- Presse-puréeGrand sage
Rendash a écrit:Je reformule : nous avons droit, comme chaque salarié, à cinq semaines de congés payés. Le reste du temps, nous sommes simplement dispensés de cours. Mais ne pouvons-nous pas être réquisitionnés à ces occasions, justement? Ce que je traduis par : "non, on n'est pas en vacances à la Toussaint, on n'a juste pas de cours à assurer, mais on travaille quand même". Ai-je tort?
Plusieurs réponses à la volée:
@ Rendash: le décret précise que nos obligations de services se déploient pendant l'nnée scolaire. Je ne pense pas que les congés d'été soient concernés. Pour les petites vacances, je pense pas qu'ils y touchent et de toutes façons la première des missions liées au service d'enseignement leur sera opposée s'ils le tentent.
@Elyas: missions liées = pas d'HSE, qui, si on suit le texte, disparaissent purement et simplement.
- Presse-puréeGrand sage
kero a écrit:pmuller, as-tu conscience que par le discours que tu tiens, au final tu donnes des armes à ceux qui comptent promouvoir une interprétation du texte qui est en défaveur des enseignants ?
Concernant les vacances, le texte n'est pas plus clair que ne l'était l'autre décret, qui ne disait rien là-dessus. Pour autant que je sache, du moins. Là, tu suggères que ce nouveau texte permet de faire ceci et cela, alors qu'en réalité, pas plus qu'avant. J'appelle ça se tirer une balle dans le pieds.
C'est marrant, c'est la rhétorique actuelle du majoritaire dans mon coin. Ils prennent vraiment les services centrzux de l'EN pour des c×ns...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Ah mais ça, c'est déjà le casDinaaa a écrit:Ce que je vois se profiler, pour ma part, c'est une réquisition pour faire du soutien, du tutorat, de la remise à niveau pendant les "vacances" : puisqu'on nous réaffirme que nous faisons le même nombre d'heures que tout fonctionnaire, cela signifie que nous n'avons que 5 semaines de congés payés, comme tout fonctionnaire, non ? Donc les autres semaines où les élèves sont en vacances, nous sommes à la disposition de notre recteur...
- RendashBon génie
Presse-purée a écrit:
@ Rendash: le décret précise que nos obligations de services se déploient pendant l'nnée scolaire. Je ne pense pas que les congés d'été soient concernés. Pour les petites vacances, je pense pas qu'ils y touchent et de toutes façons la première des missions liées au service d'enseignement leur sera opposée s'ils le tentent.
A savoir?
Cripure a écrit:Ah mais ça, c'est déjà le casDinaaa a écrit:Ce que je vois se profiler, pour ma part, c'est une réquisition pour faire du soutien, du tutorat, de la remise à niveau pendant les "vacances" : puisqu'on nous réaffirme que nous faisons le même nombre d'heures que tout fonctionnaire, cela signifie que nous n'avons que 5 semaines de congés payés, comme tout fonctionnaire, non ? Donc les autres semaines où les élèves sont en vacances, nous sommes à la disposition de notre recteur...
C'était ma question. Merci, Cripure, pour la réponse claire, nette, précise et concise.
Note à moi-même : pour comprendre un peu ce que je peux/dois/risque/ne peux pas/ne dois pas/ne risque pas de faire, acheter un dictionnaire juridico-français, quinze ou vingt codes de lois, et un avocat. Ce jargon me pue.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DinaaaExpert spécialisé
Oui, bien sûr, c'est déjà le cas, mais dans les faits, aucun d'entre nous n'a jamais été convoqué pour des réunions pédagogiques ou des stages de soutien obligatoires pendant les périodes de vacances des élèves. Enfin, je suis peut-être d'une grande naïveté, peut-être que certains ont déjà eu droit à ces réjouissances.
- User5899Demi-dieu
J'ai été convoqué pour des corrections de concours il y a longtemps (infirmières, PE, etc.)Dinaaa a écrit:Oui, bien sûr, c'est déjà le cas, mais dans les faits, aucun d'entre nous n'a jamais été convoqué pour des réunions pédagogiques ou des stages de soutien obligatoires pendant les périodes de vacances des élèves. Enfin, je suis peut-être d'une grande naïveté, peut-être que certains ont déjà eu droit à ces réjouissances.
- DinaaaExpert spécialisé
Cripure a écrit:J'ai été convoqué pour des corrections de concours il y a longtemps (infirmières, PE, etc.)Dinaaa a écrit:Oui, bien sûr, c'est déjà le cas, mais dans les faits, aucun d'entre nous n'a jamais été convoqué pour des réunions pédagogiques ou des stages de soutien obligatoires pendant les périodes de vacances des élèves. Enfin, je suis peut-être d'une grande naïveté, peut-être que certains ont déjà eu droit à ces réjouissances.
Ah, ça se fait donc déjà.
Le grignotage des vacances scolaires, ça me semble terriblement dans l'air du temps. Bien sûr, ça ne se fera pas frontalement, pas tout le monde au même moment, mais on va convoquer 4 ou 5 profs par établissement pour commencer. Vue la solidarité qui règne en ce moment dans la profession, nul doute que ça passera comme une lettre à la poste.
- Isis39Enchanteur
Dinaaa a écrit:Cripure a écrit:J'ai été convoqué pour des corrections de concours il y a longtemps (infirmières, PE, etc.)Dinaaa a écrit:Oui, bien sûr, c'est déjà le cas, mais dans les faits, aucun d'entre nous n'a jamais été convoqué pour des réunions pédagogiques ou des stages de soutien obligatoires pendant les périodes de vacances des élèves. Enfin, je suis peut-être d'une grande naïveté, peut-être que certains ont déjà eu droit à ces réjouissances.
Ah, ça se fait donc déjà.
Le grignotage des vacances scolaires, ça me semble terriblement dans l'air du temps. Bien sûr, ça ne se fera pas frontalement, pas tout le monde au même moment, mais on va convoquer 4 ou 5 profs par établissement pour commencer. Vue la solidarité qui règne en ce moment dans la profession, nul doute que ça passera comme une lettre à la poste.
Là je doute ! Toucher aux vacances intermédiaires....
- GrypheMédiateur
Un truc bête : pour ouvrir pendant les vacances, cela suppose chauffage, service de loge, service d'entretien, etc.
Là aussi, c'est déjà plus ou moins le cas, mais sur un ou deux jours par période de petites vacances, et par roulement. Aller au-delà, ça ne serait pas faisable pour les collectivités territoriales (ou sans chauffage) (ou en augmentant les dotations).
Ça ne veut pas dire que ce n'est pas faisable, mais pas si facilement que ça, et pas de manière systématique. Et comme dit, cela suppose que les CDE aussi aient envie d'organiser des trucs en plus pendant les vacances. Certains le souhaiteront, certes, mais pas plus et pas moins qu'avant.
Là aussi, c'est déjà plus ou moins le cas, mais sur un ou deux jours par période de petites vacances, et par roulement. Aller au-delà, ça ne serait pas faisable pour les collectivités territoriales (ou sans chauffage) (ou en augmentant les dotations).
Ça ne veut pas dire que ce n'est pas faisable, mais pas si facilement que ça, et pas de manière systématique. Et comme dit, cela suppose que les CDE aussi aient envie d'organiser des trucs en plus pendant les vacances. Certains le souhaiteront, certes, mais pas plus et pas moins qu'avant.
- DinaaaExpert spécialisé
Gryphe a écrit:Un truc bête : pour ouvrir pendant les vacances, cela suppose chauffage, service de loge, service d'entretien, etc.
Là aussi, c'est déjà plus ou moins le cas, mais sur un ou deux jours par période de petites vacances, et par roulement. Aller au-delà, ça ne serait pas faisable pour les collectivités territoriales (ou sans chauffage) (ou en augmentant les dotations).
Ça ne veut pas dire que ce n'est pas faisable, mais pas si facilement que ça, et pas de manière systématique. Et comme dit, cela suppose que les CDE aussi aient envie d'organiser des trucs en plus pendant les vacances. Certains le souhaiteront, certes, mais pas plus et pas moins qu'avant.
Tant mieux !
Tu as des arguments très concrets qui sont plutôt rassurants !
- Presse-puréeGrand sage
@Rendash: la préparation des cours et les corrections.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RendashBon génie
Presse-purée a écrit:@Rendash: la préparation des cours et les corrections.
Merci =)
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PabloPEExpert
Mouais bof.. certains maires ont tenté de refuser la réforme des rythmes en se basant sur cet argumentaire (36 jours de plsu à chauffer dans l'année sans parler du personnel à payer....) et bien ça n'a pas plus marché que tous les autres arguments. :lol:Dinaaa a écrit:Gryphe a écrit:Un truc bête : pour ouvrir pendant les vacances, cela suppose chauffage, service de loge, service d'entretien, etc.
Là aussi, c'est déjà plus ou moins le cas, mais sur un ou deux jours par période de petites vacances, et par roulement. Aller au-delà, ça ne serait pas faisable pour les collectivités territoriales (ou sans chauffage) (ou en augmentant les dotations).
Ça ne veut pas dire que ce n'est pas faisable, mais pas si facilement que ça, et pas de manière systématique. Et comme dit, cela suppose que les CDE aussi aient envie d'organiser des trucs en plus pendant les vacances. Certains le souhaiteront, certes, mais pas plus et pas moins qu'avant.
Tant mieux !
Tu as des arguments très concrets qui sont plutôt rassurants !
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- keroGrand sage
PabloPE a écrit:Mouais bof.. certains maires ont tenté de refuser la réforme des rythmes en se basant sur cet argumentaire (36 jours de plsu à chauffer dans l'année sans parler du personnel à payer....) et bien ça n'a pas plus marché que tous les autres arguments. :lol:
Normal. On n'arrête pas le chauffage pour une journée. Particulièrement pas dans un établissement.
- ZenxyaGrand sage
Gryphe a écrit:Un truc bête : pour ouvrir pendant les vacances, cela suppose chauffage, service de loge, service d'entretien, etc.
Là aussi, c'est déjà plus ou moins le cas, mais sur un ou deux jours par période de petites vacances, et par roulement. Aller au-delà, ça ne serait pas faisable pour les collectivités territoriales (ou sans chauffage) (ou en augmentant les dotations).
Ça ne veut pas dire que ce n'est pas faisable, mais pas si facilement que ça, et pas de manière systématique. Et comme dit, cela suppose que les CDE aussi aient envie d'organiser des trucs en plus pendant les vacances. Certains le souhaiteront, certes, mais pas plus et pas moins qu'avant.
Mon lycée est ouvert pendant toutes les vacances intermédiaires (hormis celles de Noël, il ferme le 23 au soir) car il y a les cours du Gréta, il y a un roulement du personnel pour assurer la continuité du service. Ajoutons à cela les quinze jours de juillet et ceux d'août, cela doit faire cinq semaines de fermeture (un peu plus peut-être), dès demain je vais compter sur le planning.
C'est donc faisable.
Ce qui m'avait mis la puce à l'oreille, c'est les fameuses passerelles pour accompagner les élèves changeant de voie. La seule façon de le faire correctement (et en appliquant les directives qui en parlent) est de le faire pendant les vacances. On pourrait trouver des volontaires ( ) mais à condition de les payer en HSE, or, rien n'est prévu pour financer ces passerelles.
Je pense comme certains d'entre vous, ce n'est pas un bureau et une pointeuse qui vont être installés pour contrôler les 1607h mais des charges en plus, tout ce qui concerne l'accompagnement des élèves, tutorat, passerelles, soutiens, y compris pendant les vacances et sans rétribution, une sorte de packaging sur l'année (après tout, vous ne faites pas ça pour de l'argent, n'est-il pas ? )
- Presse-puréeGrand sage
Rendash a écrit:Presse-purée a écrit:@Rendash: la préparation des cours et les corrections.
Merci =)
A ressortir partout et tout le temps pour bien montrer que nous sommes "cadres de conception".
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- pmullerHabitué du forum
kero a écrit:pmuller, as-tu conscience que par le discours que tu tiens, au final tu donnes des armes à ceux qui comptent promouvoir une interprétation du texte qui est en défaveur des enseignants ?
Concernant les vacances, le texte n'est pas plus clair que ne l'était l'autre décret, qui ne disait rien là-dessus. Pour autant que je sache, du moins. Là, tu suggères que ce nouveau texte permet de faire ceci et cela, alors qu'en réalité, pas plus qu'avant. J'appelle ça se tirer une balle dans le pieds.
Parce que tu penses qu'ils m'ont attendu pour avoir ce genre d'idées ?
Peillon l'a conçu pour tout ça, ce décret, et pour répondre au rapport de la cour des comptes qui disait, en gros, que les enseignants sont surpayés pour ce qu'ils font, vu qu'ils sont sous-employés.
Alors, au contraire : il faut envisager toutes les possibilités de détourner le texte pour pouvoir anticiper un minimum. Sinon, vu qu'en face ils ont plusieurs longueurs d'avance, on va encore se faire avoir !
- keroGrand sage
pmuller a écrit:kero a écrit:pmuller, as-tu conscience que par le discours que tu tiens, au final tu donnes des armes à ceux qui comptent promouvoir une interprétation du texte qui est en défaveur des enseignants ?
Concernant les vacances, le texte n'est pas plus clair que ne l'était l'autre décret, qui ne disait rien là-dessus. Pour autant que je sache, du moins. Là, tu suggères que ce nouveau texte permet de faire ceci et cela, alors qu'en réalité, pas plus qu'avant. J'appelle ça se tirer une balle dans le pieds.
Parce que tu penses qu'ils m'ont attendu pour avoir ce genre d'idées ?
Peillon l'a conçu pour tout ça, ce décret, et pour répondre au rapport de la cour des comptes qui disait, en gros, que les enseignants sont surpayés pour ce qu'ils font, vu qu'ils sont sous-employés.
Alors, au contraire : il faut envisager toutes les possibilités de détourner le texte pour pouvoir anticiper un minimum. Sinon, vu qu'en face ils ont plusieurs longueurs d'avance, on va encore se faire avoir !
Ce n'est pas la même chose de prévoir les interprétations douteuses qui seront tentées dans la perspective de les contrer, et de dire de fait que le décret permet de...
Dans le premier cas, on prévoit des arguments à opposer à ceux qui tenteraient d'en profiter, dans le second on admet d'emblée la pertinence de leur argumentation. Et c'est, très paradoxalement, ce que ton syndicat fait.
- ElyasEsprit sacré
[quote="Presse-purée"]
On verra donc ce qui va se passer avec les DHG qui vont tomber prochainement.
Rendash a écrit:
@Elyas: missions liées = pas d'HSE, qui, si on suit le texte, disparaissent purement et simplement.
On verra donc ce qui va se passer avec les DHG qui vont tomber prochainement.
- pmullerHabitué du forum
kero a écrit:pmuller a écrit:kero a écrit:pmuller, as-tu conscience que par le discours que tu tiens, au final tu donnes des armes à ceux qui comptent promouvoir une interprétation du texte qui est en défaveur des enseignants ?
Concernant les vacances, le texte n'est pas plus clair que ne l'était l'autre décret, qui ne disait rien là-dessus. Pour autant que je sache, du moins. Là, tu suggères que ce nouveau texte permet de faire ceci et cela, alors qu'en réalité, pas plus qu'avant. J'appelle ça se tirer une balle dans le pieds.
Parce que tu penses qu'ils m'ont attendu pour avoir ce genre d'idées ?
Peillon l'a conçu pour tout ça, ce décret, et pour répondre au rapport de la cour des comptes qui disait, en gros, que les enseignants sont surpayés pour ce qu'ils font, vu qu'ils sont sous-employés.
Alors, au contraire : il faut envisager toutes les possibilités de détourner le texte pour pouvoir anticiper un minimum. Sinon, vu qu'en face ils ont plusieurs longueurs d'avance, on va encore se faire avoir !
Ce n'est pas la même chose de prévoir les interprétations douteuses qui seront tentées dans la perspective de les contrer, et de dire de fait que le décret permet de...
Dans le premier cas, on prévoit des arguments à opposer à ceux qui tenteraient d'en profiter, dans le second on admet d'emblée la pertinence de leur argumentation. Et c'est, très paradoxalement, ce que ton syndicat fait.
C'est un fait que le texte tel quel permet plein de choses...
Mieux vaut en avoir conscience et "sortir bien équipé" que de se voiler la face.
Au Snalc aussi, vous arriverez peu à peu aux mêmes conclusions - quand vous commencerez à vraiment lire le texte, sans passer par le filtre tout rose que lui a surimposé votre secrétaire pédagogique, dont on peut se demander s'il l'a lu, le texte, ou s'il a simplement écouté les explications du Ministère.
Après tout, nous sommes tous dans le même cas : nous ne sommes pas des juristes de formation, nous avons en tant que syndicalistes une certaine pratique du droit du travail. Le Ministère, à l'inverse, a de quoi de payer d'excellents juristes. Nous en croisons certains dans les rectorats et si tous ne sont pas bons, certains peuvent être redoutables.
C'est donc toujours une erreur de les sous-estimer. Ce que tu fais en pensant qu'ils ont besoin du forum Néo pour avoir des idées.
Prenons les autres syndicats : le syndicat majoritaire (encore majoritaire, faut-il dire) a sur le fond la même lecture, mais se dit qu'il dispose avec ce texte d'une base fabuleuse pour l'implantation, car il faudra défendre les collègues. C'est cynique, mais d'un autre côté, comme ils sont aux prises avec leurs multiples tendances internes (dont une qui est totalement de l'avis de FO sur les décrets), autant en profiter pour faire des adhérents !
Le Sgen et l'Unsa comportent une dimension idéologique qui ressort très bien de la vidéo du Chat bleu. Eux rêvent de passer leur temps au travail. Et c'est pleinement leur droit - à la condition que leur droit n'empiète pas sur celui des autres.
- barègesÉrudit
Dans les "dérives" ou intentions cachées de ce texte, je me demande aussi s'il ne va pas falloir se pencher sérieusement sur la notion d'heure d'enseignement. Seules les heures d'enseignement sont plafonnées dans la semaine.
Une heure de cours en classe entière dans sa matière : une heure d'enseignement.
Une heure de remplacement, étude dirigée, soutien, dès que ce n'est pas dans la matière : une heure d'enseignement ? Ou une heure relevant des autres missions qui, elles, sont annualisées ?
Une heure de cours en très petit groupe (TP, langues rares) : une heure d'enseignement ? Ou un peu moins d'une heure d'enseignement ? Les pénalités "effectifs faibles" disparaissent, on risque de nous pondre une nouvelle définition de la vraie heure de cours pour remplacer cela : au nombre d'élèves ou à la stricte adéquation avec la matière.
A terme, j'imagine qu'en cas d'absence ponctuelle d'un collègue ou de plusieurs collègues, un enseignant de l'établissement pourrait être amené à garder les élèves dans le cadre des missions liées : c'est de l'étude ou du soutien, à la rigueur. Et si c'est le cas, c'est hors plafonnement hebdomadaire et pas payé en heure supplémentaire.
Et hop, solution simple et économique au problème du remplacement pour absences ponctuelles.
Une heure de cours en classe entière dans sa matière : une heure d'enseignement.
Une heure de remplacement, étude dirigée, soutien, dès que ce n'est pas dans la matière : une heure d'enseignement ? Ou une heure relevant des autres missions qui, elles, sont annualisées ?
Une heure de cours en très petit groupe (TP, langues rares) : une heure d'enseignement ? Ou un peu moins d'une heure d'enseignement ? Les pénalités "effectifs faibles" disparaissent, on risque de nous pondre une nouvelle définition de la vraie heure de cours pour remplacer cela : au nombre d'élèves ou à la stricte adéquation avec la matière.
A terme, j'imagine qu'en cas d'absence ponctuelle d'un collègue ou de plusieurs collègues, un enseignant de l'établissement pourrait être amené à garder les élèves dans le cadre des missions liées : c'est de l'étude ou du soutien, à la rigueur. Et si c'est le cas, c'est hors plafonnement hebdomadaire et pas payé en heure supplémentaire.
Et hop, solution simple et économique au problème du remplacement pour absences ponctuelles.
- pmullerHabitué du forum
barèges a écrit:Dans les "dérives" ou intentions cachées de ce texte, je me demande aussi s'il ne va pas falloir se pencher sérieusement sur la notion d'heure d'enseignement. Seules les heures d'enseignement sont plafonnées dans la semaine.
Une heure de cours en classe entière dans sa matière : une heure d'enseignement.
Une heure de remplacement, étude dirigée, soutien, dès que ce n'est pas dans la matière : une heure d'enseignement ? Ou une heure relevant des autres missions qui, elles, sont annualisées ?
Une heure de cours en très petit groupe (TP, langues rares) : une heure d'enseignement ? Ou un peu moins d'une heure d'enseignement ? Les pénalités "effectifs faibles" disparaissent, on risque de nous pondre une nouvelle définition de la vraie heure de cours pour remplacer cela : au nombre d'élèves ou à la stricte adéquation avec la matière.
A terme, j'imagine qu'en cas d'absence ponctuelle d'un collègue ou de plusieurs collègues, un enseignant de l'établissement pourrait être amené à garder les élèves dans le cadre des missions liées : c'est de l'étude ou du soutien, à la rigueur. Et si c'est le cas, c'est hors plafonnement hebdomadaire et pas payé en heure supplémentaire.
Et hop, solution simple et économique au problème du remplacement pour absences ponctuelles.
Nous avons compris la même chose - à peu de détails près.
TP, LV = h de cours
étude dirigée = non, pas une h de cours
- stenchMonarque
kero a écrit:pmuller a écrit:kero a écrit:pmuller, as-tu conscience que par le discours que tu tiens, au final tu donnes des armes à ceux qui comptent promouvoir une interprétation du texte qui est en défaveur des enseignants ?
Concernant les vacances, le texte n'est pas plus clair que ne l'était l'autre décret, qui ne disait rien là-dessus. Pour autant que je sache, du moins. Là, tu suggères que ce nouveau texte permet de faire ceci et cela, alors qu'en réalité, pas plus qu'avant. J'appelle ça se tirer une balle dans le pieds.
Parce que tu penses qu'ils m'ont attendu pour avoir ce genre d'idées ?
Peillon l'a conçu pour tout ça, ce décret, et pour répondre au rapport de la cour des comptes qui disait, en gros, que les enseignants sont surpayés pour ce qu'ils font, vu qu'ils sont sous-employés.
Alors, au contraire : il faut envisager toutes les possibilités de détourner le texte pour pouvoir anticiper un minimum. Sinon, vu qu'en face ils ont plusieurs longueurs d'avance, on va encore se faire avoir !
Ce n'est pas la même chose de prévoir les interprétations douteuses qui seront tentées dans la perspective de les contrer, et de dire de fait que le décret permet de...
Dans le premier cas, on prévoit des arguments à opposer à ceux qui tenteraient d'en profiter, dans le second on admet d'emblée la pertinence de leur argumentation. Et c'est, très paradoxalement, ce que ton syndicat fait.
J'en conclus qu'il s'agit de décrets qui proposent de multiples interprétations, plus ou moins favorables. C'est déjà inquiétant en soi et c'est un signe que ces décrets ne sont pas bien écrits pour nous (ou alors, ils sont volontairement flous et dans ce cas, c'est de toute évidence contre nous.)
- LefterisEsprit sacré
Le problème c'est justement que leur servitude, volontaire les concernant, beaucoup veulent l'imposer aux autres : on a vu le dirigeant d'un syndicat réclamer que l'on passe outre la volonté des enseignants, d'autres réclamer des concertations obligatoires, et sur ce même forum quelques sectateurs souhaiter que des profs de lettres passent moins de temps à lire et plus de temps en "équipe". Ces gens sont dangereux...pmuller a écrit:
Le Sgen et l'Unsa comportent une dimension idéologique qui ressort très bien de la vidéo du Chat bleu. Eux rêvent de passer leur temps au travail. Et c'est pleinement leur droit - à la condition que leur droit n'empiète pas sur celui des autres.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Presse-puréeGrand sage
Salut,
juste pour demander: quelle va être la réaction des syndicats qui disent que les 1607h c'est un mythe, à la suite des propos du SNPDEN, qui, d'après le café péda, est soutenu par le ministère?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/09/11092015Article635775523069451796.aspx#.VfPXpSKp7Kk.twitter
Pour être précis, le café précise ensuite que, selon leur service juridique, la vision de Tournier ne tient pas devant un TA.
Il n'empêche que la mention du début des statuts Hamon "temps de travail applicable à la fonction publique" est bien comprise par tous comme une référence explicite aux 1607h.
Préparez vos pointeuses, et bravo aux amateurs qui ont baladé les collègues pendant un an et demi.
juste pour demander: quelle va être la réaction des syndicats qui disent que les 1607h c'est un mythe, à la suite des propos du SNPDEN, qui, d'après le café péda, est soutenu par le ministère?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/09/11092015Article635775523069451796.aspx#.VfPXpSKp7Kk.twitter
Café péda a écrit:En réponse à une question du Café pédagogique, P. Tournier précise ; "Ce sera fait dans les 1607 heures du nouveau décret. La formation est explicitement mentionnée dans sa zone grise. Les enseignants ont 1607 heures comme tous les fonctionnaires dont une majorité composée de travail qui n'est pas devant les élèves. Ce que tout le monde reconnait. C'est recevoir les parents ou partir en formation.
(...)
Ainsi , selon l'interprétation du Snpden, les 8 journées de formation peuvent être faites en dehors des heures de cours et s'imposeraient dans ce cas aux enseignants comme une tâche non rémunérée.
(...)
Cette vision du Snpden semble partagée par le ministère. Interrogé par le Café pédagogique, le ministère nous dit que "la formation doit s'effectuer dans le temps de travail défini par les 1607 heures annuelles. L'objectif est bien d'éviter de toucher aux heures de cours même si des contraintes organisationnelles peuvent conduire à des absences ponctuelles. La formation n'est donc pas en plus des 1607 heures et ne donnent donc pas lieu à rémunération pendant les 36 semaines de cours. Par contre les formations durant les congés pour des volontaires donnera lieu à rémunération".
Pour être précis, le café précise ensuite que, selon leur service juridique, la vision de Tournier ne tient pas devant un TA.
Il n'empêche que la mention du début des statuts Hamon "temps de travail applicable à la fonction publique" est bien comprise par tous comme une référence explicite aux 1607h.
Préparez vos pointeuses, et bravo aux amateurs qui ont baladé les collègues pendant un an et demi.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne vois pas ce que ça change par rapport à maintenant. Si je suis convoquée en formation sur une journée où je n'ai pas les élèves, j'y vais quand même.
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