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- SeiGrand Maître
Pour ma part, partisane acharnée du conditionnel mode depuis cette année (mais j'ai découvert véritablement la grammaire il y a deux ans seulement), au hasard d'un texte que j'ai expliqué. Cela m'est apparu dans toute son évidence.
- LefterisEsprit sacré
Très bonne objection .. mais la parade a été trouvée par certains manuels : c'est un temps à deux formes, la forme simple et la forme composée.Babayaga a écrit:Moi je préfère dire que c'est un mode, dans lequel il y a du temps présent et du temps passé. Car si on dit que c'est un temps de l'indicatif, alors quel est son temps ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VioletEmpereur
Ilse a écrit:Je fais pareil.Lefteris a écrit: Je dis en substance : "sur tous vos manuels, vous trouverez le conditionnel dans les temps. En fait c'est une forme verbale qui a tantôt des valeurs modales, tantôt des valeurs temporelles. Dans l'hypothèse, par exemple, c'est une valeur modale , en concordance des temps (c'est l'équivalent d'un temps( futur dans le passé par exemple). Pur l'examen, considérez-le comme un temps, en précisant la valeur si on vous le demande".
Idem !
- JPhMMDemi-dieu
Que j'aime les maths !nlm76 a écrit:J'ai appris il y a peu le sens d'un gros mot; alors, comme il ne faut jamais perdre une occasion de frimer, je vais m'en servir. Ma démarche est probablement plus sémasiologique qu'onomasiologique. Il s'agit de partir de la forme, du mot, pour en décliner les significations — en l'occurrence, des formes verbales.
Je pense que la présentation à la mode actuellement, qui consiste à enfiler 5 temps dans l'indicatif est trop compliquée : il était déjà difficile de percevoir les rapports entre les 2x4 temps de l'indicatif jusque-là, et en particulier la distinction entre l'imparfait et le passé simple; alors avec 10 temps !
En outre, cette organisation ne permet pas de voir comment se construit le jeu de lego.
Or le tableau des temps en français peut être établi à l'exemple du tableau des temps qu'on dresse en grec, à partir de thèmes temporels (en grec, le présent, le futur, l'aoriste et le parfait), auxquels on ajoute des désinences personnelles. Diverses "exceptions", pour les verbes les plus usités et donc les plus usés, sont explicables assez logiquement, par des règles "phonétiques", comme en grec.
En français, on voit trois thèmes temporels (présent, passé, futur), et trois systèmes de désinences (indicatif, subjonctif, et... quelque chose comme un indicatif secondaire).
Dans ce tableau à double entrée, le conditionnel est formé sur le thème du futur, avec les désinences de cet "indicatif secondaire", qu'il partage avec l'imparfait.
De sorte que le conditionnel ne serait pas un mode, mais un temps d'un mode qui comprendrait l'imparfait: Damourette et Pichon l'ont nommé le toncal (de tunc), d'autres ont proposé l'inactuel.
C'est très différent des classifications que nous connaissons actuellement, et donc tout à fait inapplicable ; mais s'il y avait une réforme de la grammaire scolaire, c'eût été celle-là, et non cette ânerie (le conditionnel de l'indicatif) qui consiste à rajouter de la confusion au désordre.
:lol:
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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