Nos dernières lectures (tome 4)

Qqn connaît la revue "Le Matricule des anges", ici ?
Je suis tombée dessus par hasard : http://www.lmda.net/revue.html
Je ne sais plus qui m'en a parlé. Je me demande si c'est utile pour découvrir de bons auteurs contemporains.

Anacyclique a écrit:Qqn connaît la revue "Le Matricule des anges", ici ?
Je suis tombée dessus par hasard : http://www.lmda.net/revue.html
Je ne sais plus qui m'en a parlé. Je me demande si c'est utile pour découvrir de bons auteurs contemporains.

Je la lis parfois, et envisage même de m'abonner. C'est une bonne revue.

Sei a écrit:

Anacyclique a écrit:Qqn connaît la revue "Le Matricule des anges", ici ?
Je suis tombée dessus par hasard : http://www.lmda.net/revue.html
Je ne sais plus qui m'en a parlé. Je me demande si c'est utile pour découvrir de bons auteurs contemporains.

Je la lis parfois, et envisage même de m'abonner. C'est une bonne revue.

Merci, Sei. Elle te permet vraiment de découvrir des auteurs et d'acheter de bons bouquins ?

J'ai été abonnée au Matricule des anges mais n'y trouver (en gros) que des chroniques m'a un peu lassée avec le temps. C'était à mon goût un peu fastidieux à lire. En revanche, les dossiers sur les auteurs sont très complets et j'achète donc ce magazine de temps en temps quand je veux découvrir ou redécouvrir un écrivain. L'intérêt du Matricule par rapport à d'autres revues littéraires (le Magazine littéraire notamment) est de ne pas oublier les petites maisons d'édition et de faire une large place à la littérature étrangère.
En passant, je recommande la Quinzaine littéraire dont les articles sont souvent plus développés et également consacrés aux sciences humaines.

Merci bcp, Nadejda.

Il y a aussi le webzine BSC News:
http://www.bscnews.fr/

Je viens de lire le tome 11 des aventures de chi.

C'est un manga tout mignon qui met en scène les aventures de chi adoptée chaton par une famille japonaise. A la fin de ce tome, chi retrouve sa mère.

Nadejda a écrit:J'ai été abonnée au Matricule des anges mais n'y trouver (en gros) que des chroniques m'a un peu lassée avec le temps. C'était à mon goût un peu fastidieux à lire. En revanche, les dossiers sur les auteurs sont très complets et j'achète donc ce magazine de temps en temps quand je veux découvrir ou redécouvrir un écrivain. L'intérêt du Matricule par rapport à d'autres revues littéraires (le Magazine littéraire notamment) est de ne pas oublier les petites maisons d'édition et de faire une large place à la littérature étrangère.
En passant, je recommande la Quinzaine littéraire dont les articles sont souvent plus développés et également consacrés aux sciences humaines.

C'est vrai que les chroniques prennent beaucoup de place, il me semble que c'était moins le cas il y a une dizaine d'années (lorsque j'ai découvert le magazine).

Par contre je vais faire bref pour évoquer le dernier Amélie Nothomb : je me suis beaucoup ennuyée.

A la rigueur je vais pouvoir l'offrir à une amie qui aime le champagne. En effet ce roman parle d'amitié partagée en buvant du champagne en permanence et il y a un beau passage sur cet alcool :

Extrait de Pétronille d'Amélie NOTHOMB :

"Pourquoi le champagne? Parce que son ivresse ne ressemble à nulle autre. Chaque alcool possède une force de frappe particulière; le champagne est l'un des seuls à ne pas susciter de métaphore grossière. Il élève l'âme vers ce que dû être la condition de gentilhomme à l'époque où ce beau mot avait du sens. Il rend gracieux, à la fois léger et profond, désintéressé, il exalte l'amour et confère de l'élégance à la perte de celui-ci. Pour ces motifs, j'avais pensé qu'on pouvait tirer de cet élixir un parti encore meilleur.
Dès la première gorgée, j'ai su que j'avais raison : jamais le champagne n'avait été à ce point exquis. Les trente-six heures de jeûne avaient affûté mes papilles gustatives qui décelaient les moindres saveurs de l'alliage et tressaillaient d'une volupté neuve, d'abord virtuose, bientôt brillante, enfin transie ".

Dernièrement, j'ai lu "Sa Majesté des Mouches" de Golding et j'ai bcp aimé ce que décrit l'auteur, même si la trad' était loin d'être à la hauteur du sujet... Et c'est là que je regrette de ne pas avoir regardé l'adaptation que j'avais enregistrée une fois... Trop crevé à l'époque, mais là, le fait d'avoir lu l'ouvrage, ça me donne trop envie de voir ce qu'ils en ont fait à l'écran...
Sinon, en ce moment, je suis toujours sur la bio des "Beatles" (oui, un jour j'en viendrai à bout ) et en parallèle, je lis ou plutôt termine "L'attrape-cœurs" de Salinger, et c'est simple, j'adore (ah, le passage avec l'échange concernant les canards sur le lac gelé, c'est génial^^), et j'ai commencé "5 ans au G.Q.G de Hitler" de Warlimont...

Ne pas nous remettre en question, laisser s'imposer le climat de pauvreté intellectuelle et spirituelle qui naît de notre passivité, ce serait devenir coupables ou complices de ce crime contre notre propre humanité. Quand reconnaîtrons-nous enfi n la valeur de ce qui nous a été donné ? Quand renoncerons-nous à l'ingratitude des esprits forts, qui oublient d'ou leur vient la liberté qu'ils ont conquise ? Quand auronsnous l'humilité de nous découvrir héritiers de ce trésor qu'est la culture qui nous précède, mûrie pour nous pendant des millénaires par le travail des hommes marchant vers leur propre humanité ? Et ce trésor, quand l'offrirons-nous à nos enfants, augmenté pour eux de notre propre effort ?
Il n'est pas de plus urgente ni de plus belle mission que de transmettre l'héritage culturel qui peut seul constituer pour l'avenir l'unité de notre pays, en même temps que la liberté de ceux qui y vivront.
Je ne crains pas le choc des cultures, mais le choc des incultures. »
François-Xavier Bellamy

Ce qui le différencie des autres ouvrages qui tirent la sonnette d'alarme c'est que Bellamy retrouve dans notre EN actuelle l'héritage de 3 penseurs : Descartes, Rousseau et Bourdieu. Et son ouvrage présente ce que ces philosophes et sociologue ont engendré dans la pensée actuelle, au point qu'on se demande si la Refondation n'est pas directement liée aux lectures de Peillon... Un ouvrage qui bien au-delà d'un cri du coeur offre un regard explicatif fort intéressant.

Matthew76 a écrit:Dernièrement, j'ai lu "Sa Majesté des Mouches" de Golding et j'ai bcp aimé ce que décrit l'auteur, même si la trad' était loin d'être à la hauteur du sujet... Et c'est là que je regrette de ne pas avoir regardé l'adaptation que j'avais enregistrée une fois... Trop crevé à l'époque, mais là, le fait d'avoir lu l'ouvrage, ça me donne trop envie de voir ce qu'ils en ont fait à l'écran...
Sinon, en ce moment, je suis toujours sur la bio des "Beatles" (oui, un jour j'en viendrai à bout ) et en parallèle, je lis ou plutôt termine "L'attrape-cœurs" de Salinger, et c'est simple, j'adore (ah, le passage avec l'échange concernant les canards sur le lac gelé, c'est génial^^), et j'ai commencé "5 ans au G.Q.G de Hitler" de Warlimont...

L'adaptation ciné est de Peter Brooks; gage d'une grande qualité. Je l'ai vue il y a très longtemps. Et oui Salinger c'est très bien.

Après avoir relu L'étranger de Camus, je viens de commencer son pendant qui vient de sortir. Pour l'instant, c'est très bien. Le rapprochement est saisissant.

Je note pour l'adaptation, Jurotho;)! Et on est d'accord pour Salinger ! Quel style... Vraiment, j'adore...

« Comme l’histoire l’a montré, des innovations nées dans la guerre tendent nécessairement ensuite à être transposées à une sphère sociale plus large : le soldat sans sommeil apparaît ainsi comme le précurseur du travailleur ou du consommateur sans sommeil. Les produits « sans sommeil », promus agressivement par les firmes pharmaceutiques, commenceraient par être présentés comme une simple option de mode de vie, avant de devenir, in fine, pour beaucoup, une nécessité.
Des marchés actifs 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des infrastructures globales permettant de travailler et de consommer en continu – cela ne date pas d’hier ; mais c’est à présent le sujet humain lui-même qu’il s’agit de faire coïncider de façon beaucoup plus intensive avec de tels impératifs. »

Fascinant.

LouisBarthas a écrit:

« Comme l’histoire l’a montré, des innovations nées dans la guerre tendent nécessairement ensuite à être transposées à une sphère sociale plus large : le soldat sans sommeil apparaît ainsi comme le précurseur du travailleur ou du consommateur sans sommeil. Les produits « sans sommeil », promus agressivement par les firmes pharmaceutiques, commenceraient par être présentés comme une simple option de mode de vie, avant de devenir, in fine, pour beaucoup, une nécessité.
Des marchés actifs 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des infrastructures globales permettant de travailler et de consommer en continu – cela ne date pas d’hier ; mais c’est à présent le sujet humain lui-même qu’il s’agit de faire coïncider de façon beaucoup plus intensive avec de tels impératifs. »

Certainement passionnant mais également effrayant car visionnaire , non ?
Je note les bas fonds de l'antiquité.

coindeparadis a écrit:

LouisBarthas a écrit:

Certainement passionnant mais également effrayant car visionnaire , non ?

Oui, nombreux sont les gens pour qui le sommeil est devenu un obstacle à ce qu'ils estiment être la réalisation de leur vie. Au lieu d'accueillir le sommeil comme un bien, on ne voit que sa nécessité et on lutte contre lui en reculant le moment de son accès. Le temps moyen de sommeil a considérablement baissé depuis un siècle et la plupart des enfants manquent de sommeil, ne pas aller se coucher leur étant offert en cadeau.
Il s'agit, pour la recherche scientifique, de réduire le besoin corporel de sommeil afin de rapprocher davantage les êtres humains des fonctionnalités d'appareils et de réseaux non-humains. À terme, il s'agit d'imposer au corps humain un mode de fonctionnement machinique inscrivant la vie humaine dans une durée sans pause, définie par un principe de fonctionnement continu.
Beaucoup de gens autour de nous sont en état de surmenage et trouveraient avantage à ne pas avoir besoin de dormir.
Le sommeil est un obstacle majeur, la dernière de ces « barrières naturelles » dont parlait Marx, à la pleine réalisation du capitalisme. Étant donné sa profonde inutilité et son caractère essentiellement passif, le sommeil, qui a aussi le tort d'occasionner des pertes incalculables en termes de production, de circulation et de consommation, sera toujours en butte aux exigences d'un univers 24/7 (24 heures sur 24, 7 jours sur 7).
Ce processus d'échange et de circulation non-stop à l'échelle globale pénètre profondément l'imaginaire contemporain, dont celui de l'école. Les "sciences de l'éducation" insistent pour que les élèves - devenus des apprenants, c''est-à-dire des enfants-machines placés en permanence en situation d'acquérir des compétences visant à convertir la vie commune en objet pour des opérations techniques - soient constamment occupés en classe, toujours dans le travail, l'interaction, la communication, la réaction. L'attente, le rêve, le désœuvrement et l'ennui sont dévalorisés dans notre monde. Or le rêve est lié intrinsèquement au sommeil.

Encore un livre qui parle de sports et d'H(h)istoires sur ma liste pour cet hiver.

Je vous en parlerai plus tard.

http://www.babelio.com/livres/Bonnet-Violette-Morris--Histoire-dune-scandaleuse/293026

La Petite Dorrit, à cause de l'adaptation de la BBC diffusée sur Arte. J'en jusqu'aux vacances de Noël.

Article de l'excellent blog " Olympe et le plafond de verre" !


http://blog.plafonddeverre.fr/post/de-la-facilite-detre-serein-quand-on-est-du-bon-cote

Olympe "convoque" la psychologie sociale pour analyser ce qui a provoqué la sanction infligée par Mme Mazetier à un collègue qui s'obstinait à l'appeler "Madame Le président".

C'est très intéressant !

Voici la conclusion de Olympe : "Bref, et en caricaturant à peine tant cette affaire est exemplaire, on en arrive facilement à considérer comme risibles et ridicules (on pourrait dire féministes hystériques) des femmes qui revendiquent le "respect mutuel" qui ne leur est pas accordé d'emblé"

LouisBarthas a écrit:

coindeparadis a écrit:

LouisBarthas a écrit:

Certainement passionnant mais également effrayant car visionnaire , non ?

Oui, nombreux sont les gens pour qui le sommeil est devenu un obstacle à ce qu'ils estiment être la réalisation de leur vie. Au lieu d'accueillir le sommeil comme un bien, on ne voit que sa nécessité et on lutte contre lui en reculant le moment de son accès. Le temps moyen de sommeil a considérablement baissé depuis un siècle et la plupart des enfants manquent de sommeil, ne pas aller se coucher leur étant offert en cadeau.
Il s'agit, pour la recherche scientifique, de réduire le besoin corporel de sommeil afin de rapprocher davantage les êtres humains des fonctionnalités d'appareils et de réseaux non-humains. À terme, il s'agit d'imposer au corps humain un mode de fonctionnement machinique inscrivant la vie humaine dans une durée sans pause, définie par un principe de fonctionnement continu.
Beaucoup de gens autour de nous sont en état de surmenage et trouveraient avantage à ne pas avoir besoin de dormir.
Le sommeil est un obstacle majeur, la dernière de ces « barrières naturelles » dont parlait Marx, à la pleine réalisation du capitalisme. Étant donné sa profonde inutilité et son caractère essentiellement passif, le sommeil, qui a aussi le tort d'occasionner des pertes incalculables en termes de production, de circulation et de consommation, sera toujours en butte aux exigences d'un univers 24/7 (24 heures sur 24, 7 jours sur 7).
Ce processus d'échange et de circulation non-stop à l'échelle globale pénètre profondément l'imaginaire contemporain, dont celui de l'école. Les "sciences de l'éducation" insistent pour que les élèves - devenus des apprenants, c''est-à-dire des enfants-machines placés en permanence en situation d'acquérir des compétences visant à convertir la vie commune en objet pour des opérations techniques - soient constamment occupés en classe, toujours dans le travail, l'interaction, la communication, la réaction. L'attente, le rêve, le désœuvrement et l'ennui sont dévalorisés dans notre monde. Or le rêve est lié intrinsèquement au sommeil.

Quand j'étais en CM2, mon maître nous avait annoncé qu'en 2000, on ne mangerait plus, qu'on avalerait des pilules. Or, il se trompait car se nourrir entretient la machine consumériste (il n'est qu'à voir les profits pendant les fêtes de fin d'année). Alors que dormir ne rapporte rien...

J'ai (presque) honte. J'ai fini hier soir:


Ca, c'est bien, c'est écrit de telle sorte que c'est très facile à lire. Un collège, des extra-terrestres, des pouvoirs, des ados, pile ce qu'il me fallait.

Lundi, après le CA, j'attaque la suite qui est dans mon casier.
Et là, ça m'oblige à me replonger dans:

« Loin d’être un traité de morale, un abrégé de féminisme ou un manifeste, voici l’histoire vraie de toutes celles qui, avant moi, ont vécu cette chair désirée autant qu interdite et ont payé parfois d’un lourd tribut d être ainsi faite. »

Le sujet du livre : le sexe des femmes dans tous ses états, au travers de l histoire, et la perception que les hommes en ont. Aimé, cajolé, hygiénisé, moralisé, mutilé, ou détesté, le sexe des femmes n’a cessé de nourrir leur peur, d’alimenter leurs délires et leurs désirs. Artistes, théologiens, médecins, politiques, femmes elles-mêmes, tous l’ont représenté, révélé au fil des siècles. Mais peu l’ont respecté. Qu’en est-il aujourd hui ? De la censure à la licence, de la symbolique à la répression, le corps de la femme comme champ de bataille ou source de plaisir.

Pour tout dire ou presque du féminin sans détour, pour mieux éclaircir le mystère qui l’entoure, foisonnant d’ anecdotes, La chair interdite est avant tout un livre d’histoires de femmes.

Est-ce un bon livre ? Je veux dire, tu le recommanderais à un(e) ami(e) ?