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- Mezzo voceNiveau 9
Il y en a un qui se passe la langue contre la joue en H-géo dès qu'il entend certains mots. Pas encore vu. Mais suite à
- Spoiler:
- nuagesGrand sage
Nous lisons à voix haute des scènes du Bourgeois gentilhomme en seconde et je suis désespérée par la fréquence de l'imparfait du subjonctif du verbe savoir car c'est là que mes élèves voient le comique de Molière
- JacqGuide spirituel
Régulièrement c'est le verbe jouir qui les fait rire puisque pour eux il ne s'applique dans une seule situation.
Je les qualifie d'obsédés ou de pervers sexuels, ils se marrent, et ils se taisent.
Je les qualifie d'obsédés ou de pervers sexuels, ils se marrent, et ils se taisent.
- Mezzo voceNiveau 9
Jacq, ma PA dirait que tu leur parles mal, à ces choupinous.
- JacqGuide spirituel
Mezzo voce a écrit:Jacq, ma PA dirait que tu leur parles mal, à ces choupinous.
Meuh non.
- Mezzo voceNiveau 9
Si, si, mais ma PA est la grande amie des élèves.
- zeprofGrand sage
Jacq a écrit:Régulièrement c'est le verbe jouir qui les fait rire puisque pour eux il ne s'applique dans une seule situation.
Je les qualifie d'obsédés ou de pervers sexuels, ils se marrent, et ils se taisent.
et imaginez l'expression "gorge profonde" dans un texte traduit de Tolkien, dans une classe de 1e bac pro à 85 % masculine ils ont ricané au moins 10 minutes
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- SoheneNiveau 9
Stered a écrit:J'ai eu une classe de 3e comme ça, avec un bon groupe complètement obsédé. Du coup, je leur ai dit que si le sujet les intéressait autant, on allait en parler puisqu'après tout le sexe est un thème commun en littérature. Mais en parler comme il se doit, pas avec des mots niveau maternelle.
Nous avons donc fait une explication poussée de "Parfum exotique" de Baudelaire, et chaque glousseur a dû me mettre les mots précis sur ce dont il était question. Pas "zizi", ni ce type de termes puérils.
Ils faisaient moins les malins soudain et bizarrement le simple de fait de devoir prononcer "éjaculation" pendant que je restais de marbre les a tellement gênés que j'ai eu la paix par la suite.
Parce que ricaner, ils adorent, mais aborder le sujet de façon clinique, beaucoup moins.
Hyper classe
En général je les casse aussi avec une réflexion du genre "quand tu auras terminé ta crise d'ado et que tu n'auras plus de problèmes d'hormones, on pourra traiter ce sujet comme des adultes", en lycée où ils se rapprochent de la majorité, ils n'aiment pas être traités comme des ados, ça marche bien. Mais j'ajoue qu'en 4e, ça doit être plus galère. Je pense que la solution de Stered est la meilleure. (Et ça peut bien s' appliquer à l'HG aussi ^^)
- clemsEsprit éclairé
Cours de grammaire en 3e, je simplifie pas mal, et je dis donc " le "que" introduit la subordonnée"....... ça n'a pas loupé.... " madame, comment on peut introduire avec un "que"? On introduit avec une queue non? " ah, ah ah.....
- Mezzo voceNiveau 9
clems a écrit:Cours de grammaire en 3e, je simplifie pas mal, et je dis donc " le "que" introduit la subordonnée"....... ça n'a pas loupé.... " madame, comment on peut introduire avec un "que"? On introduit avec une queue non? " ah, ah ah.....
J'aurais révisé avec eux la notion d'homonymie.
- CelebornEsprit sacré
Stered a écrit:J'ai eu une classe de 3e comme ça, avec un bon groupe complètement obsédé. Du coup, je leur ai dit que si le sujet les intéressait autant, on allait en parler puisqu'après tout le sexe est un thème commun en littérature. Mais en parler comme il se doit, pas avec des mots niveau maternelle.
Nous avons donc fait une explication poussée de "Parfum exotique" de Baudelaire, et chaque glousseur a dû me mettre les mots précis sur ce dont il était question. Pas "zizi", ni ce type de termes puérils.
Ils faisaient moins les malins soudain et bizarrement le simple de fait de devoir prononcer "éjaculation" pendant que je restais de marbre les a tellement gênés que j'ai eu la paix par la suite.
Parce que ricaner, ils adorent, mais aborder le sujet de façon clinique, beaucoup moins.
Ça me semble une excellente stratégie. « Vous voulez en parler ? On va en parler ! »
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- cariboucGuide spirituel
Moi, je fais comme Stered... en général, ça les calme de voir que le prof en parle ouvertement, sans complexe alors qu'eux n'osent pas dire les mots
Si vous punissez, grondez, ils pensent vous avoir mis mal à l'aise et donc avoir atteint leur but.
Si vous punissez, grondez, ils pensent vous avoir mis mal à l'aise et donc avoir atteint leur but.
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ça les calme plutôt !Celeborn a écrit:Ça me semble une excellente stratégie. « Vous voulez en parler ? On va en parler ! »
C'est aussi une excellente occasion d'apprendre du vocabulaire : ils savent ensuite dire autre chose que "bite", chatte", etc.
Avec des collègues formés, nous faisions des heures sur la sexualité avec les 2des.
Les élèves pouvaient poser des questions par écrit et anonymement. Une fille (sans doute) avait demandé « si l'on devait faire les trois trous la première fois ».
Voir par exemple des affiches avec deux garçons se tenant la main, ça faisait « émerger des représentations » comme y disaient à l'IUFM.
Bref, ne pas éviter le sujet.
- ErgoDevin
Exactement !
Comme cet élève l'an dernier qui voulait voir comment j'allais réagir en accompagnement éducatif et qui me demande, avec un petit sourire: "madame, c'est quoi une porte branlante ?"
Et là, il pouffe de rire. Je lui ai répondu très sérieusement avec la définition du mot en le répétant le plus de fois possible avec des exemples, tout en ajoutant que s'il ne comprenait pas mon explication, il pourrait toujours demander des précisions à sa mère. Ca a coupé net son fou rire.
Comme cet élève l'an dernier qui voulait voir comment j'allais réagir en accompagnement éducatif et qui me demande, avec un petit sourire: "madame, c'est quoi une porte branlante ?"
Et là, il pouffe de rire. Je lui ai répondu très sérieusement avec la définition du mot en le répétant le plus de fois possible avec des exemples, tout en ajoutant que s'il ne comprenait pas mon explication, il pourrait toujours demander des précisions à sa mère. Ca a coupé net son fou rire.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- cléliaFidèle du forum
Saperlipopette, je viens de voir une faute dans vos citations : "qui un jour m'avait agacée"
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- MalagaModérateur
Tess. a écrit:clélia a écrit:A la première remarque de ce genre, je prends un air très désabusé et je casse ("Oui, kevinou, tes hormones te travaillent et tout ce qui te fait penser au sexe te met très mal à l'aise mais un jour, tu contrôleras tout ça. En attendant, tu es prié de garder tes remarques pour toi sous peine de punition immédiate") L'essentiel est le ton employé : n'être ni choqué, ni complice, ni odieux non plus mais très factuel.
(A un élève qui un jour m'avait agacé avec ses allusions, j'ai dit un jour : "Tu sais, le sexe, c'est comme les frites mc cain, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en consomment le moins!" Les autres ont ri et je ne l'ai plus entendu.)
Je suis complètement d'accord. J'ai le même problème (mais moins grave que ta classe quand même, je pense, Mezzo Voce), généralement je ne cherche pas à éviter les mots "connotés": hier, je leur faisais étudier un extrait des Misérables, il y avait l'expression "elle lui baisa les mains" (ou les genoux, je ne sais plus), les élèves ont ri niaisement, j'ai tout de suite coupé court en leur disant de manière très neutre "Bravo, c'est intelligent de rire parce qu'il y a écrit "baiser" ", et ils se sont arrêtés. Mais ils ont tout de même l'air moins gratinés que les tiens.
Je fais la même chose. Quand des élèves (des garçons le plus souvent) commencent à ricaner car les mots "jouir", "baiser" etc. sont prononcés, je demande toujours à voix haute : "eh bien, Machin, c'est le mot "jouir" qui te fait rire ?" ou je leur fais remarquer que ces mots-là ne s'appliquent pas qu'au sexe. Bref, prendre le problème de front, calmement, arrange souvent les choses car ces élèves-là se sentent alors tout bêtes.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- SergeMédiateur
thrasybule a écrit:Je te dis pas quand on étudie le futur de amare, un grand classique. Ne parlons pas du pluriel neutre de kakos....
Moi, j'en joue. Très efficace pour qu'ils s'en rappellent d'ailleurs.
- ycombeMonarque
Tous les gens qui ont étudié un peu de grec savent où est Pauline, ce qu'elle fait, et quel est son métier, non? C'est un classique des classiques.Serge a écrit:thrasybule a écrit:Je te dis pas quand on étudie le futur de amare, un grand classique. Ne parlons pas du pluriel neutre de kakos....
Moi, j'en joue. Très efficace pour qu'ils s'en rappellent d'ailleurs.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- HerrelisGrand sage
Heu là je sèche pourtant j'ai fait du grec . J'ai loupé un truc intéressant?
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- NitaEmpereur
@ Herrelis : ουκ ελαβον πολιν αλλα γαρ ελπις εφη κακα
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A clean house is a sign of a broken computer.
- SergeMédiateur
:lol:
- Mezzo voceNiveau 9
Demain, avec mes quatrièmes pénibles, je poursuis l'étude d'une nouvelle fantastique. L'extrait qui sera abordé comporte la description d'un coup de foudre décrit en ces termes (vous reconnaîtrez certainement): " Jamais de la vie je n'avais éprouvé une pareille émotion; mes nerfs tressaillaient comme des ressorts d'acier, mon sang coulait dans mes artères en torrent de lave, et j'entendais battre mon coeur comme une montre accrochée à mes oreilles." Un peu avant, le narrateur décrit le bal extraordinaire qui se déroule sous ses yeux et souligne que le vent s'engouffre sous les robes des femmes "par-dessous" et "les gonflait prodigieusement, de sorte qu'elles avaient l'air de cloches en branle". Je vous passe les autres détails qui risquent de susciter un émoi que j'aimerais bien éviter. Je ne sais pas quoi faire.
- SérénaNeoprof expérimenté
Ha ma pauvre, je compatis!
En octobre je leur ai fait étudier un extrait de la Morte amoureuse de Gautier. J'ai encore des sueurs froides au souvenir de leur ravissement quand le narrateur mentionne que Clarimonde, malade, retrouve ses couleurs et son appétit en voyant le sang couler d'une blessure du narrateur " qu’elle se mit à sucer avec un air d’indicible volupté".
En octobre je leur ai fait étudier un extrait de la Morte amoureuse de Gautier. J'ai encore des sueurs froides au souvenir de leur ravissement quand le narrateur mentionne que Clarimonde, malade, retrouve ses couleurs et son appétit en voyant le sang couler d'une blessure du narrateur " qu’elle se mit à sucer avec un air d’indicible volupté".
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo, je compatis, d'autant plus que je me trouvais cette semaine à expliquer que le manteau royal était recouvert d'hermine blanche et que les petites taches noires correspondaient... je n'en dis pas plus, vous aurez deviné ce qui a mis deux ou trois de mes 5e en joie... Ils m'éneeeervent à voir du sexe partout! Et je ne peux même pas faire comme en Français et leur infliger une séance de vocabulaire sur le corps pour leur passer l'envie de faire durer leurs rires gras...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Mezzo voceNiveau 9
Hum, ML, la fatigue ou l'inculture m'empêchent de saisir ce qui a pu donner lieu à cette ébullition hormonale.
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Hum, ML, la fatigue ou l'inculture m'empêchent de saisir ce qui a pu donner lieu à cette ébullition hormonale.
Les taches noires du manteau d'hermine sont faites avec l'extrêmité de la queue de l'animal.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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