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- ElaïnaDevin
Je ne dis jamais, moi non plus, "aujourd'hui je n'ai pas cours", mais toujours "je travaille chez moi". Cela étant, je suis toujours un peu étonnée quand les collègues disent qu'ils travaillent tous les soirs au moins une heure et au moins un jour sur deux le week-end. Qu'on arrive comme tous les salariés aux 35 heures tout compris, sans problème, mais plus (hors périodes type bac blanc, etc) ? J'ai quand même l'impression qu'il y a aussi parfois un problème d'organisation... et un problème de gens qui se "sentent obligés" de faire dix mille choses...
Perso je ne travaille jamais les soirs et les week-ends. Je l'ai fait quelques années, jusqu'à ce que mon mari pète un plomb en me signifiant fermement qu'il n'était pas marié à l'éducation nationale. Cela m'a aussi ouvert les yeux sur le degré de servitude volontaire où j'étais arrivée. Bosser 50h par semaine pour le salaire qu'on a, au bout d'un moment, c'est délirant. Je ferai 50h par semaine pour le lycée quand j'aurai le même salaire que mon mari. Au bout d'un moment, il faut arrêter de vouloir trop bien faire, ça nous épuise...
Alors oui, mes élèves n'ont pas énormément de notes, en même temps, un gros devoir par mois et une mini-interro, il me semble que ça n'est pas insignifiant non plus. Et hors de question de passer trois heures sur la préparation du moindre cours. Enfin, dans la mesure du possible, les copies ne quittent jamais le lycée : je corrige quand j'ai des trous, ça me fait gagner du temps, et ça me fait un risque de moins à paumer des copies.
Perso je ne travaille jamais les soirs et les week-ends. Je l'ai fait quelques années, jusqu'à ce que mon mari pète un plomb en me signifiant fermement qu'il n'était pas marié à l'éducation nationale. Cela m'a aussi ouvert les yeux sur le degré de servitude volontaire où j'étais arrivée. Bosser 50h par semaine pour le salaire qu'on a, au bout d'un moment, c'est délirant. Je ferai 50h par semaine pour le lycée quand j'aurai le même salaire que mon mari. Au bout d'un moment, il faut arrêter de vouloir trop bien faire, ça nous épuise...
Alors oui, mes élèves n'ont pas énormément de notes, en même temps, un gros devoir par mois et une mini-interro, il me semble que ça n'est pas insignifiant non plus. Et hors de question de passer trois heures sur la préparation du moindre cours. Enfin, dans la mesure du possible, les copies ne quittent jamais le lycée : je corrige quand j'ai des trous, ça me fait gagner du temps, et ça me fait un risque de moins à paumer des copies.
- Marie LaetitiaBon génie
surfeuse a écrit:Ne jamais dire (à un parent, un ami, un voisin, un élève ou la caissière de Carrefour) : "je ne travaille pas" tel ou tel jour mais " je travaille chez moi, c'est mon après-midi de corrections". Ça finit par rentrer... un peu.
Exactement. Et c'est un tort très répandu.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Ma'amÉrudit
Elaïna a écrit:Je ne dis jamais, moi non plus, "aujourd'hui je n'ai pas cours", mais toujours "je travaille chez moi". Cela étant, je suis toujours un peu étonnée quand les collègues disent qu'ils travaillent tous les soirs au moins une heure et au moins un jour sur deux le week-end. Qu'on arrive comme tous les salariés aux 35 heures tout compris, sans problème, mais plus (hors périodes type bac blanc, etc) ? J'ai quand même l'impression qu'il y a aussi parfois un problème d'organisation... et un problème de gens qui se "sentent obligés" de faire dix mille choses...
Perso je ne travaille jamais les soirs et les week-ends. Je l'ai fait quelques années, jusqu'à ce que mon mari pète un plomb en me signifiant fermement qu'il n'était pas marié à l'éducation nationale. Cela m'a aussi ouvert les yeux sur le degré de servitude volontaire où j'étais arrivée. Bosser 50h par semaine pour le salaire qu'on a, au bout d'un moment, c'est délirant. Je ferai 50h par semaine pour le lycée quand j'aurai le même salaire que mon mari. Au bout d'un moment, il faut arrêter de vouloir trop bien faire, ça nous épuise...
Alors oui, mes élèves n'ont pas énormément de notes, en même temps, un gros devoir par mois et une mini-interro, il me semble que ça n'est pas insignifiant non plus. Et hors de question de passer trois heures sur la préparation du moindre cours. Enfin, dans la mesure du possible, les copies ne quittent jamais le lycée : je corrige quand j'ai des trous, ça me fait gagner du temps, et ça me fait un risque de moins à paumer des copies.
Dans le primaire, on est obligé de travailler tous les soirs et le week-end. Je corrige le midi, mais ce n'est pas suffisant.
Je les fais beaucoup gratter, donc après il faut assumer ! Je corrige tout ce qu'ils écrivent dans la journée...
Quant à mon mari, c'est maintenant mon meilleur défenseur en cas d'attaque familiale ou autre !
- DinaaaExpert spécialisé
Merci pour vos derniers messages : je milite depuis des années pour l'abandon de la formule "j'bosse pas le jeudi aprèm, et toi ?". Je réponds que pour ma part, c'est le Vendredi aprèm que je travaille chez moi.
Autre chose : dans mon nouvel établissement, chaque prof a sa salle et l'emploi du temps de chaque prof est affiché sur chaque porte... j'ai déjà eu douze fois des remarques d'élèves sur le mode "oh M'dame, z'avez trop d'chance, vous travaillez pas le Vendredi après-midi !". Là, idem, je réponds "bien sûr que je travaille, mais je suis ailleurs, c'est tout !".
C'est d'ailleurs cela qui me fait dire, encore et toujours, qu'à mon humble avis, nos collègues PE travaillent bien plus (en terme d'amplitude horaire) que la majorité des profs de collège, mais bon...
Autre chose : dans mon nouvel établissement, chaque prof a sa salle et l'emploi du temps de chaque prof est affiché sur chaque porte... j'ai déjà eu douze fois des remarques d'élèves sur le mode "oh M'dame, z'avez trop d'chance, vous travaillez pas le Vendredi après-midi !". Là, idem, je réponds "bien sûr que je travaille, mais je suis ailleurs, c'est tout !".
C'est d'ailleurs cela qui me fait dire, encore et toujours, qu'à mon humble avis, nos collègues PE travaillent bien plus (en terme d'amplitude horaire) que la majorité des profs de collège, mais bon...
- LefterisEsprit sacré
J'adhère à ton discours : quand j'ai débuté, certifié, je dépassais allègrement les 50 heures. Parce que je ne savais pas comment faire et que j'avais tout à créer ,parce que j'avais 4 niveaux , parce que je voulais trop bien faire (tout est préparé comme à l'IUFM, chaque minute de cours prévue -ce qui est grotesque- progression dactylographiée, pas de manuel, d'ailleurs, le collège n'en avait pas , il ouvrait juste), parce que je ne savais pas dire non sur le projet machin qui entraînait la réunion bidule...Elaïna a écrit:Je ne dis jamais, moi non plus, "aujourd'hui je n'ai pas cours", mais toujours "je travaille chez moi". Cela étant, je suis toujours un peu étonnée quand les collègues disent qu'ils travaillent tous les soirs au moins une heure et au moins un jour sur deux le week-end. Qu'on arrive comme tous les salariés aux 35 heures tout compris, sans problème, mais plus (hors périodes type bac blanc, etc) ? J'ai quand même l'impression qu'il y a aussi parfois un problème d'organisation... et un problème de gens qui se "sentent obligés" de faire dix mille choses...
Perso je ne travaille jamais les soirs et les week-ends. Je l'ai fait quelques années, jusqu'à ce que mon mari pète un plomb en me signifiant fermement qu'il n'était pas marié à l'éducation nationale. Cela m'a aussi ouvert les yeux sur le degré de servitude volontaire où j'étais arrivée. Bosser 50h par semaine pour le salaire qu'on a, au bout d'un moment, c'est délirant. Je ferai 50h par semaine pour le lycée quand j'aurai le même salaire que mon mari. Au bout d'un moment, il faut arrêter de vouloir trop bien faire, ça nous épuise...
Alors oui, mes élèves n'ont pas énormément de notes, en même temps, un gros devoir par mois et une mini-interro, il me semble que ça n'est pas insignifiant non plus. Et hors de question de passer trois heures sur la préparation du moindre cours. Enfin, dans la mesure du possible, les copies ne quittent jamais le lycée : je corrige quand j'ai des trous, ça me fait gagner du temps, et ça me fait un risque de moins à paumer des copies.
En moins de deux ans , j'ai compris que j'étais berné, puisque reconverti avec un salaire quand même 30% inférieur, que ce que je faisais ne changeait rien à rien, que ça n'apportait rien aux élèves tout en me pourrissant la vie, et je me suis dit que c'était avoir l'agreg ou un nouveau départ, plutôt que ce travail incessant, déconsidéré en plus.
Désormais, je pense travailler environ 35 heures : 15 heures de cours, 25 heures d'amplitude, 5 heures maxi de corrections par semaine (j'évalue pas mal, pur maintenir la pression) , pas plus en préparations, et malgré ça j'ai toujours un programme bien trop chargé pour les vaillants citoyens que j'ai en face de moi. Et les réunions inévitables . Ca suffit amplement, j'estime avoir le droit de vivre et je ne marche pas dans la combine du "toujours plus" qu'on veut nous imposer. J'essaie de partir en vacances sans copies (mais j'avoue y réussir rarement, ça tombe toujours sur les fins de séquzence, les devoirs communs, mais au moins je limite). Si l'on me surcharge , je rognerai sur quelque chose, et je n'ai pas honte.
Et plus j'entends de critiques, moins je suis tenté par l'extra-pro, ça me bloque : projets, sorties, réunions ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- géohistoireNiveau 10
J'ai fini par le faire. Le mec ose me répéter que je suis une feignasse, refuse de lire le lien en disant que de toute manière il sait qu'il a raison. Il y a peu j'avais déjà fait en sorte de ne plus voir apparaître les âneries plus ou moins antisémites qu'il dise périodiquement.Ilse a écrit:Et tu le gardes dans tes "amis" ? A virer !
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- Quelle image vous faisiez-vous du métier de prof... avant de devenir prof ?
- Encore un article critique envers l'enseignement en France
- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
- Non, Voltaire n'a jamais dit "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire".
- [poste au Royaume-Uni] Si vous voulez vous reconvertir en prof de Lego
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