l'oublier.
Brandir la menace de l'alerte au bout de deux semaines, c'est pathétique, mais ça ne m'étonne pas du tout. C'est ce qu'on nous a dit de faire lors de la première réunion... Se couvrir en cas de besoin. Et au milieu d'une grosse majorité de profs qui comme moi ne ne disaient rien (j'aurais peut-être dû), il y en avait quelques uns pour se plaindre déjà de l'incompétence de leurs stagiaires et du danger qu'ils représentaient pour les élèves. Je veux bien croire que certaines personnes ne soient pas faites pour ce boulot, mais autant de gens, et si vite catalogués... Je me suis sentie très mal à l'aise. Je suis persuadée que la majorité des tuteurs ne sont pas comme ça, mais que ce sont les carriéristes, les intransigeants, les plus obtus qui l'ouvrent et qui se défoulent. Tu es visiblement tombé sur quelqu'un de ce style, dont la parole a une valeur quasi biblique, puisqu'elle enseigne aussi à l'Espe.
Je suis d'accord avec Fafnir et les autres : officiellement, tout doit toujours bien aller, prends les devants sur ses attentes autant que possible, ça ne peut que jouer en ta faveur et montrer ta motivation. Il n'y a pas qu'une seule façon de faire cours, et ce que tu dis de ton rapport avec les élèves est extrêmement positif. Tente de te focaliser sur ce genre d'expériences. Ta formatrice, tutrice, ou je ne sais quoi, a du pouvoir sur toi, c'est certain, mais ce n'est pas Dieu le père. Construire les cours, ça s'apprend, certes, mais rien n'est véritablement acquis de toute façon, et chaque personnalité enseigne le même cours différemment. Certains acceptent des cours un peu vivants, d'autres veulent de la part de leurs élèves une totale allégeance et désirent entendre les mouches voler. Soit, elle est certainement très douée, mais elle n'a pas à voir en toi un miroir qui lui servirait à conforter encore un peu plus ce sentiment. Je me méfie toujours des gens qui pensent avoir la science infuse. Un an, c'est vite passé. Après, tu ne l'auras plus sur le dos. Je pense même qu'elle a tout intérêt à retourner sa veste pour le rapport final : cela lui permettra de se dire qu'elle a vraiment fait du bon boulot avec toi, que décidément elle est une excellente formatrice, sachant redresser même les cas les plus désespérés (c'est ironique bien sûr). Par contre, parle autour de toi, à des amis, à d'autres stagiaires Espe, si tu t'es suffisamment rapproché de certains. Pour ma part, c'est ce qui m'avait aidée. J'avais vraiment rencontré des collègues supers.
Et pour moi le vouvoiement veut tout dire... On ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est un conseil que certains formateurs nous ont donné pour garder des distances. Personnellement je ne peux pas bosser comme ça, ce n'est bon qu'à créer de la défiance. Je considère les deux stagiaires comme des collègues, donc je les tutoie.
Je ne sais pas si ce message a été utile, en tout cas ne perds pas confiance, tu es impliqué et tu fais visiblement ce travail sérieusement, les élèves te renvoient une image positive, c'est ce qui doit compter le plus pour t'aider à continuer malgré les certitudes et incohérences de ta tutrice.
J'ai vécu ce genre d'expérience il y a dix ans, j'en étais arrivée aux mêmes sentiments de manque de confiance en moi, je n'arrivais plus à construire un cours et je me mettais du coup dans des situations assez compliquées, je ne dormais plus de la nuit...
Il ne faut pas en arriver là.
J'ai été titularisée, certainement pas par le fait de ma tutrice, qui n'a cessée de me critiquer, en classe, pendant la seconde visite de ma formatrice IUFM. Cette dernière a même dû lui demander de se taire... Je me suis jurée de ne plus jamais me faire avoir par ce genre de personne imbus d'elle-même et finalement terrifiée par l'institution.
Cette expérience m'a servi. Je suis tutrice cette année, pas par choix, plutôt pour arranger une collègue qui ne pouvait pas, par concours de circonstance, accepter cette mission cette année. Il n'y avait pas d'autre volontaire dans l'équipe, une autre collègue avait déjà accepté cette fonction pour une autre stagiaire : nous en avons deux, ce qui est assez lourd... Je n'ai pas du tout la prétention de faire les meilleurs cours du monde, je ne détiens pas la vérité universelle (qui pour moi n'existe pas), mais, comme l'a déjà dit quelqu'un avant moi, je pars du principe qu'on doit "foutre la paix" aux stagiaires, les soutenir en cas de besoin, leur donner des conseils sans se montrer définitif ou arbitraire. J'ai de la chance, je m'entends bien avec ma stagiaire, je ne peux pas nier que c'est important, elle se débrouille bien et a déjà de très bons réflexes (plus que moi à la même période). Je m'efforce de faire au mieux, peut-être que je ne réponds pas à toutes ses attentes, mais j'ai réussi à instaurer un rapport de confiance avec elle, et elle n'a pas peur de me parler de difficultés qu'elle rencontre avec certains élèves très durs (elle n'a pas été épargnée par la direction à ce sujet). Je trouve ça essentiel : il faut pouvoir parler à quelqu'un, un stagiaire n'a pas encore suffisamment d'expérience pour pouvoir relativiser certaines situations délicates, ce qui est pourtant nécessaire pour pouvoir les gérer. Il est normal de rencontrer des difficultés dans sa gestion de classe au début, surtout si on n'a pas eu d'expérience en tant que surveillant ou autre auparavant; ça vaut aussi pour la préparation des cours. Le tuteur a été lui aussi stagiaire, ne doit pas l'oublier.
Brandir la menace de l'alerte au bout de deux semaines, c'est pathétique, mais ça ne m'étonne pas du tout. C'est ce qu'on nous a dit de faire lors de la première réunion... Se couvrir en cas de besoin. Et au milieu d'une grosse majorité de profs qui comme moi ne ne disaient rien (j'aurais peut-être dû), il y en avait quelques uns pour se plaindre déjà de l'incompétence de leurs stagiaires et du danger qu'ils représentaient pour les élèves. Je veux bien croire que certaines personnes ne soient pas faites pour ce boulot, mais autant de gens, et si vite catalogués... Je me suis sentie très mal à l'aise. Je suis persuadée que la majorité des tuteurs ne sont pas comme ça, mais que ce sont les carriéristes, les intransigeants, les plus obtus qui l'ouvrent et qui se défoulent. Tu es visiblement tombé sur quelqu'un de ce style, dont la parole a une valeur quasi biblique, puisqu'elle enseigne aussi à l'Espe.
Je suis d'accord avec Fafnir et les autres : officiellement, tout doit toujours bien aller, prends les devants sur ses attentes autant que possible, ça ne peut que jouer en ta faveur et montrer ta motivation. Il n'y a pas qu'une seule façon de faire cours, et ce que tu dis de ton rapport avec les élèves est extrêmement positif. Tente de te focaliser sur ce genre d'expériences. Ta formatrice, tutrice, ou je ne sais quoi, a du pouvoir sur toi, c'est certain, mais ce n'est pas Dieu le père. Construire les cours, ça s'apprend, certes, mais rien n'est véritablement acquis de toute façon, et chaque personnalité enseigne le même cours différemment. Certains acceptent des cours un peu vivants, d'autres veulent de la part de leurs élèves une totale allégeance et désirent entendre les mouches voler. Soit, elle est certainement très douée, mais elle n'a pas à voir en toi un miroir qui lui servirait à conforter encore un peu plus ce sentiment. Je me méfie toujours des gens qui pensent avoir la science infuse. Un an, c'est vite passé. Après, tu ne l'auras plus sur le dos. Je pense même qu'elle a tout intérêt à retourner sa veste pour le rapport final : cela lui permettra de se dire qu'elle a vraiment fait du bon boulot avec toi, que décidément elle est une excellente formatrice, sachant redresser même les cas les plus désespérés (c'est ironique bien sûr). Par contre, parle autour de toi, à des amis, à d'autres stagiaires Espe, si tu t'es suffisamment rapproché de certains. Pour ma part, c'est ce qui m'avait aidée. J'avais vraiment rencontré des collègues supers.
Et pour moi le vouvoiement veut tout dire... On ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est un conseil que certains formateurs nous ont donné pour garder des distances. Personnellement je ne peux pas bosser comme ça, ce n'est bon qu'à créer de la défiance. Je considère les deux stagiaires comme des collègues, donc je les tutoie.
Je ne sais pas si ce message a été utile, en tout cas ne perds pas confiance, tu es impliqué et tu fais visiblement ce travail sérieusement, les élèves te renvoient une image positive, c'est ce qui doit compter le plus pour t'aider à continuer malgré les certitudes et incohérences de ta tutrice.
- InviteeFVénérable
mafaldaz a écrit:Je suis tutrice cette année, (...)
Brandir la menace de l'alerte au bout de deux semaines, c'est pathétique, mais ça ne m'étonne pas du tout. C'est ce qu'on nous a dit de faire lors de la première réunion... Se couvrir en cas de besoin. Et au milieu d'une grosse majorité de profs qui comme moi ne ne disaient rien (j'aurais peut-être dû), il y en avait quelques uns pour se plaindre déjà de l'incompétence de leurs stagiaires et du danger qu'ils représentaient pour les élèves. Je veux bien croire que certaines personnes ne soient pas faites pour ce boulot, mais autant de gens, et si vite catalogués... Je me suis sentie très mal à l'aise. Je suis persuadée que la majorité des tuteurs ne sont pas comme ça, mais que ce sont les carriéristes, les intransigeants, les plus obtus qui l'ouvrent et qui se défoulent. Tu es visiblement tombé sur quelqu'un de ce style, dont la parole a une valeur quasi biblique, puisqu'elle enseigne aussi à l'Espe. (...)
Et pour moi le vouvoiement veut tout dire... On ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est un conseil que certains formateurs nous ont donné pour garder des distances. Personnellement je ne peux pas bosser comme ça, ce n'est bon qu'à créer de la défiance. Je considère les deux stagiaires comme des collègues, donc je les tutoie.
Oui, certains éléments de gestion managériale des profs stagiaires donnés lors de réunions de tuteurs ou dans des documents (livret du conseiller pédagogique etc.) en disent parfois long sur la vision de l'EN de ses nouveaux (ou moins nouveaux parfois) personnels.
Exemple, ce sublime livret de l'Académie de Versailles avec des grilles pour évaluer le prof stagiaire que je vous laisserai apprécier, et précisant par ailleurs, par exemple, p. 22, de ne pas lui laisser une copie du rapport le concernant (!!!!!!) http://www.lettres-histoire.ac-versailles.fr/IMG/pdf/livret_tuteur_lhg_versailles_au_01_10_.pdf
- RoninMonarque
On a récupéré la DRH de France Telecom, y a pas moyen autrement.
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- Louisa LanaNiveau 5
Bonsoir, est-ce que quelqu'un peut partager le livret des tuteurs de l'académie de Créteil, ça m'intéresserait vraiment de savoir ce que l'on demande aux tuteurs de cette académie...
Courage à tous les stagiaires qui se retrouvent confrontés à ces difficultés. Je connais un stagiaire qui, actuellement, vit un cauchemar à cause de sa tutrice. Elle le traite comme un chien. Il est en pleine dépression...
Courage à tous les stagiaires qui se retrouvent confrontés à ces difficultés. Je connais un stagiaire qui, actuellement, vit un cauchemar à cause de sa tutrice. Elle le traite comme un chien. Il est en pleine dépression...
- GuidoluigiNiveau 3
Merci Mafaldaz, ton message me fait du bien et m'aide à comprendre certaines choses, ou plutôt confirme ce que je pensais.
Dans deux jours, j'ai ma visite conseil. Je trouvais étrange que ma tutrice ne m'ait pas demandé de lui envoyer la séance que j'avais prévu de faire. Je la lui ai envoyée aujourd'hui par acquis de conscience et pour savoir si ça lui convenait. Elle m'a répondu ce soir que vu que je n'avais pas pu, malgré ses propositions, dégager du temps pour un travail didactique commun, elle préfère découvrir la séance mardi lors de la visite... Donc je ne sais pas si ça lui va ou pas. Elle me reproche de ne pas faire d'efforts pour trouver du temps afin qu'on puisse travailler ensemble. Or, et elle le sait pertinemment, nos emplois du temps ne le permettent pas. Elle est 2 jours par semaine à l'ESPE, qui se trouve à une heure de route de chez moi et de mon établissement. Lorsqu'elle est au collège, soit j'ai cours, soit je dois filer à l'ESPE pour mes formations, on n'a jamais de moments libres communs pour travailler... Ce n'est donc pas de mon fait si je ne peux pas "dégager de temps pour un travail commun", mais ça ne compte pas pour elle, pire, elle m'en tient pour responsable.
Voilà, je stresse encore plus pour mardi, j'ai l'impression que je vais être lâché dans l'arène et devoir m'en sortir. Je suis démoralisé, ça m'a coupé l'appétit. J'espère que le tuteur universitaire sera d'un autre acabit, qu'il sera plus bienveillant et qu'il saura déceler le peu de positif dans ma pratique.
Demain après-midi, je suis en formation transversale, un syndicaliste assure une permanence à l'ESPE, j'irai lui en parler, même si je sais d'avance ce qu'il me répondra, à savoir qu'il n'y a pas grand-chose à faire, mais au moins mon cas sera connu.
Pour finir sur une note positive : je ne sais pas si j'ai déjà parlé ici des deux élèves qui ne foutaient rien en début d'année et qui perturbaient le cours et qui, depuis quelques semaines, ont radicalement changé d'attitude, ils sont sages et participatifs (alors que le conseil de classe est passé). Ils culminaient auparavant à 5-6 de moyenne, aujourd'hui j'ai corrigé leur copie : 13 pour l'une, 13.5 pour l'autre, je suis super heureux pour eux, heureux de pouvoir leur montrer que le travail paye, je sais que ça va donner envie à d'autres de suivre leurs exemples. Je me répète, si j'avais juste mes élèves, je serais le plus heureux du monde (et pourtant je suis dans un établissement dit difficile).
Dans deux jours, j'ai ma visite conseil. Je trouvais étrange que ma tutrice ne m'ait pas demandé de lui envoyer la séance que j'avais prévu de faire. Je la lui ai envoyée aujourd'hui par acquis de conscience et pour savoir si ça lui convenait. Elle m'a répondu ce soir que vu que je n'avais pas pu, malgré ses propositions, dégager du temps pour un travail didactique commun, elle préfère découvrir la séance mardi lors de la visite... Donc je ne sais pas si ça lui va ou pas. Elle me reproche de ne pas faire d'efforts pour trouver du temps afin qu'on puisse travailler ensemble. Or, et elle le sait pertinemment, nos emplois du temps ne le permettent pas. Elle est 2 jours par semaine à l'ESPE, qui se trouve à une heure de route de chez moi et de mon établissement. Lorsqu'elle est au collège, soit j'ai cours, soit je dois filer à l'ESPE pour mes formations, on n'a jamais de moments libres communs pour travailler... Ce n'est donc pas de mon fait si je ne peux pas "dégager de temps pour un travail commun", mais ça ne compte pas pour elle, pire, elle m'en tient pour responsable.
Voilà, je stresse encore plus pour mardi, j'ai l'impression que je vais être lâché dans l'arène et devoir m'en sortir. Je suis démoralisé, ça m'a coupé l'appétit. J'espère que le tuteur universitaire sera d'un autre acabit, qu'il sera plus bienveillant et qu'il saura déceler le peu de positif dans ma pratique.
Demain après-midi, je suis en formation transversale, un syndicaliste assure une permanence à l'ESPE, j'irai lui en parler, même si je sais d'avance ce qu'il me répondra, à savoir qu'il n'y a pas grand-chose à faire, mais au moins mon cas sera connu.
Pour finir sur une note positive : je ne sais pas si j'ai déjà parlé ici des deux élèves qui ne foutaient rien en début d'année et qui perturbaient le cours et qui, depuis quelques semaines, ont radicalement changé d'attitude, ils sont sages et participatifs (alors que le conseil de classe est passé). Ils culminaient auparavant à 5-6 de moyenne, aujourd'hui j'ai corrigé leur copie : 13 pour l'une, 13.5 pour l'autre, je suis super heureux pour eux, heureux de pouvoir leur montrer que le travail paye, je sais que ça va donner envie à d'autres de suivre leurs exemples. Je me répète, si j'avais juste mes élèves, je serais le plus heureux du monde (et pourtant je suis dans un établissement dit difficile).
- JézabelNiveau 10
Guidoluigi, ta tutrice semble exercer envers toi une forme de harcèlement : te "punir" parce que vos emplois du temps ne concordent pas, moi j'appelle cela de la malveillance et de la méchanceté gratuite. Franchement, ça lui aurait troué le cul de lire ta séance ce soir, et de te dire par retour de mail ce qui va et ce qui ne va pas ?
Reste à savoir ce que dira le formateur Espe, mais j'espère qu'il sera positif. Et toi tu pourras en rajouter en lui racontant pour tes deux zozos qui s'en sortent bien.
Essaie de ne plus penser à ce chefaillon de service (même si c'est dur) et bon courage pour mardi
Reste à savoir ce que dira le formateur Espe, mais j'espère qu'il sera positif. Et toi tu pourras en rajouter en lui racontant pour tes deux zozos qui s'en sortent bien.
Essaie de ne plus penser à ce chefaillon de service (même si c'est dur) et bon courage pour mardi
- mafaldazNiveau 2
Je crois sincèrement que ça se passera bien, mais il faut que tu y ailles un minimum reposé et dispo, pas bouffé par le stress. Les élèves feront le reste, d'après ce que tu dis. Pour l'entretien, défends ta poire : mets en avant ton sérieux, tes préparations toujours faites en avance, ton envie de voir progresser les élèves. Ne fais pas l'erreur de te montrer comme le pauvre vermisseau inculte et incompétent que ta tutrice ne voit sans doute même pas en toi. Je pense sincèrement que pour elle, il s'agit davantage de soigner sa propre image que de pourrir la tienne (enfin, disons que pour l'instant elle n'a pas compris que pourrir ton ego n'améliorait pas son aura). Ton tuteur académique a un autre regard, profites-en pour redorer ton blason. Déjà parce que l'Education Nat a tellement besoin de profs... Elle ne peut pas se permettre de laisser partir quelqu'un qui veut faire sérieusement son boulot et qui visiblement s'en sort déjà pas mal.
Je suis réellement optimiste sur cette séance, si tu dors plus de deux heures et que tu manges bien tes chocapics (sans les vomir), avant d'aller en cours.
Tiens-nous au courant.
Je suis réellement optimiste sur cette séance, si tu dors plus de deux heures et que tu manges bien tes chocapics (sans les vomir), avant d'aller en cours.
Tiens-nous au courant.
- GolouNeoprof expérimenté
Longyearbyen's lover a écrit: Bon nombre de tutrice sont des vieilles taupes aigries ! La mienne était gratinée, aussi !
Opine du chef à tout et attends ta titularisation !
Bon courage.
Je suis tutrice... heureusement je crois que je ne fais pas encore partie des "vieilles taupes aigries!"
_________________
mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- JézabelNiveau 10
Golou a écrit:Longyearbyen's lover a écrit: Bon nombre de tutrice sont des vieilles taupes aigries ! La mienne était gratinée, aussi !
Opine du chef à tout et attends ta titularisation !
Bon courage.
Je suis tutrice... heureusement je crois que je ne fais pas encore partie des "vieilles taupes aigries!"
Oui mais il y a deux sortes de tuteurs :
- ceux qui prennent leur mission à coeur et font des reproches constructifs
- ceux qui sont complètement frustrés et profitent du pouvoir qu'ils ont pour casser du stagiaire
Celui que j'ai cette année compense de très loin la vieille taupe aigrie que j'avais l'an dernier
- GolouNeoprof expérimenté
Lors de notre formation de tuteur, on nous a bien dit que s'il y avait un problème avec le stagiaire ou avec le tuteur, il fallait contacter l'IFPEC.
La formation se résumait en quelques mots: bienveillance, écoute, conseils. Les tuteurs ne sont pas là pour juger mais pour partager avec le stagiaire de leur expérience. Le tuteur n'est pas un modèle à suivre mais doit permettre au stagiaire de prendre du recul sur ce qu'il fait et ainsi juger de ce qu'il doit améliorer, maintenir et poursuivre.
Au bout d'un moment, si tu sens que ce n'est plus vivable, tape au dessus de la tutrice.
La formation se résumait en quelques mots: bienveillance, écoute, conseils. Les tuteurs ne sont pas là pour juger mais pour partager avec le stagiaire de leur expérience. Le tuteur n'est pas un modèle à suivre mais doit permettre au stagiaire de prendre du recul sur ce qu'il fait et ainsi juger de ce qu'il doit améliorer, maintenir et poursuivre.
Au bout d'un moment, si tu sens que ce n'est plus vivable, tape au dessus de la tutrice.
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mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Oui, bon, la bienveillance semble relative lorsqu'on lit ça :
"Si un stagiaire rencontre des difficultés, celles-ci doivent lui être signalées le plus tôt possible et faire l'objet d'une analyse. Cette analyse doit déboucher sur des conseils et un programme d'aide communiqués au stagiaire. En effet, un éventuel avis de non-titularisation ne sera suffisamment étayé que si les responsables de la formation peuvent démontrer qu'ils ont tout mis en oeuvre pour aider le stagiaire à surmonter ses difficultés (tant dans les savoirs disciplinaires que dans la pédagogie et la gestion de la classe)."
Sympa, mon grand parapluie, non ?
Cf le référentiel cité par Fafnir.
"Si un stagiaire rencontre des difficultés, celles-ci doivent lui être signalées le plus tôt possible et faire l'objet d'une analyse. Cette analyse doit déboucher sur des conseils et un programme d'aide communiqués au stagiaire. En effet, un éventuel avis de non-titularisation ne sera suffisamment étayé que si les responsables de la formation peuvent démontrer qu'ils ont tout mis en oeuvre pour aider le stagiaire à surmonter ses difficultés (tant dans les savoirs disciplinaires que dans la pédagogie et la gestion de la classe)."
Sympa, mon grand parapluie, non ?
Cf le référentiel cité par Fafnir.
- GuidoluigiNiveau 3
mafaldaz a écrit:Je crois sincèrement que ça se passera bien, mais il faut que tu y ailles un minimum reposé et dispo, pas bouffé par le stress. Les élèves feront le reste, d'après ce que tu dis. Pour l'entretien, défends ta poire : mets en avant ton sérieux, tes préparations toujours faites en avance, ton envie de voir progresser les élèves. Ne fais pas l'erreur de te montrer comme le pauvre vermisseau inculte et incompétent que ta tutrice ne voit sans doute même pas en toi. Je pense sincèrement que pour elle, il s'agit davantage de soigner sa propre image que de pourrir la tienne (enfin, disons que pour l'instant elle n'a pas compris que pourrir ton ego n'améliorait pas son aura). Ton tuteur académique a un autre regard, profites-en pour redorer ton blason. Déjà parce que l'Education Nat a tellement besoin de profs... Elle ne peut pas se permettre de laisser partir quelqu'un qui veut faire sérieusement son boulot et qui visiblement s'en sort déjà pas mal.
Je suis réellement optimiste sur cette séance, si tu dors plus de deux heures et que tu manges bien tes chocapics (sans les vomir), avant d'aller en cours.
Tiens-nous au courant.
Merci Mafaldaz, je ne m'inquiète pas pour mon état de forme demain, j'ai le luxe de n'avoir aucun problème de sommeil, même quand tout va mal/ Par contre, j'ai plus de chocapics... Là où mon état de forme est incertain, c'est que la visite intervient en dernière heure de la journée, après deux heures de cours toujours un peu pénibles (les joies des cours poméridiens).
Autre inquiétude, la classe qui sera visitée demain a eu son conseil de classe tout à l'heure : ils se sont fait dé-mon-ter. Moi je les aime bien, ça se passe bien avec moi, même les perturbateurs se sont calmés et soit ils ne font absolument rien, soit ils bossent. Donc je n'ai pas vraiment à me plaindre (bon oui, ça bavarde parfois et les bons élèves se prennent pour des surdoués mais dans l'ensemble ça va). Mais je ne sais pas encore ce que c'est de récupérer une classe descendue en flèche la veille en conseil : rébellion ? mise au pas ? remise en question ? profil bas ? Je crois que ça dépend des classes.
Verdict demain soir à la même heure
- GuidoluigiNiveau 3
grandesvacances a écrit:Oui, bon, la bienveillance semble relative lorsqu'on lit ça :
"Si un stagiaire rencontre des difficultés, celles-ci doivent lui être signalées le plus tôt possible et faire l'objet d'une analyse. Cette analyse doit déboucher sur des conseils et un programme d'aide communiqués au stagiaire. En effet, un éventuel avis de non-titularisation ne sera suffisamment étayé que si les responsables de la formation peuvent démontrer qu'ils ont tout mis en oeuvre pour aider le stagiaire à surmonter ses difficultés (tant dans les savoirs disciplinaires que dans la pédagogie et la gestion de la classe)."
Sympa, mon grand parapluie, non ?
Cf le référentiel cité par Fafnir.
C'est rassurant... Maintenant, je comprends mieux la plupart de ses commentaires et de ses mails, ça pue la couverture.
- GuidoluigiNiveau 3
Autre chose, aujourd'hui je suis allé voir un délégué syndical qui assure une permanence à l'ESPE. Je lui ai expliqué mon cas, il m'a dit que le statut de formatrice à l'ESPE de ma tutrice ne jouait pas en ma faveur. Puis il m'a demandé son nom, je lui ai dit "c'est Mme Machin", il a immédiatement lâché un "Ouh *** !", puis il s'est repris "non mais je ne la connais pas, son nom ne me dit rien du tout hein". Trop tard mec, j'ai compris. Apparemment elle est connue des services.
- MarounetteHabitué du forum
Guidoluigi, ne pas surtout pas avec des pensées négatives pour demain.
Mais quel peut être ces dispositifs qui montre que tout a été mis en oeuvre pour aider le stagiaire ?
grandesvacances a écrit:Oui, bon, la bienveillance semble relative lorsqu'on lit ça :
"Si un stagiaire rencontre des difficultés, celles-ci doivent lui être signalées le plus tôt possible et faire l'objet d'une analyse. Cette analyse doit déboucher sur des conseils et un programme d'aide communiqués au stagiaire. En effet, un éventuel avis de non-titularisation ne sera suffisamment étayé que si les responsables de la formation peuvent démontrer qu'ils ont tout mis en oeuvre pour aider le stagiaire à surmonter ses difficultés (tant dans les savoirs disciplinaires que dans la pédagogie et la gestion de la classe)."
Sympa, mon grand parapluie, non ?
Cf le référentiel cité par Fafnir.
Mais quel peut être ces dispositifs qui montre que tout a été mis en oeuvre pour aider le stagiaire ?
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"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- mafaldazNiveau 2
Eh bien, il faut que le tuteur (ou le stagiaire lui-même s'il a un fort potentiel masochiste, ce que l'Educ Nat aime bien) informe le chef d'établissement et l'inspecteur de la discipline. Le tuteur universitaire aussi j'imagine, histoire que tout le monde soit au courant. Un entretien doit avoir lieu avec le stagiaire pour que tout ça soit bien clair, et mettre en place un "programme d'aide dans l'établissement" (ça, c'est le job du chef d'établissement, donc j'imagine que ça peut varier suivant l'endroit), qui doit être discuté avec l'inspecteur. Ce dernier peut décider d'un programme complémentaire "hors établissement" : je suppose qu'il s'agit de formations en plus, pour la gestion de classe ou autre, qui peuvent être assurées par des organismes comme le CAAEE, en plus de l'ESPE. Le tuteur académique continue "l'accompagnement renforcé" du début d'année. Donc il va voir son stagiaire le plus souvent possible.
Normalement, ce n'est qu'une fois que toute cette artillerie a été mise en place, qu'on a bien vu que les difficultés ne s'amélioraient pas, qu'on passe au signalement (le mot laisse rêveur...). Rédactions de rapports par le tuteur académique et le chef d'établissement sur les faits constatés, les dangers encourus par les élèves, le stagiaire,etc. Et ce dernier doit tout signer, le protocole engendre de ses effets pervers...
Au final, c'est l'inspecteur qui décide de la suite à donner. Il doit sûrement visiter le stagiaire et décider du renforcement des mesures d'aides citées plus haut (je sais, c'est vague, mais j'en sais pas plus et je pense que ça doit être un gros flou artistique dans ces cas-là) ou de la mise à pied. Il y quand même beaucoup d'étapes avant d'en arriver là...
En bref : c'est pénible pour tout le monde, c'est long, c'est procédurier et le stagiaire doit se sentir hyper à l'aise d'être autant chouchouté par toutes les hiérarchies qui tournent autour de lui. Je pense donc sincèrement qu'on préfère les voir démissionner d'eux-mêmes. Et visiblement, ça marche! Mais je peux me tromper, d'autres en savent certainement plus que moi et rectifieront au besoin.
C'est pour ça qu'il faut tenir, il y un côté artificiel là-dedans : je crois vraiment que l'immense majorité des stagiaires est validée, qu'en gros, tenir jusqu'au bout fait 99% du job. C'est dur, mais ça peut aussi apprendre à prendre du recul par la suite quand on se retrouve face à ce genre de personnes plus nombreuses qu'on ne le pense.
J'espère aussi qu'on ne te stress pas trop Guidoluigi avec tout ça, ... Comme s'est passé la visite?
Normalement, ce n'est qu'une fois que toute cette artillerie a été mise en place, qu'on a bien vu que les difficultés ne s'amélioraient pas, qu'on passe au signalement (le mot laisse rêveur...). Rédactions de rapports par le tuteur académique et le chef d'établissement sur les faits constatés, les dangers encourus par les élèves, le stagiaire,etc. Et ce dernier doit tout signer, le protocole engendre de ses effets pervers...
Au final, c'est l'inspecteur qui décide de la suite à donner. Il doit sûrement visiter le stagiaire et décider du renforcement des mesures d'aides citées plus haut (je sais, c'est vague, mais j'en sais pas plus et je pense que ça doit être un gros flou artistique dans ces cas-là) ou de la mise à pied. Il y quand même beaucoup d'étapes avant d'en arriver là...
En bref : c'est pénible pour tout le monde, c'est long, c'est procédurier et le stagiaire doit se sentir hyper à l'aise d'être autant chouchouté par toutes les hiérarchies qui tournent autour de lui. Je pense donc sincèrement qu'on préfère les voir démissionner d'eux-mêmes. Et visiblement, ça marche! Mais je peux me tromper, d'autres en savent certainement plus que moi et rectifieront au besoin.
C'est pour ça qu'il faut tenir, il y un côté artificiel là-dedans : je crois vraiment que l'immense majorité des stagiaires est validée, qu'en gros, tenir jusqu'au bout fait 99% du job. C'est dur, mais ça peut aussi apprendre à prendre du recul par la suite quand on se retrouve face à ce genre de personnes plus nombreuses qu'on ne le pense.
J'espère aussi qu'on ne te stress pas trop Guidoluigi avec tout ça, ... Comme s'est passé la visite?
- keroGrand sage
Guidoluigi a écrit:Mais je ne sais pas encore ce que c'est de récupérer une classe descendue en flèche la veille en conseil : rébellion ? mise au pas ? remise en question ? profil bas ? Je crois que ça dépend des classes.
Je n'ai jamais vraiment noté de différence dans l'attitude d'une classe après un conseil de classe. Ni dans le bon sens, ni dans le mauvais.
- mafaldazNiveau 2
Moi non plus. Par contre, le jour même du conseil, j'ai vu des classes bien énervées... A cause du conseil? ça peut jouer, mais j'en doute.
- GuidoluigiNiveau 3
Alors je tiens à rassurer tous ceux qui suivent le feuilleton : la visite du tuteur universitaire s'est (très) bien passée. Il a émis des critiques mais de façon constructive, et du coup ça passe beaucoup mieux, les critiques étant justifiées et dites avec bienveillance, elles sont beaucoup mieux acceptées (les critiques portaient sur le choix de mes docs, trop textuels et pas assez iconographiques, ainsi que sur l'intro du chapitre qui était en inutile).
Puis il a poursuivi avec les points positifs : excellente gestion de classe (il a adoré ma méthode de sanction/rachat), aisance à l'oral (ce que s'est empressée de confirmer ma tutrice "ah oui, il est vraiment très à l'aise face à un public"), et il a ajouté qu'il avait tout de suite vu que les élèves m'aimaient beaucoup, ce qui facilite la gestion de classe. Puis je lui ai exposé mon sujet de mémoire, sujet qu'il a qualifié "d'excellente idée".
Ma tutrice n'a pas beaucoup parlé et lorsqu'elle prenait la parole, c'était pour tenir des propos bienveillants et encourageants
J'attends leur rapport pour voir tout ça à l'écrit mais pour la première fois hier soir, je me senti prof, et plus seulement étudiant
Puis il a poursuivi avec les points positifs : excellente gestion de classe (il a adoré ma méthode de sanction/rachat), aisance à l'oral (ce que s'est empressée de confirmer ma tutrice "ah oui, il est vraiment très à l'aise face à un public"), et il a ajouté qu'il avait tout de suite vu que les élèves m'aimaient beaucoup, ce qui facilite la gestion de classe. Puis je lui ai exposé mon sujet de mémoire, sujet qu'il a qualifié "d'excellente idée".
Ma tutrice n'a pas beaucoup parlé et lorsqu'elle prenait la parole, c'était pour tenir des propos bienveillants et encourageants
J'attends leur rapport pour voir tout ça à l'écrit mais pour la première fois hier soir, je me senti prof, et plus seulement étudiant
- keroGrand sage
Cool !
Après ça, il y a de fortes chances que la tutrice se sente obligée de mettre beaucoup d'eau dans son vin.
Vraiment content pour toi.
Après ça, il y a de fortes chances que la tutrice se sente obligée de mettre beaucoup d'eau dans son vin.
Vraiment content pour toi.
- MalagaModérateur
Très bonne nouvelle !
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
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