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- Mezzo voceNiveau 9
Eh oui, c'est encore moi... Je discutais dernièrement avec mes collègues de ma quatrième pénible (doux euphémisme). Et ce qui revient est qu'il s'agirait d'une "classe de branques" (je cite). C'est déjà le printemps pour la majorité des garçons dans cette classe et j'ai pu constater dès après cette discussion qu'en effet, je ne pouvais dire un mot sans que ce mot libère des connotations sexuelles chez certains ("sauter" une ligne, par exemple... Il faut le faire). Tout étant ramené à la chose qui, comme le soulignait Montaigne, génère un rire franc sans que l'on sache pourquoi, les élèves ont fini par me faire rire moi-même et ce fut donc une heure de franche rigolade, hein: "vous séparez les propositions par une barre transversale" - "Oh, une barre!" = Rires gras. Ce post n'a pas d'autre intérêt que "défoulatoire", je vous l'accorde. J'ai fini par leur demander, à certains, de suivre le conseil de leur professeur d'H-géo, à savoir faire une réserve de préservatifs pour le printemps. Je sais, c'est mal, mais ils ont poussé Mémé dans les orties. En deuxième heure, j'ai recadré et ils ont fait les exercices dans le silence. Il n'y a que lorsqu'ils écrivent, ceux-là, qu'ils réussissent à se concentrer.
- marjoDoyen
Il ne faut pas trop leur en vouloir, "c'est l'âge". Mais personnellement, j'aurais recadré sèchement pour qu'ils ne se permettent plus ce genre de remarque en classe.
Dans un autre registre, j'ai une de mes 4e qui fait des blagues en classe sur "la morue" et "les kebabs" (les Portugais/les Turcs). Ils ne l'avaient encore jamais fait dans mon cours, mais l'un d'eux s'y est risqué jeudi, pendant le cours sur la construction du verbe. L'exercice demandait de faire une phrase avec le verbe "cuire", construction transitive. L'un d'eux a proposé, hilare "on a cuit la morue". Il a eu droit à un mot dans son carnet sur-le-champ, ça a calmé tout le monde.
Dans un autre registre, j'ai une de mes 4e qui fait des blagues en classe sur "la morue" et "les kebabs" (les Portugais/les Turcs). Ils ne l'avaient encore jamais fait dans mon cours, mais l'un d'eux s'y est risqué jeudi, pendant le cours sur la construction du verbe. L'exercice demandait de faire une phrase avec le verbe "cuire", construction transitive. L'un d'eux a proposé, hilare "on a cuit la morue". Il a eu droit à un mot dans son carnet sur-le-champ, ça a calmé tout le monde.
- Mezzo voceNiveau 9
Avec la fatigue, ils ont fini par me faire rire de leur bêtise. A partir de là... Et puis, mettre des mots dans les carnets de tous les garçons eut été mission impossible.
- *Fifi*Modérateur
L'idée est justement que tu punisses/prennes le carnet/gronde le tout premier pour éviter justement que d'autres s'y risquent.Mezzo voce a écrit:Avec la fatigue, ils ont fini par me faire rire de leur bêtise. A partir de là... Et puis, mettre des mots dans les carnets de tous les garçons eut été mission impossible.
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- Mezzo voceNiveau 9
Oui... J'ai recadré. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de rire avant. Donc, si le professeur rit, hein. Il aurait fallu que je me mette une punition moi-même.
- HallywellNiveau 9
Ma classe de garçons en seconde est un peu comme ça. On travaillait la dernière fois un texte du XIe siècle et la phrase était "Le héros banda ses muscles". Bon rire gras pendant 30 secondes et comme j'ai expliqué très sérieusement ce que voulait dire bander ses muscles et les avantages dans une bagarre (gestes et mimes à l'appui), ça n'a pas duré. Celui qui ne s'est pas remis de la phrase a fini 10' dans le couloir, ça aide les autres à rester sérieux
Sinon, j'en ai un dans la classe qui est vraiment comme tes 4e, tout se rapporte au sexe...tout, tout tout. Je l'ai dit en conseil de classe, Môsieur est vexé et fait la tête maintenant. Quelle méchante je fais :diable:
Sinon, j'en ai un dans la classe qui est vraiment comme tes 4e, tout se rapporte au sexe...tout, tout tout. Je l'ai dit en conseil de classe, Môsieur est vexé et fait la tête maintenant. Quelle méchante je fais :diable:
- Mezzo voceNiveau 9
Maintenant, je le sais. Dès la deuxième heure, j'ai stoppé net (deux exclus). Mais en première heure, avec la fatigue, le fait qu'une phrase des exercices donnés pouvait effectivement donner lieu à interprétation oisive, je n'ai pas pu m’empêcher de rire. Je donne la phrase:
- Spoiler:
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- "Delphine et Marinette attrapèrent la queue du loup et s'en amusèrent follement." (On révisait la phrase complexe et la coordination, ici.)
- thrasybuleDevin
Je te dis pas quand on étudie le futur de amare, un grand classique. Ne parlons pas du pluriel neutre de kakos....
- YoKonokéFidèle du forum
Je n'ai pas tout lu mais le sujet m'a interpelée.
C'est ce que je ne supportais plus en collège, cette ambiance, ce type de propos hypersexualisés, la grossièreté, la vulgarité...
Tolérance zéro pour ma part, je reprends systématiquement. Mes élèves surveillent leur langage, sinon gare à eux !
C'est ce que je ne supportais plus en collège, cette ambiance, ce type de propos hypersexualisés, la grossièreté, la vulgarité...
Tolérance zéro pour ma part, je reprends systématiquement. Mes élèves surveillent leur langage, sinon gare à eux !
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«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
- Mezzo voceNiveau 9
Thrasybule, tu fais peur, quand même. Tu ne veux pas choisir une poupée plus gentille? Je te trouve trop méchant/e, tu me terrorises (comme dirait ma PA).
- thrasybuleDevin
Personne n'aime Justin Bieber, qui est un grand incompris!Mezzo voce a écrit:Thrasybule, tu fais peur, quand même. Tu ne veux pas choisir une poupée plus gentille? Je te trouve trop méchant/e, tu me terrorises (comme dirait ma PA).
Je suis triste...
- Mezzo voceNiveau 9
thrasybule a écrit:Personne n'aime Justin Bieber, qui est un grand incompris!Mezzo voce a écrit:Thrasybule, tu fais peur, quand même. Tu ne veux pas choisir une poupée plus gentille? Je te trouve trop méchant/e, tu me terrorises (comme dirait ma PA).
Je suis triste...
Les dernières semaines vont être tendues pour moi (la preuve: mon rire avec mes pénibles). Pour l'instant, ça ne se voit pas, mais j'en arrive à oublier quelques secondes le prénom de certains élèves.
- JPhMMDemi-dieu
:lol:Mezzo voce a écrit:Bon... Au pire, ils auront vu pour une fois la méchante MV rire avec eux.
- Spoiler:
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"Delphine et Marinette attrapèrent la queue du loup et s'en amusèrent follement." (On révisait la phrase complexe et la coordination, ici.)
Oui, le premier qui saoule, dehors.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- cléliaFidèle du forum
A la première remarque de ce genre, je prends un air très désabusé et je casse ("Oui, kevinou, tes hormones te travaillent et tout ce qui te fait penser au sexe te met très mal à l'aise mais un jour, tu contrôleras tout ça. En attendant, tu es prié de garder tes remarques pour toi sous peine de punition immédiate") L'essentiel est le ton employé : n'être ni choqué, ni complice, ni odieux non plus mais très factuel.
(A un élève qui un jour m'avait agacée avec ses allusions, j'ai dit un jour : "Tu sais, le sexe, c'est comme les frites mc cain, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en consomment le moins!" Les autres ont ri et je ne l'ai plus entendu.)
(A un élève qui un jour m'avait agacée avec ses allusions, j'ai dit un jour : "Tu sais, le sexe, c'est comme les frites mc cain, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en consomment le moins!" Les autres ont ri et je ne l'ai plus entendu.)
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- YoKonokéFidèle du forum
Moi j'en ai plus qu'assez ( je suis en lycée désormais ), donc je ne plaisante même pas/plus sur le sujet !
Je recadre et interdis les plaisanteries lourdes, obscènes et sexistes. Point barre ! Je n'en ai jamais ri avec des élèves, ce ne sont pas des adultes !
Je recadre et interdis les plaisanteries lourdes, obscènes et sexistes. Point barre ! Je n'en ai jamais ri avec des élèves, ce ne sont pas des adultes !
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- Mezzo voceNiveau 9
Je n'ai pas ri avec eux, j'ai ri nerveusement pour moi toute seule. Ils sont lourds, lourds, lourds, et on fatigue tous. Mais bon.
Ah oui, j'ai écrit "rire avec eux" plus haut. Mouais.
Ah oui, j'ai écrit "rire avec eux" plus haut. Mouais.
- JacqGuide spirituel
Mezzo voce a écrit:Oui... J'ai recadré. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de rire avant. Donc, si le professeur rit, hein. Il aurait fallu que je me mette une punition moi-même.
Ca m'est arrivé une fois d'avoir de la peine à me retenir de rire. Nous lisions une nouvelle et j'ai vu un de mes élèves se mettre à rire (il était un peu en avance sur la lecture commune). Aussitôt je change de lecteur, c'est lui qui s'est mis à lire et il a repris son sérieux, mais là j'ai compris... Il était indiqué "qu'il allait ramoner la cheminée de la vieille". Quand j'ai compris pourquoi il avait ri j'ai dû faire à mon tour d'énormes efforts pour ne pas rire à mon tour.
- marjoDoyen
Ne t'en veux pas d'avoir ri, c'était effectivement la fatigue. Mais la prochaine fois, recadrage sec.
- SteredDoyen
J'ai eu une classe de 3e comme ça, avec un bon groupe complètement obsédé. Du coup, je leur ai dit que si le sujet les intéressait autant, on allait en parler puisqu'après tout le sexe est un thème commun en littérature. Mais en parler comme il se doit, pas avec des mots niveau maternelle.
Nous avons donc fait une explication poussée de "Parfum exotique" de Baudelaire, et chaque glousseur a dû me mettre les mots précis sur ce dont il était question. Pas "zizi", ni ce type de termes puérils.
Ils faisaient moins les malins soudain et bizarrement le simple de fait de devoir prononcer "éjaculation" pendant que je restais de marbre les a tellement gênés que j'ai eu la paix par la suite.
Parce que ricaner, ils adorent, mais aborder le sujet de façon clinique, beaucoup moins.
Nous avons donc fait une explication poussée de "Parfum exotique" de Baudelaire, et chaque glousseur a dû me mettre les mots précis sur ce dont il était question. Pas "zizi", ni ce type de termes puérils.
Ils faisaient moins les malins soudain et bizarrement le simple de fait de devoir prononcer "éjaculation" pendant que je restais de marbre les a tellement gênés que j'ai eu la paix par la suite.
Parce que ricaner, ils adorent, mais aborder le sujet de façon clinique, beaucoup moins.
- eleonore69Érudit
Mezzo voce a écrit:Eh oui, c'est encore moi... Je discutais dernièrement avec mes collègues de ma quatrième pénible (doux euphémisme). Et ce qui revient est qu'il s'agirait d'une "classe de branques" (je cite). C'est déjà le printemps pour la majorité des garçons dans cette classe et j'ai pu constater dès après cette discussion qu'en effet, je ne pouvais dire un mot sans que ce mot libère des connotations sexuelles chez certains ("sauter" une ligne, par exemple... Il faut le faire). Tout étant ramené à la chose qui, comme le soulignait Montaigne, génère un rire franc sans que l'on sache pourquoi, les élèves ont fini par me faire rire moi-même et ce fut donc une heure de franche rigolade, hein: "vous séparez les propositions par une barre transversale" - "Oh, une barre!" = Rires gras. Ce post n'a pas d'autre intérêt que "défoulatoire", je vous l'accorde. J'ai fini par leur demander, à certains, de suivre le conseil de leur professeur d'H-géo, à savoir faire une réserve de préservatifs pour le printemps. Je sais, c'est mal, mais ils ont poussé Mémé dans les orties. En deuxième heure, j'ai recadré et ils ont fait les exercices dans le silence. Il n'y a que lorsqu'ils écrivent, ceux-là, qu'ils réussissent à se concentrer.
Il faut les calmer... Leur dire par exemple: le jour où vous aurez expérimenté la chose ou le sexe , vous en parlerez moins...
En général, cela provoque l'hilarité générale et ça les calme!
- Mezzo voceNiveau 9
A la fin de la première heure, j'ai rebondi "pédagogie" et leur ai demandé quelle était la figure de style construite au cours de l'heure (champ lexical du sexe). Mais j'avoue qu'à lire la phrase de l'exercice, j'eusse dû faire attention. Je ne savais pas encore qu'ils étaient à ce point obsédés. Leur professeur d'H-géo ne peut même pas aborder certains points du programme et employer des mots comme "embouchure" avec eux. Quant à moi, je vais commencer l'étude d'une nouvelle qui s'avère complexe au vu de leurs émois, mais je vais m'accrocher et ça va ch...
- Marie LaetitiaBon génie
clélia a écrit:A la première remarque de ce genre, je prends un air très désabusé et je casse ("Oui, kevinou, tes hormones te travaillent et tout ce qui te fait penser au sexe te met très mal à l'aise mais un jour, tu contrôleras tout ça. En attendant, tu es prié de garder tes remarques pour toi sous peine de punition immédiate") L'essentiel est le ton employé : n'être ni choqué, ni complice, ni odieux non plus mais très factuel.
(A un élève qui un jour m'avait agacé avec ses allusions, j'ai dit un jour : "Tu sais, le sexe, c'est comme les frites mc cain, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en consomment le moins!" Les autres ont ri et je ne l'ai plus entendu.)
J'ai tendance à réagir de même. Sauf bien sûr quand c'est absolument systématique.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- BlackMailExpert
Stered a écrit:J'ai eu une classe de 3e comme ça, avec un bon groupe complètement obsédé. Du coup, je leur ai dit que si le sujet les intéressait autant, on allait en parler puisqu'après tout le sexe est un thème commun en littérature. Mais en parler comme il se doit, pas avec des mots niveau maternelle.
Nous avons donc fait une explication poussée de "Parfum exotique" de Baudelaire, et chaque glousseur a dû me mettre les mots précis sur ce dont il était question. Pas "zizi", ni ce type de termes puérils.
Ils faisaient moins les malins soudain et bizarrement le simple de fait de devoir prononcer "éjaculation" pendant que je restais de marbre les a tellement gênés que j'ai eu la paix par la suite.
Parce que ricaner, ils adorent, mais aborder le sujet de façon clinique, beaucoup moins.
J'adore
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- Spoiler:
I'm watching you.
- SérénaNeoprof expérimenté
clélia a écrit:A la première remarque de ce genre, je prends un air très désabusé et je casse ("Oui, kevinou, tes hormones te travaillent et tout ce qui te fait penser au sexe te met très mal à l'aise mais un jour, tu contrôleras tout ça. En attendant, tu es prié de garder tes remarques pour toi sous peine de punition immédiate") L'essentiel est le ton employé : n'être ni choqué, ni complice, ni odieux non plus mais très factuel.
(A un élève qui un jour m'avait agacé avec ses allusions, j'ai dit un jour : "Tu sais, le sexe, c'est comme les frites mc cain, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en consomment le moins!" Les autres ont ri et je ne l'ai plus entendu.)
Je suis complètement d'accord. J'ai le même problème (mais moins grave que ta classe quand même, je pense, Mezzo Voce), généralement je ne cherche pas à éviter les mots "connotés": hier, je leur faisais étudier un extrait des Misérables, il y avait l'expression "elle lui baisa les mains" (ou les genoux, je ne sais plus), les élèves ont ri niaisement, j'ai tout de suite coupé court en leur disant de manière très neutre "Bravo, c'est intelligent de rire parce qu'il y a écrit "baiser" ", et ils se sont arrêtés. Mais ils ont tout de même l'air moins gratinés que les tiens.
- Mezzo voceNiveau 9
Il y en a un qui se passe la langue contre la joue en H-géo dès qu'il entend certains mots. Pas encore vu. Mais suite à
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