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- JohnMédiateur
http://www.journaldemontreal.com/2014/10/21/le-college-brebeuf-revient-sur-sa-decisionDevant le tollé soulevé par le congédiement d’une enseignante pour des films érotiques tournés il y a 50 ans, le Collège Brébeuf revient sur sa décision et souhaite maintenant réintégrer Jacqueline Laurent-Auger.
«Le petit David a fait peur à Goliath», a déclaré Jacqueline Laurent-Auger. La dame de 73 ans réagissait ainsi à la main tendue par la direction du Collège Jean-de-Brébeuf qui se dit ouverte à discuter avec l’enseignante d’un retour auprès de ses élèves.
Un collègue de l’enseignante a été mandaté par la direction lundi pour vérifier si cette dernière serait favorable à une rencontre avec la direction.
Dialogue
Le directeur du collège, Michel April, dit regretter ne jamais avoir parlé directement avec l’enseignante. «Le dialogue de départ n’a jamais eu lieu. Je souhaiterais retourner en arrière et faire les choses différemment», explique-t-il.
Monsieur April affirme que les récents événements ont forcé la direction du collège à réfléchir à la place de la sexualité et d’internet dans la vie des jeunes. Il souhaite mettre en place un comité de réflexion sur le sujet, un chantier auquel pourrait
collaborer madame Laurent-Auger, suggère-t-il.
«C’est l’une des possibilités. Il y a en d’autres et nous en discuterons avec elle. Nous souhaitons utiliser son expertise auprès des jeunes, trouver une solution pour que madame retrouve du plaisir auprès de ses étudiants», a-t-il ajouté.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- piescoModérateur
:shock: Enseignante à 73 ans?
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- PseudoDemi-dieu
C'est un article de Eduk Actus ou bien ?
Tout est énorme ! L'age de la dame, l'ancienneté des faits (50 ans !), jusqu'au désir de profiter de "son expertise" en érotisme pour qu'elle "retrouve du plaisir avec ses étudiants".
Tout est énorme ! L'age de la dame, l'ancienneté des faits (50 ans !), jusqu'au désir de profiter de "son expertise" en érotisme pour qu'elle "retrouve du plaisir avec ses étudiants".
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- cliohistHabitué du forum
+ 1C'est un article de Eduk Actus ou bien ?
« C’est comme contractuelle qu’elle donnait deux séries d’ateliers de théâtre par année d’un peu moins de 45 heures chacune, soit une lors du semestre d’automne et une autre lors du semestre hiver-printemps »
d'après ce blog, Brébeuf est une école privée de Montréal, largement subventionnée, réservée aux seuls garçons jusqu'en 2013, « le sérail attitré des élites québécoises passées, présentes et futures – politiques, d’affaires, culturelles & tutti quanti » qui ont « le «privilège» d’y passer leurs années à «réseauter» leurs futures relations professionnelles »
http://blogues.journaldemontreal.com/joseelegault/politique-quebecoise/les-valeurs-du-college-brebeuf/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A8ge_Jean-de-Br%C3%A9beuf
lire aussi :
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/421665/une-decision-condamnable-du-college-brebeuf
- Reine MargotDemi-dieu
piesco a écrit::shock: Enseignante à 73 ans?
Oui, ça et le fait que ça remonte à 50 ans me paraît assez gros en fait, c'est bien vrai cette histoire?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ycombeMonarque
Il y a 40 ans en fait.
http://www.journaldemontreal.com/2014/10/20/des-scenes-coquines--pas-si-osees
http://www.journaldemontreal.com/2014/10/20/des-scenes-coquines--pas-si-osees
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- JPhMMDemi-dieu
La société de l'hyperconsommation, cache-sexe couleur moraline de la vacuité métaphysique du temps, a vraiment un problème avec la sexualité. Je n'arrive toujours pas comprendre la raison profonde de ce fait. Est-ce parce que le capitalisme contemporain transforme les rapports humains selon les codes de la pornographie — et inversement (je songe, presque parallèlement, que j'ai toujours trouvés effarantes les questions très DRH malsaine des sites de rencontres, on rencontre l'amour comme on rencontre l'entreprise) ? Est-ce parce que la sexualité est le dernier refuge de l'humanité brute ? Mystère...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Pas sûr qu'il n'y ait qu'elleJPhMM a écrit:La société de l'hyperconsommation [...] a vraiment un problème avec la sexualité.
- JohnMédiateur
Ah oui oui oui c'est entièrement vrai de vrai.Reine Margot a écrit:Oui, ça et le fait que ça remonte à 50 ans me paraît assez gros en fait, c'est bien vrai cette histoire?piesco a écrit::shock: Enseignante à 73 ans?
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- IphigénieProphète
ça maintient donc en forme, les films érotiques. Et ça a une fonction très didactique, en somme.
- JPhMMDemi-dieu
Peut-être en effet vaut-il mieux parler d'une société qui se pense comme une machine-système, seul axiome nécessaire à la théorie d'une optimisation maximale de sa productivité, via une mathématisation totalitaire du réel dans toutes ses composantes, et dont le corollaire est de contraindre ses éléments, êtres humains de leur fragile et magnifique condition, à se percevoir, de bon cœur et comme idéal d'individualité de façade, comme engrenages gris, sans aspérité, sans profondeur, sans singularité, pour que la machine tourne, tourne, telle la vis sans fin de Léonard. Le virtuel n'est pas forcément là où on le pense.PauvreYorick a écrit:Pas sûr qu'il n'y ait qu'elleJPhMM a écrit:La société de l'hyperconsommation [...] a vraiment un problème avec la sexualité.
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- User19866Expert
Nous sommes au moins deux. Personnellement, je trace un lien avec la pseudo-distinction entre raison et corps avec laquelle on nous bassine depuis au moins deux mille ans, mais je ne suis pas encore assez informée pour me permettre de développer une opinion sur le sujet.JPhMM a écrit:La société [...] a vraiment un problème avec la sexualité. Je n'arrive toujours pas comprendre la raison profonde de ce fait.
A titre personnel et de façon impromptue (ici et maintenant), je suis frappée de constater que les apparences (entendues au sens général) sont culturellement chargées d'énormément de sous-textes et donc souvent interprétées (pas toujours consciemment d'ailleurs), comme si elles étaient révélatrices de quelque chose d'autre qu'elles-mêmes. Paradoxalement, nous vivons donc dans une époque qui méprise le corps mais qui le norme, l'expose, l'exploite, le package, le makette, au nom de ce que cette mise en scène du corps permettrait de véhiculer comme message annexe.
Je m'interroge (vraiment et pas seulement pour le plaisir de poser des questions tout en ayant déjà une réponse pré-faite à fournir... ahem) sur l'incompatibilité entre métier d'enseignant et exposition sexuelle. Notre métier étant un métier de représentation, l'immense majorité d'entre nous (je crois) ne se poserait pas une seule seconde la question de la mise en ligne d'une vidéo intime. Mais les têtes brûlées qui en auraient envie, au nom de quoi faudrait-il les en empêcher ? Si les élèves sont trop jeunes pour voir ces images, ils le sont indépendamment de la personne filmée, et il serait bon de renvoyer les parents à leurs responsabilités. Si les élèves sont "en âge" (si tant est que cela soit définissable) de voir ce genre de film, et que la représentation qu'ils ont de leur enseignant change, ma foi il n'y a guère que l'enseignant en question que cela mette en difficulté. Il y a, de toute évidence, un pan de l'argumentaire développé qui m'échappe.
- JPhMMDemi-dieu
Dans mes bras ! (enfin, si l'on me permet cette expression :lol: )
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- User19866Expert
C'est l'aveu de ma propre ignorance, tel que formulé dans ma dernière phrase, qui t'enthousiasme ?
- JPhMMDemi-dieu
Que nenni.Dalathée2 a écrit:C'est l'aveu de ma propre ignorance, tel que formulé dans ma dernière phrase, qui t'enthousiasme ?
C'est la joie de savoir que dans cette interrogation, je ne suis pas seul.
Et c'est aussi la qualité du propos.
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- User17706Bon génie
Dalathée2 a écrit:Nous sommes au moins deux. Personnellement, je trace un lien avec la pseudo-distinction entre raison et corps avec laquelle on nous bassine depuis au moins deux mille ans, mais je ne suis pas encore assez informée pour me permettre de développer une opinion sur le sujet.JPhMM a écrit:La société [...] a vraiment un problème avec la sexualité. Je n'arrive toujours pas comprendre la raison profonde de ce fait.
Mon pifomètre me dit que ça n'est pas explicatif, enfin c'est une longue discussion (et de nombreuses fois tenue au cours des 150 ans environ qui viennent de s'écouler).
Vous connaissez beaucoup de sociétés qui n'ont pas « un problème avec la sexualité », que ce soit avant ou après l'hyper-consommation, avant ou après le christianisme (si la mention des 2000 ans va bien par là) ? Ce dont je n'arrive pas, préalablement, à me convaincre tout à fait, c'est que ça date des cinq dernières minutes (les 50 dernières années) d'hier (les deux derniers siècles) ou d'avant-hier (les deux derniers millénaires). Mais bon, je suis tout prêt à être instruit, et même gourmand de la chose.
- JPhMMDemi-dieu
Peut-être faudrait-il demander à Gilgamesh et Ishtar ce qu'ils en pensent, en effet.
Peut-être aussi relire Margaret Mead (avec toutes les réserves et prudences nécessaires).
Peut-être aussi relire Margaret Mead (avec toutes les réserves et prudences nécessaires).
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- TaekNiveau 8
Pourvu que ma sextape ne tombe pas entre de mauvaises mains...
- User19866Expert
Et c'est bien parce que je n'ai pas les armes intellectuelles pour m'engager dans cette discussion que j'évoque l'idée, puis botte en touche. Mais je lirais volontiers les interventions de personnes mieux équipées.PauvreYorick a écrit:Mon pifomètre me dit que ça n'est pas explicatif, enfin c'est une longue discussion (et de nombreuses fois tenue au cours des 150 ans environ qui viennent de s'écouler).Dalathée2 a écrit:Nous sommes au moins deux. Personnellement, je trace un lien avec la pseudo-distinction entre raison et corps avec laquelle on nous bassine depuis au moins deux mille ans, mais je ne suis pas encore assez informée pour me permettre de développer une opinion sur le sujet.JPhMM a écrit:La société [...] a vraiment un problème avec la sexualité. Je n'arrive toujours pas comprendre la raison profonde de ce fait.
La mention des deux mille ans va vers le monothéisme en tout cas, et dans ma grande magnanimité j'inclus le judaïsme (que je connais fort mal). Certes, ça ne date ni d'hier, ni d'avant-hier. Pour autant, je ne peux guère me résoudre à penser que c'est une donnée essentielle, constitutive de la nature humaine. Alors ?PauvreYorick a écrit:Vous connaissez beaucoup de sociétés qui n'ont pas « un problème avec la sexualité », que ce soit avant ou après l'hyper-consommation, avant ou après le christianisme (si la mention des 2000 ans va bien par là) ? Ce dont je n'arrive pas, préalablement, à me convaincre tout à fait, c'est que ça date des cinq dernières minutes (les 50 dernières années) d'hier (les deux derniers siècles) ou d'avant-hier (les deux derniers millénaires). Mais bon, je suis tout prêt à être instruit, et même gourmand de la chose.
Au-delà de la sexualité, c'est le rapport au corps en général qui m'irrite, parce que l'obsession normative fait énormément de mal à énormément de gens. (J'ai bien conscience que la formulation de ces sept derniers mots est tellement vague qu'elle n'apporte pas grand chose, et pourtant... )
- JPhMMDemi-dieu
C'est très clair et ciblé, au contraire.
Cela me fait penser aussi à la relation possible avec la forme de la dichotomie espace privé/espace public.
Je me demande s'il y a des ouvrages qui évoquent ce dont nous sommes en train de parler, comme une histoire de l'intimité, ou une histoire comparée des espaces, des puissances (politiques ou autres) et des corps.
Lire Vigarello serait sans doute une première ouverture.
Cela me fait penser aussi à la relation possible avec la forme de la dichotomie espace privé/espace public.
Je me demande s'il y a des ouvrages qui évoquent ce dont nous sommes en train de parler, comme une histoire de l'intimité, ou une histoire comparée des espaces, des puissances (politiques ou autres) et des corps.
Lire Vigarello serait sans doute une première ouverture.
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- AnaxagoreGuide spirituel
JPhMM tantriste?
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JPhMMDemi-dieu
:lol:
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User19866Expert
L'histoire du genre propose des analyses très intéressantes de ces sujets. (Bon, l'honnêteté me force à reconnaître que je suis assez partiale. )
En parlant de Vigarello, l'un des ouvrages sur l'histoire de la virilité qu'il avait coordonnés (Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello, Histoire de la virilité, tome 3, La Virilité en crise ?, Le XXe - XXIe siècle) m'avait paru très inégal. Il faut dire que le postulat de départ n'était pas particulièrement fin non plus :
En parlant de Vigarello, l'un des ouvrages sur l'histoire de la virilité qu'il avait coordonnés (Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello, Histoire de la virilité, tome 3, La Virilité en crise ?, Le XXe - XXIe siècle) m'avait paru très inégal. Il faut dire que le postulat de départ n'était pas particulièrement fin non plus :
Avec les éclats du féminisme, les revendications gays, la promotion de nouvelles figures métrosexuelles, la virilité ne cesse d’être questionnée. Critiquée, refoulée, dissimulée, on en vient à se demander si elle reste encore un élément reconnu, valorisé, ayant droit de cité.
- JPhMMDemi-dieu
Je pense malheureusement que l'histoire du genre ne permet pas de répondre absolument à la question, qu'il y a autre chose. Mais quoi ?
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- User19866Expert
Certes, non, c'est une évidence.JPhMM a écrit:Je pense malheureusement que l'histoire du genre ne permet pas de répondre absolument à la question [...].
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