- IphigénieProphète
MAis je suis bien d'accord: mais le vrai scandale, ce ne sont pas leurs grossièretés, c'est que ces candidats aient atteint le niveau pour se présenter au capes.
Ces bêtisiers me paraissent un peu courts, comme dirait Cyrano. Voire justement, participent du "tout va très bien": on pointe quelques énergumènes du doigt sans pointer tout l'ensemble qui est en faillite aussi.
Ces bêtisiers me paraissent un peu courts, comme dirait Cyrano. Voire justement, participent du "tout va très bien": on pointe quelques énergumènes du doigt sans pointer tout l'ensemble qui est en faillite aussi.
- Spoiler:
- Les PTS ce sont les Partisans: les collecteurs des Impôts
- LefterisEsprit sacré
C'est effectivement inquiétant. Un candidat qui ne situe pas Louis XVI , la Révolution , ou qui dit "tiercé" pour "tercet" (même certains de mes collégiens riraient, et pourtant ) doit avoir des connaissances sacrément confuses sur le reste.
Certes, ce sont peut-être (sûrement) des collés , et tous ne sont pas comme ça .
Mais je suis d'accord avec certains intervenants : le simple fait qu'on arrive à passer un concours , à avoir eu des diplômes jette le discrédit sur ceux-ci et par conséquent, sur tout un système qui a permis d'en arriver là.
Certes, ce sont peut-être (sûrement) des collés , et tous ne sont pas comme ça .
Mais je suis d'accord avec certains intervenants : le simple fait qu'on arrive à passer un concours , à avoir eu des diplômes jette le discrédit sur ceux-ci et par conséquent, sur tout un système qui a permis d'en arriver là.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- e-WandererGrand sage
Voici le souvenir que j'ai du jury de CAPES au début des années 2000 : on voyait à l'oral 7 candidats par jour et l'objectif était d'en recruter à peu près 4.
On voyait en moyenne deux prestations par jour qui laissaient penser que les candidats feraient d'emblée leur métier très correctement et seraient des professeurs tout à fait fiables.
On voyait aussi en moyenne une ou deux prestations vraiment catastrophiques : paraphrases immondes (c'est peut-être le pire à endurer), problématiques aberrantes, contresens absolus, comportements étranges. Et c'est souvent chez ces candidats-là que le jury pêche les belles perles dont sont émaillés les rapports (j'en ai des dizaines à votre disposition, et je peux vous assurer qu'il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour ne pas exploser de rire : si on nous envoie des guignols, on se marre, c'est humain…).
Et entre les deux, il y avait un ventre mou d'explications peu intéressantes, avec de grosses lacunes mais aussi quelques éclairs laissant penser que, peut-être un jour… Après tout, le jury évalue pour l'essentiel des étudiants qui n'ont pas 25 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement, on ne recrute pas 4 admissibles sur 7 mais plutôt 6 sur 7 : une fois qu'on a écarté les "dangers publics", on prend tout le monde. Il n'y a plus aucune marge. J'ai vu l'an dernier dans la première moitié de la liste des admis :shock: des gens qui passaient le CAPES pour la 6e ou 7e fois et dont je connais, hélas, le niveau. Et ça fait peur.
J'entends ce que dit Iphigénie sur notre responsabilité, comme formateurs. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom. Ils ont pourtant tous le brevet et le bac, que je sache, et ce n'est pas moi qui les ai forcés à s'inscrire en Lettres. Le ministère nous IMPOSE la capitalisation des notes, la compensation, les sessions de rattrapage. Il nous INTERDIT de poser un seuil au-dessous duquel la compensation ne s'appliquerait pas (il faut pour ça 3 composantes minimum dans le même module, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Il faudrait donc revoir toutes les maquettes… qui doivent en dernier ressort être validées par le ministère !). En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses. Et on entendra encore à l'oral du CAPES des gens qui vous diront que le, dans "le chapeau", est un "pronom démonstratif indéfini" (ne riez pas, c'est du vécu).
On voyait en moyenne deux prestations par jour qui laissaient penser que les candidats feraient d'emblée leur métier très correctement et seraient des professeurs tout à fait fiables.
On voyait aussi en moyenne une ou deux prestations vraiment catastrophiques : paraphrases immondes (c'est peut-être le pire à endurer), problématiques aberrantes, contresens absolus, comportements étranges. Et c'est souvent chez ces candidats-là que le jury pêche les belles perles dont sont émaillés les rapports (j'en ai des dizaines à votre disposition, et je peux vous assurer qu'il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour ne pas exploser de rire : si on nous envoie des guignols, on se marre, c'est humain…).
Et entre les deux, il y avait un ventre mou d'explications peu intéressantes, avec de grosses lacunes mais aussi quelques éclairs laissant penser que, peut-être un jour… Après tout, le jury évalue pour l'essentiel des étudiants qui n'ont pas 25 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement, on ne recrute pas 4 admissibles sur 7 mais plutôt 6 sur 7 : une fois qu'on a écarté les "dangers publics", on prend tout le monde. Il n'y a plus aucune marge. J'ai vu l'an dernier dans la première moitié de la liste des admis :shock: des gens qui passaient le CAPES pour la 6e ou 7e fois et dont je connais, hélas, le niveau. Et ça fait peur.
J'entends ce que dit Iphigénie sur notre responsabilité, comme formateurs. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom. Ils ont pourtant tous le brevet et le bac, que je sache, et ce n'est pas moi qui les ai forcés à s'inscrire en Lettres. Le ministère nous IMPOSE la capitalisation des notes, la compensation, les sessions de rattrapage. Il nous INTERDIT de poser un seuil au-dessous duquel la compensation ne s'appliquerait pas (il faut pour ça 3 composantes minimum dans le même module, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Il faudrait donc revoir toutes les maquettes… qui doivent en dernier ressort être validées par le ministère !). En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses. Et on entendra encore à l'oral du CAPES des gens qui vous diront que le, dans "le chapeau", est un "pronom démonstratif indéfini" (ne riez pas, c'est du vécu).
- User21714Expert spécialisé
e-Wanderer a écrit: Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom.
- LefterisEsprit sacré
Et voilà ! Bien plus que la compensation en elle-même, c'est le fait qu'on puisse maintenant passer des diplômes avec seulement 50 % des enseignements de spécialité, et le reste en danse de salon, pétanque, belote...e-Wanderer a écrit:. En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses.
Après , on ne peut pas s'étonner que ces gens qui ont passé du temps en fac veuillent passer des concours, et pensent avoir le vrai niveau. C'est une phénomène d'erreurs et de catastrophes en chaîne. Abyssus abyssum invocat.
Plus qu'à supprimer les concours , donner le titre de professeur à tous , et leur donner le droit de s'inscrire sur une liste d'aptitude dans laquelle piocheront les CDE, sous la houlette du SNPDEN.
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- DaphnéDemi-dieu
e-Wanderer a écrit:Voici le souvenir que j'ai du jury de CAPES au début des années 2000 : on voyait à l'oral 7 candidats par jour et l'objectif était d'en recruter à peu près 4.
On voyait en moyenne deux prestations par jour qui laissaient penser que les candidats feraient d'emblée leur métier très correctement et seraient des professeurs tout à fait fiables.
On voyait aussi en moyenne une ou deux prestations vraiment catastrophiques : paraphrases immondes (c'est peut-être le pire à endurer), problématiques aberrantes, contresens absolus, comportements étranges. Et c'est souvent chez ces candidats-là que le jury pêche les belles perles dont sont émaillés les rapports (j'en ai des dizaines à votre disposition, et je peux vous assurer qu'il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour ne pas exploser de rire : si on nous envoie des guignols, on se marre, c'est humain…).
Et entre les deux, il y avait un ventre mou d'explications peu intéressantes, avec de grosses lacunes mais aussi quelques éclairs laissant penser que, peut-être un jour… Après tout, le jury évalue pour l'essentiel des étudiants qui n'ont pas 25 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement, on ne recrute pas 4 admissibles sur 7 mais plutôt 6 sur 7 : une fois qu'on a écarté les "dangers publics", on prend tout le monde. Il n'y a plus aucune marge. J'ai vu l'an dernier dans la première moitié de la liste des admis :shock: des gens qui passaient le CAPES pour la 6e ou 7e fois et dont je connais, hélas, le niveau. Et ça fait peur.
J'entends ce que dit Iphigénie sur notre responsabilité, comme formateurs. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom. Ils ont pourtant tous le brevet et le bac, que je sache, et ce n'est pas moi qui les ai forcés à s'inscrire en Lettres. Le ministère nous IMPOSE la capitalisation des notes, la compensation, les sessions de rattrapage. Il nous INTERDIT de poser un seuil au-dessous duquel la compensation ne s'appliquerait pas (il faut pour ça 3 composantes minimum dans le même module, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Il faudrait donc revoir toutes les maquettes… qui doivent en dernier ressort être validées par le ministère !). En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses. Et on entendra encore à l'oral du CAPES des gens qui vous diront que le, dans "le chapeau", est un "pronom démonstratif indéfini" (ne riez pas, c'est du vécu).
On ne rit pas, on te croit sur parole
- wanaxFidèle du forum
Surtout que le tiercé, ce n'est pas en lettres, mais en arts plastiques. ( Le tiercé, c'est mon dada... )Lefteris a écrit:C'est effectivement inquiétant. Un candidat qui ne situe pas Louis XVI , la Révolution , ou qui dit "tiercé" pour "tercet" (même certains de mes collégiens riraient, et pourtant ) doit avoir des connaissances sacrément confuses sur le reste.
Certes, ce sont peut-être (sûrement) des collés , et tous ne sont pas comme ça .
Mais je suis d'accord avec certains intervenants : le simple fait qu'on arrive à passer un concours , à avoir eu des diplômes jette le discrédit sur ceux-ci et par conséquent, sur tout un système qui a permis d'en arriver là.
:elephant2:
Bon, les plus jeunes ne doivent pas connaître la pub, ça risque de tomber à l'eau.
- sansaraModérateur
e-Wanderer a écrit:Voici le souvenir que j'ai du jury de CAPES au début des années 2000 : on voyait à l'oral 7 candidats par jour et l'objectif était d'en recruter à peu près 4.
On voyait en moyenne deux prestations par jour qui laissaient penser que les candidats feraient d'emblée leur métier très correctement et seraient des professeurs tout à fait fiables.
On voyait aussi en moyenne une ou deux prestations vraiment catastrophiques : paraphrases immondes (c'est peut-être le pire à endurer), problématiques aberrantes, contresens absolus, comportements étranges. Et c'est souvent chez ces candidats-là que le jury pêche les belles perles dont sont émaillés les rapports (j'en ai des dizaines à votre disposition, et je peux vous assurer qu'il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour ne pas exploser de rire : si on nous envoie des guignols, on se marre, c'est humain…).
Et entre les deux, il y avait un ventre mou d'explications peu intéressantes, avec de grosses lacunes mais aussi quelques éclairs laissant penser que, peut-être un jour… Après tout, le jury évalue pour l'essentiel des étudiants qui n'ont pas 25 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement, on ne recrute pas 4 admissibles sur 7 mais plutôt 6 sur 7 : une fois qu'on a écarté les "dangers publics", on prend tout le monde. Il n'y a plus aucune marge. J'ai vu l'an dernier dans la première moitié de la liste des admis :shock: des gens qui passaient le CAPES pour la 6e ou 7e fois et dont je connais, hélas, le niveau. Et ça fait peur.
J'entends ce que dit Iphigénie sur notre responsabilité, comme formateurs. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom. Ils ont pourtant tous le brevet et le bac, que je sache, et ce n'est pas moi qui les ai forcés à s'inscrire en Lettres. Le ministère nous IMPOSE la capitalisation des notes, la compensation, les sessions de rattrapage. Il nous INTERDIT de poser un seuil au-dessous duquel la compensation ne s'appliquerait pas (il faut pour ça 3 composantes minimum dans le même module, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Il faudrait donc revoir toutes les maquettes… qui doivent en dernier ressort être validées par le ministère !). En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses. Et on entendra encore à l'oral du CAPES des gens qui vous diront que le, dans "le chapeau", est un "pronom démonstratif indéfini" (ne riez pas, c'est du vécu).
C'est quand même effrayant... Comment peut-on vouloir enseigner, ne serait-ce qu'en 6e, si l'on confond à ce point les catégories grammaticales ?
- LefterisEsprit sacré
Surtout en 6ème !sansara a écrit:
C'est quand même effrayant... Comment peut-on vouloir enseigner, ne serait-ce qu'en 6e, si l'on confond à ce point les catégories grammaticales ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- sansaraModérateur
wanax a écrit:Surtout que le tiercé, ce n'est pas en lettres, mais en arts plastiques. ( Le tiercé, c'est mon dada... )
:elephant2:
Bon, les plus jeunes ne doivent pas connaître la pub, ça risque de tomber à l'eau.
Moi je suis jeune mais je connais la pub, et ça me fait beaucoup rire ! :aah: :aac: :aah:
- almuixeNeoprof expérimenté
Daphné a écrit:Ou Lyon sur une carte muette.Leclochard a écrit:yoaken a écrit:Au CAPES ?!! Sérieux ?! :shock:
Si tu savais...
Un collègue m'a raconté qu'il avait corrigé des copies de candidats qui se destinent à devenir professeurs des écoles. Les grosses erreurs étaient d'autant plus terrifiantes qu'elles n'excluaient pas la réussite (ne pas savoir placer Marseille sur une carte par ex).
Ou plaçant Lyon dans les Ardennes
A l'oral de Géo du CAPES !
Si elle n'est pas de Lyon c'est excusable non ?
Puisque l'élève est au centre, il n'a à connaître que sa ville n'est-ce pas logique ?
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- DaphnéDemi-dieu
sansara a écrit:e-Wanderer a écrit:Voici le souvenir que j'ai du jury de CAPES au début des années 2000 : on voyait à l'oral 7 candidats par jour et l'objectif était d'en recruter à peu près 4.
On voyait en moyenne deux prestations par jour qui laissaient penser que les candidats feraient d'emblée leur métier très correctement et seraient des professeurs tout à fait fiables.
On voyait aussi en moyenne une ou deux prestations vraiment catastrophiques : paraphrases immondes (c'est peut-être le pire à endurer), problématiques aberrantes, contresens absolus, comportements étranges. Et c'est souvent chez ces candidats-là que le jury pêche les belles perles dont sont émaillés les rapports (j'en ai des dizaines à votre disposition, et je peux vous assurer qu'il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour ne pas exploser de rire : si on nous envoie des guignols, on se marre, c'est humain…).
Et entre les deux, il y avait un ventre mou d'explications peu intéressantes, avec de grosses lacunes mais aussi quelques éclairs laissant penser que, peut-être un jour… Après tout, le jury évalue pour l'essentiel des étudiants qui n'ont pas 25 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement, on ne recrute pas 4 admissibles sur 7 mais plutôt 6 sur 7 : une fois qu'on a écarté les "dangers publics", on prend tout le monde. Il n'y a plus aucune marge. J'ai vu l'an dernier dans la première moitié de la liste des admis :shock: des gens qui passaient le CAPES pour la 6e ou 7e fois et dont je connais, hélas, le niveau. Et ça fait peur.
J'entends ce que dit Iphigénie sur notre responsabilité, comme formateurs. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Hier, le tiers de mon TD de L1 de Lettres modernes ne faisait pas la différence entre les article et les pronom. Ils ont pourtant tous le brevet et le bac, que je sache, et ce n'est pas moi qui les ai forcés à s'inscrire en Lettres. Le ministère nous IMPOSE la capitalisation des notes, la compensation, les sessions de rattrapage. Il nous INTERDIT de poser un seuil au-dessous duquel la compensation ne s'appliquerait pas (il faut pour ça 3 composantes minimum dans le même module, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Il faudrait donc revoir toutes les maquettes… qui doivent en dernier ressort être validées par le ministère !). En clair, tant qu'un 18 en sport ou en informatique compensera un 6 en littérature française ou en grammaire, on ne pourra pas vraiment changer les choses. Et on entendra encore à l'oral du CAPES des gens qui vous diront que le, dans "le chapeau", est un "pronom démonstratif indéfini" (ne riez pas, c'est du vécu).
C'est quand même effrayant... Comment peut-on vouloir enseigner, ne serait-ce qu'en 6e, si l'on confond à ce point les catégories grammaticales ?
Oui c'est effrayant, et je ne te dis pas ce que ça donne en LV......
- e-WandererGrand sage
Et aussi Montluçon, ça ne doit pas être bien loin du centre :lol: .almuixe a écrit:Daphné a écrit:Ou Lyon sur une carte muette.Leclochard a écrit:
Si tu savais...
Un collègue m'a raconté qu'il avait corrigé des copies de candidats qui se destinent à devenir professeurs des écoles. Les grosses erreurs étaient d'autant plus terrifiantes qu'elles n'excluaient pas la réussite (ne pas savoir placer Marseille sur une carte par ex).
Ou plaçant Lyon dans les Ardennes
A l'oral de Géo du CAPES !
Si elle n'est pas de Lyon c'est excusable non ?
Puisque l'élève est au centre, il n'a à connaître que sa ville n'est-ce pas logique ?
- Pierre-HenriHabitué du forum
A ce point, le système peut s'auto-alimenter indéfiniment. Pourquoi un candidat seulement moyen se donnerait-il la peine de travailler, puisqu'il est presque sûr de passer sans effort ? Il n'y a aucune incitation. Être bien classé ne rapporte rien, et même l'agrégation perd peu à peu ses avantages. La maitrise de conférence est trop rare pour y songer (et pas forcément reluisante comme l'explique un autre fil), de même que les postes en prépa.
La seule motivation pour approfondir sa matière est la satisfaction personnelle qu'on y trouve. Elle est suffisante et ô combien louable pour nombre de professeurs, mais petit à petit l'érosion gagne, on se laisse tenter par la facilité, les aléas de la vie et les petites compromissions du quotidien... puisqu'il n'y a pas de progression de carrière, autant se contenter du minimum.
La seule motivation pour approfondir sa matière est la satisfaction personnelle qu'on y trouve. Elle est suffisante et ô combien louable pour nombre de professeurs, mais petit à petit l'érosion gagne, on se laisse tenter par la facilité, les aléas de la vie et les petites compromissions du quotidien... puisqu'il n'y a pas de progression de carrière, autant se contenter du minimum.
- sansaraModérateur
Daphné a écrit:sansara a écrit:
C'est quand même effrayant... Comment peut-on vouloir enseigner, ne serait-ce qu'en 6e, si l'on confond à ce point les catégories grammaticales ?
Oui c'est effrayant, et je ne te dis pas ce que ça donne en LV......
Pour les LV, je ne sais pas, mais je vois bien ce que ça donne en latin...
- HerrelisGrand sage
J'aurais tendance à dire qu'on paye le résultat du long train de réformes absurdes qu'on a pu voir fleurir ces dix dernières années : notions floues, survolées, pas d'approfondissement, laisser libre cours à l'expression de la personnalité, notamment par le langage, etc... Ce n'est pas près de s'arrêter j'en ai peur ><.
Quant à savoir si c'est de la blague de potache : 1) faut être sacrément détendu du slip pour oser faire ça face à un jury de concours, 2) même si c'est une blague, le vocabulaire grossier enlève toute saveur à la plaisanterie.
Quant à savoir si c'est de la blague de potache : 1) faut être sacrément détendu du slip pour oser faire ça face à un jury de concours, 2) même si c'est une blague, le vocabulaire grossier enlève toute saveur à la plaisanterie.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- wanaxFidèle du forum
C'est pas dans la Meuse ?e-Wanderer a écrit:Et aussi Montluçon, ça ne doit pas être bien loin du centre :lol: .almuixe a écrit:Daphné a écrit:
Ou Lyon sur une carte muette.
Ou plaçant Lyon dans les Ardennes
A l'oral de Géo du CAPES !
Si elle n'est pas de Lyon c'est excusable non ?
Puisque l'élève est au centre, il n'a à connaître que sa ville n'est-ce pas logique ?
Pour expliquer :
https://www.youtube.com/watch?v=oZ8M_HyS2WI
- alanneFidèle du forum
Sur le millier de copie , il est évident qu'il y a des perles! C'est comme si l on réduisait les candidats au bac aux perles du bac.
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Wait and see
- RuthvenGuide spirituel
alanne a écrit:Sur le millier de copie , il est évident qu'il y a des perles! C'est comme si l on réduisait les candidats au bac aux perles du bac.
Mais apparemment, c'est à l'oral (et c'est pour cela que c'est peut-être plus inquiétant).
- LefterisEsprit sacré
Comme dit Ruthven, c'est à l'oral, et de toute manière, on ne devrait pas voir même à l'écrit, de la part de gens ayant au moins une licence des fautes d'orthographe, la méconnaissance des principaux événements historiques (et littéraires). Qu'on ne connaisse pas certaines subtilités de l'analyse littéraire, des auteurs "rares", d'accord (les jurys avaient parfois tendance à reprocher à des candidats d'ignorer des notions pointues), mais là , quand même, c'est quasiment le niveau d'entrée au collège qui n'est pas acquis.alanne a écrit:Sur le millier de copie , il est évident qu'il y a des perles! C'est comme si l on réduisait les candidats au bac aux perles du bac.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Pierre-HenriHabitué du forum
Je cite le rapport, page 88 : "l'interrogative indirecte demeure, au fil des rapports, l'un des éléments les plus relevés parmi les erreurs syntaxiques graves, la construction est-ce que demeure familière [...]"
Ce passage évoque l'oral, et concerne donc des candidats déjà déclarés admissibles. Or, ces fautes dont on souligne le caractère répétitif et familier relèvent du programme de quatrième. Il ne s'agit pas de déplorer quelques perles passagères, mais une ignorance profonde et répétée, chez des étudiants de niveau master, candidats à l'enseignement, de règles supposées acquises depuis la sortie du collège.
Ce passage évoque l'oral, et concerne donc des candidats déjà déclarés admissibles. Or, ces fautes dont on souligne le caractère répétitif et familier relèvent du programme de quatrième. Il ne s'agit pas de déplorer quelques perles passagères, mais une ignorance profonde et répétée, chez des étudiants de niveau master, candidats à l'enseignement, de règles supposées acquises depuis la sortie du collège.
- LefterisEsprit sacré
"Est-ce que le schmilblic est-il vert ? " C'était du Coluche, c'était pour faire rire :Pierre-Henri a écrit:Je cite le rapport, page 88 : "l'interrogative indirecte demeure, au fil des rapports, l'un des éléments les plus relevés parmi les erreurs syntaxiques graves, la construction est-ce que demeure familière [...]"
Ce passage évoque l'oral, et concerne donc des candidats déjà déclarés admissibles. Or, ces fautes dont on souligne le caractère répétitif et familier relèvent du programme de quatrième. Il ne s'agit pas de déplorer quelques perles passagères, mais une ignorance profonde et répétée, chez des étudiants de niveau master, candidats à l'enseignement, de règles supposées acquises depuis la sortie du collège.
https://www.youtube.com/watch?v=mKVpjqhgQi8 ( vers 50 ")
Puis on a fini par l'entendre à la radio à profusion , chez les journalistes : "Est-ce que la guerre va-t-elle durer ? ".
Maintenant, au Capes de lettres. A quand à l'agrégation, dans les universités ? Il ne faut désespérer de rien.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PoméeNiveau 9
Je viens de lire une partie du rapport et il y a bon nombre de remarques vraiment étonnantes : les propos sur les interrogatives indirectes, les mouvements, les procédés, les accumulations de champs lexicaux... On dirait mes élèves de lycée. C'est tout de même gênant de constater que 5 ou 6 ans plus tard, certains font toujours les mêmes fautes.
- retraitéeDoyen
Pierre-Henri a écrit:Je cite le rapport, page 88 : "l'interrogative indirecte demeure, au fil des rapports, l'un des éléments les plus relevés parmi les erreurs syntaxiques graves, la construction est-ce que demeure familière [...]"
Ce passage évoque l'oral, et concerne donc des candidats déjà déclarés admissibles. Or, ces fautes dont on souligne le caractère répétitif et familier relèvent du programme de quatrième. Il ne s'agit pas de déplorer quelques perles passagères, mais une ignorance profonde et répétée, chez des étudiants de niveau master, candidats à l'enseignement, de règles supposées acquises depuis la sortie du collège.
Il suffit de lire néoprofs régulièrement (et d'écouter la radio) pour constater que nombre de collègues (et de journalistes/hommes politiques) ne maîtrisent pas l'interrogation indirecte !
- Pierre-HenriHabitué du forum
Oui, c'est une grande tristesse. On se demande bien ce qui arrive-t-il à notre pauvre langue française.
(je plaisante).
(je plaisante).
- marininhaHabitué du forum
Pour revenir sur cette notion de bêtiser , voici ce qui est écrit dans le rapport : "Un rapport de jury n’est pas un répertoire de perles, mais elles doivent montrer au lecteur attentif, qui se renseigne pour les épreuves futures qu’il a à passer, que la panique ou l’ignorance produisent dans les copies beaucoup de scories, amusantes et terrifiantes, dans tout ce qu’elles révèlent de la partie cachée de l’iceberg : indifférence, confusion de lecture, connaissances approximatives qui viennent parasiter la pensée, incapacité de maîtriser les mots qui sortent du stylo— tout cela est grave, en fait, pour un futur professeur de français : car comment ensuite
exiger de la rigueur et de l’attention aux mots de la part de ses élèves quand soi-même on laisse échapper de telles maladresses ? C’est dans ce sens aussi que les erreurs d’attribution, ou les fautes d’orthographe et de syntaxe récurrentes (relevées plus loin) peuvent être dommageables. Il ne s’agit donc pas, pour les correcteurs, de s’amuser à faire un bêtisier en se gaussant des impétrants, mais de pointer des manquements, afin qu’ils soient tout simplement corrigés. Tout candidat sérieux, après avoir lu quatre ou cinq rapports de jury, se le tient pour dit, évite les bévues récurrentes, apprend beaucoup, et comprend comment mener une dissertation de concours."
exiger de la rigueur et de l’attention aux mots de la part de ses élèves quand soi-même on laisse échapper de telles maladresses ? C’est dans ce sens aussi que les erreurs d’attribution, ou les fautes d’orthographe et de syntaxe récurrentes (relevées plus loin) peuvent être dommageables. Il ne s’agit donc pas, pour les correcteurs, de s’amuser à faire un bêtisier en se gaussant des impétrants, mais de pointer des manquements, afin qu’ils soient tout simplement corrigés. Tout candidat sérieux, après avoir lu quatre ou cinq rapports de jury, se le tient pour dit, évite les bévues récurrentes, apprend beaucoup, et comprend comment mener une dissertation de concours."
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