- Mezzo voceNiveau 9
kero a écrit:Mezzo voce a écrit:Ce n'était pas une critique de ma part non plus, Kero. Mais je n'en suis pas désolée car ton discours est toujours très intéressant. Je pense que ce que tu as et que je n'ai pas, notamment, est un certain recul lié à une personnalité sûrement plus posée et plus confiante. Mon souci majeur reste la gestion de mes nerfs (j'en veux encore à mes quatrièmes de l'heure de cours de lundi dernier: ça promet pour demain soir).
Oui et non.
Personnalité plus posée, je ne sais pas. Le truc fondamentalement est que je ne supporte pas le désordre (viscéralement, je veux dire, ça me stresse), donc les cours dans le joyeux bordel, c'est pas pour moi.
C'est exactement la même chose de mon côté.
La gestion des nerfs est pour moi aussi un enjeu. J'ai une 5ème avec laquelle ces derniers temps ça dérivait de manière négative. C'est une classe très agitée et en même temps avec de grosses difficultés (quelques gars même complètement allumés). En même temps capable de s'intéresser au cours et alors ils veulent tous participer en même temps. En même temps, ils sont globalement respectueux. Mais agités. Agités. Agités.
Et moi, depuis maintenant environ un mois, je commençait à avoir l'impression de ne plus réussir à les gérer. En fait, j'ai observé un pattern se reproduire sans cesse avec eux. Je les accueille, il y a trop de bordel, je gueule. Ils se calment un instant, mais je suis sur les nerfs. Une fois que j'ai commencé à gueuler, c'est à peu près mort. Du coup, au cours de l'heure, dès que ça repart, les gueulantes reprennent. Difficile de s'en empêcher.
Depuis 3 leçons, j'ai pris sur moi de m'imposer à tout prix de rester calme, de prendre tout le temps qu'il fallait pour tout gérer calmement, d'être dans le recadrage mais pas dans le conflit. Depuis 3 leçons, peu à peu, on recommence à entrer dans une logique de cours qui ressemble à quelque chose. Moi plus posé, eux plus détendus et plus respectueux de mes demandes. Une des clés a été de me dire à un moment donné: on s'en fiche du programme, on prend le temps de gérer le tout calmement sans se presser.
Je me dis régulièrement la même chose pour me calmer (avec mes quatrièmes chiants).
Donc, tout ça pour dire: je suis aussi sujet aux nerfs qui explosent. J'ai même tendance à avoir le sang chaud.
:gratte:
- keroGrand sage
Marounette a écrit:Tout pareil!
J'ai aussi remarqué que si je me mettait "à gueuler" que je n'obtenais le calme qu'un seul instant.
Je pense que le fait de rester calme les destabilise.
Même plus simplement: ça les calme. Ça les aide à sortir de l'agitation qu'ils amènent de la cour de recre. Nous sommes une boussole en classe. Si on est calmes, ils se calmeront, si on est dans l'agitation ils seront dans l'agitation. Le truc, quand nous gueulons face à une situation chaotique, c'est que c'est nous qui nous "calons" sur leur état, au lieu de les amener à se poser.
- CébèsNiveau 5
Brunetti a écrit:décembre a écrit:
Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
Justement, je me demande: ce genre d'élève, faut-il mieux le mettre au fond où il risque de faire des bêtises qui échappent à notre vigilance ou le garder sous notre nez( même si c'est difficile à supporter)
Pour ma part, j'ai essayé les deux avec mon irréductible : je l'ai mis au fond pour ne pas le voir et accessoirement, pour éviter un jour de déraper et de bousiller ma carrière en lui collant une baffe. Maintenant, sur les conseils de la PP, je l'ai mis devant : il est donc collé à mon bureau, et il s'en préoccupe comme de sa première chemise. Je pense même qu'il prend un malin plaisir à m'énerver. Du coup, le seul endroit où il ne me gonfle pas, c'est à la vie scolaire. Je m'en veux même d'imposer ce môme aux AED chaque fois que je le renvoie ou que je le mets en retenue. Ils doivent me détester...
Nouvelle provocation du pénible : me balancer un ballon à la figure devant le collège. Oh, peut-être n'a-t-il pas fait exprès. Mais dans ce cas, les élèves qui on un minimum de respect pour autrui disent "pardon madame", et ne vont pas chercher leur ballon en courant et en se marrant.
Pour ce qui est d'être calme... c'est mon gros soucis. J'aimerais vraiment vraiment vraiment y arriver. Mais voilà, c'est mon problème depuis heu... toujours (genre le CM1). J'ai déjà bien progressé, mais la provocation, ça marche.
Et pour les bavardages... ça bouffe tellement la classe ! Et il y a toujours une bonne excuse "je parlais du papier qu'on m'a donné", "je parlais du cours", "je demandais une cartouche". Normalement, quand un prof est en train de réclamer le silence, on se tait non ? Quelque soit la raison du bavardage. En contrôle, j'enlève des points, ça ne marche pas. Le seul truc qui marche parfois, avec cette classe (l'autre, c'est s'arrêter et la regarder) c'est de leur dire de copier le cours bêtement, le construire, sans réfléchir. Mais je déteste, ça fait punition collective et même s'il y en a, on va dire six qui écoutent et veulent bosser, je ne veux pas les punir eux. Mais que faire ?
D'après mon maître de stage et les formateurs de l'ESPE, la clé, c'est une bonne prep et les mettre au boulot. Mais je passe quatre heures à la faire ma prep, je l'envoie à mon maître de stage, il m'appelle pour me dire comment l'améliorer... donc je pars du principe qu'elle est bonne. Ca prévoit sans cesse de les faire travailler, de leur faire chercher des informations dans le texte, de les faire écrire. L'autre classe le fait. Celle-là, ben c'est simple, ceux qui ne veulent pas le faire ne le font pas, même si je passe dans les rangs pour dire individuellement à chacun "au travail".
- RendashBon génie
Cébès a écrit:
D'après mon maître de stage et les formateurs de l'ESPE, la clé, c'est une bonne prep et les mettre au boulot.
Ben voyons Je serais curieux de voir comment ils géreraient certains cas soc' qu'on se coltine parfois dans les classes, tiens.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- keroGrand sage
Cébès a écrit:D'après mon maître de stage et les formateurs de l'ESPE, la clé, c'est une bonne prep et les mettre au boulot.
Ce sont des incompétents.
Une bonne préparation ne fait que 50% du boulot. L'autre 50%, c'est une bonne gestion de classe.
- CébèsNiveau 5
Oui, c'est bien ce que je me suis dit. Donc maintenant, il parait que les preps, ça va, que je dois bosser ma gestion de classe (ah? je savais pas). Alors la vision globale, je l'ai, je les vois.
Je prends leurs carnets en début d'heure, mais j'ai plusieurs "j'ai pas mon carnet" en début de cours. Ce serait trois élèves, je me contenterais de dire "pas de carnet, vous n'entrez pas", mais là, c'est plutôt 6-7. Comment je fais, je descends à chaque fois enquiquiner les surveillants pour coller les élèves qui ne l'ont pas ? C'est ça qui me gène, comme faire des rapports et emmerder la CPE, qui a d'autres problèmes.
Je prends leurs carnets en début d'heure, mais j'ai plusieurs "j'ai pas mon carnet" en début de cours. Ce serait trois élèves, je me contenterais de dire "pas de carnet, vous n'entrez pas", mais là, c'est plutôt 6-7. Comment je fais, je descends à chaque fois enquiquiner les surveillants pour coller les élèves qui ne l'ont pas ? C'est ça qui me gène, comme faire des rapports et emmerder la CPE, qui a d'autres problèmes.
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La peste soit de Renart ! La male passion le torde !
- RendashBon génie
Cébès a écrit:Oui, c'est bien ce que je me suis dit. Donc maintenant, il parait que les preps, ça va, que je dois bosser ma gestion de classe (ah? je savais pas). Alors la vision globale, je l'ai, je les vois.
Je prends leurs carnets en début d'heure, mais j'ai plusieurs "j'ai pas mon carnet" en début de cours. Ce serait trois élèves, je me contenterais de dire "pas de carnet, vous n'entrez pas", mais là, c'est plutôt 6-7. Comment je fais, je descends à chaque fois enquiquiner les surveillants pour coller les élèves qui ne l'ont pas ? C'est ça qui me gène, comme faire des rapports et emmerder la CPE, qui a d'autres problèmes.
Dans ces cas-là, je fais ProNote => Défaut de carnet. Trois défauts de carnet = une heure de colle par la VS (ce que je trouve déjà faible =/). Le dernier qui a prétendu ne pas avoir son carnet l'a miraculeusement retrouvé au fond de son sac lorsqu'il a vu qu'en plus de ce que j'allais lui refiler comme punition, il allait écoper d'heures de colle par la vie sco' *sifflote*
Je fais la même chose si le carnet n'est pas sur la table, ça évite d'avoir à le réclamer en cas de besoin. Ils ont vite pris le pli
Si la vie sco' ne gère pas ça chez toi, ben, tu le fais toi-même : leur donner le choix, carnet ou colle + punition
Quant à enquiquiner la CPE, c'est son boulot, quand même, faut pas exagérer.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CébèsNiveau 5
Certes, c'est son boulot, mais elle a d'autres élèves pénibles à gérer dans d'autres classes (des pires: attouchements sexuels et bagarres).
Je mets aussi défaut de carnet, mais très honnêtement, je pense que les élèves s'en moquent. Je vais toujours crescendo dans les punitions: je mets un mot, ça proteste/continue/ dit que ça s'en fout, je mets une colle, ça s'en fout toujours, deux (pour mon chiantissime, je suis montée à 8)... Certains s'en moquent. D'autant qu'il y a des heures de colle non faites, tout connement.
Je mets aussi défaut de carnet, mais très honnêtement, je pense que les élèves s'en moquent. Je vais toujours crescendo dans les punitions: je mets un mot, ça proteste/continue/ dit que ça s'en fout, je mets une colle, ça s'en fout toujours, deux (pour mon chiantissime, je suis montée à 8)... Certains s'en moquent. D'autant qu'il y a des heures de colle non faites, tout connement.
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- RendashBon génie
Ben, une fois que les pervers et les violents auront été virés, elle aura le temps de s'occuper des brise-gonades normaux
Pourquoi certaines heures de colle ne sont pas faites?
Tu as essayé d'appeler les parents?
Pourquoi certaines heures de colle ne sont pas faites?
Tu as essayé d'appeler les parents?
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- CébèsNiveau 5
C'est vrai que je ne suis pas à l'aise avec le fait de contacter les parents. Pour le roi des chiants, ça ne répond pas, de toutes façons, les parents sont contre nous.
Ca a marché avec certains, c'est vrai.
Pour les heures de colle non faites, les élèves sont ingénieux : ils sont malades la demi journée où ils sont collés, si c'est le matin, le réveil ne sonne pas bien entendu.
Ca a marché avec certains, c'est vrai.
Pour les heures de colle non faites, les élèves sont ingénieux : ils sont malades la demi journée où ils sont collés, si c'est le matin, le réveil ne sonne pas bien entendu.
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- RendashBon génie
Et il se passe quoi dans ces cas-là? Les heures sont doublées? Les heures dues sont faites, et c'est tout? Ou ça passe crème, et ils ne font pas du tout leurs heures?
Sinon, tu as éventuellement la possibilité de les coller pendant les heures de cours. Par exemple, le jour où ils finissent à 15h30, paf! pas le droit de sortir, et colle jusqu'à 16h30. Non?
Sinon, tu as éventuellement la possibilité de les coller pendant les heures de cours. Par exemple, le jour où ils finissent à 15h30, paf! pas le droit de sortir, et colle jusqu'à 16h30. Non?
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- CébèsNiveau 5
Ça passe crème...
Ai-je omis de dire que mon roi des chiants veut faire de longues études (avec sa moyenne de 3/20) ?
Quand je dis que les appels et rencontres avec parents ont marché... c'est dans l'autre classe.
Pour les élèves de ma classe d'affreux, il faut croire que la réunion parents-professeurs ne sert qu'aux élèves adorables. Sans doute le plaisir d'entendre que son enfant est vraiment top. Certes, j'ai plaisir à le dire aussi.
Pour les coller pendant mes heures de cours : je ne peux pas, je ne fais pas assez d'heures. Et même si j'aime mon travail, ce n'est pas au point de faire des heures supplémentaires bénévoles pour surveiller les heures de colle des élèves qui m'empoisonnent.
Le problème des colles non faites touche l'ensemble des professeur.
Ai-je omis de dire que mon roi des chiants veut faire de longues études (avec sa moyenne de 3/20) ?
Quand je dis que les appels et rencontres avec parents ont marché... c'est dans l'autre classe.
Pour les élèves de ma classe d'affreux, il faut croire que la réunion parents-professeurs ne sert qu'aux élèves adorables. Sans doute le plaisir d'entendre que son enfant est vraiment top. Certes, j'ai plaisir à le dire aussi.
Pour les coller pendant mes heures de cours : je ne peux pas, je ne fais pas assez d'heures. Et même si j'aime mon travail, ce n'est pas au point de faire des heures supplémentaires bénévoles pour surveiller les heures de colle des élèves qui m'empoisonnent.
Le problème des colles non faites touche l'ensemble des professeur.
- RendashBon génie
Si tout le monde est touché, je ne comprends pas une chose : pourquoi, dans ce cas, les profs ne se serrent-ils pas les coudes, en accueillant par exemple les collés des autres, et en refilant leurs propres collés aux collègues?
Parce que quand je dis "les coller sur les heures de cours", bien évidemment ça ne veut pas dire te faire faire des heures supp' gratuites, hein
En tout cas, il y a clairement un truc qui déconne au niveau de la vie scolaire, ou de la direction. Tu m'étonnes, après ça, qu'ils n'en aient rien à secouer des punitions, puisqu'ils peuvent ne pas les faire en toute impunité -_-'
Que ça ne t'empêche pas, bien au contraire, de multiplier les rapports. Du factuel, pour avoir du biscuit le jour où tu auras une ouverture. Si la CPE est dépassée, à elle de peser avec vous pour faire bouger les choses, aussi.
Parce que quand je dis "les coller sur les heures de cours", bien évidemment ça ne veut pas dire te faire faire des heures supp' gratuites, hein
En tout cas, il y a clairement un truc qui déconne au niveau de la vie scolaire, ou de la direction. Tu m'étonnes, après ça, qu'ils n'en aient rien à secouer des punitions, puisqu'ils peuvent ne pas les faire en toute impunité -_-'
Que ça ne t'empêche pas, bien au contraire, de multiplier les rapports. Du factuel, pour avoir du biscuit le jour où tu auras une ouverture. Si la CPE est dépassée, à elle de peser avec vous pour faire bouger les choses, aussi.
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- CébèsNiveau 5
Nous avons fait une réunion avec l'ensemble de l'équipe, dont un AED, la CPE, la principale et le principal adjoint pour évoquer le problème, mais ce n'est pas le seul.
Du coup, il vaut mieux que je conserve les carnets pour appeler à l'aide mes collègues pour les colles, ce qu'en effet, je ne faisais pas.
Le truc, c'est que j'ai peur, en multipliant les rapports, que lorsqu’il y aura un réel problème, la lassitude fasse que le rapport ne soit pas lu parce que "encore cette casse pied qui fait un rapport pour un refus d'enlever sa doudoune".
Merci pour les conseils en tout cas, je vais voir si ça marche. Bon, conseil de classe demain de la classe pénible... A voir si ça va les calmer.
Du coup, il vaut mieux que je conserve les carnets pour appeler à l'aide mes collègues pour les colles, ce qu'en effet, je ne faisais pas.
Le truc, c'est que j'ai peur, en multipliant les rapports, que lorsqu’il y aura un réel problème, la lassitude fasse que le rapport ne soit pas lu parce que "encore cette casse pied qui fait un rapport pour un refus d'enlever sa doudoune".
Merci pour les conseils en tout cas, je vais voir si ça marche. Bon, conseil de classe demain de la classe pénible... A voir si ça va les calmer.
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- RendashBon génie
Un refus d'enlever la doudoune n'est pas anodin, à mon avis. C'est aussi un manque de respect, et ça commence par là. Enfin, à mon avis, en tout cas.
Et si tu avais la possibilité de sévir autrement, tu le ferais, mais là, clairement, ça n'a pas l'air d'être le cas, d'où le rapport ^^.
Et si tu avais la possibilité de sévir autrement, tu le ferais, mais là, clairement, ça n'a pas l'air d'être le cas, d'où le rapport ^^.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CébèsNiveau 5
Oui, c'est vrai, d'autant que si je veux avoir matière à écrire, il suffit que je lui demande d'enlever cette doudoune, et je suis presque sûre d'avoir de l'insolence en retour (c'est vicieux).
Après conseil de classe, mon péniblissime a les avertissements de conduite et de travail. Un autre, qui est aussi dans son sillage, comme il est moins casse pieds qu'avant et qu'il n'a été exclu que deux fois de mon cours, la CPE s'est opposée aux avertissements. Je crois donc que je vais arrêter de culpabiliser pour les rapports et exclusions de cours.
Après conseil de classe, mon péniblissime a les avertissements de conduite et de travail. Un autre, qui est aussi dans son sillage, comme il est moins casse pieds qu'avant et qu'il n'a été exclu que deux fois de mon cours, la CPE s'est opposée aux avertissements. Je crois donc que je vais arrêter de culpabiliser pour les rapports et exclusions de cours.
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- Nino2407Niveau 3
Oui tu as raison pour les rapports, c'est fatiguant car ça prend du temps mais au moins ça fait "des preuves" pour justifier la demande d'avertissement au Travail et comportement.
Perso je suis PLP (prof d'atelier) donc les classes difficiles je connais.
J'ai pas spécialement de technique pour les tenir surtout que je ne suis pas un "gueulard" comme certains collègues, mais en général ce que j'ai remarqué qui marche c'est de s’intéresser à eux!
Je le fais naturellement, car en tant que prof d'atelier on a le temps et c'est forcément un sujet qui est abordé ne serait qu'en début d'année pour connaitre leurs objectifs professionnels.
Mais c'est tout à fait possible de le faire pour des profs de français, Math, langue, etc...
Pour faire des devis ils auront besoin de savoir s'exprimer aussi bien pour le rédiger que l'expliquer au client.
Ils auront besoin des Maths pour calculer de l'anglais (voir de l'allemand) pour les docs techniques qui ne sont pas toujours en français.
Etc...
Toi en collège tu peux peut etre te servir de leurs ambitions (s'ils en ont??)
Perso je suis PLP (prof d'atelier) donc les classes difficiles je connais.
J'ai pas spécialement de technique pour les tenir surtout que je ne suis pas un "gueulard" comme certains collègues, mais en général ce que j'ai remarqué qui marche c'est de s’intéresser à eux!
Je le fais naturellement, car en tant que prof d'atelier on a le temps et c'est forcément un sujet qui est abordé ne serait qu'en début d'année pour connaitre leurs objectifs professionnels.
Mais c'est tout à fait possible de le faire pour des profs de français, Math, langue, etc...
Pour faire des devis ils auront besoin de savoir s'exprimer aussi bien pour le rédiger que l'expliquer au client.
Ils auront besoin des Maths pour calculer de l'anglais (voir de l'allemand) pour les docs techniques qui ne sont pas toujours en français.
Etc...
Toi en collège tu peux peut etre te servir de leurs ambitions (s'ils en ont??)
- keroGrand sage
Nino2407 a écrit:ce que j'ai remarqué qui marche c'est de s’intéresser à eux!
Ça a son utilité en effet. Dépasser le cadre froid du rapport élève/professeur permet de dépasser beaucoup de blocages.
Ce que je tente de faire, moi, c'est de discuter de temps en temps de choses anodines, ici et là. Lorsque je les récupère dans la cour, en montant les escaliers, ou parfois même en classe. Faire comprendre qu'on considère les élèves dans leur existences règle beaucoup de problèmes. Cela d'autant plus que beaucoup de comportements déviants sont des appels à l'aide.
- CébèsNiveau 5
Oui, mais je ne sais pas trop comment faire... Pour moi, quand je circule et regarde leur travail, les aide, je m'intéresse à eux. Quand je demande à une élève qui était malade si elle va mieux, je m'intéresse à elle. Quand un élève se met à pleurer et que je demande ce qui se passe, aussi. Mais je n'ai pas toujours l'occasion, je la saisis quand je la vois. Et je dis toujours bonjour aux élèves que je croise dans la cours, je suis toujours là pour répondre à des questions, même par mail... Ceux qui me demandent de l'attention ne me causent pas de problèmes. Pour le suprême pénible, je ne sais pas comment m'intéresser à lui.
_________________
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- keroGrand sage
Cébès a écrit:Oui, mais je ne sais pas trop comment faire... Pour moi, quand je circule et regarde leur travail, les aide, je m'intéresse à eux. Quand je demande à une élève qui était malade si elle va mieux, je m'intéresse à elle. Quand un élève se met à pleurer et que je demande ce qui se passe, aussi. Mais je n'ai pas toujours l'occasion, je la saisis quand je la vois. Et je dis toujours bonjour aux élèves que je croise dans la cours, je suis toujours là pour répondre à des questions, même par mail... Ceux qui me demandent de l'attention ne me causent pas de problèmes. Pour le suprême pénible, je ne sais pas comment m'intéresser à lui.
Oui évidemment s'agit pas de passer son temps à parler et discuter de tout et rien. Moi comme toi, en général je saisis les occasions et je m'en contente.
Sinon, quelque chose que je fais parfois pour les élèves très difficiles, c'est un vrai entretien à deux. J'ai vu souvent des élèves se calmer de la sorte et devenir plus volontaires. Sans que cela résolve tout, ça permet parfois de sortir d'une situation conflictuelle. Je procède selon les étapes suivantes:
- première étape de mise en condition: je prends l'élève dans ma salle, il s'asseoit devant moi. Je ne dis rien, je le regarde, j'attends qu'il se sente mal à l'aise (faut qu'il comprenne qu'il n'a pas envie de se retaper un entretien de la sorte). Ensuite, je lui demande des explications - sans rien dire de plus. J'attends encore une minute sans rien dire. (là, il se sent vraiment mal à l'aise).
- finalement, je commence la vraie conversation en discutant de son comportement. Je lui demande de me dire ce qui, à mon avis, me pose problème dans son attitude (faire prendre conscience). Ensuite, je reprends ces points et j'explicite, de manière parfaitement claire, ce qui me pose problème. Aussi étonnant que ça puisse paraître, certains élèves n'ont pas toujours totalement conscience des problèmes existants. Je termine cette partie de discussion en expliquant que les sanctions pour ces comportements seront désormais bien plus systématiques.
- je continue sur une petite discussion à propos de la situation scolaire de l'élève. Le faire est fondamental, puisque notre légitimé pour demander un comportement correct repose sur notre position de professeurs. Si on ne parle pas de la situation scolaire, on sous-entend qu'on veut juste qu'il nous foute la paix. Si on parle de sa situation scolaire, on sous-entend que son comportement nous pose problème principalement dans la mesure où il compromet sa progression. Ne pas oublier que beaucoup de comportements déviants sont des appels à l'aide. C'est alors l'occasion de parler de ses résultats, de mettre en avant les moments où on l'a vu bosser sérieusement, et ainsi de suite.
- parfois, à cette étape, j'en profite pour parler un peu de leur situation personnelle. Peuvent-ils travailler dans des conditions correctes ? Tout se passe bien en famille ? Des problèmes ? Peu importe ce qu'ils répondent/qu'ils donnent des détails. L'important est qu'ils sentent qu'on en tient compte. Et par ailleurs, je vois mal comment parfois on pourrait en faire abstraction. Dans mon collège, j'ai des situations sociales délirantes (des gosses qui vivent dans une chambre à 5 avec leur famille...). Cette étape peut aussi être un bon moment pour parler de leur projet de l'avenir. Souvent à ce stade, j'explique qu'avoir une bonne scolarité, c'est d'abord un moyen de ne se fermer aucune porte. Je n'hésite pas à parler de ma propre expérience ou d'autres élèves.
- je termine par une profession de confiance. "Je te fais confiance pour reprendre en main la situation. Je suis sûr que tu peux le faire. Mais il faut que toi, tu le veuilles." Faire profession de confiance est une manière de faire comprendre qu'on ne le considère pas seulement comme un boulet (ce que beaucoup d'entre eux pensent intimement). L'enjeu est d'encourager quelqu'un qui se sent déjà profondément bloqué dans une situation de décrochage scolaire. C'est important.
Ce genre de petite discussion prend une vingtaine de minutes. L'expérience me montre que c'est un investissement qui vaut souvent le coup. Au passage, je fonctionne sur une progression assez similaire lorsque je participe à des commissions éducatives ou parfois, l'an dernier, lorsqu'on a recadré des élèves en petit comité (moi, CPE, CDE, l'élève).
- CébèsNiveau 5
kero a écrit:
Ne pas oublier que beaucoup de comportements déviants sont des appels à l'aide. C'est alors l'occasion de parler de ses résultats, de mettre en avant les moments où on l'a vu bosser sérieusement, et ainsi de suite.
Je suis bien d'accord, un élève pénible est un élève qui souffre, qui veut être aidé. C'est sûr. En même temps, je ne suis ni psy ni assistante sociale.
C'est sûr qu'un entretient peut aider, je vais essayer. Le problème, c'est que cet élève m'est tellement insupportable que je vais devoir vraiment vraiment vraiment prendre sur moi pour le faire cet entretien. La semaine prochaine, il est sous surveillance et si ça ne va pas mieux, il aura une fiche de suivi, il est menacé de conseil éducatif.
J'espère que je vais arriver à mener cet entretien. D'après cet élève, je lui en veux, je le hais, quoi qu'il fasse, ça ne changera rien, je suis méchante. Mais il ne lui est pas passé par le cerveau que s'il se comportait bien, il ne serait pas puni et que quand on démarre l'année en demandant "vous êtes une définitive ? " à l’enseignante, forcément, tout de suite, on donne une très mauvaise image surtout si on passe ensuite tous les cours à jouer.
- keroGrand sage
Cébès a écrit:kero a écrit:
Ne pas oublier que beaucoup de comportements déviants sont des appels à l'aide. C'est alors l'occasion de parler de ses résultats, de mettre en avant les moments où on l'a vu bosser sérieusement, et ainsi de suite.
Je suis bien d'accord, un élève pénible est un élève qui souffre, qui veut être aidé. C'est sûr. En même temps, je ne suis ni psy ni assistante sociale.
La question n'est pas d'être psy ou assistant social, mais en tant que professeurs, nous faisons un travail où la dimension relationnelle est présente et importante. Même si beaucoup ici ne veulent pas entendre parler de cette dimension relationnelle - alors que c'est précisément un des aspects qui donnent de la valeur à notre métier (sinon, autant leur faire des MOOC).
À partir de là, on ne peut pas l'exercer sans en tenir compte. En tout cas, on ne peut pas dans les contextes où les problèmes des élèves sont tels qu'ils compromettent la tenue du cours. On n'a pas vraiment le choix, en fait. Lorsque je fais un recadrage d'un élève impossible, je le fais aussi - voire surtout - pour avoir la paix et pouvoir enseigner correctement à ceux qui sont dans le coup.
- MarounetteHabitué du forum
Merci Kéro pour ta conception de la vision d'un entretien avec un élève !
Cela m'éclaire un peu plus sur ce qu'on peut demander à un élève.
Cela m'éclaire un peu plus sur ce qu'on peut demander à un élève.
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"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- ValivalouNiveau 6
Merci Kéro; je pense prendre rdv pour un entretien avec un élève!
Sinon, ce matin, j'ai vu le CDE qui a trouvé inadmissibles les propos de mes deux élèves pénibles. Il va organiser des rencontres avec famille - PP - CDE la semaine prochaine afin de remettre les choses au clair concernant le respect dû aux professeurs.
Par contre, j'ai un élève dans une autre classe qui se révèle perturbateur par moments (ce matin, je l'ai eu en cours, il a été parfait alors qu'hier, il a tout fait pour mettre le bazar en cours et s'est retrouvé en vie sco). Un petit entretien permettrait peut-être de comprendre pourquoi il a besoin d'attirer l'attention d'autrui jusqu'à en devenir insupportable par moments...
Sinon, ce matin, j'ai vu le CDE qui a trouvé inadmissibles les propos de mes deux élèves pénibles. Il va organiser des rencontres avec famille - PP - CDE la semaine prochaine afin de remettre les choses au clair concernant le respect dû aux professeurs.
Par contre, j'ai un élève dans une autre classe qui se révèle perturbateur par moments (ce matin, je l'ai eu en cours, il a été parfait alors qu'hier, il a tout fait pour mettre le bazar en cours et s'est retrouvé en vie sco). Un petit entretien permettrait peut-être de comprendre pourquoi il a besoin d'attirer l'attention d'autrui jusqu'à en devenir insupportable par moments...
- keroGrand sage
Valivalou a écrit:Par contre, j'ai un élève dans une autre classe qui se révèle perturbateur par moments (ce matin, je l'ai eu en cours, il a été parfait alors qu'hier, il a tout fait pour mettre le bazar en cours et s'est retrouvé en vie sco). Un petit entretien permettrait peut-être de comprendre pourquoi il a besoin d'attirer l'attention d'autrui jusqu'à en devenir insupportable par moments...
Les perturbateurs, je les mets un moment dans le couloir, sur une chaise, dos au mur, pendant une dizaine de minutes, lui demandant de se calmer et réfléchir au pourquoi il est là. À répéter autant de fois que nécessaire. S'il continue à faire le con, c'est exclusion pour de bon. Ça permet d'avoir un sas entre la sanction légère (punition, parfois sans effet) et l'exclusion de cours.
En revanche, j'autorise toujours l'élève à revenir lorsqu'ils écrivent la trace écrite.
- ValivalouNiveau 6
Bonne idée, la chaise!!! Cela m'est arrivé de le mettre dehors 5mn, mais la chaise permettrait de lui permettre de se poser.
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