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- MalagaModérateur
Je préfère de loin être dans un établissement loin mais dans laquelle je ne me sens bien. Quand j'ai demandé mon premier poste, j'ai choisi un collège à deux heures de route aller/retour dans lequel j'étais bien. J'ai ensuite déménagé pour me rapprocher.
- FiatLuxFidèle du forum
Mais il manque des paramètres : trajet en voiture ou en train ? Peux-tu assumer financièrement ? Est-ce que rentrer tard ou partir tôt te pose problème ou te posera problème ? La cause de la mauvaise ambiance peut-elle changer dans un avenir proche ? ...
J'étais indécise au sujet du moyen de transport. Le train me paraît être une très mauvaise idée car il faudrait que je fasse 15 min de voiture avant et 10 min de tram après ... Donc ce serait sûrement en voiture. Rentrer tard et partir tôt ne me pose pas problème (il faut dire que je suis jeune et que je n'ai pas d'enfants). La cause de la mauvaise ambiance ne peut pas changer ... c'est toute la politique de l'établissement, le souci.
- MelanieSLBDoyen
Ça, ça change généralement quand l'équipe de direction change.FiatLux a écrit:Mais il manque des paramètres : trajet en voiture ou en train ? Peux-tu assumer financièrement ? Est-ce que rentrer tard ou partir tôt te pose problème ou te posera problème ? La cause de la mauvaise ambiance peut-elle changer dans un avenir proche ? ...
J'étais indécise au sujet du moyen de transport. Le train me paraît être une très mauvaise idée car il faudrait que je fasse 15 min de voiture avant et 10 min de tram après ... Donc ce serait sûrement en voiture. Rentrer tard et partir tôt ne me pose pas problème (il faut dire que je suis jeune et que je n'ai pas d'enfants). La cause de la mauvaise ambiance ne peut pas changer ... c'est toute la politique de l'établissement, le souci.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- EnaecoVénérable
MelanieSLB a écrit:Ça, ça change généralement quand l'équipe de direction change.FiatLux a écrit:Mais il manque des paramètres : trajet en voiture ou en train ? Peux-tu assumer financièrement ? Est-ce que rentrer tard ou partir tôt te pose problème ou te posera problème ? La cause de la mauvaise ambiance peut-elle changer dans un avenir proche ? ...
J'étais indécise au sujet du moyen de transport. Le train me paraît être une très mauvaise idée car il faudrait que je fasse 15 min de voiture avant et 10 min de tram après ... Donc ce serait sûrement en voiture. Rentrer tard et partir tôt ne me pose pas problème (il faut dire que je suis jeune et que je n'ai pas d'enfants). La cause de la mauvaise ambiance ne peut pas changer ... c'est toute la politique de l'établissement, le souci.
Un changement de direction peut changer bcp de choses.
Si par malheur tu hérites d une telle direction dans l établissement éloigné tu auras gagné le cocotier...
(+quelques mutations de bons collègues).
L'établissement proche peut être amené a subir un changement de direction favorable.
Ce ne sont que des hypothèses mais la direction sera amené a changer et ça c est la loterie.
Je préfèrerai m accrocher au seul paramètre stable et également source de bien être: la proximité...
- ZazkFidèle du forum
Par expérience, je peux dire que l'équipe des profs joue aussi son rôle. J'ai longtemps "vécu" avec une équipe sympa, qui résistait malgré une direction parfois catastrophique. Puis les départs en retraite (nombreux à l'époque) et les mutations diverses ont affaibli cet esprit d'équipe et une mauvaise direction a fini par me donner envie de changer d'air. Je ne le regrette toujours pas. Si l'atmosphère entre collègues est bonne, c'est essentiel. Les "directions" passent...
- InvitéInvité
Pour avoir fait les deux : près même si les conditions sont moyennes voire horribles. Rien n'est immuable, ni pour l'ambiance dans un établissement ni pour le contact avec les élèves.
Tout est fonction des priorités que l'on se définit et de la valeur accordée au travail, comme Dinaa, je ne perçois pas du tout mon lieu de travail comme un lieu d'épanouissement personnel.
Si ça se passe bien je suis ravie bien-sûr, si ça se passe mal, je choisis de me battre si ça constitue une vraie entrave à mon activité ou à ma personne, sinon je m'en fiche et je sais faire abstraction des ambiances m...ques et des em...deurs. Je connais ma zone de confort et je sais la montrer avec clarté, et me défendre avec méthode:twisted: .
Je préfère être proche de chez moi car le temps que j'économise, je veux le garder et l'investir dans la vraie vie où il m'importe d'avoir des moments de qualité qu'il s'agisse de repos et de vie sociale.
Quand je bossais loin, je n'en pouvais plus d'avoir une vie rythmée par le travail, une vie sociale réduite à néant et des moments libres passés à me reposer de ce rythme ...
Tout est fonction des priorités que l'on se définit et de la valeur accordée au travail, comme Dinaa, je ne perçois pas du tout mon lieu de travail comme un lieu d'épanouissement personnel.
Si ça se passe bien je suis ravie bien-sûr, si ça se passe mal, je choisis de me battre si ça constitue une vraie entrave à mon activité ou à ma personne, sinon je m'en fiche et je sais faire abstraction des ambiances m...ques et des em...deurs. Je connais ma zone de confort et je sais la montrer avec clarté, et me défendre avec méthode:twisted: .
Je préfère être proche de chez moi car le temps que j'économise, je veux le garder et l'investir dans la vraie vie où il m'importe d'avoir des moments de qualité qu'il s'agisse de repos et de vie sociale.
Quand je bossais loin, je n'en pouvais plus d'avoir une vie rythmée par le travail, une vie sociale réduite à néant et des moments libres passés à me reposer de ce rythme ...
- SambreNiveau 9
Pour moi c'est mieux loin et bien. La fatigue que tu prends en trajet, tu la regagneras en motivation. Et puis, un trajet quand tu es motivée, ça passe vite! Écoute la radio, ou prend un dictaphone pour garder ce qui te vient en tête niveau idées de cours etc. C'est moins du temps perdu de cette façon, si tu es en voiture.
Je préfère être fatiguée par un trajet plutôt qu'être fatiguée nerveusement et usée par le boulot.
Je préfère être fatiguée par un trajet plutôt qu'être fatiguée nerveusement et usée par le boulot.
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2016-2017: TZR, 3 classes de 4e, 1 classe de 3e
2015-2016: TZR, 1 classe de 6e, 1 classe de 4e, 1 classe de 3e
2014-2015: Stagiaire (2 classes de 4e)
2008-2014: l'Age d'Or
- marjoDoyen
johar a écrit:Je préfère être proche de chez moi car le temps que j'économise, je veux le garder et l'investir dans la vraie vie où il m'importe d'avoir des moments de qualité qu'il s'agisse du repos et de la vie sociale.
Quand je bossais loin, je n'en pouvais plus d'avoir une vie rythmée par le travail, une vie sociale réduite à néant et des moments libres passés à se reposer de ce rythme ...
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
- LeclochardEmpereur
marjolie.june a écrit:johar a écrit:Je préfère être proche de chez moi car le temps que j'économise, je veux le garder et l'investir dans la vraie vie où il m'importe d'avoir des moments de qualité qu'il s'agisse du repos et de la vie sociale.
Quand je bossais loin, je n'en pouvais plus d'avoir une vie rythmée par le travail, une vie sociale réduite à néant et des moments libres passés à se reposer de ce rythme ...
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- leyadeEsprit sacré
Caspar Goodwood a écrit:S'il s'agit des élèves alors oui je préfère faire de la route et être bien en classe; s'il s'agit des collègues ou du cde, je préfère être près de chez moi.
Tout pareil.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- JPhMMDemi-dieu
Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:marjolie.june a écrit:johar a écrit:Je préfère être proche de chez moi car le temps que j'économise, je veux le garder et l'investir dans la vraie vie où il m'importe d'avoir des moments de qualité qu'il s'agisse du repos et de la vie sociale.
Quand je bossais loin, je n'en pouvais plus d'avoir une vie rythmée par le travail, une vie sociale réduite à néant et des moments libres passés à se reposer de ce rythme ...
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AncolieExpert spécialisé
JPhMM a écrit:Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:marjolie.june a écrit:
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
Merci JPhMM et bon retour ici J'aurais pu écrire ceci et je reste effarée des remarques (reproches) quand je parle de cette posture. D'ailleurs en ce moment, je suis plutôt angoissée par le fait d'avoir l'impression de passer trop souvent à côté de la vraie vie.
- JPhMMDemi-dieu
Merci Ancolie.
J'ai parfois droit à des reproches aussi. Jadis ils me mettaient en colère. Aujourd'hui, ils me rendent triste pour ceux qui les expriment.
J'ai parfois droit à des reproches aussi. Jadis ils me mettaient en colère. Aujourd'hui, ils me rendent triste pour ceux qui les expriment.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Singing in The RainHabitué du forum
Pour répondre à la question, je privilégierais l'établissement le plus proche pour limiter les trajets et la fatigue qui va avec. Et puis un super établissement éloigné peut vite devenir très médiocre si la direction change...
- JPhMMDemi-dieu
Je crois que connaître un jour cette angoisse est la meilleure des choses possibles. Elle est le symptôme d'une distanciation du regard sur soi, qui permettra un recentrage salutaire. Mais ça n'engage que moi.Ancolie a écrit:D'ailleurs en ce moment, je suis plutôt angoissée par le fait d'avoir l'impression de passer trop souvent à côté de la vraie vie.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nuagesGrand sage
Cela peut paraitre paradoxal mais c'est en habitant loin que je privilégie la vie personnelle. Quand j'habitais à moins de 5 minutes de mon lycée (petite ville de campagne) j'avais l'impression de vivre dans une annexe du lycée.Je rencontrais collègues, élèves et parents à chaque fois que je sortais de chez moi et nous parlions inévitablement du travail. J'ai gagné vraiment en liberté en déménageant loin, liberté d'action et liberté mentale. Je n'ai pas changé d'établissement mais de perspective.
- florestanGrand sage
Même sentiment que Nuages. J'ai toujours travaillé à une heure de trajet de mon établissement et ça ne me pèse pas plus que ça parce je rentabilise le temps de transport( lectures, corrections...). Je détesterais croiser des élèves et des parents dans la vraie vie même si je les aime bien. Mes beaux parents étaient instituteurs dans un village et vivaient au milieu de leurs élèves et de leurs parents, ça me dépasse.
Pour moi le travail et ma vie personnelle sont deux mondes étanches.
Pour moi le travail et ma vie personnelle sont deux mondes étanches.
- LefterisEsprit sacré
C'est une très bonne image... Même le travail, d'ailleurs, c'est la vie personnelle, parce qu'il nous nourrit, nous laisse ou non du temps pour vivre.JPhMM a écrit:Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:marjolie.june a écrit:
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
Cependant, quand on est jeune, on mise souvent beaucoup sur son métier, il se confond avec nous, nous nous identifions à lui. Ca m'est arrivé (avant d'être enseignant) , comme à beaucoup , et j'ai fait des sacrifices énormes sur tous les plans. Puis pris dans une spirale, j'ai été amené à lutter contre les aberrations, défendre des principes et des gens avec un mandat syndical. Ca m'a bouffé la vie, je pèse mes mots, et je l'ai payé fort cher administrativement (déplacé d'office, notation rétrogradée, etc.) , personnellement, et ma santé commençait à en prendre un coup.
Donc mon analyse de khon usagé me fait dire que si j'avais eu plus de recul, j'aurais eu une vie plus tranquille, j'aurais eu une carrière paisible (et je ne serais pas sur ce forum). Donc pas la même erreur dans l'EN, et parmi ce que j'estime être des erreurs, lâcher la proie pour l'ombre en croyant à un établissement idyllique plus loin, dans un locus amoenus non touché par la réunionnite, les élèves bavards et insolents, les décisions ineptes de décideurs inaptes .
Evidemment, comme on ne se refait pas, j'ai des bouffées de rage comme ce matin (la pseudo concertation ) , j'ai parfois envie de voir ailleurs, mais la lucidité reprend vite le dessus et je m'imagine dans le métro, le RER , bloqué le midi dans une cantine à entendre parler des infâmes Kévin et Mégane, et faire les mêmes concertations . Le paquebot coule, l'orchestre joue la même musique, ce n'est pas en changeant d'étage ou de cabine qu'on évite le naufrage.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CatLeaBon génie
Je suis à 10 minutes à pieds de mon bahut. L'ambiance n'est pas toujours top mais je rentre tôt à la maison, je ne me farcis pas les bouchons, la conduite de nuit avec la flotte, verglas et autres brouillards givrants en automne/hiver/printemps, j'use moins ma voiture, je consomme peu en essence, je peux rentrer chez moi certains midis et je suis moins crevée qu' avec la route (testée pendant 8 mois, à une heure d'ici et j'ai été soulagée de ne plus avoir à le faire par la suite). Bref, je ne vois que des avantages. Je croise parfois des élèves et des collègues mais pas tant que ça finalement donc ça reste supportable.
- JennyMédiateur
Je travaille à environ une heure de route (une demi-heure en train, 20 min à pied). Je lis pendant le trajet quand j'ai une place assise et les 20 min à pied sont plutôt agréables. L'établissement est top (quartier sympa, élèves polis et travailleurs). Si je pouvais y rester l'an prochain, je n'hésiterais pas une seconde
L'an dernier, je faisais 3h aller-retour pour un établissement beaucoup moins agréable Là, le trajet me pesait beaucoup plus.
L'an dernier, je faisais 3h aller-retour pour un établissement beaucoup moins agréable Là, le trajet me pesait beaucoup plus.
- ChtitbatoNiveau 5
J'ai renoncé au concours parce que je devais me coltiner 7 heures de route pour finir ma vie pro dans une région inconnue et pas réputée comme agréable, avec aucune idée de l'établissement ZEP auquel on me destinait. Je suis restée chez moi et fais un remplacement à l'année, et je n'ai aucun regret. Si ce n'est que je fais prof au rabais à nouveau, mais ça, c'est l'EN dans toute sa splendeur.
- LeclochardEmpereur
JPhMM a écrit:Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:marjolie.june a écrit:
Je suis d'accord avec cet avis. Vu la dégradation générale des conditions de travail, je pense qu'il vaut mieux mettre l'accent sur sa vie perso.
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
Peut-être parce qu'il y a tout un discours injonctif et moral autour du travail ?
Peut-être cela dépend-il de la valeur qu'on donne à son temps ?
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas la distance nécessaire pour voir que le travail n'est pas un but, mais un moyen et qui choisissent d'accroître leur aliénation.
Plus je vieillis et moins je consacre de temps au boulot: Je suis à côté du collège; je n'ai que deux niveaux; je ne suis plus professeur principal; je fais moins de devoirs; je consacre les heures sans cours à corriger.
Cette année, j'ai l'impression de vivre pleinement pour ce qui m'intéresse réellement.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- surfeuseNiveau 8
Juste mon témoignage.
J'habite à quelques minutes (à pied) de mon ancien collège (assez "sensible" à l'époque. C'était très commode, je pouvais rentrer déjeuner et même revenir à la maison quand j'avais un "trou".
Mais pour toutes sortes de raisons que je ne développerai pas parce que vous pouvez notamment les imaginer, j'ai fini par demander une mutation pour un lycée à une trentaine de bornes. C'est coûteux, risqué... Bref, apparemment une folie. Mais je ne le regrette nullement, bien que j'aie échangé des classes de 24 élèves contre des effectifs beaucoup plus lourds. Fatigue cérébrale contre fatigue nerveuse, pour moi y a pas photo.
J'habite à quelques minutes (à pied) de mon ancien collège (assez "sensible" à l'époque. C'était très commode, je pouvais rentrer déjeuner et même revenir à la maison quand j'avais un "trou".
Mais pour toutes sortes de raisons que je ne développerai pas parce que vous pouvez notamment les imaginer, j'ai fini par demander une mutation pour un lycée à une trentaine de bornes. C'est coûteux, risqué... Bref, apparemment une folie. Mais je ne le regrette nullement, bien que j'aie échangé des classes de 24 élèves contre des effectifs beaucoup plus lourds. Fatigue cérébrale contre fatigue nerveuse, pour moi y a pas photo.
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- JaneMonarque
Leclochard a écrit:JPhMM a écrit:Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
Peut-être parce qu'il y a tout un discours injonctif et moral autour du travail ?
Peut-être cela dépend-il de la valeur qu'on donne à son temps ?
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas la distance nécessaire pour voir que le travail n'est pas un but, mais un moyen et qui choisissent d'accroître leur aliénation.
Plus je vieillis et moins je consacre de temps au boulot: Je suis à côté du collège; je n'ai que deux niveaux; je ne suis plus professeur principal; je fais moins de devoirs; je consacre les heures sans cours à corriger.
Cette année, j'ai l'impression de vivre pleinement pour ce qui m'intéresse réellement.
Merci d'avoir si bien résumé ma pensée.
- SimoneS.Niveau 4
Je vis dans une ville à 3 collèges : un très chic bourgeois où l'on s'installe pour 25 ans lorsqu'on l'obtient, et 2 over-pourris (un Eclair et un au même public mais sans les crédits d'Eclair).
Je demande ma ville tous les ans et je ne l'ai pas (notamment parce que j'ai bien bien du mal avec l'entretien Pravda par lequel passent tous les postulants en Eclair). Je bosse à 30 bornes de chez moi, dans un petit collège de grande ville, très pénible quand j'y suis arrivée mais devenu beaucoup plus pacifique depuis un changement de direction.
Cette année, je ne demande pas de mutation. Je préfère rester là-bas, c'est pas si loin (surtout en train), c'est tranquille, c'est l'assurance de pouvoir rentrer chez moi le soir sans ramener à mon mari/mes enfants l'agression de Dylan/les insultes de Kayla/l'expulsion de Fatou, ni les tensions avec le CDE.
Je demande ma ville tous les ans et je ne l'ai pas (notamment parce que j'ai bien bien du mal avec l'entretien Pravda par lequel passent tous les postulants en Eclair). Je bosse à 30 bornes de chez moi, dans un petit collège de grande ville, très pénible quand j'y suis arrivée mais devenu beaucoup plus pacifique depuis un changement de direction.
Cette année, je ne demande pas de mutation. Je préfère rester là-bas, c'est pas si loin (surtout en train), c'est tranquille, c'est l'assurance de pouvoir rentrer chez moi le soir sans ramener à mon mari/mes enfants l'agression de Dylan/les insultes de Kayla/l'expulsion de Fatou, ni les tensions avec le CDE.
- DinaaaExpert spécialisé
Jane a écrit:Leclochard a écrit:JPhMM a écrit:
Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.
Peut-être parce qu'il y a tout un discours injonctif et moral autour du travail ?
Peut-être cela dépend-il de la valeur qu'on donne à son temps ?
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas la distance nécessaire pour voir que le travail n'est pas un but, mais un moyen et qui choisissent d'accroître leur aliénation.
Plus je vieillis et moins je consacre de temps au boulot: Je suis à côté du collège; je n'ai que deux niveaux; je ne suis plus professeur principal; je fais moins de devoirs; je consacre les heures sans cours à corriger.
Cette année, j'ai l'impression de vivre pleinement pour ce qui m'intéresse réellement.
Merci d'avoir si bien résumé ma pensée.
Merci aussi d'avoir dit cela si joliment.
J'ai cru comprendre que FiatLux, à l'orgine de ce post, est jeune et sans enfant : je peux comprendre que la jeunesse lui donne envie de s'investir beaucoup dans son activité professionnelle. Qu'elle considère néanmoins qu'elle sera dans son futur établissement pour 8-10 ans minimum avant d'espérer une mutation et que, peut-être, ses choix d'aujourd'hui peuvent devenir pesants à terme.
Et le jour où on doit laisser ses enfants à 6h50 chez une nounou payée à prix d'or pour rouler comme une folle en espérant arriver à l'heure au travail, on trouve le collège situé à 1h moins épanouissant, aussi sympa soient les élèves et les collègues.
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