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- user7337Fidèle du forum
Bonjour !
Je me permets ici de poster une réflexion personnelle.
Je me suis dit que j'aimerais que l'on me propose, à la place de l'emploi à vie, un poste en CDI. Pour fuir le fonctionnariat qui est pour moi le pire inconvénient du métier.
Être ainsi protégé par le droit du travail, donc avoir mon nombre d'heure de travail hebdomadaire impossible à changer, ainsi que le lieu de travail etc. Tout du moins, sans signer un nouveau contrat.
Je suis le seul que cette perspective tenterait ? Et ainsi, ne plus désespérer à chaque fois qu'un proposition de loi absurde sort...
Bon, je reconnais que pour les affectations ou le recrutement, cela aurait ses limites.
Je me permets ici de poster une réflexion personnelle.
Je me suis dit que j'aimerais que l'on me propose, à la place de l'emploi à vie, un poste en CDI. Pour fuir le fonctionnariat qui est pour moi le pire inconvénient du métier.
Être ainsi protégé par le droit du travail, donc avoir mon nombre d'heure de travail hebdomadaire impossible à changer, ainsi que le lieu de travail etc. Tout du moins, sans signer un nouveau contrat.
Je suis le seul que cette perspective tenterait ? Et ainsi, ne plus désespérer à chaque fois qu'un proposition de loi absurde sort...
Bon, je reconnais que pour les affectations ou le recrutement, cela aurait ses limites.
- PseudoDemi-dieu
Ca demande à être étudié en détail (quel contrat, quelles clauses, etc...), mais je pense que le fonctionnariat et sa soit disante sécurité (sécurité de l'emploi ne veut pas dire métier sécurisant) nous tue à petit feu, nous momifie. c'est morbide. D'ailleurs, de façon générale (et pas seulement dans l'emploi) la sécurité se paie de la liberté et de la créativité.
Mais je crains que nous ne soyons pas nombreux à penser cela.
Mais je crains que nous ne soyons pas nombreux à penser cela.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- user7337Fidèle du forum
Le fonctionnariat est un statut précaire, puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
- User21714Expert spécialisé
benjy_star a écrit:Le fonctionnariat est un statut précaire, puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
C'est effectivement un inconvénient...
Le pire serait quand-même un CDI avec les mêmes obligations et contraintes!
Merci d'avoir ouvert ce sujet, je me suis souvent demandé au cours de ma carrière, si nous n'étions pas dans une cage que l'on nous fait croire dorée...
- kahiinaNiveau 5
benjy_star a écrit:Le fonctionnariat est un statut précaire , puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
euh... je n'ai rien contre l'idée de réfléchir autrement sur le statut du fonctionnaire, mais faudrait quand même éviter de pousser trop loin dans l'absurdité !!
Un statut précaire c'est quand même ne pas pouvoir faire le moindre projet d'avenir, ne pas pouvoir faire de plan de carrière, pour la simple et bonne raison qu'on ne sait pas si on va travailler dans les prochains mois. Ni combien de temps. Ni combien on va gagner... On ne peut donc pas, par exemple, faire d'emprunt bancaire, on ne peut pas inscrire ses enfants sur des activités à l'année, car on n'est pas sûr de pouvoir les payer, encore moins pour soi-même, on ne peut pas prendre ses billets de train à l'avance pour partir en vacances, car on ne sait pas quand on sera en vacances (avec une paie, donc). La précarité c'est une incertitude extrêmement inconfortable. Et elle ne concerne pas seulement le droit du travail (au sens où tu l'entends).
Quant au droit du travail dans le privé, je t'assure qu'il n'est pas aussi sécurisant que ce que tu veux croire. Et les employés du privé subissent beaucoup de pression sans moufter, par peur de perdre leur source de revenus. Et il est aussi largement soumis aux décisions politiques, le droit du travail, qu'est-ce que tu imagines ? Le fameux travailler plus pour gagner plus, ce n'était pas une décision politique ? Cela a affecté tout le monde, et pas forcément en bien... J'ai bossé sous des contrats de droit privé en CDI : virée deux fois après avoir (trop) bien accompli les missions qui m'étaient confiées, on est passé à autre chose : sans moi.
J'ai été en CDD. Pas toujours renouvelés. Jamais en fonction de ce qu'on avait pu me dire en amont. Genre "ne t'inquiète pas, ce n'est pas parce que tu es enceinte que ton CDD ne sera pas renouvelé, montre que tu bosses bien et on te gardera." Et puis non... D'autres fois, le CDD devait être ponctuel, et peu payé, bizarrement, celui-là est renouvelé. Le droit de travail, il me fait bien marrer, tiens !
Le chômage est une situation vraiment très difficile à vivre, tant sur le plan financier que moral, social, humain.
Aujourd'hui je suis contractuelle dans l'Education Nationale, et malgré un niveau de diplôme supérieur à beaucoup de mes collègues, je me tape les trous, les restes, les machins qui traînent, les emplois du temps les plus pourris qui soient, les remplacements à la hussarde : deux jours pour préparer tes cours, apprendre à connaître ton établissement, les manuels utilisés (ah mais on n'en a plus, on ne peut pas vous en donner), les clés ("ben faudrait en refaire, M. Machin ne les a pas rendues, vous pouvez pas lui demander ?"), les logiciels pronoteelycosieclegepi (ah mais vous n'avez pas les mots de passe !) qui changent sans arrêt, les nouvelles têtes d'élèves qu'il faut retenir le plus vite possible, idem pour les profs, l'impossibilité de travailler sereinement sur la conception d'une séquence, sur une progression annuelle cohérente. Subir les élèves qui te testent partout où tu arrives. Donc plusieurs fois par année scolaire. Subir les "Avec Mme Truc on ne faisait pas comme ça", "Quand Est-ce qu'il revient M. Chose ?" et quand tu pars "Ah bon ? Ben c'est dommage, on vous aimait bien ! " , "Madâââme, vous serez là l'année prochaine ?" Et quand un remplacement se finit, tout d'un coup, on ne me rappelle pas. Quelques jours, puis une semaine. Appel au rectorat : "ah ben non, là je n'ai rien avant janvier, un congé maternité... mais c'est loin". Après il y a la case Pôle Emploi, obligatoire pour accéder au service indemnisation chômage de l'Education Nationale. Il faut remplir un dossier avec tous les papiers à la noix... pour qu'ils puissent le refuser en te disant que tu dépends maintenant de l'éducnat !! (la dernière fois, Pôle Emploi a mis 6 mois à régulariser mon dossier !). Ensuite le Rectorat te réclame des copies de contrats qu'ils pourraient se procurer en faisant quelques pas d'un service à l'autre, mais c'est plus drôle de te les demander à toi. plus la feuille jaune que tu as donnée à pôle emploi et que tu n'as plus, donc... et tu finis par laisser tomber, parce que maintenant, tu es sur un nouveau remplacement, 80 km de route de campagne en hiver, 5 jours par semaine et que tu es claquée. Du coup, tant pis, le mois passé sans travailler... ne sera pas payé du tout, ni indemnisé.
Franchement ? j'espère que je vais l'avoir cette année le CAPES, parce que j'en veux bien, moi, de ton statut précaire de fonctionnaire !
Mais sinon, tu peux toujours démissionner et proposer tes services comme contractuel. Comme ça, s'il y a des points sur lesquels tu n'es pas d'accord, "toi, au moins, tu peux toujours refuser" (parce que ça aussi, je l'ai entendu !) ...
Je comprends bien ce que tu veux dire, sur le fait que les profs voient leur feuille de route changer souvent, et pas toujours dans le sens qu'on aimerait. Mais de là à parler de statut précaire...
- user7337Fidèle du forum
C'est justement le cas !!kahiina a écrit:benjy_star a écrit:Le fonctionnariat est un statut précaire , puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
euh... je n'ai rien contre l'idée de réfléchir autrement sur le statut du fonctionnaire, mais faudrait quand même éviter de pousser trop loin dans l'absurdité !!
Un statut précaire c'est quand même ne pas pouvoir faire le moindre projet d'avenir, ne pas pouvoir faire de plan de carrière, pour la simple et bonne raison qu'on ne sait pas si on va travailler dans les prochains mois. Ni combien de temps. Ni combien on va gagner...
Chaque année, je me demande si je vais rester dans l'établissement où je suis, ou si je vais avoir un complément de service.
Chaque année, je me demande s'il va pas y avoir une réforme qui va changer mon nombre d'heures à faire.
Chaque année, je me demande si mon salaire va encore baisser par rapport au coût de la vie.
Bref, chaque année, je ne suis pas sûr de où je vais bosser, du nombre d'heures que je vais devoir faire, du salaire qu'on va me proposer.
Alors, oui, c'est extrêmement précaire !!!
Je ne peux pas acheter dans l'immobilier, puisque je risque de bouger et de perdre mon poste fixe.
Ça, c'est de la précarité, désolé.
Et j'ai bossé 9 ans dans des boîtes privées avant d’être prof, je sais ce que c'est que d'être en CDI, et crois-moi, c'est beaucoup plus sécurisant.
- e1654dNiveau 7
Avec les dernières évolutions de la jurisprudence et l'ANI, je ne me baserais pas là-dessus.benjy_star a écrit:Être ainsi protégé par le droit du travail, donc avoir mon nombre d'heure de travail hebdomadaire impossible à changer, ainsi que le lieu de travail etc. Tout du moins, sans signer un nouveau contrat.
- FelicieNiveau 9
benjy_star a écrit:
Et j'ai bossé 9 ans dans des boîtes privées avant d’être prof, je sais ce que c'est que d'être en CDI, et crois-moi, c'est beaucoup plus sécurisant.
J'ai également bossé une bonne vingtaine d'années dans le privé avant d'être prof. Et quand approchent les 45 ou 50 ans, on ne peut pas tenir le même discours ... (dit celle qui a été "encouragée" à partir une première fois à 45 ans, et une seconde à 50 ans).
J'ai préféré passer le CAPES à 50 ans, être mutée à 2h30 de chez moi (définitif car discipline rare et pas de postes) mais être assurée de garder un emploi.
Mon exemple est loin d'être unique !
- RagnetrudeExpert spécialisé
Je pense aussi que Benji idéalise le fait de travailler dans le privé... Avec l'ANI un salarié est obligé de muter là où on le lui demande. Je suis la première à dire que le métier de prof n'est pas facile, mal payé, mais de là à dire qu'on est aussi précaires que les salariés du privé il ne faut pas pousser !!
Des personnes qui bossent en horaires coupés, avec des trajets et qui changent de lieu de travail dans la journée il y en a dans le privé !
Des personnes qui bossent en horaires coupés, avec des trajets et qui changent de lieu de travail dans la journée il y en a dans le privé !
- User5899Demi-dieu
Merci d'avoir pris la peine de rappeler chacun à un peu de décence.kahiina a écrit:benjy_star a écrit:Le fonctionnariat est un statut précaire , puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
euh... je n'ai rien contre l'idée de réfléchir autrement sur le statut du fonctionnaire, mais faudrait quand même éviter de pousser trop loin dans l'absurdité !!
Un statut précaire c'est quand même ne pas pouvoir faire le moindre projet d'avenir, ne pas pouvoir faire de plan de carrière, pour la simple et bonne raison qu'on ne sait pas si on va travailler dans les prochains mois. Ni combien de temps. Ni combien on va gagner... On ne peut donc pas, par exemple, faire d'emprunt bancaire, on ne peut pas inscrire ses enfants sur des activités à l'année, car on n'est pas sûr de pouvoir les payer, encore moins pour soi-même, on ne peut pas prendre ses billets de train à l'avance pour partir en vacances, car on ne sait pas quand on sera en vacances (avec une paie, donc). La précarité c'est une incertitude extrêmement inconfortable. Et elle ne concerne pas seulement le droit du travail (au sens où tu l'entends).
Quant au droit du travail dans le privé, je t'assure qu'il n'est pas aussi sécurisant que ce que tu veux croire. Et les employés du privé subissent beaucoup de pression sans moufter, par peur de perdre leur source de revenus. Et il est aussi largement soumis aux décisions politiques, le droit du travail, qu'est-ce que tu imagines ? Le fameux travailler plus pour gagner plus, ce n'était pas une décision politique ? Cela a affecté tout le monde, et pas forcément en bien... J'ai bossé sous des contrats de droit privé en CDI : virée deux fois après avoir (trop) bien accompli les missions qui m'étaient confiées, on est passé à autre chose : sans moi.
J'ai été en CDD. Pas toujours renouvelés. Jamais en fonction de ce qu'on avait pu me dire en amont. Genre "ne t'inquiète pas, ce n'est pas parce que tu es enceinte que ton CDD ne sera pas renouvelé, montre que tu bosses bien et on te gardera." Et puis non... D'autres fois, le CDD devait être ponctuel, et peu payé, bizarrement, celui-là est renouvelé. Le droit de travail, il me fait bien marrer, tiens !
Le chômage est une situation vraiment très difficile à vivre, tant sur le plan financier que moral, social, humain.
Aujourd'hui je suis contractuelle dans l'Education Nationale, et malgré un niveau de diplôme supérieur à beaucoup de mes collègues, je me tape les trous, les restes, les machins qui traînent, les emplois du temps les plus pourris qui soient, les remplacements à la hussarde : deux jours pour préparer tes cours, apprendre à connaître ton établissement, les manuels utilisés (ah mais on n'en a plus, on ne peut pas vous en donner), les clés ("ben faudrait en refaire, M. Machin ne les a pas rendues, vous pouvez pas lui demander ?"), les logiciels pronoteelycosieclegepi (ah mais vous n'avez pas les mots de passe !) qui changent sans arrêt, les nouvelles têtes d'élèves qu'il faut retenir le plus vite possible, idem pour les profs, l'impossibilité de travailler sereinement sur la conception d'une séquence, sur une progression annuelle cohérente. Subir les élèves qui te testent partout où tu arrives. Donc plusieurs fois par année scolaire. Subir les "Avec Mme Truc on ne faisait pas comme ça", "Quand Est-ce qu'il revient M. Chose ?" et quand tu pars "Ah bon ? Ben c'est dommage, on vous aimait bien ! " , "Madâââme, vous serez là l'année prochaine ?" Et quand un remplacement se finit, tout d'un coup, on ne me rappelle pas. Quelques jours, puis une semaine. Appel au rectorat : "ah ben non, là je n'ai rien avant janvier, un congé maternité... mais c'est loin". Après il y a la case Pôle Emploi, obligatoire pour accéder au service indemnisation chômage de l'Education Nationale. Il faut remplir un dossier avec tous les papiers à la noix... pour qu'ils puissent le refuser en te disant que tu dépends maintenant de l'éducnat !! (la dernière fois, Pôle Emploi a mis 6 mois à régulariser mon dossier !). Ensuite le Rectorat te réclame des copies de contrats qu'ils pourraient se procurer en faisant quelques pas d'un service à l'autre, mais c'est plus drôle de te les demander à toi. plus la feuille jaune que tu as donnée à pôle emploi et que tu n'as plus, donc... et tu finis par laisser tomber, parce que maintenant, tu es sur un nouveau remplacement, 80 km de route de campagne en hiver, 5 jours par semaine et que tu es claquée. Du coup, tant pis, le mois passé sans travailler... ne sera pas payé du tout, ni indemnisé.
Franchement ? j'espère que je vais l'avoir cette année le CAPES, parce que j'en veux bien, moi, de ton statut précaire de fonctionnaire !
Mais sinon, tu peux toujours démissionner et proposer tes services comme contractuel. Comme ça, s'il y a des points sur lesquels tu n'es pas d'accord, "toi, au moins, tu peux toujours refuser" (parce que ça aussi, je l'ai entendu !) ...
Je comprends bien ce que tu veux dire, sur le fait que les profs voient leur feuille de route changer souvent, et pas toujours dans le sens qu'on aimerait. Mais de là à parler de statut précaire...
- ysabelDevin
Ragnetrude a écrit:Je pense aussi que Benji idéalise le fait de travailler dans le privé... Avec l'ANI un salarié est obligé de muter là où on le lui demande. Je suis la première à dire que le métier de prof n'est pas facile, mal payé, mais de là à dire qu'on est aussi précaires que les salariés du privé il ne faut pas pousser !!
Des personnes qui bossent en horaires coupés, avec des trajets et qui changent de lieu de travail dans la journée il y en a dans le privé !
Et puis le droit du travail... Quand mon conjoint termine à minuit et reprend à 6h, c'est interdit... Et pourtant il la ferme car sinon il risque de se faire virer pour la moindre peccadille s'il la ramène et quand on a près de 50 ans, qu'on connaît le taux de chômage on s'écrase.
J'ai aussi bossé dans le privé (agriculture, commerce) avant d'être prof et c'est pour cela que je ne veux justement pas qu'on continue de dégrader nos conditions de travail.
Pour le moment je peux sécher sans risque des réunions, qu'en sera-t-il après si nous sommes seulement en CDI ?
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- kahiinaNiveau 5
Désolée, je n'arrive pas à utiliser les citations correctement, je le fais donc de manière artisanale !! :lol:
benjy_star a donc écrit :
"Chaque année, je me demande si je vais rester dans l'établissement où je suis, ou si je vais avoir un complément de service."
oui. Mais tu SAIS que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande s'il va pas y avoir une réforme qui va changer mon nombre d'heures à faire."
Oui. Mais tu sais toujours que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande si mon salaire va encore baisser par rapport au coût de la vie."
Oui, comme la majorité des salariés du privé !!
"Bref, chaque année, je ne suis pas sûr de où je vais bosser, du nombre d'heures que je vais devoir faire, du salaire qu'on va me proposer."
Mais tu vas travailler, et ça tu en es CERTAIN !! Tu auras un revenu. Correct. Même sans heures supp.
"Alors, oui, c'est extrêmement précaire !!!" l'extrême précarité, c'est de risquer réellement de n'avoir plus de source de revenu !! Bon sang, ouvre les yeux sur ce que vivent beaucoup de gens aujourd'hui !! Va discuter avec les intermittents, bon nombre d'intérimaires, les temps partiels en CDD, ils (et ELLES, plus nombreuses encore) te parleront des fins de mois impossibles à boucler décemment...
"Je ne peux pas acheter dans l'immobilier, puisque je risque de bouger et de perdre mon poste fixe."
C'est ton choix de ne pas acheter et revendre si nécessaire, ce n'est pas la banque qui te l'interdit
"Ça, c'est de la précarité, désolé."
Tu as raison d'être désolé : la précarité ne signifie ni l'inquiétude ni l'inconfort. Il y a une notion de risque majeur pour sa situation.
"Et j'ai bossé 9 ans dans des boîtes privées avant d’être prof, je sais ce que c'est que d'être en CDI, et crois-moi, c'est beaucoup plus sécurisant."
non, je ne te CROIS pas, car j'ai pour ma part travaillé une quinzaine d'années dans le privé, dans moultes secteurs. Je suis passée plusieurs fois par la case chômage (est-ce aussi ton cas ?). Et, crois-moi , je n'ai pas toujours trouvé ça sécurisant !
Cela dit, si le secteur privé et ses conditions de travail te plaisent mieux, n'hésite pas, change de parcours professionnel et démissionne. Mais ne confonds pas ton envie de partir (à l'étranger ? dans le privé ? bref ailleurs) avec une "analyse" qui te fait dire que le statut de fonctionnaire est précaire...
benjy_star a donc écrit :
"Chaque année, je me demande si je vais rester dans l'établissement où je suis, ou si je vais avoir un complément de service."
oui. Mais tu SAIS que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande s'il va pas y avoir une réforme qui va changer mon nombre d'heures à faire."
Oui. Mais tu sais toujours que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande si mon salaire va encore baisser par rapport au coût de la vie."
Oui, comme la majorité des salariés du privé !!
"Bref, chaque année, je ne suis pas sûr de où je vais bosser, du nombre d'heures que je vais devoir faire, du salaire qu'on va me proposer."
Mais tu vas travailler, et ça tu en es CERTAIN !! Tu auras un revenu. Correct. Même sans heures supp.
"Alors, oui, c'est extrêmement précaire !!!" l'extrême précarité, c'est de risquer réellement de n'avoir plus de source de revenu !! Bon sang, ouvre les yeux sur ce que vivent beaucoup de gens aujourd'hui !! Va discuter avec les intermittents, bon nombre d'intérimaires, les temps partiels en CDD, ils (et ELLES, plus nombreuses encore) te parleront des fins de mois impossibles à boucler décemment...
"Je ne peux pas acheter dans l'immobilier, puisque je risque de bouger et de perdre mon poste fixe."
C'est ton choix de ne pas acheter et revendre si nécessaire, ce n'est pas la banque qui te l'interdit
"Ça, c'est de la précarité, désolé."
Tu as raison d'être désolé : la précarité ne signifie ni l'inquiétude ni l'inconfort. Il y a une notion de risque majeur pour sa situation.
"Et j'ai bossé 9 ans dans des boîtes privées avant d’être prof, je sais ce que c'est que d'être en CDI, et crois-moi, c'est beaucoup plus sécurisant."
non, je ne te CROIS pas, car j'ai pour ma part travaillé une quinzaine d'années dans le privé, dans moultes secteurs. Je suis passée plusieurs fois par la case chômage (est-ce aussi ton cas ?). Et, crois-moi , je n'ai pas toujours trouvé ça sécurisant !
Cela dit, si le secteur privé et ses conditions de travail te plaisent mieux, n'hésite pas, change de parcours professionnel et démissionne. Mais ne confonds pas ton envie de partir (à l'étranger ? dans le privé ? bref ailleurs) avec une "analyse" qui te fait dire que le statut de fonctionnaire est précaire...
- ProvençalLeGauloisExpert
kahiina a écrit:Désolée, je n'arrive pas à utiliser les citations correctement, je le fais donc de manière artisanale !! :lol:
benjy_star a donc écrit :
"Chaque année, je me demande si je vais rester dans l'établissement où je suis, ou si je vais avoir un complément de service."
oui. Mais tu SAIS que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande s'il va pas y avoir une réforme qui va changer mon nombre d'heures à faire."
Oui. Mais tu sais toujours que tu vas travailler. Et être payé.
"Chaque année, je me demande si mon salaire va encore baisser par rapport au coût de la vie."
Oui, comme la majorité des salariés du privé !!
"Bref, chaque année, je ne suis pas sûr de où je vais bosser, du nombre d'heures que je vais devoir faire, du salaire qu'on va me proposer."
Mais tu vas travailler, et ça tu en es CERTAIN !! Tu auras un revenu. Correct. Même sans heures supp.
"Alors, oui, c'est extrêmement précaire !!!" l'extrême précarité, c'est de risquer réellement de n'avoir plus de source de revenu !! Bon sang, ouvre les yeux sur ce que vivent beaucoup de gens aujourd'hui !! Va discuter avec les intermittents, bon nombre d'intérimaires, les temps partiels en CDD, ils (et ELLES, plus nombreuses encore) te parleront des fins de mois impossibles à boucler décemment...
"Je ne peux pas acheter dans l'immobilier, puisque je risque de bouger et de perdre mon poste fixe."
C'est ton choix de ne pas acheter et revendre si nécessaire, ce n'est pas la banque qui te l'interdit
"Ça, c'est de la précarité, désolé."
Tu as raison d'être désolé : la précarité ne signifie ni l'inquiétude ni l'inconfort. Il y a une notion de risque majeur pour sa situation.
"Et j'ai bossé 9 ans dans des boîtes privées avant d’être prof, je sais ce que c'est que d'être en CDI, et crois-moi, c'est beaucoup plus sécurisant."
non, je ne te CROIS pas, car j'ai pour ma part travaillé une quinzaine d'années dans le privé, dans moultes secteurs. Je suis passée plusieurs fois par la case chômage (est-ce aussi ton cas ?). Et, crois-moi , je n'ai pas toujours trouvé ça sécurisant !
Cela dit, si le secteur privé et ses conditions de travail te plaisent mieux, n'hésite pas, change de parcours professionnel et démissionne. Mais ne confonds pas ton envie de partir (à l'étranger ? dans le privé ? bref ailleurs) avec une "analyse" qui te fait dire que le statut de fonctionnaire est précaire...
Tout à fait d'accord.
Comment peut-on se prétendre précaire quand on est assuré de toucher son traitement de base (sans les primes diverses et les heures sup) tous les mois ?
Et 9 ans de CDI, ce n'est pas non plus de la précarité !
- dandelionVénérable
C'est ma quatrième année de dispo. J'ai donc accumulé des CDD en France et à l'étranger. Ici, les enseignants sont quasiment toujours engagés en CDD, puis en CDI au bout de quelques années. Les taux d'occupation peuvent varier d'une année sur l'autre, car il y a beaucoup d'enseignants qui travaillent à temps partiel. Si une classe ferme, tu peux perdre une partie de tes heures ou devoir enseigner tout autre chose que ta matière.
Je fais la même expérience que Kahiina, en pouvant de plus comparer avec le statut de fonctionnaire que j'ai connu. La vraie différence, c'est que j'ai pu avoir peur de perdre mon poste (et je l'ai même perdu), mais j'ai toujours eu la certitude que j'aurais du travail. Là j'ai la certitude que je ne sais pas où je vais travailler dans quelques mois, en ayant d'autre part des contraintes familiales importantes qui font que je suis peu mobile.
J'ai aussi très peur que des parents, des élèves ou des collègues se plaignent de moi: le CDE ne me réembaucherait pas, et j'aurais beaucoup de mal à retrouver du travail sans d'excellentes références. Je ne peux faire aucun projet. Comme cela a été mentionné plus haut, plus on vieillit, plus on trouve cela difficile.
Je ne dis pas qu'en France c'était idéal, mais le fait de savoir qu'on a un emploi et un salaire assurés, c'est quand même beaucoup (mon père a été longtemps au chômage, donc dire que le statut des enseignants est précaire, je trouve quand même ça très choquant).
Je fais la même expérience que Kahiina, en pouvant de plus comparer avec le statut de fonctionnaire que j'ai connu. La vraie différence, c'est que j'ai pu avoir peur de perdre mon poste (et je l'ai même perdu), mais j'ai toujours eu la certitude que j'aurais du travail. Là j'ai la certitude que je ne sais pas où je vais travailler dans quelques mois, en ayant d'autre part des contraintes familiales importantes qui font que je suis peu mobile.
J'ai aussi très peur que des parents, des élèves ou des collègues se plaignent de moi: le CDE ne me réembaucherait pas, et j'aurais beaucoup de mal à retrouver du travail sans d'excellentes références. Je ne peux faire aucun projet. Comme cela a été mentionné plus haut, plus on vieillit, plus on trouve cela difficile.
- Spoiler:
- et je ne parle même pas de la peur de tomber malade, et de perdre tout espoir de trouver du travail
Je ne dis pas qu'en France c'était idéal, mais le fait de savoir qu'on a un emploi et un salaire assurés, c'est quand même beaucoup (mon père a été longtemps au chômage, donc dire que le statut des enseignants est précaire, je trouve quand même ça très choquant).
- NitaEmpereur
kahiina a écrit:benjy_star a écrit:Le fonctionnariat est un statut précaire , puisque non protégé par le droit du travail.
On est soumis aux décisions politiques, on peut nous imposer un certain nombre de choses qu'il serait impossible d'imposer aux employés du privé.
euh... je n'ai rien contre l'idée de réfléchir autrement sur le statut du fonctionnaire, mais faudrait quand même éviter de pousser trop loin dans l'absurdité !!
Un statut précaire c'est quand même ne pas pouvoir faire le moindre projet d'avenir, ne pas pouvoir faire de plan de carrière, pour la simple et bonne raison qu'on ne sait pas si on va travailler dans les prochains mois. Ni combien de temps. Ni combien on va gagner... On ne peut donc pas, par exemple, faire d'emprunt bancaire, on ne peut pas inscrire ses enfants sur des activités à l'année, car on n'est pas sûr de pouvoir les payer, encore moins pour soi-même, on ne peut pas prendre ses billets de train à l'avance pour partir en vacances, car on ne sait pas quand on sera en vacances (avec une paie, donc). La précarité c'est une incertitude extrêmement inconfortable. Et elle ne concerne pas seulement le droit du travail (au sens où tu l'entends).
Quant au droit du travail dans le privé, je t'assure qu'il n'est pas aussi sécurisant que ce que tu veux croire. Et les employés du privé subissent beaucoup de pression sans moufter, par peur de perdre leur source de revenus. Et il est aussi largement soumis aux décisions politiques, le droit du travail, qu'est-ce que tu imagines ? Le fameux travailler plus pour gagner plus, ce n'était pas une décision politique ? Cela a affecté tout le monde, et pas forcément en bien... J'ai bossé sous des contrats de droit privé en CDI : virée deux fois après avoir (trop) bien accompli les missions qui m'étaient confiées, on est passé à autre chose : sans moi.
J'ai été en CDD. Pas toujours renouvelés. Jamais en fonction de ce qu'on avait pu me dire en amont. Genre "ne t'inquiète pas, ce n'est pas parce que tu es enceinte que ton CDD ne sera pas renouvelé, montre que tu bosses bien et on te gardera." Et puis non... D'autres fois, le CDD devait être ponctuel, et peu payé, bizarrement, celui-là est renouvelé. Le droit de travail, il me fait bien marrer, tiens !
Le chômage est une situation vraiment très difficile à vivre, tant sur le plan financier que moral, social, humain.
Aujourd'hui je suis contractuelle dans l'Education Nationale, et malgré un niveau de diplôme supérieur à beaucoup de mes collègues, je me tape les trous, les restes, les machins qui traînent, les emplois du temps les plus pourris qui soient, les remplacements à la hussarde : deux jours pour préparer tes cours, apprendre à connaître ton établissement, les manuels utilisés (ah mais on n'en a plus, on ne peut pas vous en donner), les clés ("ben faudrait en refaire, M. Machin ne les a pas rendues, vous pouvez pas lui demander ?"), les logiciels pronoteelycosieclegepi (ah mais vous n'avez pas les mots de passe !) qui changent sans arrêt, les nouvelles têtes d'élèves qu'il faut retenir le plus vite possible, idem pour les profs, l'impossibilité de travailler sereinement sur la conception d'une séquence, sur une progression annuelle cohérente. Subir les élèves qui te testent partout où tu arrives. Donc plusieurs fois par année scolaire. Subir les "Avec Mme Truc on ne faisait pas comme ça", "Quand Est-ce qu'il revient M. Chose ?" et quand tu pars "Ah bon ? Ben c'est dommage, on vous aimait bien ! " , "Madâââme, vous serez là l'année prochaine ?" Et quand un remplacement se finit, tout d'un coup, on ne me rappelle pas. Quelques jours, puis une semaine. Appel au rectorat : "ah ben non, là je n'ai rien avant janvier, un congé maternité... mais c'est loin". Après il y a la case Pôle Emploi, obligatoire pour accéder au service indemnisation chômage de l'Education Nationale. Il faut remplir un dossier avec tous les papiers à la noix... pour qu'ils puissent le refuser en te disant que tu dépends maintenant de l'éducnat !! (la dernière fois, Pôle Emploi a mis 6 mois à régulariser mon dossier !). Ensuite le Rectorat te réclame des copies de contrats qu'ils pourraient se procurer en faisant quelques pas d'un service à l'autre, mais c'est plus drôle de te les demander à toi. plus la feuille jaune que tu as donnée à pôle emploi et que tu n'as plus, donc... et tu finis par laisser tomber, parce que maintenant, tu es sur un nouveau remplacement, 80 km de route de campagne en hiver, 5 jours par semaine et que tu es claquée. Du coup, tant pis, le mois passé sans travailler... ne sera pas payé du tout, ni indemnisé.
Franchement ? j'espère que je vais l'avoir cette année le CAPES, parce que j'en veux bien, moi, de ton statut précaire de fonctionnaire !
Mais sinon, tu peux toujours démissionner et proposer tes services comme contractuel. Comme ça, s'il y a des points sur lesquels tu n'es pas d'accord, "toi, au moins, tu peux toujours refuser" (parce que ça aussi, je l'ai entendu !) ...
Je comprends bien ce que tu veux dire, sur le fait que les profs voient leur feuille de route changer souvent, et pas toujours dans le sens qu'on aimerait. Mais de là à parler de statut précaire...
Ce que j'ai mis en gras, c'est aussi le quotidien de titulaires.
Mais ils savent qu'ils seront payés quoi qu'il arrive entre deux remplacements, ce qui change bien des choses.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- PseudoDemi-dieu
Je crois qu'il n'est pas question de dire que la sécurité d'avoir un salaire (même en baisse) n'est pas un avantage du fonctionnariat.
En même temps, je connais un certain nombre de gens qui ne sont pas fonctionnaire et sont bien tranquille quand même de ce coté là.
Mon idée, c'est que cette sécurité, nous la payons parfois très cher, et nous la payons parfois au prix de notre santé et de notre créativité. Ce n'est pas à traiter par dessous la jambe.
Mais il est évident qu'un chômeur longue durée, ou un intérimaire, n'est pas dans une situation reluisante. Le but n'est pas de croire que tout est forcément mieux ailleurs. Mais de se poser la question du prix de notre relative sécurité financière.
En même temps, je connais un certain nombre de gens qui ne sont pas fonctionnaire et sont bien tranquille quand même de ce coté là.
Mon idée, c'est que cette sécurité, nous la payons parfois très cher, et nous la payons parfois au prix de notre santé et de notre créativité. Ce n'est pas à traiter par dessous la jambe.
Mais il est évident qu'un chômeur longue durée, ou un intérimaire, n'est pas dans une situation reluisante. Le but n'est pas de croire que tout est forcément mieux ailleurs. Mais de se poser la question du prix de notre relative sécurité financière.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- User21714Expert spécialisé
Pseudo a écrit:Je crois qu'il n'est pas question de dire que la sécurité d'avoir un salaire (même en baisse) n'est pas un avantage du fonctionnariat.
En même temps, je connais un certain nombre de gens qui ne sont pas fonctionnaire et sont bien tranquille quand même de ce coté là.
Mon idée, c'est que cette sécurité, nous la payons parfois très cher, et nous la payons parfois au prix de notre santé et de notre créativité. Ce n'est pas à traiter par dessous la jambe.
Mais il est évident qu'un chômeur longue durée, ou un intérimaire, n'est pas dans une situation reluisante. Le but n'est pas de croire que tout est forcément mieux ailleurs. Mais de se poser la question du prix de notre relative sécurité financière.
Combien de collègues avons-nous rencontré, dans notre carrière, qui "tiennent le coup" uniquement parce que le salaire est assuré à la fin du mois et qu'il "faut bien bouffer"?
Ce que j'ai lu plus haut, ne correspond pas à un CDI, mais à un contrat précaire. Autour de moi, des proches, des parents d'élèves travaillent en CDI et ne donnent pas l'impression de mener une existence détestable!
Dans l'EN, tout est à faire:
- Pas de suivi médical régulier (pour ma part, en 35 ans, une seule visite de contrôle sur temps de travail).
- Pas de CE, donc aucun avantage t.q. chèques-restaurant ou panier.
- Aucune information sur l'évolution de la carrière, seuls les Inspecteurs passent de temps en temps pour, la plupart du temps, se faire mousser et nous faire comprendre que, bof... Petite info perso: j'ai appris par hasard le 15 Septembre qu'il me fallait déposer mon dossier de demande d'admission à la retraite pour la rentrée 2015 avant le 30 Septembre 2014... "Délai de rigueur"! Aucune info ne m'est parvenue du rectorat, il a fallu que je me débrouille...
- Aucune attention n'est portée à nos conditions physiques de travail, à nos attitudes posturales et aux pathologies que nous pourrions développer sur le long terme. Dans certaines boîtes, l'ergonomie fait partie des priorités.
Il n'est aucunement question de cracher dans la soupe, mais nous pouvons faire un constat:
Nous avons, c'est certain, un avantage énorme, la sécurité de l'emploi; mais nous le payons très cher car nous n'avons obtenu, en 40 ans, aucune amélioration de nos conditions de travail, pire, elles se sont aggravées et nous n'avons même pas profité du passage aux 35 heures!
Je peux même affirmer aujourd'hui qu'une chape de plomb s'est refermée sur les enseignants du premier degré, en tous les cas: demandes de l'administration, réunionite, parents agressifs, intrusion des collectivités territoriales... Mais "il faut bien bouffer!"
J'ai 4 enfants, mon aînée est PE et en a déjà ras-le-bol au bout de 10 ans. Mais "il faut bien bouffer" et il est probable qu'elle subira jusqu'au bout la pression institutionnelle et les insultes plus ou moins voilées du reste de la population, tout en étant méchamment jalousée...
Quant aux 3 autres, j'aimerais que, si un jour ils décident d'enseigner, ils puissent se tester pendant quelques années et dire "tchao" s'ils comprennent qu'ils ne sont pas à leur place dans ce système... Et qu'ils tentent d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, simplement.
Alors, oui, pourquoi pas une embauche en CDI avec respect absolu des conventions collectives du privé. Pas sûr que l'EN y gagne, au bout du compte...
- B-BeckerNiveau 7
C'est un raccourci assez facile entre les fonctionnaires au sens large et les TZR de l'EN. Que l'on soit mal loti dans ce ministère ingrat, c'est un fait. Mais ce n'est pas une généralité si l'on considère l'ensemble de la fonction publique d'Etat.Cléopatra2 a écrit:Le terme fonctionnaire = précaire me choque énormément.
- user7337Fidèle du forum
En tant qu'enseignant, c'est comme ça que je le vis. Et j'ai eu une vie avant le fonctionnariat, j'ai donc de quoi comparer.Cléopatra2 a écrit:Le terme fonctionnaire = précaire me choque énormément.
Quant au terme "choque", je trouve que c'est devenu une mode d'être "choqué".
Encore une fois, quand on est TZR, ou quand on peut pas choisir son lieu de travail (mutations), quand tous les deux ans on vous dit qu'on va changer votre quotité, quand... Ben oui, y a un grand sentiment de précarité.
- FelicieNiveau 9
benjy_star a écrit:En tant qu'enseignant, c'est comme ça que je le vis. Et j'ai eu une vie avant le fonctionnariat, j'ai donc de quoi comparer.Cléopatra2 a écrit:Le terme fonctionnaire = précaire me choque énormément.
Quant au terme "choque", je trouve que c'est devenu une mode d'être "choqué".
Encore une fois, quand on est TZR, ou quand on peut pas choisir son lieu de travail (mutations), quand tous les deux ans on vous dit qu'on va changer votre quotité, quand... Ben oui, y a un grand sentiment de précarité.
Oui, moi aussi jusqu'à 40 ans je n'ai pas eu de soucis, mais après !!! L'enseignement est le seul boulot que j'aie trouvé où le fait d'être vieux est un signe de compétence !!!
Je ne te parle pas non plus de mes nombreuses connaissances de mon age qui ont été licenciée (enfin "jetées") sans respect des lois du travail. Je connais aussi les prud’hommes, l'appel et la cassation ... de quoi faire un roman
- dandelionVénérable
Cela dit, le fonctionnariat est certainement avant tout, et quoiqu'en pensent beaucoup, une très grande sécurité pour l'Etat. La gestion des ressources humaines est réduite à son strict minimum (si ce n'est davantage), et on peut en effet bien se moquer des conditions de travail des personnels. Il est vrai que se voir fournir papeterie et ouvrages lors de sa prise de poste, ça change, le tableau à hauteur réglable, les lecteurs cd dans toutes les salles, je n'en suis pas encore revenue.
D'évidence, quand on peut partir, on peut négocier.
Néanmoins, je ne suis pas sûre que dans les pays où les enseignants sont embauchés en CDI, leurs conditions de travail soient réellement enviables. De toute façon, les enseignants du public sont généralement fonctionnaires, même s'ils sont en CDI.
D'évidence, quand on peut partir, on peut négocier.
Néanmoins, je ne suis pas sûre que dans les pays où les enseignants sont embauchés en CDI, leurs conditions de travail soient réellement enviables. De toute façon, les enseignants du public sont généralement fonctionnaires, même s'ils sont en CDI.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne suis pas choquée par mode mais parce que je suis fonctionnaire avant d'être enseignante.
Et parce que dans l'EN, il existe de vrais personnels précaires qui se font jeter du jour au lendemain.
J'ai été TZR, j'ai été mutée loin de ma région d'origine mais oh, c'est le deal quand on est fonctionnaire. Tout n'est pas parfait mais non, on ne peut pas parler de précarité. Trouve un autre terme.
Et parce que dans l'EN, il existe de vrais personnels précaires qui se font jeter du jour au lendemain.
J'ai été TZR, j'ai été mutée loin de ma région d'origine mais oh, c'est le deal quand on est fonctionnaire. Tout n'est pas parfait mais non, on ne peut pas parler de précarité. Trouve un autre terme.
- LeclochardEmpereur
benjy_star a écrit:Bonjour !
Je me permets ici de poster une réflexion personnelle.
Je me suis dit que j'aimerais que l'on me propose, à la place de l'emploi à vie, un poste en CDI. Pour fuir le fonctionnariat qui est pour moi le pire inconvénient du métier.
Être ainsi protégé par le droit du travail, donc avoir mon nombre d'heure de travail hebdomadaire impossible à changer, ainsi que le lieu de travail etc. Tout du moins, sans signer un nouveau contrat.
Je suis le seul que cette perspective tenterait ? Et ainsi, ne plus désespérer à chaque fois qu'un proposition de loi absurde sort...
Bon, je reconnais que pour les affectations ou le recrutement, cela aurait ses limites.
Si on double mon traitement, qu'on me permet de choisir mon affectation et qu'en cas de licenciement, je touche quatre de revenus, pourquoi pas ?
Ce genre de proposition vise un certain public: en l'occurrence les contractuels et les débutants.
C'était comme l'idée de faire bosser 23 heures au lieu de 18 les volontaires afin qu'ils touchent 30% de plus. Ca ne pouvait que tenter les habitués des heures supp, qu'on aurait incités à signer.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Pseudo a écrit:Je crois qu'il n'est pas question de dire que la sécurité d'avoir un salaire (même en baisse) n'est pas un avantage du fonctionnariat.
En même temps, je connais un certain nombre de gens qui ne sont pas fonctionnaire et sont bien tranquille quand même de ce coté là.
Mon idée, c'est que cette sécurité, nous la payons parfois très cher, et nous la payons parfois au prix de notre santé et de notre créativité. Ce n'est pas à traiter par dessous la jambe.
Mais il est évident qu'un chômeur longue durée, ou un intérimaire, n'est pas dans une situation reluisante. Le but n'est pas de croire que tout est forcément mieux ailleurs. Mais de se poser la question du prix de notre relative sécurité financière.
Je connais une collègue de lettres agrégée qui a toujours rêvé de tailler des pierres. C'est sa passion. Pourtant, elle m'a convié qu'elle ne réaliserait jamais ce désir car elle ne retrouverait pas un tel revenu et qu'elle a une maison à rembourser. Bref, elle a sacrifié son idéal pour une vie qu'on peut qualifier de "bourgeoise". Le drame, c'est aussi qu'elle n'a pas de raison particulière de partir : elle habite à côté du collège et s'entend bien avec les élèves.
La "prison dorée" dont a parlé une fois Florestan, ce n'est pas une illusion.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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