Quelles sont les libertés d'un enseignant ?

Salutations à tous ! Voilà je suis actuellement un étudiant en Histoire, et mon projet professionnel serait d'être professeur d'Histoire/géo.
Je me tourne vers les enseignants de ce forum pour avoir quelques précisions : jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ? Par champ libre je veux dire :

- la façon d'enseigner, les méthodes utilisées (pédagogiques et matérielles)
- les sujets abordés
- les manuels utilisés
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Voilà voilà, jusqu'où avez-vous carte blanche ? Quelles sont les limites ?

Merci !!

Pour les sujets abordés, tu dois te référer aux programmes et, théoriquement, les terminer et enseigner autant la géo que l'histoire :lol: .
Les manuels sont choisis par l'équipe. Il arrive qu'on travaille avec de vieux trucs! (J'ai un manuel de 1ère techno mais de l'ancien programme!!!).
Après pour le reste, tu es libre de ta pratique pédagogique et de la façon d'évaluer les élèves.

jamme a écrit:Pour les sujets abordés, tu dois te référer aux programmes et, théoriquement, les terminer et enseigner autant la géo que l'histoire :lol: .
Les manuels sont choisis par l'équipe. Il arrive qu'on travaille avec de vieux trucs! (J'ai un manuel de 1ère techno mais de l'ancien programme!!!).
Après pour le reste, tu es libre de ta pratique pédagogique et de la façon d'évaluer les élèves.

Enfin tout dépend laquelle aussi. Il y a des pratiques qui ne sont plus en odeur de sainteté.

titus06 a écrit:

jamme a écrit:Pour les sujets abordés, tu dois te référer aux programmes et, théoriquement, les terminer et enseigner autant la géo que l'histoire :lol: .
Les manuels sont choisis par l'équipe. Il arrive qu'on travaille avec de vieux trucs! (J'ai un manuel de 1ère techno mais de l'ancien programme!!!).
Après pour le reste, tu es libre de ta pratique pédagogique et de la façon d'évaluer les élèves.

Enfin tout dépend laquelle aussi. Il y a des pratiques qui ne sont plus en odeur de sainteté.

Voilà !

Oui, c'est sûr! Mais il faut reconnaître que nous avons quand même une grande liberté d'action. Il m'arrive de faire du cours magistral aussi bien que de la mise en activité des élèves et le jour où je suis crevée de leur passer un film en relation avec le programme (je précise). Et je ne pense pas être une prof démago, certainement pas aux ordres de l'inspection etc..

Le jour où nous sommes inspectés, c'est sûr qu'il vaut mieux rentrer dans le moule (ce dont j'ai horreur!!!)

Oui. Le souci en primaire c'est que de plus en plus de collègues jouent les petits caporaux...

coindeparadis a écrit:Oui. Le souci en primaire c'est que de plus en plus de collègues jouent les petits caporaux...

Je suis dans le secondaire donc nous n'avons pas ce problème. Une fois la porte de la salle fermée, nous enseignons comme nous voulons.

Si tu enseignes en collège, tu devras aussi enseigner l'EMC.

coindeparadis a écrit:Oui. Le souci en primaire c'est que de plus en plus de collègues jouent les petits caporaux...

Les petits caporaux prolifèrent aussi dans le secondaire, et je ne suis pas en train de parler du collège.

*Étudiant* a écrit:Salutations à tous ! Voilà je suis actuellement un étudiant en Histoire, et mon projet professionnel serait d'être professeur d'Histoire/géo.
Je me tourne vers les enseignants de ce forum pour avoir quelques précisions : jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ? Par champ libre je veux dire :

- la façon d'enseigner, les méthodes utilisées (pédagogiques et matérielles)
- les sujets abordés
- les manuels utilisés
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Voilà voilà, jusqu'où avez-vous carte blanche ? Quelles sont les limites ?

Merci !!

Ta liberté pédagogique est en réalité quasi-nulle : la façon d'enseigner est préconisée par les programmes et les inspecteurs. Certaines démarches sont en odeur de sainteté, d'autres non. En inspection, il faut s'y conformer. Après dans la pratique au quotidien, tu fais un peu plus ce que tu veux (toutefois, il faut respecter les programmes. Si le programme indique une edc sur ça, il faut faire l'edc sur ça). Les sujets abordés : aucune marge de manoeuvre possible. Tout au plus lorsque l'edc n'est pas imposée, tu peux choisir le pays etc.
Les manuels : cela dépend. En général, ils sont choisis en équipe. Parfois, il n'y a pas de crédits suffisants pour racheter un jeu de manuels, donc tu fais avec des vieux trucs datés. Quand tu arrives dans un établissement, tu ne choisis rien et fais avec ce qu'il y a.
Quant à la façon d'évaluer : on est plus ou moins libres là encore. Mais avec la réforme du collège, le peu de liberté va probablement disparaître pour se concentrer sur l'évaluation par compétence.

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Tu peux aussi te contenter d'évaluer les compétences.

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Pas forcément. On est tenus d'évaluer les élèves, c'est tout. L'évaluation n'est pas forcément chiffrée.

D'accord

Que notre peut-être futur collègue ne tienne pas compte de mon message alors, on a plus de libertés que je ne le pensais en matière d'évaluation ^^

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Si tu arrives dans un bahut entrant dans le cadre de l'expérimentation pédagogique, tu as plus de choix que ce que tu préconises. Ensuite, je me demande si le texte légal écrit note chiffrée ou seulement note. Il y a de meilleurs spécialistes que moi. De toute façon, dès qu'il y a des gradations dans l'évaluation, c'est une note.

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Si tu arrives dans un bahut entrant dans le cadre de l'expérimentation pédagogique, tu as plus de choix que ce que tu préconises. Ensuite, je me demande si le texte légal écrit note chiffrée ou seulement note. Il y a de meilleurs spécialistes que moi. De toute façon, dès qu'il y a des gradations dans l'évaluation, c'est une note.

Je ne suis pas allée vérifier mais je crois qu'il est fait mention d'évaluation des élèves. Sans préciser note chiffrée.

Edit. Vérification

"Relèvent ainsi pleinement du service des personnels enseignants régis par ces dispositions, sans faire l'objet d'une rémunération spécifique supplémentaire autre que l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (Isoe) régie par le décret n° 93-55 du 15 janvier 1993, les travaux de préparation et de recherches nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, l'aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves "

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html&cid_bo=87302

Lombalgia a écrit:

coindeparadis a écrit:Oui. Le souci en primaire c'est que de plus en plus de collègues jouent les petits caporaux...

Les petits caporaux prolifèrent aussi dans le secondaire, et je ne suis pas en train de parler du collège.

Au lycée ?

Avec moi, le "caporal" aura bien des difficultés ... :lol: Je lui souhaite ....un grand courage ...

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

*Étudiant* a écrit:jusqu'où se limite le champ libre d'un enseignant ?
- la façon d'évaluer et noter les élèves

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Il y a 3ans, on a eu une contractuelle (bon en maths, mais ça ne change rien au propos) qui évaluait par compétences. Enfin selon moi, évaluer par compétence ne veut pas dire grand chose, dans la mesure où elle remplissait une sorte de livret en ligne, avec des acquis, non acquis etc. Donc c'est tout de même une évaluation des acquis, non chiffrée. La direction n'avait rien dit de particulier.

kiwi a écrit:

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Sakei a écrit:

Pas une énorme liberté dans ce domaine non plus : on est obligé de mettre des notes chiffrées...

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Il y a 3ans, on a eu une contractuelle (bon en maths, mais ça ne change rien au propos) qui évaluait par compétences. Enfin selon moi, évaluer par compétence ne veut pas dire grand chose, dans la mesure où elle remplissait une sorte de livret en ligne, avec des acquis, non acquis etc. Donc c'est tout de même une évaluation des acquis, non chiffrée. La direction n'avait rien dit de particulier.

Elle laissait les cases de notes vides sur les bulletins ? Les parents non plus ne disaient rien ?

Lombalgia a écrit:

kiwi a écrit:

Sakei a écrit:

Elyas a écrit:

Une note chiffrée au minimum. Ensuite, la loi de 2005 autorise les expérimentations. Donc, ce n'est pas tout à fait exact ce que tu écris.

Oui mais en tant que TZR je ne peux pas arriver comme ça dans mon établissement et dire je fais une "expérimentation" cette année moi personnellement je ne mettrai aucune note si ? Ce sont des expérimentations institutionnalisées ? (telle classe ou tel niveau ou tel établissement est autorisé à ne pas mettre de note)

Il y a 3ans, on a eu une contractuelle (bon en maths, mais ça ne change rien au propos) qui évaluait par compétences. Enfin selon moi, évaluer par compétence ne veut pas dire grand chose, dans la mesure où elle remplissait une sorte de livret en ligne, avec des acquis, non acquis etc. Donc c'est tout de même une évaluation des acquis, non chiffrée. La direction n'avait rien dit de particulier.

Elle laissait les cases de notes vides sur les bulletins ? Les parents non plus ne disaient rien ?

Je crois, mais sans certitude, qu'une copie du livret était fournie avec le bulletin pour la matière. Je précise aussi qu'elle n'avait pas de 3eme.

coindeparadis a écrit:Oui. Le souci en primaire c'est que de plus en plus de collègues jouent les petits caporaux...

Et quand c'est toute l'équipe d'une école qui "mutualise" sa pratique pédagogique, plus aucune marge de manœuvre (et j'ai l'impression que les nouveaux programmes encouragent ce genre d'initiative)...

Ah oui, cette harmonisation avec une école "cap maths" 'mots d'école" du CP au CM2, allant jusqu'à décider de la taille des cahiers ou de l'usage de l'ardoise !! Et le nombre croissant de collègues rigides qui ne connaissent qu'une seule voie de rédemption (la classe inversée, le numérique et surtout l'enseignant qui ne transmet rien mais qui devient un accompagnateur-animateur) envahit l'espace pédagogique.