Quelles "compétences" exiger en français à la fin de chaque année de collège ?

Bon, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, on va se faire manger à la sauce compétence d'ici très peu de temps.

Moi, au fond, je pense que ça peut bien se passer, si on arrête de nous demander de cocher des tableaux de compétences transversales ineptes : trop de boulot, trop de flou, trop de réunions, etc.

Alors, si on devait choisir deux ou trois "savoir-faire" disciplinaires bien précis à faire acquérir chaque année en cours de français au collège, qui ne demande pas trop de prise de tête à être évalués, que voudriez-vous prendre ?

Par exemple, en 6e, il me semble qu'on peut demander à un élève de rédiger un récit d'une page à peu près correctement orthographié (faudrait définir ce que veut dire "à peu près correctement", c'est vrai).

Naturellement, un savoir-faire exigible en fin d'année doit avoir été travaillé les années précédentes, mais l'élève ne sera pas évalué de manière "officielle" dessus (càd sur les bulletins).

Inventio, dispositio, elocutio.

Revenons-en à des défintions simples.

P.S: je pense qu'on aura des certifications par cycles, et non pas années scolaires.

"Exiger", c'est un mot qui existe encore ?

savoir lire, savoir écrire, savoir écouter quelqu'un d'autre: ce sont des compétences?

PP, je pense justement qu'un programme annuel de savoir-faire exigibles permettrait de s'épargner "l'usine à cases".
En fin de 6e, l'élève sait écrire quelques paragraphes de récit de manière lisible.
En fin de 3e, par exemple, il sait écrire quelques paragraphes pour justifier un propos.

Il faudrait placer entre tout cela : faire le résumé d'une action, expliquer un vers en faisant toute remarques utiles, paraphraser quelques lignes d'un récit, etc.

Deux ou trois items par ans, qu'on doit évaluer de manière rigoureuse et dont on doit rendre compte sur les bulletins.

Je crois que ce découpage est beau sur le papier mais inopérant IRL: les compétences ne s'ajoutent pas en parallèles, à mon sens, elles se combinent et se complètent les unes les autres et se mélagent étroitement.
L'élève qui ne sait lire qu'en déchiffrant aura du mal à commenter et celui qui manque de vocabulaire aura du mal à déchiffrer et celui qui n'a pas été éveillé par la lecture à un minimum d'imagination et de sensibilité ne "sentira" pas ce qu'il y a à commenter: les opérations de l'esprit sont toujours dans la complexité: vouloir décomposer des compétences est un travail à mon sens, comparable à vouloir remplir le tonneau des Danaïdes: c'est comme la lubie d'"apprendre à prendre des notes" aux élèves de seconde: comme si c'était ça le problème...

Maintenant si ce que tu veux dire c'est qu'il faudrait écrire des programmes qui listent les notions obligatoires à savoir (mais à savoir vraiment! pas comme les 6000(?) mots de latin que les élèves sont juste censés connaître en 3e...) en fin de chaque niveau, là je suis d'accord. Ce serait mieux que de lancer "la quête du sens" et "la question de l'homme" à travers les âges....

C'est à peu près ça.

Mais pour ces quelques savoir-faire qu'on évaluerait chaque année, il y aurait tout ceux qu'on travaillerait les années précédentes, afin de préparer leur évaluation les années suivantes, mais aussi afin de rendre possible l'acquisition d'autres savoir-faire.

Par exemple, copier un texte sous la dictée ne doit pas rentrer à mon avis dans cette liste. Mais on ne peut pas se passer de faire faire des dictées si l'on veut que les élèves sachent écrire sans trop de fautes.