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- NormandyxNeoprof expérimenté
il me parait de plus en plus évident que les petits enfants que je n'ai pas encore n'iront pas à l'école publique, je vais demander à mon banquier s'il prévoit un plan d'épargne correspondant à cette dépense à venir.
- IphigénieProphète
Quand le plus grand mépris et la plus grande discrimination pointe son nez sous l'égalitarisme outrancier....Les collèges devraient pouvoir disposer de plus de liberté pour développer des projets adaptés à leurs publics
Traduction:
certains élèves ne sont pas capables de s'adapter à nos exigences, il faut abandonner cette idée.
- Roumégueur IerÉrudit
Normandyx a écrit:il me parait de plus en plus évident que les petits enfants que je n'ai pas encore n'iront pas à l'école publique, je vais demander à mon banquier s'il prévoit un plan d'épargne correspondant à cette dépense à venir.
Et pendant ce temps, le privé n'est pas obligé d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, il n'a pas non plus été tenu d'organiser de consultation pour le socle : Est-ce à dire qu'ils pourront mettre ces fadaises à la poubelle et mener une politique éducative ambitieuse? Mystère.
- NormandyxNeoprof expérimenté
On ne peut pas non plus laisser détruire TOUT le système éducatif... ils veulent aussi pouvoir scolariser leurs enfants :lol:
ou plus pervers, "j'espère bien que je pourrais utiliser mes relations pour que mes enfants soient inscrits dans un collège pouvant mener des projets ambitieux"...
Iphigénie a écrit:Quand le plus grand mépris et la plus grande discrimination pointe son nez sous l'égalitarisme outrancier....Les collèges devraient pouvoir disposer de plus de liberté pour développer des projets adaptés à leurs publics
Traduction:
certains élèves ne sont pas capables de s'adapter à nos exigences, il faut abandonner cette idée.
ou plus pervers, "j'espère bien que je pourrais utiliser mes relations pour que mes enfants soient inscrits dans un collège pouvant mener des projets ambitieux"...
- IphigénieProphète
Les deux vont ensemble, bien sûr: il n'y a qu'à voir le parcours de Florence Robine qui est la quintessence de la sélection.
- ClarianzEmpereur
Et sinon, je lui propose de se décider à me payer le bac 2013, ça serait sympa.
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Mama's Rock
- Roumégueur IerÉrudit
Iphigénie a écrit:Les deux vont ensemble, bien sûr: il n'y a qu'à voir le parcours de Florence Robine qui est la quintessence de la sélection.
En charge de la notation des agrégés : cela signifie qu'elle a demandé une évaluation bienveillante aux jurys de ces concours?
"Elle a été chargée de la notation des professeurs agrégés, présidente du concours général des lycées, ou responsable de mission sur le champ CPGE en 2009."
http://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/robine-florence-799.html
A lire sans modération :
http://www.educavox.fr/actualite/debats/article/l-evaluation-positive-et
- ycombeMonarque
En Finlande, seulement un tiers des collégiens va en lycée général. Si c'est pas un tri particulièrement sélectif…Roumégueur Ier a écrit:Cette interview est tout de même assez parlante :
Sur l'exemple de la Finlande, où le 4 c'est le zéro et qui semble avoir les faveurs de la DGESCO :
"Est-ce que certains pays appliquent déjà une nouvelle forme d'évaluation ?
Oui, en Finlande par exemple, les élèves n'ont pas de notes à l'école élémentaire. Ensuite, il y a des notes sur 10, mais elles ne peuvent jamais être inférieures à 4. L'objectif n'est pas de dire aux élèves que tout est parfait, mais de leur dire, cela a été acquis et cela doit être retravaillé. Notre système trie les élèves, les classe. Cela n'est plus possible : il y a beaucoup de voies de réussite différentes. Il faut travailler aussi sur l'orientation, la formation tout au long de la vie, car en France aujourd'hui, ce que vous faites entre 15 et 18 ans détermine toute votre existence !"
Compétences insoupçonnées chez les pires de nos élèves ? capacité de prise de parole : une capacité à jouer les caïds ? prise d'initiative : capacité à dealer, à voler ? travail en groupe : fonctionnement en bandes de rues, viols collectifs ? Encore une fois se pose la question de l'évaluation : est-on capable de prendre en compte ces compétences ?
Sur le collège unique qu'il faut garder mais individualiser (Mouarf, quel grand écart : tous dans un même moule, mais ce moule doit être différent : on fait comment? Simple, on multiplie les travaux de groupe, c'était si facile en fait...) :
"On a aujourd'hui besoin de beaucoup plus de souplesse au collège et d'être davantage dans une logique de socle, c'est-à-dire de savoirs à maîtriser mais également de compétences diverses. Les collèges devraient pouvoir disposer de plus de liberté pour développer des projets adaptés à leurs publics. Sans remettre en cause le collège unique, il faut davantage de personnalisation. Il faut regarder en face l'hétérogénéité du collège, et donc accompagner davantage les élèves pour leur proposer de s'engager, leur proposer des projets dans lesquels ils se retrouvent, des travaux de groupe, des parcours en éducation artistique et culturelle... Car dans ce type de projets souvent des compétences insoupçonnées des élèves – capacité de prise de parole, de recherche d'information, de prise d'initiative, de travail en groupe... — vont pouvoir se révéler. Encore une fois se pose la question de l'évaluation : est-on capable de prendre en compte ces compétences ?"
Je caricature un peu, c'est certain. Mais au lieu de chercher à valoriser ce que font déjà les élèves, puisque c'est ce dont il s'agit ici, ne pourrait-on pas se rappeler que l'école est un lieu où on est censé enseigner aux élèves des choses qu'ils ne savent pas encore faire ?
Quand les décideurs s'accrochent à des mythes, ça ne risque pas de s'améliorer…
Sur le décrochage, un passage culte sur 'l'élève mythique' : quand on a lu le projet de nouveau socle qui propose finalement un élève parfait, la quintessence de ce qu'une société moderne peut offrir, un élève qui maîtrise tout, qui a de la compassion, s'engage à tire-larigot, a un esprit critique et lutte contre les obscurantismes ; cet élève n'est pas que 'rare', il n'existe pas, du moins pas dans nos classes. L'expression prête vraiment à rire :
"Il s'agit là pour vous de la clé pour lutter contre le décrochage scolaire ?
Oui, j'en suis convaincue, d'ailleurs si l'on regarde le rapport qui a été publié en juin dernier sur le décrochage scolaire, il s'avère que l'on s'intéresse à la remédiation, et pas assez à la prévention. Il faut s'attaquer aux racines du décrochage. Pour cela, une évaluation qui permet de mieux valoriser les compétences des élèves est nécessaire, tout en les aidant à progresser sur ce qu'ils ne maîtrisent pas. Il faut savoir reconnaître différents types d'intelligence et pas seulement l'élève mythique–qui d'ailleurs est rare. Proposer de la mise en action, du travail de groupe, de la médiation entre pairs, apporter très tôt de l'aide, parfois dès l'école primaire : voilà des pistes à explorer. Quand la méthode standard ne fonctionne pas, il faut trouver un moyen de réembarquer l'élève."
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Roumégueur IerÉrudit
Des passages à bien prendre en compte :
"L’évaluation des élèves est un sujet de prédilection pour Florence ROBINE, qui déjà, en 2007 co-signait le rapport de l’Inspection générale sur les livrets de compétence, nouveaux outils pour l’évaluation des élèves ."
"Le Mouvement Contre La Constante Macabre qui milite depuis une dizaine d’années afin que de plus en plus d’enseignants mettent en pratique l’Evaluation Par Contrat de Confiance déjà pratiquée par des milliers d’entre eux, tenait son colloque le 4 juin dernier à l’Hôtel de Ville de Paris.
Invitée à cet évènement Florence ROBINE qui apporte à ce Mouvement un soutien appuyé a précisé pourquoi dans une intervention particulièrement appréciée en ajoutant :" Le ministre fera sur ce sujet des annonces très importantes dans les semaines qui viennent." Une Rectrice, pédagogue dans l’âme, qui devient DGESCO cela doit donner de l’espoir aux enseignants ."
Et aussi :
"Nombre d’enseignants qui privilégient déjà cette évaluation positive et bienveillante favorisant la réussite de tous les élèves sauront toutefois faire remarquer au Ministre combien les modalités d’organisation et d’évaluation mises en œuvre au Diplôme National du Brevet et surtout au Baccalauréat ne constituent pas des modèles efficients. Les dernières péripéties qui font l’actualité du CSP avec la démission de son Président Alain BOISSINOT et la mise sur la sellette de la raison d’être du DNB et donc sa disparition, montrent bien combien réformer l’Ecole est difficile.
Faut-il en effet évaluer « la maîtrise des programmes et non celle du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui est, de son côté, évaluée par un livret personnel de compétences (LPC), qui suit l’élève depuis le primaire et consigne au fil des ans ce qu’il sait faire de nouveau. » ?
La cohérence des décisions ministérielles est ainsi à l’épreuve .
Et la lecture de la circulaire de rentrée apporte un élément de réponse : parmi les rôles qu’elle joue, l’évaluation « est au service des apprentissages et doit permettre à chaque élève de progresser par une connaissance objective de ses acquis et aux professeurs de mieux adapter les aides et les approfondissements aux besoins constatés ; elle intervient dans le choix pour chaque jeune de son orientation en fin de troisième. »
"L’évaluation des élèves est un sujet de prédilection pour Florence ROBINE, qui déjà, en 2007 co-signait le rapport de l’Inspection générale sur les livrets de compétence, nouveaux outils pour l’évaluation des élèves ."
"Le Mouvement Contre La Constante Macabre qui milite depuis une dizaine d’années afin que de plus en plus d’enseignants mettent en pratique l’Evaluation Par Contrat de Confiance déjà pratiquée par des milliers d’entre eux, tenait son colloque le 4 juin dernier à l’Hôtel de Ville de Paris.
Invitée à cet évènement Florence ROBINE qui apporte à ce Mouvement un soutien appuyé a précisé pourquoi dans une intervention particulièrement appréciée en ajoutant :" Le ministre fera sur ce sujet des annonces très importantes dans les semaines qui viennent." Une Rectrice, pédagogue dans l’âme, qui devient DGESCO cela doit donner de l’espoir aux enseignants ."
Et aussi :
"Nombre d’enseignants qui privilégient déjà cette évaluation positive et bienveillante favorisant la réussite de tous les élèves sauront toutefois faire remarquer au Ministre combien les modalités d’organisation et d’évaluation mises en œuvre au Diplôme National du Brevet et surtout au Baccalauréat ne constituent pas des modèles efficients. Les dernières péripéties qui font l’actualité du CSP avec la démission de son Président Alain BOISSINOT et la mise sur la sellette de la raison d’être du DNB et donc sa disparition, montrent bien combien réformer l’Ecole est difficile.
Faut-il en effet évaluer « la maîtrise des programmes et non celle du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui est, de son côté, évaluée par un livret personnel de compétences (LPC), qui suit l’élève depuis le primaire et consigne au fil des ans ce qu’il sait faire de nouveau. » ?
La cohérence des décisions ministérielles est ainsi à l’épreuve .
Et la lecture de la circulaire de rentrée apporte un élément de réponse : parmi les rôles qu’elle joue, l’évaluation « est au service des apprentissages et doit permettre à chaque élève de progresser par une connaissance objective de ses acquis et aux professeurs de mieux adapter les aides et les approfondissements aux besoins constatés ; elle intervient dans le choix pour chaque jeune de son orientation en fin de troisième. »
- Ma'amÉrudit
Mouais... Depuis qu'on n'a plus le droit de leur mettre des notes en primaire, qu'est-ce qu'on les évalue nos élèves ! Entre les évaluations nationales, les tests ROC, les tests DAAL, les évaluations de rentrée, où on calcule à chaque fois un pourcentage, ils sont largement classés les chérubins !
Tout cela est le signe d'un manque de confiance envers nous enseignants. Je passe des heures à remplir ces c***ies, tout ça pour retrouver quoi ? La même chose que quand je corrige mes cahiers du jour ou mes évaluations ! Seulement, mes évals, c'est pas scientifique, ça ne fait pas un joli tableau avec des statistiques et une belle araignée pour mon profil de classe !
Quelle hypocrisie... Un pourcentage n'est jamais qu'une note sur 20 multipliée par 5 !
Tout cela est le signe d'un manque de confiance envers nous enseignants. Je passe des heures à remplir ces c***ies, tout ça pour retrouver quoi ? La même chose que quand je corrige mes cahiers du jour ou mes évaluations ! Seulement, mes évals, c'est pas scientifique, ça ne fait pas un joli tableau avec des statistiques et une belle araignée pour mon profil de classe !
Quelle hypocrisie... Un pourcentage n'est jamais qu'une note sur 20 multipliée par 5 !
- ycombeMonarque
Une note sur 20, en règle générale, comprends plusieurs parties. 5 points sur les exercice 6 et 7, 2 points sur le 1 et 3 et 4, 1 point sur le 2, et 3 sur le 5. Ainsi la note du devoir tient-elle compte de l'importance relative des questions, de leur difficulté relative et de leur longueur différente. Le barème est censé être calé pour assurer qu'un élève qui a compris le minimum vital ait une rote de 10 −du moins est-ce la théorie.maîtresse a écrit:
Quelle hypocrisie... Un pourcentage n'est jamais qu'une note sur 20 multipliée par 5 !
Les pourcentages des tests standardisés ne sont que des pourcentage de réussite sur le nombre total de questions. Mais les questions les plus basiques (Lequel des nombres suivants NE peut PAS être un PGCD? 1 - 6 - 0 - 17) ont le même poids relatif que les questions nécessitant plus de travail (Trouver tous les couples de deux nombres dont le PGCD est 12 et le PPCM 144). Il n'y a pas de pondération, c'est pourquoi en général le pourcentage « acceptable » comme réussite au test est nettement supérieur à 50% de réussite. À l'époque des évaluations en 6ème, on savait très bien qu'un élève à moins de 60% de réussite en math était en grand danger.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- NormandyxNeoprof expérimenté
pourquoi les évaluations 6e ont elles été supprimées?
- ycombeMonarque
Normandyx a écrit:pourquoi les évaluations 6e ont elles été supprimées?
Elles ont été passées en CM2, puis supprimées ensuite. Elles ont montré une baisse des capacités (je parle des mathématiques surtout, je connais mal le bilan pour le français) des enfants entrant en sixième tout au long de leur existence, les tentatives maladroites pour essayer de le nier n'ont pas résisté très longtemps à la réalité. Personnellement je suppose qu'en décidant de les passer en CM2 on a espéré masquer un peu plus longtemps l'ampleur des dégâts en évitant le trou de deux mois avant leur passage, peut être aussi en espérant un entrainement des élèves par les maîtres juste avant le passage (certains IEN utilisaient les résultats pour juger les maîtres, ce qui n'était pas censé arriver).
Michel Delord a écrit quelques analyses de l'évolution qui transparaît dans ces évaluations entre 1992 et le début des années 2000, comme par exemple dans ce texte :
http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2004/99/smf_gazette_99_61-67.pdf
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
ycombe a écrit: Il n'y a pas de pondération, c'est pourquoi en général le pourcentage « acceptable » comme réussite au test est nettement supérieur à 50% de réussite. À l'époque des évaluations en 6ème, on savait très bien qu'un élève à moins de 60% de réussite en math était en grand danger.
J'ajoute, en me citant moi-même, qu'il était difficile de le faire comprendre aux parents: « quand même, avec 52% il a la moyenne ce n'est pas si mal… ». C'est pareil qu'avec les points Lomer, les compétences, les A B C D E, les smyleys: dès qu'on change le message qu'on envoie au famille, on prend le risque de voir ce message être mal interprété.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- neomathÉrudit
Dans ce cas précis, il ne s'agit pas d'un effet secondaire mais d'une volonté de brouiller la communication pour enfumer les parents d'élèves.ycombe a écrit:ycombe a écrit: Il n'y a pas de pondération, c'est pourquoi en général le pourcentage « acceptable » comme réussite au test est nettement supérieur à 50% de réussite. À l'époque des évaluations en 6ème, on savait très bien qu'un élève à moins de 60% de réussite en math était en grand danger.
J'ajoute, en me citant moi-même, qu'il était difficile de le faire comprendre aux parents: « quand même, avec 52% il a la moyenne ce n'est pas si mal… ». C'est pareil qu'avec les points Lomer, les compétences, les A B C D E, les smyleys: dès qu'on change le message qu'on envoie au famille, on prend le risque de voir ce message être mal interprété.
- ycombeMonarque
Sur les évaluations de 6è ? je ne sais pas. On n'avait pas vraiment à les rendre aux familles, ce n'était pas censé donner lieu à une note. C'était une évaluation d'entrée, pas un test de niveau en sortie.neomath a écrit:Dans ce cas précis, il ne s'agit pas d'un effet secondaire mais d'une volonté de brouiller la communication pour enfumer les parents d'élèves.ycombe a écrit:ycombe a écrit: Il n'y a pas de pondération, c'est pourquoi en général le pourcentage « acceptable » comme réussite au test est nettement supérieur à 50% de réussite. À l'époque des évaluations en 6ème, on savait très bien qu'un élève à moins de 60% de réussite en math était en grand danger.
J'ajoute, en me citant moi-même, qu'il était difficile de le faire comprendre aux parents: « quand même, avec 52% il a la moyenne ce n'est pas si mal… ». C'est pareil qu'avec les points Lomer, les compétences, les A B C D E, les smyleys: dès qu'on change le message qu'on envoie au famille, on prend le risque de voir ce message être mal interprété.
Un des effets intéressants était de pouvoir dire « Kevin ne maîtrise pas ses opérations et ne sait pas résoudre le moindre problème à l'entrée en sixième »; on pouvait aussi mettre ça en stat pour toute la classe et les sortir au cas où le CdE s'amusait à se plaindre des notes.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- JaneMonarque
Moi je dis supprimons l'école
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- frdmNiveau 10
Et moi je réponds : "c'est en bonne voie"Jane a écrit:Moi je dis supprimons l'école
- NormandyxNeoprof expérimenté
ycombe a écrit:Normandyx a écrit:pourquoi les évaluations 6e ont elles été supprimées?
Elles ont été passées en CM2, puis supprimées ensuite.
Elles ont été passées de la 6e au CM2 en raison de la réticence des profs de collège à les faire passer et à remonter les résultats, leurs syndicats étant plus puissants que ceux des instits, l'affaire a été vite entendue.
Elles ont été supprimées officiellement en 2012, enfin c'est surtout la remontée qui a été supprimée et la prime qui allait avec, car les projets d'école, et toutes sortes de statistiques demandées aux directeurs en font toujours mention, et quand un kamikaze demande une orientation spéciale ou un redoublement, les premiers élements demandés sont les résultats aux évaluations.
Les inspecteurs de circonscription ne sont d'ailleurs pas sans recommander qu'on continue à les faire passer...
Concernant les performances, je ne peux que confirmer. D'abord les évaluations ont été redéfinies, il n'a plus été question de tester des compétences de base, des compétences attendues et des compétences remarquables mais plutôt des connaissances uniquement de base. Comme la fièvre était menaçante, on a changé le thermomètre en attendant de le casser.
J'ai la collection quasi complète des évaluations depuis leur instauration par Jospin la baisse des exigences est visible aussi bien en français qu'en maths (à ce moment là, c'était bien, elles étaient plus volumineuses, plus longues à copier mais ni le SNUIPP ni l'UNSA ne proposaient de les bloquer, il a fallu attendre que les évaluations soient décalées en fin de CE1 par un ministre de droite pour qu'on nous propose de les boycotter...)
- User21714Expert spécialisé
Normandyx a écrit:ycombe a écrit:Normandyx a écrit:pourquoi les évaluations 6e ont elles été supprimées?
Elles ont été passées en CM2, puis supprimées ensuite.
Elles ont été passées de la 6e au CM2 en raison de la réticence des profs de collège à les faire passer et à remonter les résultats, leurs syndicats étant plus puissants que ceux des instits, l'affaire a été vite entendue.
Elles ont été supprimées officiellement en 2012, enfin c'est surtout la remontée qui a été supprimée et la prime qui allait avec, car les projets d'école, et toutes sortes de statistiques demandées aux directeurs en font toujours mention, et quand un kamikaze demande une orientation spéciale ou un redoublement, les premiers élements demandés sont les résultats aux évaluations.
Les inspecteurs de circonscription ne sont d'ailleurs pas sans recommander qu'on continue à les faire passer...
Concernant les performances, je ne peux que confirmer. D'abord les évaluations ont été redéfinies, il n'a plus été question de tester des compétences de base, des compétences attendues et des compétences remarquables mais plutôt des connaissances uniquement de base. Comme la fièvre était menaçante, on a changé le thermomètre en attendant de le casser.
J'ai la collection quasi complète des évaluations depuis leur instauration par Jospin la baisse des exigences est visible aussi bien en français qu'en maths (à ce moment là, c'était bien, elles étaient plus volumineuses, plus longues à copier mais ni le SNUIPP ni l'UNSA ne proposaient de les bloquer, il a fallu attendre que les évaluations soient décalées en fin de CE1 par un ministre de droite pour qu'on nous propose de les boycotter...)
Je confirme: En 1989, 1ères évals en CE2: un truc énorme à remplir (32 élèves cette année-là!), mais tout était parfait pour la FEN grâce à la "Nouvelle Politique pour l'Ecole"... de Lionel Jospin.
J'en avais ch..., mais j'en avais ch... à compléter manuellement des tableaux minuscules!!!
- NormandyxNeoprof expérimenté
et à l'époque il n'y avait pas des ordinateurs partout, il fallait rentrer les codes dans un logiciel du nom de CASIMIR autant dire qu'il valait mieux être 2 un pour lire les codes sur le livret et un pour taper les séries de 1 0 9 etc... on avait péniblement l'aide d'un zilien qui s'y connaissait en informatique... j'ai même eu une collègue qui m'avait appelé pour que je lui installe son logiciel sur un bull micral tête de réseau des MO5 du plan informatique pour tous de 85 OU 86, je ne sais plus :lol:
- doublecasquetteEnchanteur
86
- User21714Expert spécialisé
Normandyx a écrit:et à l'époque il n'y avait pas des ordinateurs partout, il fallait rentrer les codes dans un logiciel du nom de CASIMIR autant dire qu'il valait mieux être 2 un pour lire les codes sur le livret et un pour taper les séries de 1 0 9 etc... on avait péniblement l'aide d'un zilien qui s'y connaissait en informatique... j'ai même eu une collègue qui m'avait appelé pour que je lui installe son logiciel sur un bull micral tête de réseau des MO5 du plan informatique pour tous de 85 OU 86, je ne sais plus :lol:
Euh... Je suis vraiment très vieux, car en 1989, c'était sur des tableaux papier qu'il fallait absolument transmettre à l'IEN...
Casimir n'est arrivé que quelques années plus tard.
- ycombeMonarque
Les dernières évaluations de 6è ont été celles de 2008. Elles ont donc eu lieu de 1989 à 2008, ce qui fait un peu beaucoup pour une affaire vite entendue. L'hypothèse d'une tentative désespérée pour tenter de freiner la dégringolade dans les résultats reste pour moi la plus plausible.Normandyx a écrit:ycombe a écrit:Normandyx a écrit:pourquoi les évaluations 6e ont elles été supprimées?
Elles ont été passées en CM2, puis supprimées ensuite.
Elles ont été passées de la 6e au CM2 en raison de la réticence des profs de collège à les faire passer et à remonter les résultats, leurs syndicats étant plus puissants que ceux des instits, l'affaire a été vite entendue.
Ou alors une solution pour les supprimer discrètement: on les met en CM2, en janvier pour que ça soit assez incohérent pour faire gueuler, et puis discrètement on les rend facultatives et elles disparaissent tranquillement.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
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- JM Blanquer « L'ensemble de notre système doit être mieux évalué »
- Les Républicains "veulent engager une modernisation profonde de notre système éducatif".
- E. Borne "notre système éducatif est sans doute l'un de ceux qui reproduit le plus les inégalités."
- Yann Bergheaud (université Lyon 3) : "C'est la fin de l'enseignant au sens classique. Il en va de la survie de notre système".
- Presses universitaires de Bordeaux : "L'imposture scolaire - La destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in) compétences"
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